vendredi 22 avril 2011

Away we go (vost)


Quelle épreuve d'entamer cette chronique! Non pas que j'ai detesté le film, j'en ressors juste intact et surtout déçu des espoirs que j'avais pû fonder à son sujet.
L'affiche attirait pourtant l'oeil : un scéne gribouillée avec une police faite main qui rappelle immédiatement les films indépendants comme Juno ou Little Miss Sunshine qui privilégient le scénario au casting.
Seule ombre dans ce casting anonyme, le réalisateur Sam Mendes scénariste entre autre de la série tv Six Feet Under ou du génial American Beauty. Mon engouement pour ces deux scénarios m'a sûrement aveuglé...

Le film sous forme de road movie raconte l'histoire de Burt et Verona, un jeune couple à la recherche de l'endroit idéal pour élever leur future progéniture. S'en suit alors un périple à travers quelques états américains et plusieurs vieilles connaissances qui ne pourront les laisser indifférent quelque soit leur choix final.

Je suis assez friand généralement des films sans action à l'image de ceux de Sofia Coppola mais je suis resté impassible devant celui ci. Les paysages sont agréables et les personnages attachants mais je n'ai jamais réussi à rentrer totalement dans ce film. Je n'ai pas non plus envie de le critiquer sur la forme, je n'ai juste pas été séduit par le fond.
Le casting n'est pas non plus composé de totals inconnus. Bizarrement ce sont les personnages secondaires que l'on retient immédiatement: Jeff Daniels, alias le père de Burt et célèbre pour sa prestation dans Dumb et Dumber. (la seule qui me vient immédiatement en tête en tous cas) On a également Allison Janney, une amie du couple que l'on remet immédiatement dans le rôle de la mère stoïque mariée à un ancien militaire dans American Beauty.

Point positif, la bande son est à l'image du film, douce et oscillante entre folk et pop légère. On la doit à Alexi Murdoch, jeune songwriter britannique qui alterne ses créations avec quelques standards comme Dylan, Harrison ou le Velvet Underground.

Pour la petite anecdote, Away we Go est le premier film "bio" sorti des studios hollywoodiens. Tout a été fait pour réduire l'émission de CO2: des poubelles de tris aux quattres coins du plateau, des assiettes en céramique, et des véhicules fonctionnant au biodiesel, une belle première quand on connait le côté "je m'en foutiste dépensier" des américains lorsqu'il s'agit de cinéma...

Au final, ces efforts ne suffiront pas à me convaincre même si je reconnais le côté reposant de ce road movie d'un couple heureux, sans histoires et surtout sans attaches. Peut être une question de jalousie aprés tout!

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Extrait musical

mardi 19 avril 2011

Les nerfs à vif



Voilà enfin un film qui sent la testostérone et la transpiration à plein nez. Scorsese revisite un classique des années 60 pour en faire un thriller psychologique qui brouille totalement les frontières entre l'innocence et l'indescence. Il règne dès les premières minutes du film une espèce de tension qui ne cedera jamais. Inutile de batailler avec les accoudoirs de votre fauteuil, le combat sera long tant sur le plan physique que psychologique.

Le film raconte l'histoire de Max Cady, emprisonné pendant plus de 15 ans pour un viol sur mineur. Il fait sa sortie en grandes pompes, prêt à faire payer l'avocat qui l'a defendu à l'époque et qui n'a rien fait pour defendre les intérêts de son client. La prison l'a brisé et poussé à réfléchir à sa condition finalement pas si lointaine que celle de son avaocat de l'époque. Petit à petit Cady prend l'ascendant psycholgique sur sa victime jusqu'à connaître sa vie et sa famille dans les moindres détails...

A ce jeu là, le film est un combat psychologique de plus de 2 heures duquel on ne peut sortir indemne. Aggripé à mon fauteuil, les seuls moments de répit son ceux qui sont parodiés dans les Simpsons. Pour les connaisseurs, Tahiti Bob est la version jaune de Max Cady. Les fans de la série reconnaîtront immédiatement la musique et les meilleurs moments du film qui nous ramènent illico au combat de Bob pour tuer Bart. Chose drôle, la musique censée stresser le spectateur devient presque comique pour ceux qui la remettront.
Une fois ce gros détail mis de côté on ne peut que rester béat devant la performance de Robert de Niro. De l'autre côté, la prestation de Nick Nolte est presque grossière. Il est totalement étouffé par cette arme de destruction massive psychologique qu'est Max Cady.
Côté casting, on peut également apprécier la perf' de Juliette Lewis dans un rôle presque indescent pour une fillette de son âge. La lolita jongle avec l'inceste et la peur lorsqu'elle rencontre ce criminel qui la fascine autant qu'il l'effraie.

Si vous pensez être assez fort pour affronter Max Cady, je ne saurai vous conseiller d'entamer le combat. Bon courage!

