vendredi 30 décembre 2011

Feast of Love


L'année 2011 se termine d'une bien belle manière puisque j'ai enfin eu la chance de contribuer au fabuleux site filmdelovers.com que je suis régulièrement pour ne pas dire au quotidien.
En plus d'ouvrir son contenu aux internautes, il a le mérite de proposer une base de données riche en films romantiques qui vous donneront des idées d'achats pour le reste de l'année.
J'espère pouvoir apporter une nouvelle pierre à l'édifice très prochainement mais je vous laisse déguster ce festin d'amour que j'ai pris plaisir à partager au plus grand nombre.

Portland, Oregon. Loin des buildings new-yorkais propices aux histoires d'amour vit Bradley, gérant d'un café familial loin des chaines comme Starbuck's qui ne facilitent pas les rencontres. Alors qu'il pensait mener sa vie comme il l'entendait, l'imprévu pointe le bout de son nez sous la forme d'une lesbienne qui s'est révélée après plus de six ans à ses côtés. Totalement désemparé, il se confie à Harry, campé par Morgan Freeman alias le sage dont la voix seule suffit à apaiser la moindre tension. Il faut dire qu'il en a vu naître des histoires d'amour même si toutes ne finissent pas toujours de la même manière! Il semble auréolé d'une expérience telle qu'on lui ferait confiance les yeux fermés et à juste titre! 
Les relations amoureuses ne sont jamais simples surtout quand nos vieux démons refont surface bien décidés à nous pourrir ce qu'il nous reste d'existence! Le film devient alors un long questionnement sur l'amour et l'importance qu'on lui porte. Comme les trois quarts des films du genre me direz vous et à juste titre! La différence est qu'il n'est pas fait de guimauve et s'attache à des problématiques que l'on préfère souvent occulter. Il est à rapprocher d'un Last Kiss dans lequel Zach Braff mettait clairement l'accent sur les responsabilités qui accompagnent l'engagement et le passage à l'âge adulte. Basé sur une nouvelle de Charles Baxter le film devient rapidement le point de rencontre de différentes histoires aux destinées diverses mais qui finissent toutes par se recouper, un procédé qui semble faire l'unanimité depuis quelques années. 

Quoi qu'il en soit, le réalisateur de Kramer contre Kramer n'a pas fini de nous bousculer et de faire de notre quotidien un cocon dans lequel il ne fait pas bon prendre ses aises. Greg Kinnear en fera d'ailleurs le premier les frais, lui qui obtient enfin un rôle conséquent à la hauteur de ce qu'il sait faire de mieux. Croiser la route de Morgan Freeman lui ouvrira sans doutes les yeux à défaut de lui voler la vedette!

Les lovers mélomanes du site seront également comblés par une bande originale mélancolique qui fait la part belle aux amateurs de pop et de folk larmoyante. Travis, Jeff Buckley ou encore les Frames dont le leader Glen Hansard n'est autre que le personnage central du film Once apparaissent sur la bande son de ce film presque passé inaperçu de notre côté de l'Atlantique. C'est bien dommage! 



Extrait musical


mardi 27 décembre 2011

A dangerous method (vost)


Etes vous de ceux qui tueraient leur paternel tout en rêvant de le remplacer secrètement dans le lit conjugal? Les pulsions doivent elles être réprimées ou assouvies? Qu'en est il du moi, surmoi et de l'ego qui ont surgit dans notre quotidien d'ado boutonneux comme un pretexte bidon à l'obtention du baccalauréat?
Il y a tant de questions sans réponses comme celles que le vendeur de l'UGC a dû se poser en me voyant arriver clopin clopant avec une invitation pour le dernier cronenberg faite en moins de 30 secondes via Paint 2.0. Je remercie au passage Silence...Action pour l'invitation même si j'avoue que l'objet en lui même pouvait prêter à sourire...jugez par vous même!


