jeudi 25 novembre 2010

Sur la route de Madison




Coup de gueule pour commencer cette chronique!
Le film part tout seul, pas de menu, pas de bande annonce, jusque là tout va bien. Puis vient un beau tableau de famille dans le comté verdâtre du Madison, une douce musique, Clint Eastwood descend de son pickup à l'ancienne, il s'apprête à parler et là...c'est le drame! Qu'est ce que c'est que ce doublage ??!! Attendez on est face à l'inspecteur Harry ou plus recemment le maître de guerre!!! A croire que les chômeurs des séries AB production se sont fait castés pour obtenir le rôle.
Sur ce, je décide de basculer directement en VO (tant pis si je ne peux pas manger mes pâtes en même temps) et là, c'est un nouveau drame, pas de VO!!!!!!!!! Je tiens donc à remercier les Editions Atlas, Del Prado et autres editions en bois qui vous offrent le premier dvd de la série à moins de 2 eur ...vous saurez désormais pourquoi !

Peu importe, ce léger détail ne me gâchera pas le film, quoique...
L'histoire se situe dans les années 60 et raconte la vie ô combien monotone de Francesca Johnson dont la libido s'est eteinte il y a bien longtemps. Immigrée italienne, sa vie de femme au foyer a muselé toutes ses ambitions à commencer par la passion et l'évasion. C'est alors qu'elle fait la rencontre de Robert Kincaid, célèbre photographe qui réalise un reportage dans le comté de Madison. Leur relation va peu à peu prendre une tournure sentimatale aux limites de l'érotisme.

La première partie de l'idylle est assez déroutante. Meryl Streep surjoue dans son approche de l'inconnu et c'est bien dommage quand on connait le talent de l'actrice. Au contraire, la suite tient de la performance tant pour les acteurs que pour le réalisateur qui arrivent à tenir une histoire pendant plus de 2 heures avec seulement 2 personnages. Le reste du casting est presque anecdotique tant le duo accapare l'attention.
Clint Eastwood donne l'image d'un vieux sage venu donner la bonne parole. Libéré d'un précédent mariage, il va involontairement retourner l'esprit de Francesca. Ses choix ont ils été judicieux ? Est il trop tard pour faire marche arrière? Peut on aimer une seconde fois quand les enfants sont là?
Beaucoup de questions que les couples se posent encore aujourd'hui. Les films de Clint Eastwood ont d'ailleurs en commun leur implication du spectateur. C'est pourquoi ils font souvent mouche quand ils ne sont pas racoleurs à la limite du pathos ... je pense notamment à la tournure que prend Million Dollar Baby mais ça c'est un autre débat...

En tous cas il y a dans ce film, et je parle pour moi bien entendu, une des scènes les plus fortes du cinéma hollywoodien et je ne dis pas ça pour que vous le regardiez ...

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Extrait musical

dimanche 21 novembre 2010

Et au milieu coule une rivière (Blu-ray)




Et au milieu coule une rivière me renvoie immédiatement aux années collège car soyons honnêtes : je ne serai jamais allé voir ce film sans cette tres belle initiative du gouvernement Collège au cinéma. J'aurai certainement préféré à l'époque aller voir Jurassic Park ou Hot Shot mais bon c'était la bonne occasion de sécher les cours de manière officielle et plutôt ludique. Je vous mentirai en vous disant que ce film a été une révélation. Quand on a 12-13 ans on aspire à autre chose même si je pense qu'il a entrouvert une porte dans ma passion pour le cinéma et particulièrement les chroniques sans fond réel mais avec des formes superbes.

Réalisé par Robert Redford, le film raconte une histoire de famille aux alentours des années 1920, dans laquelle un prêtre presbytérien élève ses deux fils en priorisant l'amour et le respect de la nature à travers la pêche à la mouche. Les deux frères grandissent, prennent des chemins différents même si leurs retrouvailles sont toujours pretexte à raviver leur eternelle rivalité.

