mercredi 29 juin 2011

Se7en (Blu-ray)



Seven fait partie de ces films qu'on ne devrait regarder qu'une fois, le genre de film qu'un ami peut vous crâmer en quelques secondes...je ne serai pas de ceux là et vais tenter de tenir ma langue pour celles et ceux qui ne l'auraient jamais vu.

Sans vouloir faire mon playmobil (en avant les histoires) la découverte de ce film remonte aux années collège. Je me revois encore jalouser ma soeur qui avait réussi non sans mal à faire céder les parents pour déjà aller au cinéma et ensuite y aller voir un film d'horreur...quel exploit! Ma patience (et surtout mes parents) auront eu raison de moi et j'ai dû voir ce film le jour j de mes 12 ans.

Le film raconte la passation de pouvoir entre deux détectives. D'un côté on a Summerset, vieux roublard à quelques jours de la retraite qui tappe encore ses rapports à la machine, de l'autre Mills, alias le coq, jeune et plein d'arrogance qui n'est certainement pas venu faire de la figuration. Les deux hommes se retrouvent rapidement associés pour arrêter un serial killer qui agit selon la loi des sept pêchés capitaux. Minutieux et organisé l'homme redouble de vigilence et de fourberie dans un jeu du chat et de la souris avec nos deux inspecteurs.

Le travail de David Fincher est juste monumental sur ce film. La ville à elle seule mérite qu'on s'y attarde. Sorte de Gotham City sans chauves souris, le jour ne se lève jamais si ce n'est pour laisser place à des trombes d'eau. Les nuits sont glauques et pleines de misère que Summerset cherche à fuire au plus vite.
Côté casting Brad Pitt lâche le style années 90 avec cheveux longs et teint de poupée de cire pour casser un peu son image de playboy. Morgan Freeman reste dans son registre d'homme sage qui lui colle parfaitement à la peau. Ce monde plutôt viril est atténué par Gwyneth Paltrow qui tient un rôle mineur, presque accessoire. Son caractère angevin tranche totalement avec le côté sanguin de Brad Pitt, l'alchimie est parfaite!

J'avoue que le trop grand nombre de visionnages de ce film m'en a un peu gâché l'intérêt. Je devine la moitié des répliques et j'ai au moins le reflexe de ne pas sursauter lorsque je sais à l'avance ce qui pourrait me retourner l'estomac.
Par contre je ne saurai conseiller à ceux qui ne l'ont jamais vu ou qui ne s'en souviennent plus trop de se jeter dessus au plus vite!


Pour résumer Seven en dvd c'est :

L'envie de revoir ce film et de le chroniquer.
L'orgueil d'un visionnage au format Blu-Ray et de son supplément de comic books qui me donneront l'occasion de me la péter.
La gourmandise alors que je savoure mon repas devant un gros tas qui baigne dans son vomi et une assiette pleine de sauce spaghetti.
La paresse de regarder l'intégralité des bonus.
L'avarice de ne partager ce film qu'avec mon blog.
La colère quand je reste sur ma fin et sur celle du film
La luxure...à part Gwyneth Paltrow j'avoue que je bloque un peu là...

Heureusement pour vous Seven ne se résume pas qu'à ces simples faits...




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mardi 28 juin 2011

Band of brothers


Tom Hanks n'a plus la quote ça n'est pas un secret. Ses fans sont désormais trentenaires et ont d'autres priorités que d'aller se cloitrer au cinéma pour n'y aller voir que l'ombre plastique d'une gueule d'ange qui nous a tous fait rêver par le passé. L'heure est à la reconversion et Tom Hanks l'a bien compris. L'idée lui est alors venu d'arrondir ses fins de mois en compagnie d'un autre pré-retraité, Steven Spielberg devenu maître en matière de production avec sa SARL Dreamworks.