De vastes prairies suisses à l'aube de la Grande Guerre. Alors qu'on s'attend à entendre la douce voix de Julie Andrews nous comptant sa mélodie du bonheur surgit Keira Knightley en pleine hystérie. Cette fille de bonne famille au passif plus que douteux va rapidement devenir le nouveau joujou d'expérimentation du Professeur Jung, disciple de Freud qui prétend pouvoir guérir la folie par la discussion via la psychanalyse. La méthode n'en est encore qu'au stade de l'expérimentation mais la conviction des deux hommes surpasse tout le reste, y compris les tendances de Freud à tout justifier par le sexe! Inutile de tourner autour du pot, le professeur Jung va déraper! Bizzarement c'est un patient de Freud qui va lui retourner l'esprit dans ce jeu incessant de savoir qui aura le dernier mot. Il a beau être un grand Professeur, Jung n'en est pas moins un homme dès qu'on le titille un tant soit peu au bon endroit.

Pour résumer l'idée générale de Cronenberg à la hâche, le film devient rapidement un rapport de force entre celui qui bouffera l'esprit de l'autre par de belles phrases à rallonges. Les amateurs et les nostagiques de philo apprécieront, les autres risquent de trouver le temps long. La VO n'arrange en rien ce genre de film dans lequel on perd rapidement le fil de la traduction si tenté qu'on ose s'aventurer dans la reflexion.
Côté casting, Viggo Mortensen qui a tardivement mais heureusement rejoint l'équipe de tournage signe une trés belle prestation. Son interprétation de Freud à l'apogée de sa reflexion, un peu papa, un peu patron lui permet de se distinguer du reste du casting. Keira Knightley en fait des caisses. Elle a peut être cru que tourner avec Cronenberg et surjouer lui permettrait de toucher la palme d'or du bout des doigts. C'est généralement le cas mais là c'est plutôt du côté des Gerards qu'elle risque recevoir une invitation.
A noter la belle prestation de Vincent Cassell dans un anglais impeccable qui semble ne rien avoir forcé dans son rôle de brouilleur d'esprit à la Gitane increvable.
Les amateurs d'os en tous genres seront également comblés par la plastique ô combien non généreuse de la belle Keira qui n'a pas hésité à se mettre à nu aux sens propres et figurés pour se défaire de cette vieille image de pirate qui semble lui coller à la peau depuis un certain temps.

Au final, le film traîne en longueur. On pourra toujours dire qu'il amène l'homme à se poser des questions sur son existence et le sens de sa vie. Peut être qu'il révèlera des pervers cachés dans votre entourage ou qu'il ouvrira une porte dans votre reflexion sur la vie. Vous seuls en serez conscients si vous décidez de franchir le pas...du cinéma.






lundi 26 décembre 2011

Hook


Le personnage a toujours fasciné les enfants mais pas que! Ne parle t-on pas du fameux syndrome de Peter Pan pour ces adultes qui refusent de vieillir et font les choux gras de Confessions Intimes pour notre plus grand bonheur? Tout dépend du point de vue que l'on adopte.
Prenez mon cas! Disneyland Paris 1992, les files d'attente n'en finissent plus pour l'attraction sur le héros aux collants verts. Une fois sorti, des étoiles plein les yeux je me dis que l'attente en valait la peine. Les années ont passé et j'ai refais cette attraction en compagnie de ma moitié. Comme à mon habitude, j'ai (sur)vendu le truc au point de me ridiculiser à la sortie de ce voyage minable dans l'univers d'un énième personnage Disney destiné à faire vendre du papier. Peter Pan demande vraiment qu'on s'investisse corps et âme dans l'histoire au risque de s'exclure totalement du trip. Robin Williams le dit clairement à la fin du film "merci d'y avoir cru" sous entendu "désolé pour les autres qui trouveront le film minable!"

Hook ne se contente pas de retranscrire le compte pour enfants. Spielberg nous présente un monde d'adultes, cruel dans lequel le papa ne vient pas voir son fiston pour son ultime match de la saison. Voilà d'ailleurs un beau cliché du cinéma américain que je supporte de moins en moins mais c'est certainement l'époque qui voulait ça. Personnellement je n'aimais pas avoir mes parents à mes côtés pour me voir cirer le banc les trois quarts d'un match de basketball sans grand intérêt mais ça c'est une autre histoire...
Les années ont donc passé et Peter Pan a grandi. Il est devenu financier sans âme
au point d'occulter totalement le petit garçon pleins de rêves qu'il a été. Mais Crocher est toujours là et profite de la présence de Peter dans cette bonne vieille Angleterre pour kidnapper ses enfants afin d'obtenir sa revanche dans un nouveau duel au pays imaginaire. Peter est désemparé. Il n'a aucun souvenir de ce monde pour enfants qu'il va devoir ré apprivoiser pour récupérer les siens. Heureusement la fée clochette sous les traits de Julia Roberts va lui prêter main forte!