Les amoureux de la nature et de la pêche ne pourront que tomber sous le charme de ces paysages ennivrants à base de rapides et de bois à perte de vue. Le film a été tourné dans le Montana, lieu où l'auteur du récit à l'origine du film a vécu sa propre histoire. Le Blu-ray est ici un véritable atout. Si vous avez en plus un home cinema, le bruit de la rivière vous apaisera pour le restant du film...peut être un peu trop. En effet, le film ne décolle jamais réellement et occulte la moindre violence ou véritable confrontation. Il faut attendre 1h30 de récit pour enfin voir un bel accro qui pourrait troubler la tranquilité de cette famille ô combien rangée.
Personnellement, cela ne me pose pas de problèmes car j'ai un petit faible pour les films américains qui retracent cette période dans des récits familiaux qui s'éternisent pour généralement mal finir.

Les anti-Chasse Pêche et Tradition y trouveront aussi leur compte. La pêche à la mouche n'est qu'un pretexte, un moyen d'illustrer cette vie de famille dans la pure tradition religieuse américaine. Les amateurs du désormais célèbre Kikajoué dans quoi ? reconnaitront sous les traits de Norman Junior, Joseph Gordon Levitt qu'on a pu voir dans les récents 500 jours ensemble ou encore Inception. Il n'était qu'un gamin à l'époque et je ne le remercie pas de me mettre au passage ce coup de massue derrière la tête puisque le film a aujourd'hui 18 ans !!!! Mes souvenirs sont désormais presque aussi lointains que ceux du narrateur qu'il s'applique à rememorer bien mieux que je ne le ferai jamais.

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Extrait musical

samedi 20 novembre 2010

Good Morning England (Vost)





Je n'écoute plus la radio depuis longtemps, j'ai certainement réussi à m'en dégoûter. C'est certainement dû au fait qu'on ne trouve pas sur notre traditionnelle bande fm des stations dans l'esprit de Radio Rock.

Good Morning England raconte l'histoire des radios pirates, celles là mêmes qui émettaient dans les années 60 depuis des bateaux perdus dans les mers du Nord pour diffuser largement du Rock N' Roll, cette musique de zouaves totalement muselée par le gouvernement britannique. Sex, Drugs and Rock n' roll pourrait être la devise de ce paquebot sans interdits dont les animateurs vedettes deviennent rapidement l'objet des fantasmes des jeunes anglaises qui n'attendent que de pouvoir se libérer. Le gouvernement en a pourtant décidé autrement : il mettra tout en oeuvre pour fermer cette station qui nuit à sa main mise sur les jeunes générations.

Richard Curtis a frappé fort une nouvelle fois. Sa filmo parle pour lui: Quatre mariages et un enterrement, Notting Hill, Bridget Jones entres autres. Il a décidé de s'attaquer dans ce film au rock et quel meilleur support que les standards anglais des sixties pour illustrer cette comédie "libertine". The Kinks, The Who, Jeff Beck, Cat Stevens. Les fans des standards US ne seront pas en reste grâce à Jimmy Hendrix, les Beach Boys ou encore The Supremes.
On note immédiatement l'absence des Beatles qui auraient parfaitement collé au film. C'est dommage et certainement dû une nouvelle fois à une histoire de gros sous...c'est triste.
Peu importe, les scarabés n'ont pas construit le rock à eux seuls. Ils sont bien aidés dans le film par un casting intelligent avec deux leaders ultra charismatiques. On a le british joué par Rhys Ifans, le célèbre Spike de Notting Hill, qui montre une assurance sans faille à l'image d'un Liam Gallagher des années 60 dont le comédien s'est forcément inspiré pour son rôle. Les américains sont présents à travers le personnage de Philipp Seymour Hoffman dit le comte, leader incontesté du navire jusqu'au retour de Gavin, dj reconnu au niveau international. S'en suit une équipe d'animateurs radios mi coincés mi salops qui mènent une vie de stars similaire à celle des Beatles tant les fans féminines sont en émoi à leurs moindres écarts.
A l'opposé on a les membres du gouvernement, tirés à 4 épingles et totalement coincés qui sont offusqués devant tant d'audace et de rebellion. La superposition de ces deux univers est d'ailleurs toujours tres bien enchainée.