Cette mini série raconte les périples de la Easy company, troupe aéroportée durant la seconde guerre mondiale, reconnue pour ses multiples actions contre les armées allemandes.
Aux commandes, le Capitaine Ross Gell...non Herbert Sobel pardon dont on attend la moindre vanne tant son rôle dans Friends l'aura catalogué à jamais. Sur ce, prenez vos fusils d'assault, rations de survie et fixez votre baillonette car l'heure est venue de tabasser du nazi!
Ici, pas de vies supplémentaires ou du choix des angles de caméra, rangez Medal of Honor au placard car on est dans la vraie vie, celle qui vous envoie de vieux relans alors que vous êtes en train de manger lorsqu'un soldat se fait exploser la jambe comme un vieux salami à moitié mangé par les rats!

En historien néophyte, j'avoue que j'ai parfois eu du mal à replacer les différentes batailles ou les évènements auxquels la série peut faire référence. Pas de panique! Les faits réels sont associés à des histoires plus romancées qui nous rappellent qu'on est pas simplement devant un cours d'histoire géo. Je repense immédiatement à ce jeune medecin puceau qui rencontre une infirmière dans des conditions peu propices au coup de foudre. Jambes pulvérisées, carothyde à vif, cage thoracique aussi transparente que celle du Dr Maboul. Autant vous dire que le gel hydro alcolique n'était pas de rigueur à cette époque.

Autre fait marquant, Tom Hanks aura attendu l'épisode 8 pour pistonner son rejeton dans un rôle d'opportuniste, manière asez marrante d'amener la chose. Vous le reconnaîtrez au premier coup d'oeil, un mix de Forrest Gump et de Joe Fox version WW2!

Je vais terminer ma chronique sur un fait assez peu marquant à vrai dire. Je ne saurai que féliciter le duo Hanks/Spielberg de ne pas être tombé dans le cliché des camps de concentration et de la corde sensible. Même s'ils ne sont pas qu'un détail quoi qu'en pensent certains, ils ne sont abordés que de manière juste sans immédiatement tomber dans le patthos et la culpabilité. C'est plutôt une bonne chose, surtout venant des américains!

A consommer sans modération!

PS: Merci à Chief et Mumu pour ce coffret!



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lundi 20 juin 2011

Virgin Suicides (vost)





L'heure est venue de boucler mon cycle Sofia Coppola, pour le moment du moins. Etrangement c'est par son premier film que je vais conclure, peut être le plus mystérieux en tous cas celui qui prouvera au monde entier qu'elle n'a pas qu'un nom de famille.
Virgin Suicides est avant tout une ambiance, un univers jaunâtre dans lequel on distingue difficilement la réalité de la part de rêve.

L'histoire raconte la vie d'un couple de professeurs du Michigan et plus particulièrement de leurs cinq filles qui deviennent rapidement le centre d'attention de tout le voisinage, en particuliers des jeunes adolescents mâles subjugués devant la beauté de ces jeunes filles toutes droit sortie de leur rêves les plus sensuels. Tout leurs univers bascule lorsque Cecilia, la benjamine se donne violemment la mort, transformant le cercle familial en une véritable forteresse.

On envie forcément ces jeunes garçons du quartier qui se passionnent pour ces adolescentes totalement mysterieuses. On se met à enquêter avec eux, scrutant le moindre objet ayant appartenu de prés ou de loin à l'un de ces anges blonds. On les croit irréelles, innaccessibles puis leur univers s'ouvre peu à peu laissant entrevoir un monde totalement bridé par une mère autoritaire qui ne veut pourtant que leur bien. Les filles étouffent, ne demandant qu'à se libérer. On peut d'ailleurs se demander si les garçons du quartier seraient autant attirés si ces filles devenaient d'un seul coup accéssibles.

