mardi 31 décembre 2013

Vis ma vie d'abonné UGC


J'ai réalisé en août dernier un doux rêve que je caressais depuis des mois...attention, n'y voyez rien de sexuel la dedans mais simplement l'aboutissement d'un cinéphile cantonné à ses dvd et son ordinateur jusqu'à ce que sa vie prenne un tout autre tournant. Le lieu, l'UGC ciné cité de Bordeaux, l'un des rares à disposer d'une carte riche et sous titrée. Le moment, le premier jour de mon emménagement à quelques minutes du dit cinéma,  avant même d'avoir activé l'eau et l'électricité de mon nouveau chez moi. L'objet, une carte à bande magnétique, un précieux qui moyennant quelques euros par mois vous donnent l'accès illimité à un lieu de détente ou chasser ses idées noires et vivre ses rêves par procuration.

Les premiers jours sont carrément excitants. On se sent tout puissant, prêt à tout voir et se faire une place dans la grande famille du cinéma. Mon objectif était pourtant clair! Je ne cesserai d'enchaîner les séances tant que le personnel tout de bleu vêtu ne checkera pas avec moi à chacune de mes arrivées dans ce temple du cinéma. Après quelques mois, le constat est pourtant accablant: pas de tapis rouge, pas de check, pas même mon portrait en 4 par 3 d'affiché entre Adrian Brody et Monica Bellucci. Il y a pourtant de la place je vous jure!

Et puis viennent les premières déceptions, les pages de pub que je pourrai vous réciter par cœur (spéciale dédicace à mon opérateur téléphonique préféré) qui plus est dans leur ordre de passage. Les spectateurs bruyants, ceux qui puent, qui grattent leur pot de popcorn de 20 kg ou qui traduisent simultanément le film à leur compagnon étranger...si si je vous promets! Alors oui vous me direz que c'est le principe même du cinéma et qu'il me suffit de rester chez moi au lieu de me présenter à travers ce billet comme le plus associable des cinéphiles. Vous n'auriez pas tort mais je crois que j'aime trop cette ambiance pour m'en détacher à l'heure actuelle. Ce précieux sésame m'a permis de voir que le cinéma n'était pas encore stérile et qu'il pouvait me brasser du fin fond de mon strapontin inconfortable. Alabama Monroe m'a littéralement bouleversé, Capitaine Philipps m'a tenu en éveil, agrippé à mon fauteuil, tout comme le judicieux Prisonners. J'ai aussi pu revoir des classiques sur grand écran comme le Parrain, Certains l'aiment chaud, ou drôle de frimousse et communier avec un public de connaisseurs pendant la projection de Sept ans de réflexion où l'ambiance dans la salle était juste incroyable!

Ces quelques instants de grâce me feront vite oublier tout le reste et les quelques nanards que j'ai pu voir malgré les critiques élogieuses du magazine édité par le cinéma en question. Je suis devenu moins assidu ou moins barge selon du point de vue d'où l'on se positionne. Mes excursions varient au gré de la programmation et je pense que l'année 2014 me réservera de belles surprises à commencer par la vie rêvée de Walter Mitty sur lequel que je fonde pas mal d'espoirs. Les paris sont ouverts!

Au final qu'il soit au cinéma, sur dvd ou à la télé, je pense que le film n'est pas prêt de sortir de ma vie. Il occupe une véritable place qui a pu me bouffer pas mal de temps à travers ce blog ou les heures cumulées à me taper des pubs sur le Noulargue café du Cap Ferret ou le sourire des 150 employés d'Auchan Meriadeck, toujours prêts à vous rendre service...mouais...Quoiqu'il en soit, il reste un véritable exutoire, une passion dévorante qui me pousse même par moments à reprendre du service pour l'accro aux dvd, une bouée de sauvetage quoi!

vendredi 27 décembre 2013

Don Jon (vost)


On a beau être le boloss de ces dames, le chouchou du tout Hollywood ou s'entourer de Scarlett Johansson et Julianne Moore, cela ne suffit pas pour s'improviser réalisateur. J'y ai d'abord cru, aveuglé par la poudre aux yeux que m'a balancé Joseph Gordon Levitt depuis 500 jours ensemble mais force est de constater qu'on ne fait pas un film avec un scénario qui tient sur 3 lignes. Un accro au porno rencontre finalement l'amour de sa vie qui va la lui faire mettre derrière l'oreille pour les années à venir...en est il capable? Assez léger et triste de voir que ce film réalisé par n'importe quel autre type n'aurait jamais vu la lumière du jour dans son propre pays.

Tom Hanse...pardon, Joseph Gordon Levitt n'en est pas pour autant un piètre réalisateur. Les plans sont minutieux, les attaques intéressantes mais autant être honnête avec vous, la bande annonce suffira à vous montrer la technique du jeune homme. A croire qu'il pourrait faire son trou dans le monde des courts-métrages, qui sait?
Le film en lui même n'a pas grand intérêt. Un boloss qui kiffe sa caisse, les marcels, la muscu et le porno sur Internet. Quelque chose de somme toute assez banal même si j'ai, personnellement, eu assez de mal à m'identifier au personnage...sûrement parce qu'il a pour paternel l'immense Tony Danza! Comment? Ce nom ne vous dit rien? Tony Michelli voyons, l'homme à tout faire d'Angela Bauer dans Madame est servie. Cela m'a fait bien plaisir de le revoir malgré ses quinze couches de Botox et ses 150 opérations de chirurgie esthétique. Au final, j'en viens même à me demander si je suis content de l'avoir revu sur grand écran plutôt que de garder le bon souvenir de mes repas de midi devant M6.

Inutile d'en rajouter et vous l'aurez compris, Don Jon ne sera clairement pas le film de cette année 2014! Les Scarlettophyles ne seront pas déçus même si son personnage est purement détestable. Les fans de Gordon Levitt ressortiront de la salle boostés par le personnage de Don Jon, prêts à s'offrir une coupe de cheveux au rabais et tuner la 306 de beau papa! C'est triste...ou pas selon le public!

Teaser