Maintenant, libre à vous de regarder ce film ou de changer de station car l'important est bien au final de s'exprimer.


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Extrait musical

TOAC (trouble obsessionnel d'achat compulsif)




5 DVD pour 30 euros, 10 pour 50, 2 blu-ray achetés le troisième offert, prix verts, prévente à moindre coût, einième édition limitée extra collector ; toutes ces formules ressemblent à des remèdes de charlatans pour les faibles, je crois bien les avoir toutes essayées, et pas qu'une fois!

Tout ca part souvent du même constat. Je viens de voir un film qui me plaît via Internet, ne me demandez pas pourquoi mais il me le faut sur mes étagères. Et le plus tôt sera le mieux sans quoi je vais écumer les sites Internet et différents marchands de culture jusqu'à obtenir le saint grâal ...avant de le laisser prendre la poussière sur mes étagères dans son emballage d'origine.
Alors arrêtez de me poser la question "pourquoi ils sont encore emballés?" Généralement je viens de les voir, je ne vais pas les re-regarder immédiatement pour le plaisir de déchirer le cellophane! Bref, je vous comprends et je me comprends!

Tout ca pour vous parler de mon dernier achat, No country for old Men en blu-ray que j'ai vu hier soir via la magie informatique. Le courant a pris de suite, de grands travellings à travers l'ouest américain, des bruitages opportuns placés avec minutie, un Javier Bardem de grande classe, il ne m'en fallait pas plus pour craquer dès le lendemain.
Face à moi le dvd seul ou une offre groupée incluant 2 autres achats à moindre côut. Qu'auriez vous fait à ma place? Alors oui vous pourrez me traiter de faible, je parlerai d'accro...

mardi 16 novembre 2010

Original Soundtrack

Petit intermède sur les bandes originales qui vont souvent de paire avec les films. Pour vous la faire courte ,si je trouve un film bon, la bande originale n'y est jamais étrangère.

On trouve 2 types de BO sur le marché. Les assemblages de morceaux dèja existants, une sorte de compil' voulu par le réalisateur.
Le deuxième type est la composition originale, une bande instrumentale totalement créée pour le film. Si les noms ne vous disent pas grand chose, les airs dont ils sont à l'origine sont souvent devenus des hymnes populaires. John Williams par exemple créateur original de la musique des Star Wars, Indiana Jones ou autres Harry Potter. Hans Zimmer est également reconnu dans le milieu pour son travail sur Gladiator, Pirates des caraïbes ou encore Rain Man. Les autres noms qui remplissent mes étagères méritent également leur petit hommage : Thomas Newmann (American Beauty, Six feet under, les Evadés), Alan Silvestri (Forrest Gump, Retour vers le futur) et terminons en poussant un grand cocorico avec Yann Tiersen (Amélie Poulain, Good Bye lenin ou encore Tabarly)

Je vais terminer ce billet sur une note jazzy avec la compilation de Woody Allen que je viens enfin de recevoir regroupant les meilleures musiques de ses films. Il ne me manque plus que le whisky et la lumière tamisée pour être parfaitement raccord.
A bientôt et n'oubliez pas de prêter l'oreille lorsque vous regarderez votre prochain film.

dimanche 14 novembre 2010

Inarritu VS Galifianakis




Petit écart pour un weekend ciné riche en émotions.

Le weekend a commencé vendredi soir avec Biutiful du réalisateur mexicain Inarritu. L'ambiance assez solennelle de l'Utopia annoncait pourtant la couleur. Dès les premières minutes du film, on a la boule au ventre, le malaise s'installe tres rapidement. On nous montre alors un Barcelone loin des touristes et de la vitrine estivale que j'ai pu admirer cet été. L'autre côté de l'iceberg nous montre un monde baigné de misère de corruption et de violence. La vraie vie? il ne faut peut être pas généraliser. On est vraiment dans les extrêmes à frôler nos limites émotives à chaque scéne. Javier Bardem joue juste, il n'est pas qu'une gueule et le prouve définitivement dans son rôle de père de famille aux responsabilités sans limites.
Atteint d'un cancer, il doit s'occuper de ses enfants délaissés par une mère bipolaire et gérer les différents acteurs d'un réseau de contrefaçons qui lui permet à peine de survivre.
Vous l'aurez compris, le film ne s'appelle pas les petits mouchoirs mais vous pourrez les sortir tant il vous prend aux trippes. La fin de la séance se suffit à elle même pour expliquer ce qu'on ressenti les gens. Des mines défaites, des yeux rougis ou encore des respirations de libération comme si le film nous avait pointé du doigt pendant presque 2 heures.

