vendredi 28 septembre 2012

Tamara Drewe (vost) Blu-ray


Si l'inspiration venait un jour à me manquer, je saurai déjà où la chercher: Ewedon, une banlieue fictive de Londres où les écrivains en panne de matière aiment séjourner. L'endroit est plutôt désert mais ces grandes prairies où fleurissent deux trois cottages semblent revigorer les écrivains qui y séjournent. Ils ont en plus l'avantage de côtoyer de près Nicholas Hardiment, un romancier de gare, sorte de Guillaume Musso britannique, dont l'épouse tient l'établissement en question.Maniéré et puant, l'homme veille sur son domaine comme James Stewart tue le temps dans Fenêtre sur cour dont certains plans semblent fortement inspirés. Autant vous dire qu'il sera aux premières loges lorsque débarque Tamara Drewe, une ancienne résidente d'Ewedon qui a bien changé depuis son exil du côté de la capitale londonienne. L'ancienne adolescente au nez imposant est devenue une sublime jeune femme qui va rapidement perturber la routine du village. Entre le passé qui refait surface et ce batteur londonien abonné aux couvertures de tabloïds, autant vous dire que nos écrivains auront de quoi s'inspirer pour leurs prochaines parutions...

Stephen Frears signe là une nouvelle comédie typiquement british dans la lignée de celles qui l'ont fait connaître du grand public. Il nous propose un cluedo des campagnes dont il maintiendra l'intrigue jusqu'au bout de son oeuvre. Et comme si la photographie n'était pas suffisamment agréable, il fait de la ravissante Gemma Arterton le facteur X qui va venir boulverser ce microcosme de tranquillité qui ne demande finalement qu'à exploser! Elle est cependant parfaitement secondée par Dominic Cooper qui se voit là offrir un véritable premier rôle qu'il assume pleinement malgré le décalage du personnage qu'il est sensé incarner.
Malgré leurs performances respectives, ces deux là n'auront aucune reconnaissance dans quelque festival que ce soit. Seul Boss, le chien de Ben, obtiendra la palme dog 2010 pour sa performance hors du commun...ne riez pas, je vous jure que c'est vrai! Il inspirera d'ailleurs Uggie, le chien de George Valentin qui lui ravira le trophé l'année suivante pour sa prestation dans the Artist...

Au final Tamara Drewe vous apportera un grand bol d'air frais comique qui ne se résume pourtant pas qu'à ce simple genre. Stephen Frears y orchestre son petit havre de paix dont il manie parfaitement les ficelles. Le comparer à un spectacle de marionnettes serait absurde, on est pourtant pas si loin de la vérité!


Trailer

lundi 24 septembre 2012

Looking for Eric (vost)


Je ne suis pas très foot. Pour moi Eric Cantona c'est juste le mec aux gros sourcils qui parlait peinture et mouettes à JPP dans les guignols de l'info. Pour les anglais, particulièrement les mancuniens, c'est juste un dieu avec un caractère qui leur ressemble. Impulsif sur et en dehors du terrain Canto semble avoir marqué les esprits de tout un peuple qui va même jusqu'à lui donner le premier rôle d'une nouvelle satyre sociale orchestré par le génialissime Ken Loach!

Looking for Eric ne se résume pourtant pas qu'au ballon rond! On y découvre Eric, postier lambda de la Royal Mail dont la vie orbite autour d'une famille recomposée, d'un premier amour perdu, et bien évidemment du King, non pas Elvis mais bel et bien Eric Cantona! (Cocorico)
Au fond du gouffre, c'est tout naturellement vers son idole qu’Éric va chercher du réconfort. Et bien qu'il ne soit qu'un poster sur le mur de sa chambre, le King va soudainement prendre vie pour aider notre facteur en détresse. En véritable coach à l'accent franchouillard, il va aider Eric à reprendre sa vie en mains et lui montrer qu'il ne fait pas bon de stagner pour prendre les rennes de sa vie. Les amateurs du Canto philosophe ne seront pas déçus, les fans de foot non plus au vu des quelques séquences glissées intelligemment par un réalisateur inspiré.

Ken Loach pointe une nouvelle fois de l'index cette couche de la population qu'on a trop souvent tendance à négliger quand on parle de l'Angleterre: ceux qui vivent le foot à travers les pubs et pas dans les travées d'Old Trafford devenu le repère d'une population aisée à la recherche de ses soit disant racines! Le casting transpire la sincérité comme si les trois quarts des acteurs avaient été recrutés sur le tas au fond d'un vieux pub londonnien respirant la sueur et le houblon. Impossible de ne pas se sentir immergé dans l'univers d'Eric, surtout lorsqu'on se frotte à l'accent local, une sorte d argot anglais qu'on ne prononcerait qu'avec une knacki dans la bouche! Inutile de vous le préciser, la version originale est indispensable pour apprécier le film à sa juste valeur et côtoyer la population locale de plus prés. Personnellement, j'avoue avoir eu un p'tit faible pour ce pauvre sosie de Liam Gallagher en gros et moche. Les afficionados d'Oasis me comprendront!