Vous n'avez pas accroché à ce résumé? Inutile d'aller plus loin! Je sais déjà que vous n'aimerez pas le film. Cinq ans après les Goonies, Spielberg nous montre une nouvelle fois qu'il est bel et bien le maître de toute une génération de gamins qu'il parvient à divertir comme personne! Pour tout vous dire, j'avais peur de me replonger dans ce film des années après et je n'ai finalement pas été déçu. Je suis rentré dedans malgré la pauvreté des effets spéciaux et j'ai retrouvé mon âme d'enfant comme par magie! On se laisse facilement emporter dans cet univers où tout devient possible! Même le monde de Crochet devient attirant! Le capitaine le plus célèbre de l'animation gère son monde de poivrots comme une micro entreprise! Son fidèle serviteur "Mousse" devient presque un metteur en scène dans ce monde où tout devient possible y compris réinventer le baseball. A bien y réfléchir le monde de Crochet est presque plus attirant que celui de Peter Pan...encore une question de point de vue!

Côté casting Robin Williams est assez convaincant puisqu'il n'en fait pas des caisses comme à son habitude! Dustin Hoffman est méconnaissable en Capitaine Crochet lui qu'on a rarement l'occasion de voire du côté des méchants. Il s'en sort plutôt bien! Julia Roberts hérite elle de son rôle le plus petit (sans mauvais jeu de mots) puisqu'elle interprète la fée Clochette grâce à des effets spéciaux qui n'en sont pas! Spielberg aurait quand même pu se payer le luxe de consulter Lucas surtout quand il s'agit d'une production Walt Disney! Les mélomanes reconnaîtront même Phil Collins sous les traits d'un personnage anecdotique sans vraiment savoir pourquoi...Tarzan cherchait il déjà à se faire une place chez Mickey?
La bande son est une nouvelle fois signée John Williams comme si cela devenait gage de qualité. Il faudrait que je regarde d'ailleurs si le britannique a déjà composé la musique d'un film qui aurait fait un flan niveau entrées! De mémoire je ne pense pas mais je ne manquerai pas de revenir là dessus!

Mais je réalise que j'en ai déjà trop dis! Aussi si vous êtes curieux et aussi nostalgique que je peux l'être, ne manquez pour rien au monde cette nouvelle production de l'homme à la casquette! Oubliez tout ce que vous avez appris depuis votre enfance! Vous n'êtes pas dans Matrix mais l'imaginaire y est aussi important sinon plus! 


Extrait musical

jeudi 22 décembre 2011

The Matrix (Blu-ray)

« Ceci n’est pas une pipe ! » N’y voyez aucune connotation sexuelle mais peut être vous souvenez vous de ce tableau de René Magritte représentant non pas une pipe mais l’image que l’on lui attribue. Vous ne voyez pas….. ? Toujours est-il que cette œuvre issue de la trahison des images a sûrement inspiré les frères Wachowski originaires de Chicago, là où réside justement l’œuvre du surréaliste belge. Coïncidence ou pas?


Pour ceux qui seraient passé au travers, Matrix présente un monde dans lequel les machines ont pris la mesure de l’Homme. Un monde dans lequel l’Intelligence Artificielle se nourrit d’humains en captivité tout en leur laissant croire à une existence classique et bien tangible : la matrice. Vous pensez contrôler votre existence ? Peut être que votre représentation de la vie n’est qu’une image, une manière de contrôler votre esprit pendant que l’on vous exploite…

Le concept imaginé par les frères Wachowski est une réussite totale au point qu’il a engendré plusieurs blockbusters qui se feront un plaisir de repiquer l’idée originale. Certains pensent même qu’ils arriveront à faire oublier le pompage en customisant des humains avec de la gouache bleu et des lentilles de contact jaunes…c’est triste !
Matrix est en tous cas un univers à part entière où les gothiques metalleux sont rois. On devine facilement le contenu de l’Ipod des Wachowski rien qu’au rendu de leur film. Exit Bob Dylan ou les Beatles, ce sera du rock couillu au menu avec entre autres Rage Against the machine, Prodigy ou encore les Deftones.
Et que dire de cette lumière verte omniprésente qui fait de cet univers un sas entre le rêve et la réalité. La matrice est superbe, fluide comme cette femme en rouge sur laquelle je défie quiconque de la gente masculine de ne pas se retourner…n’est ce pas messieurs ?