La bande son est primordiale dans ce film. Sofia Coppola l'a immédiatement compris en mêlant de vieux standards Rock n'roll avec un thème spécialement composé pour l'occasion par le groupe français Air. A base de cuivres, de vieux synthés
et de quelques accords de guitare accoustique placés ça et là dans le morceaux, les deux versaillais s'approprient le film et feront référence sans le savoir en matière de thème musical au cinéma.
Je laisse une nouvelle fois le soin au Muffin Man de vous parler de ce groupe qu'il a vu à plusieurs reprises et dont il vous parlera certainement mieux que le prophane que je suis. Cliquez juste là


Au final, je ne peux m'empêcher de m'interroger sur la perception de ce film du point de vue féminin. Les hommes comme moi n'y voient que 5 anges blonds totalement mysterieux qui semblent vouloir briser leurs chaînes. Les filles de cette époque et d'aujourd'hui le percoivent peut être différemment. En fait on est totalement dans la thématique du film, les hommes ne comprendront jamais les femmes...



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samedi 18 juin 2011

I-Robot (Blu-ray)


Après avoir sauvé le monde des aliens dans Independance Day, des extraterrestres dans Men in Black 1 et 2 ou encore des zombies dans Je suis une légende ne manquaient plus qu'à l'appel les robots dans un film d'anticipation, c'est désormais chose faite!
Paco Rabanne n'a qu'a bien se tenir car tant que Will Smith sera sur cette planète, la fin du monde ne restera qu'une prédiction.

Blague à part, I-Robot nous présente un monde régit par les robots (2035 c'est pas si loin que ça) dans lequel Will Smith campe le rôle d'un flic méfiant vis à vis de toutes ces nouvelles technologies. Le film démarre alors sur le meurtre d'un humain qui ne peut être que l’œuvre d'un robot selon Will Smith. Il est alors loin de se douter qu'il s'agit du début d'une révolution instiguée par les robots dans un élan de sauvegarde de la planète.

Comme souvent avec les films de Smith, l'histoire est divertissante, les effets spéciaux agréables à l'oeil et ce regain d'assurance dont fait preuve le kid de Philadelphie toujours aussi drôle. Le film reste un bon thriller commercial ( il n'y a qu'à voir les publicités non dissimulées pendant tout le film) aux accents de science fiction légère. le film ferait presque concurrence à Seul au monde dans le domaine.

A consommer le dimanche soir!


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mercredi 15 juin 2011

Scoop

Londres et Scarlett Johansson avaient plutôt bien réussi à Woody Allen lorsqu'il a sorti Match Point. Comme on dit souvent, "on ne change pas une équipe qui gagne" et peu importe si Big Apple lui manque, il était prêt pour de nouvelles infidélités surtout en compagnie de Scarlett Johansson.

Scoop raconte l'enquête d'une étudiante en journalisme qui hérite bizzarement d'un tuyau sur l'affaire du tueur aux tarots. Faute de preuves elle approche le principal suspect avec qui elle lie une relation passionnelle mais vouée à l'échec dès le départ.

Inutile d'entrer dans les détails si ce n'est la présence d'un complice de l'étudiante, un magicien raté, totalement obsessionnel qui ne pouvait être autre que Woody Allen himself. Comme toujours, il tire la couverture vers lui, mais cette fois ci pas assez (malheureusement) pour éclipser Scarlett Johansson à qui le rôle de journaliste un peu cruche, un peu rêveuse convient parfaitement.
Je ne vois d'ailleurs absolument pas ce qu'elle trouve d'attirant chez Peter Lyman campé par un Hugh Jackman beau, riche, cultivé, talentueux...je ne suis pas un meurtrier moi! Enfin ça n'est pas ce que les gens racontent autour de moi.

La bande son viendra chatouiller les oreilles des amateurs de Black Swan, nous offrant ainsi un cocktail idyllique entre Nathalie Portman et Scarlett Johansson. Seul Woody pourrait parvenir à cette manoeuvre, après tout il a bien réussi à faire tourner Carla Bruni Sarkozy et Gad Elmaleh dans le même film, pauvre scoop je vous l'accorde...