Looking for Eric, c'est finalement juste un bon moment de fraternité, de franche rigolade mais aussi de réflexion sur le sens de la vie et les épreuves qu'elle nous oblige à surmonter. Le film est touchant, il a presque quelque chose de naïf comme s'il n'était qu'un premier film, authentique et naturel. Il est pourtant l’œuvre d'un réalisateur accompli qui n'aura de cesse de mettre en lumière des personnages certainement plus intéressants que l'image que le pays veut bien nous en donner! Chapeau bas!


Teaser

vendredi 21 septembre 2012

Sleepy Hollow (vost) Blu-ray


Le New Jersey a souvent été considéré comme l'anti-chambre de New York, la banlieue de la loose jusqu'à ce que Tim Burton rajoute Sleepy Hollow sur la carte de Big Apple et ses environs. Plus qu'un monde féerique, ce quartier où cohabitent deux grandes familles, les Van Garrett et les Van Tassel fait soudainement les gros titres lorsque ressurgit de nul part un cavalier sans tête qui fait de la décapitation son passe temps pour la mort. Ichabone Crane est alors envoyé pour résoudre ce mystère en bon scientifique qu'il est. Il y a juste un hic. Il va rapidement se rendre compte que tous ses gadgets scientifiques vont s'avérer limités dans cette quette contre le mal qui prend souvent l'allure d'un bon vieil épisode de Scoubidou où l'on soupçonne gratuitement les trois quarts du casting! Je vous rassure, la ressemblance s'arrête là!

Tim Burton signe une nouvelle œuvre aseptisée, morbide et glaciale dans laquelle Johnny Depp ne cherche plus ses marques. Il colle parfaitement à son personnage et semble finalement apprivoiser l'univers de Burton comme personne. Christina Ricci, toute juste sortie de la famille Adams ne doit finalement pas être trop dépaysée d'un univers en noir et blanc qui l'a fait connaître du grand public.
Difficile cependant d'accrocher à ce film dans lequel se cumulent histoires d'héritages, d'adultères et de fantômes en quête de leur tête...assez bancal je vous l'accorde même si le spécialiste du fantastique a certainement pris ses aises par rapport au livre sur lequel il s'appuie pour nous pondre cette fable.

Sleepy Hollow porte néanmoins la patte Burton par une mise en scène soignée, des effets spéciaux dignes de ce nom et une bande son signée à nouveau Danny Elfman duquel le réalisateur ne semble plus se détacher. Le film devient l'aire de jeux d'un réalisateur à l'imaginaire sans limites. L'expo parisienne de la Cinémathèque française qui lui fait la part belle reflète d'ailleurs assez bien la bizarrerie du personnage, une sorte de gamin qui exorcise ses peurs dans une filmographie fantastique mais souvent inégale.  Il devrait incontestablement faire le bonheur des gothiques bordelais, place Pey Berland le samedi après midi, ceux-là même qui côtoient les fanatiques de mangas déguisées en soubrettes sous couvert de leurs ombrelles. Quoi? J'ai pas le droit d'avoir mon univers moi aussi?!!! Vous êtes des jaloux! 


Extrait musical




lundi 17 septembre 2012

Quand Harry rencontre Sally (vost)



Il existe encore quelques piliers du cinéma moderne qui restent intouchables des années plus tard. En matière de comédie romantique Quand Harry rencontre Sally est l’un d’eux. Bien qu’on le situe clairement fin des années 80 grâce au style vestimentaire en vitrine, il pose une question intemporelle et encore loin d’être résolue ! L’amitié entre un homme et une femme est-elle envisageable ? Et là les avis contraires vont bon train ! Nora Ephron l’a d’ailleurs bien compris elle qui est à l’origine de  quelques unes des comédies romantiques les plus notables des années 90. (Vous avez un message, Nuits blanches à Seattle). Après sa disparition du 26 juin dernier, c’est tout le monde du cinéma qui a perdu une scénariste, réalisatrice de talent dont le temps n’altérait jamais les productions. Son dernier film en date, Julie and Julia aura suffit à faire taire les mauvaises langues qui la pensaient déjà enterrée. Mais malgré cette belle filmographie, c’est bien le film de Rob Reiner, When Harry meets Sally qui fera d’elle l’une des femmes les plus convoitées en matière de comédies romantiques. Il hissera même la jeune Meg Ryan vers les sommets du cinéma bien avant qu’elle ne passe sur le billard pour en sortir totalement défigurée…une autre histoire, un autre temps !