Je suis sorti tellement miné qu'il fallait presque rompre le sort avec une comédie potache. Cela aura été chose faite le samedi soir avec Date Limite de Todd Philipps qui se révèle spécialiste des road movie comiques apres le trés célèbre Very Bad Trip. Je voulais du rire et j'ai été servi. Le charismatique Zach Galifianakis signe un nouveau rôle qui semble taillé sur mesure. A ses côtés, Robert Downey Jr loin de ses rôles de super héros joue un homme colérique contraint de supporter un boulet dans un road trip à travers les Etats Unis.
Le mélange a parfaitement pris et les gags souvent potaches font exploser la salle mais différemment de la veille...

Au final 2 films à voir selon votre humeur du moment. Le film d'Inarritu est trés dur, celui de Todd Philipps permet de poser son cerveau ou de tout simplement se changer les idées. Faites votre choix!

Extrait musical Date Limite

vendredi 12 novembre 2010

The Holiday




Qui n'a jamais rêvé de tout plaquer, boulot rasoir, compagnon envahissant et vie monotone pour un monde loin de tous les problèmes de la vie? Je vous l'accorde, la fuite n'est généralement pas la meilleure solution puisqu'on apporte avec ses bagages son lot de problèmes comme du vieux linge sale qui moisit au fond de la valise jusqu'à pourrir le reste.
La métaphore est peut être un peu forte mais l'idée de base du film est là.

The Holiday raconte les malheurs amoureux de deux jeunes femmes, Amanda et Iris. Nous avons d'un côté la riche américaine exhubérante et de l'autre l'anglaise coincée qui ne demande qu'à s'affirmer . Les deux femmes préfèrent fuire leurs histoires respectives en changeant d'air pour un paysage dans lequelle les hommes n'existeraient pas. Elle décident alors de changer et d'échanger de vie pour voir de nouveaux visages et ainsi se reconstruire loin de leurs quotidien.

Vous sentez cette odeure d'eau de rose à 10 Km? C'est normal, la réalisatrice Nancy Meyers n'en est pas à son coup d'essai dans les comédies romantiques à rallonge. Elle est notamment connue comme réalisatrice de Ce que veulent les femmes ou encore scénariste de la série des Père de la mariée, incontournable lors des fêtes de fin d'année.
Alors oui, vous allez entrer dans le monde merveilleux des poupées où tout n'est que gentillesse et simplicité mais ca ne vous fera pas de mal de lâcher votre réalité et son lot d'emmerdes de temps en temps comme le font merveilleusement Cameron Diaz et Kate Winslet.

Au milieu de tout ça, on a Jack Black, l'exhubérant, le fantasque, qui joue pour la première fois loin de son terrain de jeu. Il n'a jamais été aussi sérieux à la limite du crédible quand on connait le personnage...
Pour tout de suite couper court à vos futurs questions, non la maison de Kate Winslet ne se loue pas, elle n'existe même pas! Je suis désolé de briser votre rêve Mesdames mais ce petit havre de paix n'est qu'une maquette de bois et de fibre de verre. Les habitants du petit village de Shere au fin fond le l'Angleterre en ont d'ailleurs fait les frais en refusant des milliers de demande de location suite à la sortie du film.

C'est là un des points forts du film dans lequel on cherche en permanence le vrai du faux. Une histoire comme celle ci est elle possible? La maison existe t elle? Des hommes comme Jude Lawe sont ils dispos sur le marché des célibataires ? Peut on rencontrer des gens aussi interessants en quittant son pays? beaucoup de questions auquel le film répond dans une fondue de guimauve qu'on prend plaisir à déguster au moins une fois dans l'année. Aprés tout les vacances ne sont elles pas synonyme d'évasion?