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Extrait musical Attention spoiler video


samedi 16 avril 2011

Yann Tiersen live @ Rocher Palmer


Les fans de bandes originales de films avaient rendez vous ce jeudi au Rocher Palmer de Cenon pour y voir Yann Tiersen, le plus international des compositeurs français. J'espère juste qu'il n'auront pas été déçus. Ceux qui s'attendaient à écouter la valse d'Amélie ou le summer 78 de Goodbye Lenin repartiront bredouilles. Le brestois ne reproduit jamais son univers studio sur scène à la limite du laboratoire expérimental.

Le piano Steinway et l'accordéon Hohner sont désormais au placard, remplacés par des pianos numériques et des modulateurs de voix. Certains crieront au scandale, j'y vois seulement une expérience musicale dans laquelle Tiersen prend plaisir et nous en donne tout autant.
Côté studio on peut le créditer sur différentes bandes originales : le fabuleux destin d'Amelie Poulain, Goodbye Lenin, et Tabarly, trois films totalement rythmés par leur bande son tant lyrique que mélancolique. Je pense que le fait que j'aime particulièrement ces trois films n'y est pas étranger...

Sur ce, c'est avec un grand "cocorico" que je vous propose trois extraits musicaux liés à ces films. J'espère qu'ils vous donneront envie de voir les films auquels ils se rapportent.







lundi 11 avril 2011

Le come back (vost)



Vous vous souvenez de Once, le film dont je vous ai rabattu les oreilles à une période, celui qui me sert d'avatar et qui a vu le naître le fameux groupe The Swell Season? Si c'est le cas on peut considérer le come back comme sa version comique. Un chanteur qui ne perce pas ou plus dans le milieu s'associe à une jeune femme pour redonner un souffle à sa carrière dans une association tant innatendue que prolifique. Les amoureux des années 80 et des discussions "matos" ne seront pas déçus. Le film démarre sur un clip incroyable quelque part entre Wham! et Duran Duran dans lequel Hugh Grant travaille son déhanché et sa garde robe culte. On entre directement dans le vif du sujet, on est immédiatement happé par ces synthés et guitares qui nous transportent 30 ans en arrière. (eh oui déjà...)

L'histoire en quelques mots. Alex Fletcher ancien chanteur des années 80 vit sur son succés passé et ses quelques apparitions à la foire au saucisson de trouville ou dans des enterrements de vie de jeunes femmes dont il a été le fantasme. Quelques rides et bides musicaux plus tard, le chanteur est contacté par une jeune chanteuse en vogue pour composer une chanson en une semaine. Loin de son terrain de figuration, Alex va trouver de l'aide auprés de Sophie Fisher, une jeune femme dont les compétences se résument à arroser des plantes...jusqu'à qu'elle montre autre chose...

Si le film démarre sur les chapeaux de roue on ne peut malheureusement pas en dire autant du reste. Difficile de gober le coup de la femme qui arrose les plantes tout en travaillant sa fibre artistique...un peu gros! Heureusement que Hugh Grant fait le travail malgré son visage marqué par le temps. Quel coup de vieux! Fini les rôles de jeune homme maladroit et innocent, il va falloir se recycler comme le fait si bien son personnage et c'est plutôt réussi. Ca me donne presque envie de me consoler en regardant une einième fois Notting Hill ou Pour un garçon dans lequels il est encore crédible. Il semble d'ailleurs se tourner exclusivement vers les comédies américaines, moins subtiles que leurs homologues britanniques sûrement moins lucratives mais beaucoup plus drôles.
Drew Barrymore n'est pas vraiment à son avantage dans cette comédie elle non plus. On pourrait presque la confondre avec Judith Godrèche malgré son visage enfantin qu'elle conserve toujours depuis E.T. (encore un dvd que je pourrai m'acheter tiens....je le note)

Au final, cette comédie est un peu décevante malgré quelques bons fou rires au premier visionnage. Les fans des années 80 apprécieront peut être plus encore que les autres. Peut être se reconnaîtront ils dans cette horde de groupies du synthé! A bon entendeur ;)


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Pop ! goes my heart [Le come Back] par mangame

mercredi 6 avril 2011

American Graffiti


Je suis souvent déçu quand je regarde un film mythique, celui ci ne fera pas exception à la règle. Pas peu fier d'avoir déniché ce film culte pour moins de deux euros je l'ai glissé dans ma platine sûr d'y trouver mon compte et d'y déceler le talent potentiel du futur réalisateur de Star Wars. Quelle erreur! Le film démarre pourtant pas mal sur fond de Rock n'Roll des sixties et de fast food avec ses serveuses montées sur rollers en sky rouge. A un moment je me serai presque cru dans Happy Days. Il manquait juste Fonzy pour lui donner ce côté cool qui a fait le succés de la sitcom. Tant pis, le spectateur se contentera de Ron Howard et d'un Harisson Ford qui fait sans le savoir ses premiers pas vers une belle et longue carrière hollywoodienne.