Impossible de ne pas mentionner non plus Billy Cristal à l’origine de quelques uns des dialogues les plus croustillants du film. Qu’on adhère ou pas au personnage, il manie le sarcasme comme personne. On voudrait le détester, le haïr pour ce qu’il est mais c’est impossible ! Véritable girouette quand il s’agit d’amour, il est l’homme « type », le macho par excellence qui apporte une véritable plus value au film de Rob Reiner.
On notera également la présence de Carrie Fisher qui tente tant bien que mal de faire oublier son statu d’esclave de Jabba dans la trilogie Star Wars. Elle peut pourtant se vanter d’enchainer les grosses productions contrairement à Mark Hamill qui ne fera qu’enchaîner les conventions Scifi et les mauvais restaurants…une autre histoire, un autre lieu !

Avec l’une des quottes de popularité les plus importantes du grand public, le film est une véritable démonstration de l’ambiguïté permanente entre les deux sexes opposés. Et puis qui n’a jamais entendu parler de la fameuse scène de l’orgasme au Kat’z delicatessen de New York ? C’est désormais un passage obligé pour des milliers de touristes qui viennent déguster leur sandwich au pastrami en rêvant secrètement d’y rencontrer l’un des membres du cast.
La popularité du film est telle qu’il donnera même naissance à une parodie orchestrée par le grand Mike Meyers, Quand Harriet découpe Charlie, un film qui ne laisse que peu de place à l’imagination…une autre histoire, une autre chronique !


Extrait musical

mercredi 12 septembre 2012

Orgueils et préjugés

Je vous jure que j'étais motivé pour vous sortir une chronique en bon est du forme en profitant d'un maximum de sources à ma disposition sur la genèse d'Orgueils et préjugés. Et puis j'ai ouvert la page Wikipedia sur le sujet...incroyable! Pour être franc, je suis sûr que certains grands faits historiques jalouseraient cet article dont la longueur pourrait faire concurrence à un des volets complets de l'encyclopédie Britannica...mais revenons à notre série! Simon Langton nous propose 6 épisodes de 50 minutes pour bien paraître en société et je pense notamment à la gente féminine qui n'oserait s'attaquer au roman éponyme de Jane Austen de peur de perdre patience au fil du texte. La série a été diffusée par la BBC en 1995 même si l'on pourrait facilement croire qu'elle triche sur son âge au vu de certains aspects dans sa réalisation. Et là je pense immédiatement à ces quelques secondes qui clôturent chaque épisode dans un flou technique dont Derrick s'enticherait volontiers pour réveiller ses fidèles auditeurs!
Bien qu'avoisinant les 5 heures de programmes, je peux d'ores et déjà vous avouer que j'ai passé un agréable moment aux côtés de la famille Bennet malgré les quelques sautes d'humeur d'un Marc Darcy qui a fait découvrir Colin Firth au grand public.

Orgueils et préjugés n'est pas des plus évidents à résumer. C'est bien pour ça qu'il est toujours en tête de liste lorsqu'il est question de clubs de lectures féministes. Prêtez attention lors de votre prochaine projection romantique et je vous parie à dix contre un qu'il sera l'heureux élu! Pour simplifier l'intrigue du scénario, vous n'avez qu'à savoir qu'il relate simplement la vie de la famille Bennet, un couple de la middle class dont les cinq filles ne facilitent en rien la sauvegarde du patrimoine familial. Il vous faut savoir qu'à cette époque, un simple garçon aurait suffit à régler les questions épineuses relatives aux héritages et autres dotes dont semble obsédée Mrs Bennet, la mère hystérique de cette colonie féministe. L'histoire se trame alors autour de ses cinq filles qu'elle cherche éperdument à caser à de bons partis comme le jeune Bingley qui semble s'être entiché de son aîné pour son plus grand bonheur. C'est également lors d'une de ces nombreuses réceptions qu'une autre de ses filles, la belle Elizabeth va faire la rencontre d'un être froid et hautain en apparence, le fameux Marc Darcy...vous me suivez toujours? Je vous épargnerai donc les tentatives de consanguinité avec Mr Collins ou les charmes de l'uniforme britannique qui plaisent tant aux benjamines de la famille. Vous l'aurez compris, l'intrigue est complexe, c'est bien pour cela que le film s'est transformé en téléfilm. A ce sujet, Joe Wright s'était bien tenté dans un format cinéma qui est finalement presque passé inaperçu en comparaison au succès de cette mini-série so british!