Je terminerai enfin cette chronique aussi longue que le film par une lettre ouverte destinée à Cameron Diaz.
"Prends garde à toi car l'accro au dvd est là et ce n'est pas parce que tu affiches une dvdthèque aussi grande que la BNF ou que tes amis composent eux même leurs extraits musicaux de films que tu m'impressionnes! Voilà c'est dit !
PS : tu voudrais pas qu'on échange de bibliothèque?"

Infos et bande annonce
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=60426.html

Extrait musical live

lundi 8 novembre 2010

Ratatouille




Je reste une nouvelle fois bouche bée devant le travail des studios Pixar. La performance tient presque de la perfection si bien qu'ils arrivent à nous faire aimer un rat. Pas un chien, ni un chat, ni tout autre animal à moitié docile, je vous parle bien de ces rongeurs détestés de tous jusqu'à la sortie du film en 2007.
Le pari était déjà risqué. Si je vous dis en plus que ce même rat associe senteurs et saveurs au sein de l'une des plus grandes cuisines de Paris vous pourriez me traiter de fou. Mais Pixar n'a pas tremblé devant ce défi audacieux aux touches de romantisme et de gastronomie à la française.

L'histoire raconte le destin d'un rat hors du commun. Plus créateur que voleur, Remy suit les preceptes de son modèle, le grand chef Gusteau selon lequel "tout le monde peut cuisiner. C'est donc contre l'avis de son père et seul qu'il va plonger dans la grande Cuisine Parisienne, particulièrement celle du restaurant Gusteau dans laquelle il pourra évoluer grâce à la complicité de Linguini, cuisto raté mais complice de talent.

Les lieux comme les personnages vous sembleront rapidement familiers. Le grand chef Gusteau mélange le physique de Paul Bocuse et le triste destin de Bernard Loiseau dont la perte d'une étoile aura entraîné une fin désastreuse dans la vie comme dans la fiction. Le restaurant est quant à lui une réplique millimétrée de la Tour d'Argent. Je parle de la façade bien entendu car je n'ai bizzarement jamais eu l'occasion de visiter les lieux de près.
Pour ce qui est du cadre, Paris était la ville parfaite. La réplique Disney est fascinante presque trompeuse tant les lumières et les détails sautent aux yeux. Le travail en amont est titanesque avec plus de 2 ans de développement. Le jeu en valait néanmoins la chandelle même si la capitale du romantisme a certainement négocié son image à prix d'or...

Je terminerai en parlant de la magie Disney, celle pleine de bonnes paroles et d'emerveillement, celle qui nous fait replonger en enfance et qui nous donne le sourire devant un film destiné à des gamins à la base. La magie opère clairement sur ce disney qui n'aurait certainement pas eu la même saveur sans l'ère numérique. Peu importe, j'ai été conquis devant ce film qui fait appel à tous nos sens même pour le piètre cuisinier que je suis.

Infos et bande annonce
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=46211.html

Extrait musical

samedi 6 novembre 2010

Semi-Pro




Aujourd'hui place à mon autre grande passion : le basket américain. Les fans de la balle orange ont peu de films à se mettre sous la dent. La référence ultime reste pour moi Blue Chips qui raconte les problèmes de corruption dans le basket universitaire aux Etats Unis. Le ton n'est pas dramatique en partie grâce à Shaquille O'Neal qui signera là d'ailleurs sa seule performance cinématographique valable...mais Semi Pro mérite aussi sa place au Hall of Fame des films parlant du basket.

Will Ferrell est le boss du film dans tous les sens du terme. Acteur, chanteur, animateur, joueur, dirigeant, coach, il jongle avec ces différentes casquettes avec autant d'aisance qu'un vrai basketteur sur le parquet. Ici pas de stars NBA pour assurer la promo du film. Que des amateurs ou presque. La seule tête connue est celle d'Andre Benjamin ou Benjamin 3000 pour les amateurs de Hip Hop qui reconnaitront rapidement l'un des deux leaders du charismatique groupe américain Outkast.