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dimanche 12 juin 2011

Yes man


Yes man est une nouvelle fois la preuve du talent incroyable de Jim Carrey, l'homme capable de porter un film à lui tout seul peu importe la teneur du scénario. Je le vois vraiment différemment des acteurs qu'on dit "bankable" dont la seule apparition dans le film assure un nombre d'entrées certain. Le canadien d'origine a un talent inné pour la comédie même s'il a tenté dans les dernières années d'élargir son répertoire de manière plutôt convaincante.

Aigri et renfermé depuis que sa femme l'a quitté, Carl Allen se contente de voir toujours le verre à moitié vide. Il perd peu à peu son entourage lorsqu'il rencontre un ancien collègue qui le pousse jusqu'au séminaire des Yes man, sorte de secte à l'américaine qui permet grâce au mental positif de s'offrir de nouvelles opportunités. Grâce à sa rencontre avec le gourou (qui ne s'appelle pas Skippy) il entre dans une phase de sa vie ou il dira "oui" à tout pour le meilleur et pour le pire!

Malgré les rides naissantes, Jim Carrey est toujours aussi bon, capable de jouer un véritable caméléon comme à ses débuts avec les frères Farelly notamment. On est dans les blagues sauce Barbecue, la finesse n'est pas de rigueur même si Jim Carrey arrondit les angles, à croire que ses diverses expériences sérieuses lui ont donné un peu plus de crédibilité dans les comédies. C'était sûrement le but recherché!
Un peu à l'image de Bruce tout puissant ou menteur menteur, Jim Carrey semble avoir quartier libre pour exploiter le scénario. On le voit tour à tour guitariste, bénévole pour la soupe populaire, bon samaritain du crédit bancaire, en proie à sa concierge...autant de situations qui dérapent rapidement.
A ses côtés, le gendre idéal, Bradley Cooper, à l'affiche d'au moins la moitié des comédies américaines qui sortent actuellement. Il ne manquait que Zach Galifianakis pour compléter cette bande de potes qu'on rêverait tous d'intégrer.

Laissez vous guider par ce film, vous ne pourrez pas dire "non" quoiqu'il arrive, j'en prends le pari.



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vendredi 10 juin 2011

Batman begins & The dark knight (Blu-ray)


Depuis le temps qu'on me rabattait les oreilles avec the dark knight, "l'un des meilleurs Batman avec un Joker hors normes", je me devais d'y jeter enfin un oeil! Je ne vous cacherai pas que j'étais très sceptique quant à la performance de Heath Ledger qui a malheureusement bâti son petit succès suite à sa disparition. Premier constat: sa perf' n'était pas exagérée, c'est plutôt rassurant. Aprés le film en lui même se discute. J'ai clairement préféré son prédécesseur Batman Begins qui raconte les origines de la saga et la création du personnage hanté par les chauves souris.

Je ne suis pas un spécialiste des comics et encore moins de leurs adaptations. Je peux seulement vous dire que ces deux Batman là sont divertissants et plus proches du réel que leur prédécesseurs avec Schwarzenegger notamment ou celui avec le pingouin (returns si mes souvenirs sont bons) qui me laisse un très mauvais souvenir d'enfance.
Bon ok, la crédibilité reste relative. Bruce Wayne est un milliardaire qui rendrait jaloux ceux des inédits de l'été de Zone interdite. Il est no limit question portefeuille, fort physiquement et qui plus est, un as de la finance... le gendre idéal quoi!

Christian Bale est plutôt bon dans son rôle. Comme les précédents Batmen, il est dôté de la petite fossette au menton qui semble éliminatoire lors des différents castings de l'homme chauve souris.
Quelques seconds rôles notables: la charmante Katie Holmes du begins est remplacée par Maggie Gyllenhaal qui ne lui fait clairement pas honneur. Les chauves souris seraient elles foncièrement attirées par les thons?
Les principaux ennemis de Batman sont également dans ces deux films. On y voit l'épouvantail, le Joker et Double face dont on a un peu de mal à comprendre le revirement soudain dont il est victime. Gary Oldman campe un flic et fait incroyable, il est cette fois ci du côté des gentils, une première quand on connait la filmo de l'acteur à la gueule de méchant.