Les amateurs du septième art anglais reconnaîtront d'ailleurs sans mal les multiples références qui sont faites à la mini-série dans le premier volet des aventures de Bridget Jones. Les clins d'oeil sont tellement évidents qu'ils ont même réussi à caster Colin Firth et lui attribuer les mêmes noms et prénoms...un peu gros je vous l'avoue. Toujours est il que les allusions à l'histoire de Jane Austen ne s'arrêtent pas là mais je me tairai pour vous laisser les découvrir. Cela vous fera d'ailleurs une bonne occasion de revisionner Bridget Jones.

Côté casting, pas de grandes découvertes si ce n'est Colin Firth. Vous tomberez pourtant rapidement sous le charme de la jeune Elizabeth, femme naturelle et entière qui fait l'unanimité de la gente masculine. Il faut dire que les sac d'os n'étaient pas de rigueur à cette époque et c'est tant mieux! Dans le jeu des ressemblances, vous pourrez facilement la confondre dans un mix entre Shannen Doherty et la grande Meryl Streep. Plutôt flatteur non? Pour la seconde en tous cas...
Je me dois de vous parler également de la bande son puisqu'elle tient une part importante dans la conception de mes billets. Basée sur quelques accords de piano, elle est simple et douce mais ne manquera pas de vous agacer lorsque vous arrivez au dernier épisode et que vous avez donc subit le générique douze fois en plus d'interludes qui servaient probablement à amener la publicité d'époque. Un grand moment!

Au final, je ne saurai vous conseiller de vous plonger dans ce téléfilm si comme moi, la simple vue d'un bouquin vous rebute immédiatement. La réalisation n'est pas des plus singulières mais l'on oublie rapidement ses quelques défauts si l'on concède à se plonger dans cette chronique britannique qui donne un bon aperçu des moeurs anglais de cette époque. N'ayez pas peur, je l'ai regardé d'un trait, vous y arriverez!


Extrait musical

jeudi 6 septembre 2012

Expendables 2


Pour mes 30 ans tous mes vieux potos se sont réunis pour m'offrir un chouette cadeau: un feu d'artifice vintage! Attention, pas un feu d'artifice de pédés mais plutôt dans le genre explosif à souhait qui vous laisse à peine le temps de reprendre votre souffle entre deux bols d'airs nostalgiques. En tant que chef de bande Sly a qui plus est fait les choses en grand pour booker au même endroit au même moment toutes ces baraques qui squattaient les trois quarts des films d'action de mon époque, les années 90, ahhhh (soupirs). Il s'est même payé le luxe de recruter Chuck Norris dont chacune des interventions est copieusement commentée par le public. Je réalise alors que je n'ai pas été le seul gamin à subir les affres du Ranger Corben Walker tous mes dimanches après midis en famille!
Un rapide coup d'oeil sur la salle me donne la tendance de l'auditoire. Principalement des mâles entre 25 et 40 ans qui ne bouderont pas la plaisir de pouvoir apprécier les gros bras de leur jeunesse réunis pour un même combat. Ça fait plaisir d'autant que les femmes ne seront pas en reste avec Magic Mike de Soderbergh exclusivement réservé à la gente féminine. L'équilibre est respecté, le spectacle peut commencer!!!

L'histoire raconte le périple de Barney et sa bande d'acolytes pour sauver...oh et puis on s'en fout! Peu importe la teneur du scénario aussi simpliste soit-elle! Personne n'est venu voir un prétendant aux oscars. On veut du sang, on veut de la sueur, de la castagne et des répliques cultes! Simon West aux manettes du film l'a bien compris en nous offrant une première scène dantesque et jouissive à souhait. Vu la teneur des 20 premières minutes, on se demande bien ce que le réalisateur va pouvoir nous proposer en suivant. Les munitions sont distribuées à volonté faisant exploser au passage quelques civils qui n'avaient pas choisi leur jour pour traîner dans les rues de cette bourgade népalaise envahie.
Aprés ce premier carton, force est de constater que le film perd un peu de sa force même si quelques passages vous tireront toujours un sourire par-ci par-là. Les personnages jouent le second degré à fond rappelant aux spectateurs qu'ils ont tous un passif de superhéros. Attention je vous parle de vrais superhéros pas de ces fiottes en collants dotés de super pouvoirs d'on ne sait où!