L'histoire remonte aux années 70, date à laquelle Jackie Moon sort le tube Love me sexy qui lui permet de s'acheter l'équipe de basket des Tropics située à Flint dans le Michigan. Cette équipe est comme son joujou dans lequel il s'investit jusqu'à risquer sa propre vie dans des sauts héroïques à l'aide de tremplins bancales ou via un combat à mains nues contre un ours. Tout semble aller pour le mieux jusqu'à ce que le président de la ligue annonce une fusion suivi d'une implosion de la ligue dont les tropics seraient les grands perdants. Jackie Moon n'a jamais lâché son équipe jusque là et va tout mettre en oeuvre pour retourner la situation.

Je vous l'accorde, je ne suis pas certain que le film amuse les novices de basketball mais vous pourriez néanmoins passer un bon moment au son funky des années 70, maillots moulants et moustache de rigueur.
On rigole aussi grâce à Woody Harrelson dont l'apparition fait immédiatement appel à nos souvenirs de basketteurs acharnés dans le mythique Les blancs ne savent pas sauter.

Le film a quand même eu son petit succès au pays du basket pour finir par un passage éclair dans nos salles et nos bacs à dvd français. De toutes façons on ne pouvait s'attendre à un miracle vu la passion tricolore pour le basket...peut être nous faudrait il à nous aussi une bonne dose de Jackie Moon et son love me sexy.

Infos et bande annonce
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=123253.html

Extrait musical

vendredi 5 novembre 2010

Le peril jeune




Le peril jeune ou le film de toute une génération d'étudiants ... pas la mienne en tous cas. La première partie du film s'attache à des lycéens rebels à l'affût de la moindre manif' qui pourrait leur permettre d'exprimer leur liberté et leurs droits (de gueuler)
Je ne me suis pas reconnu dans ces lycéens et c'est certainement pour ça que je n'ai pas accroché. J'étais loin d'être un leader charismatique ou un représentant valable de la cause étudiante. J'avais sûrement trop peur pour ça...
Je vous vois déjà me traiter de vieux reac' c'est pas faux, en attendant j'ai pris une cure de jouvence en considerant ce film comme le mythe d'une génération passée. Pour moi les films étudiants s'apparentent plus à la rigolade comme profs ou les sous doués. Ok, on ne parle pas du tout du même style de cinéma mais MA génération et je parle surtout pour moi là, est peut être trop loin des années 70 et de cette période de constante revolte .

Le film démarre sur les retrouvailles de 4 copains de lycée pour l'accouchement d'une de leurs anciennes camarades. L'évènement est quand même tâché par le récent décès du futur papa, Tomasi, alias Romain Duris. Pour patienter dans l'hôpital les 4 potes de lycée se remémorent alors leur période lycéenne, rebelle, contestataire et constructive. Quelques années aprés les visages ont changé mais les souvenirs liés à leur vieux copain Tomasi leur redonnent vite le sourire.

Derrière la caméra, Cédric Klapish médiatiquement révélé par l'Auberge espagnole va, sans s'en rendre compte, lancer la carrière de futurs grands acteurs : Romain Duris, Vincent Elbaz, Elodie Bouchez, Hélène de Fougerolles. On reconnait le style du réalisateur dans la palette de personnalités qu'il veut nous présenter. On a le rêveur, l'utopiste, le musicos fan de Jimmy Hendrix, le sportif .

Ah j'allais oublier. Imaginez ma joie quand j'ai vu pour la première fois de ma vie (28 ans je n'ai pas honte de le dire) un accouchement vu de prés pendant que je mangeais mes pâtes et mon jambon. L'ensemble a failli finir en béchamelle pour parler poliment.

Pourquoi j'ai acheté ce dvd au final ? Il est rare, voir c'est une première, que j'achète un dvd sans avoir vu le film au préalable au ciné ou "autrement". J'ai voulu changer mon fusil d'épaule pour une fois et je ne manquerai pas de le refaire pour apprécier différemment ma dvdthèque et peut être découvrir de vieux tresors de ma génération ou des plus anciennes comme la votre peut être ...


Informations et bande annonce
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=9204.html

Extrait musical