Quoi qu’il en soit, les frères Wachowski nous baladent sans mal dans cette alternative pour un futur toujours plus productif. Cette réalité peut faire peur malgré sa beauté évidente, en tous cas elle donne clairement à réfléchir. A y regarder de plus prés, ce petit bijou de SF est presque aussi parfait que la réalité qu’il dépeint en langage binaire d’informaticien en transe entre deux parties de Starcraft. Je vous laisse méditer la dessus !


Extrait musical

mardi 20 décembre 2011

Resultats du concours Forrest Gump !!!

A l'occasion de la nouvelle collaboration avec le Muffin Man que vous avez pu lire ici, nous avons décidé de vous gâter à la veille des fêtes de fin d'année en vous offrant le dvd et la bande originale du film Forrest Gump. Pour cela il suffisait de répondre correctement aux questions posées sur chaque blog :

Chez l'accro au dvd : A quel conflit prend part Forrest Gump ?
Chez le Muffin Man : Quel groupe interprète le morceau "Free Bird" ?

Les bonnes réponses étaient : la guerre du Vietnam et Lynyrd Skynyrd.




Claire-Isabelle a non seulement donné les bonnes réponses mais a aussi été tiré par l'heureux sort du random.




Merci à tous pour votre paricipation et à très bientôt pour une nouvelle collaboration avec le Muffin Man

dimanche 18 décembre 2011

Full Metal Jacket (Blu-ray)

Voici sûrement les 45 minutes les plus intenses qu’il m’ai été donné de voir question ciné. Trois quarts d’heure pendant lesquels il est impossible de s’assoupir même pour le plus valeureux des narcoleptiques cinéphiles. Je ne dirai pas que la suite du film de Kubrick est anecdotique mais presque tant le choc du premier chapitre est rude !
Full Metal Jacket nous plonge dans le quotidien d’une troupe d’entraînement de Marines destinés à l’abattoir du Vietnam. Dirigée d’une main de fer par le Sergent Heartman, la troupe marche au pas, la queue entre les jambes si tenté qu’ils la retrouvent. Les amoureux de la langue de Molière passeront un mauvais moment à décortiquer les insultes du Sergent, plus créatives les unes que les autres. Tout ceci bien entendu dans le but de transformer ces sacs à foutre en machine de guerre prête à tuer du Viet ! On ne leur demande rien de plus, leur chaire suffira amplement ! La seconde partie du film s’attarde sur le conflit en lui même et plus particulièrement sur une mission d’observation qui va rapidement tourner au carnage…

Bonne nouvelle pour les cinéphiles en devenir, ce film est sûrement le plus abordable du cinéaste britannique. Malgré ses tocs habituels sur une géométrie parfaite des éléments ou des plans caméras en perpétuel mouvement, Kubrick partage une œuvre contemporaine presque divertissante, une grande première ! Il n’oublie cependant pas de passer en douce les thématiques qui lui sont chères comme la dualité de l’être humain parfaitement illustrée par le casque devenu légendaire du sergent Guignol ! C’est qu’il deviendrait presque Grand Public sur tous les plans y compris la bande son qu’il contrôlait de A à Z jusque là. Full Metal Jacket regorge de standards rock dont le cinéaste n’a du qu’avoir de vagues échos comme les Trashmen ou les Rolling Stones. Un choix étonnant quand on connaît la passion du cinéaste à s’approprier et moduler la musique et classique plus particulièrement.
Comme les trois quarts des films abordant le conflit vietnamien, celui ci ne déroge pas à la règle en dénonçant une guerre stérile dans laquelle les soldats ne savent pas eux même pourquoi ils y prennent part. Une fois de plus, Kubrick ne se sera pas fait d’amis notamment auprès des autorités américaines qui n’y voient qu’un pied de nez supplémentaire de l’homme qui aime choquer son petit monde.