Ils ont pourtant un talon d'achille, ils ont vieillis! Plutôt bien pour certains comme Bruce Willis qui semble défier les années comme personne et assez mal pour d'autres comme Schwarzy qui commence sérieusement à sucer les pissenlies par la racine. Pas grave! Il n'y a qu'à voir son sourire de gamin lorsqu'il tient une sulfateuse en main pour lui pardonner le poids des années. La relève est là à l'image d'un Jason Statham omniprésent dès qu'il s'agit de la jouer à l'ancienne, à mains nus!
Et voilà, tout le monde sait que le film touche à sa fin mais nous ne partirons pas sans le grand final explosif. Il est bien là, plus fort que jamais avec un rappel pour Stallone et Vandamme qui nous offrent le combat qu'on a tous rêver de voir gamin. Rambo contre Kickboxer, Bloodsport contre Rocky, écartez vous ça va saigner!

Finalement on ne pouvait me faire plus beau cadeau d'anniversaire pour mes 30 ans! Je serai peut être un vieux con mais dans ce cas là, nous serons des milliers, fiers d'avoir pu voir une dernière fois les héros de notre jeunesse sur une même pellicule, unis dans un même but, nous faire dreamer!


Teaser

mercredi 5 septembre 2012

Seul au monde

C'est en compagnie de Chuck Noland et Wilson que j'ai décidé de passer mon samedi après-midi à glander sur le canapé de mon salon. Je n'ai rien d'un aventurier, encore moins d'un survivor, je suis juste fan d'entertainment à l'américaine. Et dans ce domaine, autant vous dire que Rob Zemeckis est l'un des meilleurs. D'abord disciple du grand Steven Spileberg, il a rapidement pris son envol en signant quelques blockbusters parmis les plus marquants de ces 20 dernières années. Retour vers le futur, Forrest Gump, et le fameux seul au monde auquel j'ai décidé de m’intéresser aujourd'hui!

Plus qu'un spot publicitaire à la gloire de Fedex, seul au monde raconte le périple de Chuck Noland, un manager du chronomètre pour une société de transport dont j'ai décidé de taire le nom dans cette chronique! Chuck est totalement dans le contrôle de sa filiale jusqu'au jour où l'un de ses avions à bord duquel il a décidé d'embarquer s'écrase en plein océan Pacifique. D'abord plein d'espoirs, le pauvre homme va rapidement réaliser que son séjour sur le rocher qu'il vient de découvrir risque de s'éterniser. Commence alors pour Chuck une nouvelle vie de solitude et d'isolement loin du confort de Belle île ou autre Marie Galante.

Alien prétendait qu'on ne nous entendrait pas crier dans l'espace, il n'est désormais plus seul! Chuck Noland devient l'ermite de Rob Zemeckis, un monstre de solitude accentué par l'absence totale de bande son. Ne cherchez pas à régler votre télécommande, vous n'entendrez que les gémissements de Tom Hanks associés aux doux bruits que l'on croit entendre en collant son oreille sur un coquillage. Il ne vous reste alors qu'à profiter de la nature dans son plus simple appareil. Tom Hanks l'a bien compris et saura profiter de cette communion avec la nature pour régler ses problèmes de poids. Il s'est exactement écoulé deux ans pour que Chuck Noland paraisse autant affamé qu'affuté, quatre si l'on en croit le chapitrage de Zemeckis. Quoi qu'il en soit, le réalisateur nous convie sans mal à partager les péripéties de ce Robinson Crusoé des temps modernes. On souffre avec lui lorsqu'il s'écorche les pieds sur un morceau de corail. On sent monter les larmes lorsqu'il parvient à faire du feu ou se prend en grippe avec son compagnon, Wilson, un ballon de volley customisé dont je tairai également volontairement la marque!

Un chose est sûre, Zemeckis a vu grand pour un casting qui n'a pas dû lui coûter bien cher! Tom Hanks est seul au monde pendant prés d'1h30 de film et les seules têtes connues comme Helen hunt ou Mr Big ne servent qu'à faire du remplissage. Peu importe, les américains aiment Tom Hanks! Les cinéphiles aiment Tom Hanks! Ils vont être gâtés cette fois ci!
Une interrogation subsiste néanmoins. Comment se fait-il qu'il existe au 21ème siècle des petits coins de paradis encore méconnus de l'Homme? Facile me direz vous! Sans eux pas de film et pas de chronique par la même occasion! Je vais quand même plancher sur le sujet quitte à me laisser pousser barbe et cheveux jusqu'à ce que je découvre le pourquoi du comment. Tom Hanks n'a qu'à bien se tenir!


Extrait musical