L'histoire sera vite résumée. Une bande de lycéens profite de leur dernière nuit d'adolescent irresponsable pour fêter comme il se doit leur entrée dans la vie adulte. Certains partent pour la fac, laissant derrière eux les figures du patelin qui préférent perdurer leur réputation locale de caïd ou d'idiot du village. Le film raconte seulement cette nuit, ni plus, ni moins au travers de jeunes adultes encore un peu perdus.

Un rapide coup d'oeil sur Internet m'a permis de voir qu'American Graffiti avait servi de base à Happy Days, voilà déjà en grande partie une explication sur le succés du film. Je comprends qu'il ait marqué une génération. Les moteurs vrombissants de cadillacs, chevrolet ou autres voitures que les fils à papa arboraient fièrement pour impressionner les minettes. Le tuning n'était pas de rigueur à l'époque, on se contentait d'un rapide coup de Pento et d'un poste radio qui diffusait la voix grave de Wolfman Jack, star locale entre deux standards des Fats Domino, de Buddy Holly ou encore des Platters.

Pas besoin de vous faire un dessin sur mon état de déception. Je suis de la dernière génération Happy days, celle qui a tout juste vu Jean Claude Bourret pousser la manette de la Cinq, brisant ainsi les aventures de Fonzie et Richy pour les générations futures. Ca explique en grande partie cette critique que j'aurai voulu plus joyeuse, je vous jure!!!!
Je range donc ce dvd bien au chaud sur mes étagères où il prendra comme il se doit sa dose de poussière naturelle. Il présentera bien à côté de mon futur coffret Star Wars en Blu-ray tout propre dont la sortie est prévu pour septembre prochain.



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lundi 4 avril 2011

En pleine tempête (Blu-ray)


Rien ne vaut un bon film catastrophe avant de rentamer une semaine de travail, le genre de film que TF1 savait vendre le dimanche soir avant de se transformer en laboratoire de séries policieres. En pleine tempête est le genre de film dont on connaît déjà l'issue dès les premières minutes. L'intro en dit long : violons (magnifiquement orchestrés par James Horner d'ailleurs) mêlés à un travelling sans fin d'un memorial dédié aux pêcheurs disparus en mer. Le suspense sera de courte durée, on ne pourra pas en dire autant de cette putain de tempête qu'on attend pendant plus d'une heure !!! A quoi bon appeller un film en pleine tempête si la moitié du film se passe sous un climat agréable et propice à la pêche...bref.

L'histoire est centrée sur Billy Tyne, capitaine d'un bateau de pêche (et non d'un crevettier) qui joue de malchance dans ses dernières campagnes de pêche à l'espadon. Fier comme un coq, il prefère priver son équipage d'un repos sur terre pour affronter de nouveau des horizons lointains qui lui garantiront un butin maximum. Pendant que le bateau s'éloigne, les météorologues discernent un phénomène climatique rare qui débouchera sur une tempête hors normes. Il reste alors deux possibilités pour le capitaine et son équipage. Attendre que la tempête passe et perdre son butin qui aura moisi en fond de cale ou braver l'impossible et regagner un peu de fierté...

Je ne me souviens plus de la première fois où j'ai vu ce film mais la pauvreté des effets spéciaux ne m'avait pas autant marqué que cette fois là. On mettra ça sur le compte du format Blu-ray qui ne pardonne aucun défaut...Vous commencez à connaître mon don pour l'exagération alors je ne vous mentirai pas. On voit clairement que le film a été réalisé dans un petit studio dans lequel on a casé un maximum de machines à faire du remou et de la fausse pluie. A ce passage, j'ose à peine imaginer les conditions de tournage pour Clooney et Cie qui ont dû avaler des milliers de litres d'eau jusqu'à l'épuisement total. Après, il est évident qu'on ne peut reproduire une tempête de force 12 sur l'échelle de Beaufort sans quelques artifices mais on est proche de la limite là quand même. C'est sûrement les avancées dans ce domaine qui décridibilisent en partie les films tournés dans les années 90, il en reste néanmoins un bon divertissement.

Côté casting George Clooney nous a sorti sa plus belle chemise de bûcheron canadien, sa barbe d'une semaine et la casquette de farmer John Deere des grands jours. Il est déjà loin de son côté beau gosse au service urgentiste de Chicago qui l'a vu naître. Il signe une belle prestation aux côtés d'un Mark Wahlberg toujours aussi peu charismatique. J'attends toujours le film qui le révelera...peut être The Fighter actuellement au cinéma et qui nourrit plutôt bien les critiques ciné. Wait and see...


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