Pour l’anecdote, le film aura été entièrement tourné en studio, au Royaume Uni pour être plus précis sur un ancien terrain appartenant à la compagnie du gaz britannique. On comprend rapidement pourquoi les américains n’ont pas voulu investir dans le film en proposant le prêt d’hélicoptères ou de bases militaires qui leur auraient fait bonne pub à travers le monde…c’est raté !
Quoiqu’il en soit, le film reste mythique ne serait ce que pour la performance du Sergent Heartman, un ancien militaire dont la carrière d’acteur était toute tracée. C’est effrayant mais l’homme ne surjoue pas. Il s’est juste contenté de coucher ses souvenirs sur papier et de faire preuve d’imagination en matière de sémantique…ce rôle lui vaudra même une apparition vocale dans la trilogie Toy Story dans le rôle du soldat de plomb. Increvable ce type!


Extrait


Full Metal Jacket - Sergent Hartman par Sergeant_Hartman

vendredi 16 décembre 2011

Nuits blanches à Seattle


Rabattez le plaid situé au pied du canapé, servez vous un bon chocolat chaud et préparez la boîte de mouchoirs pour votre compagne qui sera ravie de partager un film avec vous pour une fois ! Je ne vais pas commencer à dénigrer les comédies romantiques puisque j’en suis moi même friand mais là, l’emballage est quand même sacrément mielleux ! Aux manettes, Nora Ephron qui n’en est pas à son coup d’essai. A l’origine du non moins connu Quand Harry rencontre Sally, elle a participé aux trois quarts des films qui font pleurer dans les chaumières. Elle est également la réalisatrice de Vous avez un message, avec le même duo d’acteurs mais beaucoup plus achevé à mon goût. Je ne sais pas si c’est une question d’époque mais je suis plus sensible au charme de l’admirateur secret par mail que celui qui passe par les ondes radios libres pour crier son désespoir. Question de générations sûrement…

Le film attaque fort puisqu’on assiste à l’enterrement de la femme de Sam Baldwin qui semble atteint à jamais. Chaque odeur, chaque lieu, chaque personne lui rappelle sa femme et le pousse à quitter Chicago accompagné de son seul fils Jonah. Une fois à Seattle, le malaise est toujours là et Jonah décide de tirer le signal d’alarme en lançant un SOS à la radio. Surpris par son père, il ne se doute pas des répercussions que cet appel va engendrer à travers tout le pays.

Le film est presque une parodie du genre puisqu’il se vente même de reprendre des éléments au blockbuster Elle et lui, considéré comme l’un des plus grands films d’amour de tous les temps. Difficile tout de même de mettre au même rang Tom Hanks que j’apprécie énormément face à Cary Grant, la classe incarnée, un acteur au charisme incroyable comme il n’en existe plus. Tom Hanks c’est les t-shirts en dehors du jean et la coupe de cheveux en pétard. Cary Grant ne porte rien d’autre que des chemises soigneusement rangées dans leur pantalon de toile et une coupe de cheveux à base de pento qui ne laisse transparaître aucun défaut capillaire…Il faut néanmoins savoir que ce film était lui même repiqué sur un ancien scénario…décidément les véritables histoires d’amour ne s’inventent pas ! Elles ne sont qu’un éternel recommencement sur un support différent adaptées à leur temps.

Le film reste quand même un bon divertissement et une mise en bouche parfaite pour regarder Vous avez un message dont chacune des scènes nous rappelle Nuits blanches à Seattle…en moins bien !


Extrait musical

lundi 12 décembre 2011

Forrest Gump (Blu-ray) + Concours



La vie c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber! Cette maxime résume assez bien le trésor cinématographique sur lequel je suis tombé en 1995 si mes souvenirs sont bons. J'étais alors loin de me douter que le film ferait référence y compris des années plus tard. A y regarder de plus prés, il a tout pour plaire : le héros des années 90 avec Tom Hanks, des effets spéciaux qui pour l'époque n'ont pas à rougir face à certains films récents, une bande son qui retrace le patrimoine musical des Etats Unis sur plus de 30 ans et l'histoire d'un personnage simple qui fera de son originalité un véritable atout de séduction.
Ici pas de méchants à la Voldemor ou Saruman, Forrest Gump ne se confronte qu'aux épreuves de la vie, celles qu'on traverse tous un jour ou l'autre.

L'histoire est il besoin de la rappeler est racontée par son protagoniste principal Forrest Gump. Alors qu'il attend son bus, le jeune homme commence à raconter son passé aux passants plus ou moins attentifs. L'histoire des Etats-Unis nous est alors racontée de manière ludique et de telle sorte que n'importe quel bouquin d'histoire aussi complet soit il ne pourrait la retranscrire.
On traverse alors les époques à travers les yeux d'un jeune homme pas trés fûté mais d'une bonté sans égale. On voit défiler quatres présidents différents et autant de tentatives d'assassinats, Elvis Presley, John Lennon, la guerre du Vietnam, le Power flower et j'en passe.
Comme le disait l'accroche sur l'affiche de l'époque "le monde ne sera le plus le même quand vous l'aurez vu avec les yeux de Forrest Gump" c'est bien vrai!

Côté casting, Tom Hanks nous livre des répliques intemporelles que je prend toujours plaisir a rabacher pour le plus grand plaisir de mon collègue de boulot d'en face ;)
Les personnages, même secondaires auront laissé leur emprunte sur le film. Booba (l'amateur de crevettes et non le chanteur raté), le lieutenant Dan (qui restera toujours le lieutenant Dan même s'il joue les apprentis detectives du dimanche soir sur TF1) ou encore Sally Field qui joue la mère de Forrest et qui nous livre une nouvelle fois une sacrée performance!

La bande son est doublement géniale. On a d'un côté le thème original d'Alan Silvestri, proche collaborateur de Zemeckis et auteur de cette bande son qui décrocherait une larme à l'homme le plus rude de la planète. L'autre partie est un panel de musique américaine sur plusieurs décennies qui rythme la folle course de notre coureur en herbe. Le Muffin Man se chargera de cette partie là, je lui fais totalement confiance connaissant sa passion pour ce même film!

Vous l'aurez compris, Forrest Gump a fait et fera toujours partie de ma vie comme le film référence Grand Public. Il véhicule des valeurs simples mais justes à travers les yeux d'un garçon à qui la vie n'a pas toujours sourit. Il aura marqué toute une génération qui fantasme depuis toujours sur l'American dream. Si Forrest peut le faire pourquoi pas nous? Après tout n'est stupide que la stupidité!


Extrait musical



Concours
 
A l'occasion de cette nouvelle collaboration avec le Muffin Man, nous vous proposons de gagner le dvd ainsi que la bande originale du film. Pour profiter de ce pack juste avant Noël, répondez correctement à chacune des questions posées sur les deux blogs.

Pour participer, envoyez vos réponses par mail à l'adresse suivante : themuffinmanblog@gmail.com

Le gagnant sera tiré au sort parmi les bons résultats.
Vous avez jusqu'au dimanche 18 décembre inclus pour participer.

Question de l'accro: A quel conflit prend part Forrest Gump?

dimanche 11 décembre 2011

La couleur pourpre


Certains films s'achètent les yeux fermés même si ça n'est pas ma politique préférée. Mais que voulez vous, les offres 5 ou 6 dvd pour moins de 30 euros auront eu raison de moi...une nouvelle fois! Je n'ai cependant pas tiré à blanc. Steven Spielberg aux manettes d'un drame entre blancs et noirs américains au début du vingtième...ceux qui me lisent régulièrement connaissent mon engouement pour le genre! Bizarrement et aussi loin que remonte ma mémoire je ne me souviens pas avoir déjà vu ce film. Il m'aurait forcément marqué ne serait-ce que par la performance de Danny Glover que je ne connaissais que comme le flic "trop vieux pour ces conneries dans l'arme fatale". Sa performance dans la méchanceté est telle que j'étais à deux doigts d'éclater mon écran plat. Cela m'aurait au moins fait un argument de poids pour changer de téléviseur, j'y penserai la prochaine fois!

Le film est une histoire de fraternité entre deux sœurs dont le père peut programmer l'enfer sur son agenda au vu de ses différents incestes. Les filles grandissent dans cette Amérique où les noirs ne sont pas respectés mais ne se respectent pas non plus entre eux. Les hommes ont plein pouvoir à commencer par Albert qui épouse Celie qui lui sert de défouloir dans ses accès de violence. La seule échappatoire de la jeune femme est sa sœur Nettie qu'Albert va rapidement convoiter. Face à la résistance de la jeune femme, Albert sépare violemment les deux sœurs et promet de les briser moralement pour l'éternité. Il n'est malheureusement pas très loin de la vérité...

J'emploie des raccourcis pour résumer cette chronique qui s'étale sur plus de trente ans mais je préfère vous laisser le soin de découvrir les personnages dans toute leur moralité et souvent leur cruauté. Le casting est d'ailleurs un avant goût de ce qu' Hollywood nous proposera de mieux en matière afro-américaine sur les décennies qui suivront. Au programme: Whoopi Goldberg qui s'offre dès son premier long métrage un ticket à vie pour le cinéma. Danny Glover et Mr Morpheus aka Lawrence Fishburne complètent un casting ou même la célèbre présentatrice Oprah Winfrey trouve sa place!
La version française est un hommage à Retour vers le futur puisqu'on y trouve les doubleurs français de Biff Tanen ou encore Marty McFly. Difficile également de se défaire de Meg Ryan,  à croire que les doubleurs en France ne marchent que par piston et reconduction de contrats précaires!

Préférez également une version Blu-ray qui sans l'avoir vu est forcément justifiée au vu de la médiocrité de l'image du support dvd classique. D'accord le film date de 1985 mais Spielberg aurait pu devancer le format blu-ray et programmer une restauration digne de ce nom pour sa base permanente de fans. C'est presque scandaleux de proposer un format tel quel à la vente mais bon, il en faut pour toutes les bourses y compris celles des rapaces du marketing de chez la Warner.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le film n'est pas qu'un drame à visionner scotché à sa boite de kleenex. Spielberg arrive même à se montrer drôle dans un récit de base qui ne l'est pas forcément. Il reste dans sa lignée qu'il faut toujours divertir avant même de se présenter comme donneur de leçon. Pari gagné pour mon barbu préféré!



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dimanche 4 décembre 2011

Le journal de Bridget Jones


Cher journal,
j'approche la trentaine et j'ai troqué papier et stylo pour un blog dans lequel je parle de ma vie entre deux paragraphes concernant des films que j'accumule sur mes étagères de vieux garçon. C'est grave?
Faire le point sur sa vie, on en est tous rendu là quand les années défilent au compteur, Bridget Jones ne pouvait y échapper elle qui n'arrive pas à trouver chaussure à son pied. Il faut dire que la nature n'a pas été des plus généreuses avec elle sous les traits d'une Renée Zelwegger qui n'a pas hésité à se mettre à nu ou presque si l'on compte culottes léopards et autres gaines de grands mères tue l'amour. Elle a pourtant réussi à attraper dans ses filets Daniel Cleaver, le beau gosse de la boîte, le lover à qui on a tous envie de casser la gueule un jour ou l'autre. Seule Hugh Grant avait les épaules pour incarner le dandy anglais dans toute sa splendeur, celui qu'on aime et qu'on déteste à la fois.
Basé sur un best-seller britannique d'Helen Fielding, le journal de Bridget Jones montre une nouvelle fois la suprématie des rosbeefs sur les burgers en matière de comédie. Les termes que j'utilise sont un peu crus mais le film en est rempli. A bas les faux semblants et autres blondes platines à l'américaine qui crèvent l'écran. Faites place à Bridget Jones, la femme tout ce qu'il y a de plus ordinaire dont on prendrait plaisir à cataloguer les défauts tant ils représentent la personne. Bizarrement elle en fait son principal atout. Elle se jette dans la bataille comme si elle n'avait plus rien à perdre au détriment de ce que peuvent penser les gens.
Elle est tout le contraire de Marc Darcy, avocat coincé, spécialisé dans le sarcasme dont Colin Firth semble totalement s'imprégner. Difficile d'imaginer un roi bègue oscarisé portant un pull tricoté main avec un gros cerf...c'est ça aussi la magie du cinéma!

L'univers de Jones plaît. Il est notre quotidien et le film le dépeint à merveille. Renée Zelwegger a donné de sa personne elle qui joue un rôle de composition si l'on met en avant sa séparation d'avec le fantasque Jim Carrey. Elle a su rebondir, saisir les opportunités de la vie et faire du ridicule son fond de commerce pour l'avenir. Ce succès entraînera d'ailleurs une suite que je me ferai un plaisir de vous présenter prochainement. 
En jetant un coup d’œil rapide sur la fiche technique du film on se rend compte de son origine britanno-américaine...à qui va t-on faire croire ça sérieusement. Les billes viennent peut être du pays de l'Oncle Sam mais son authenticité vient clairement d'outre Manche là où la comédie romantique est reine.

Inutile de résister au charme des Jones qu'ils vous attaquent à l'aide de leur stylo ou bien de leur fouet. En ce qui concerne Bridget, vous ne pourrez que succomber à ce petit bout de normalité qui fait la fierté de la Grande Bretagne...derrière Harry Potter mais faut vite le dire! 


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jeudi 1 décembre 2011

Les évadés



Il m'aura fallu établir un classement de mes cinq films préférés pour me rendre compte que je n'avais pas regardé les Évadés depuis des lustres. C'est désormais chose faite et si rien n'a changé depuis la dernière fois, je prends toujours autant de plaisir à regarder ce chef d'oeuvre adapté d'une nouvelle de Stephen King. N'ayez crainte! Ici pas de clowns sanguinaires ou de squelettes en décomposition, on a même du mal à croire que le maître de l'horreur ait pu se fourvoyer dans un nouveau genre. Quelle aubaine pour les cinéphiles!

Pour ceux qui n'auraient pas vu ce film quand même classé numéro 1 dans l'Internet Movie Database, sorte de classement des internautes cinéphiles, l'histoire est assez simple. Andy Dufresne, banquier reconnu dans l'Etat du Maine, est accusé du meurtre de sa femme et de son amant. Il prend la célèbre double peine à perpète qui lui assure de ne jamais revoir la lumière du jour jusqu'à la fin de sa vie. Assez solitaire, il s'approche peu à peu de Red, un ancien détenu débrouillard qui a fait de la prison de Shawshank son nouveau terrain de jeu. En proie aux sodomites et à l'enfermement, Andy va finalement faire son trou dans ce qu'il savait faire de mieux dans son ancienne vie, les finances. Le directeur de cette même prison va d'ailleurs rapidement comprendre qu'il a tout intérêt à garder Andy prés de lui pour ne pas finir dans une de ses cellules...

Le succès du film repose avant tout sur la complicité entre Andy et Red, respectivement campés par Tim Robbins et Morgan Freeman. L'homme qu'on ne voit malheureusement presque jamais au cinéma face à celui dont on a toujours cette étrange impression qu'il n'a jamais été jeune...choisissez votre camp!
L'univers carcéral m'a toujours fasciné même si je suis le moins courageux des hommes que vous ayez pu fréquenter. Je ne tiendrai pas 2 jours dans la prison de Shawshank à moins de partager ma cellule avec Frank Leone matricule 510. Ce huis clos a quelque chose d'attirant, il est un monde dans le monde où les lois ne sont plus les mêmes. Certes les gros bras l'emportent toujours mais les plus malins comme Andy arrivent toujours à faire leur trou qu'importe le temps qu'il leur reste!
La bande son est signée Thomas Newmann, l'un de mes compositeurs préférés qui a su faire de cette sombre prison de Shawkank un endroit musicalement macabre ou les cordes sont reines.

Dernier argument et pas des moindres, les Évadés dont l'histoire se déroule dans les années 30 font la part belle aux actrices de l'époque. Inutile de résister au charme de Rita Hayworth qui placarde les murs d'Andy, vous ne pourrez lutter. Peut être l'occasion pour vous de vous replonger dans le cinéma de l'époque pour un temps. Shawshank projette Gilda pour les curieux qui ne voudraient pas perdre de temps... Quoiqu'il arrive cela donne clairement à réfléchir...



 


Extrait musical