Le gros point négatif reste la voix de Batman que ce soit en VF ou VO clairement exagérée. je veux bien que Bruce Wayne module sa voix mais de la à en faire un mélange de Stallone et Dark Vador à la sauce Saw, je trouve ça plutôt limite...
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Pour conclure, je dirai que le divertissement est au rendez-vous et que tout le monde y trouvera son compte. Les fans absolus (dont j'attends l'avis) ou les novices qui se rappelleront aux bons souvenirs des dimanches matins sur France 3.

Bonne séance!



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mercredi 8 juin 2011

King Kong (Blu-ray)


Peter Jackson s'est il cru intouchable après avoir réalisé les trois volets du Seigneur des anneaux? Ou peut être a t-il pris ce film comme une rédemption longue et chiante du pouvoir que pouvait procurer le Précieux?

Plus sérieusement (quoique...)le film démarre "normalement" même si Jack Black est peu crédible dans son rôle de réalisateur rebel. Comme dans les premières adaptations l'équipe part à la recherche d'une île mystérieuse dotée d'une faune peu commune. C'est exactement à ce moment là du film que l'on nous sert un remake de Jurassic Park 8 à la sauce Indiana Jones. Les éléments les plus improbables s'enchaînent sans qu'on puisse s'imaginer pire...et bien si! En attendant Kong (environ 1h10 de film déjà) notre équipe de tournage rencontre des pygmées, puis des dinosaures, des chauves souris géantes et le clou du clou, des insectes et larves géantes dont ils se débarrassent à l'aide d'une simple sulfateuse. Qui a dit que les armes à feu étaient un fléau?

Le must c'est que tout ceci tient dans un format cinéma de trois heures. Mais que les amateurs d'insectes se rassurent, le dvd propose une version longue que je n'ose à peine imaginer...
Côté effets spéciaux, le film est bel et bien au rendez-vous (ouf). Peter Jackson utilise les dernières technologies pour faire de ce monstre sanguinaire un bel agneau totalement docile devant le charme de Naomie Watts. Les batailles Kong / T-Rex sont belles...dommage qu'elles soient totalement surnaturelles.

Viennent les 2h30 de film et je m'inquiète de n'avoir toujours pas vu le singe au sommet de l'Empire state builing. C'est chose faite! King Kong veut se libérer de ses chaînes et dans un élan de moralité à toute épreuve, nous culpabiliser vis à vis des animaux. Brigitte Bardot serait fière de lui!

Plus sérieusement (cette fois ci c'est la bonne), ce film est trop long, trop peu crédible et ce n'est pas une panoplie de seconds rôles plutôt agréables comme Adrien Brody ou Jack Black qui cacheront la misère du scénario!
Triste fin pour King Kong, triste hommage également...


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lundi 6 juin 2011

Shining (Blu-ray/vost)


Impossible pour vous d’être passé à côté de cette affiche de film, tellement mythique et maintes fois reprise malgré les années. Jack Nicholson nous offre son plus beau visage, celui d’un homme taillé sur mesure pour ce rôle de psychopathe tranquille.

Stanley Kubrick revisite ici le roman du maître de l’horreur, Stephen King sans pour autant coller à l’histoire. King refusera d’ailleurs d’apparaître au générique final tant son œuvre semble dénaturée par ce cinéaste qui ne fait rien comme les autres et qui n’allait certainement pas se contenter de retranscrire le roman mot pour mot à l’écran.
L’histoire est presque grossière et comme souvent Stanley Kubrick y appose une forme esthétique parfaite aux accents à la limite de la perfection. Certaines scènes ne dépassant pas les cinq minutes nécessiteront des semaines entières de tournage.

Jack Torrence est un écrivain en manque de mots. Il décide alors d’accepter un travail comme gardien d’hôtel de luxe totalement isolé dans les Rocheuses qui lui permettra de se couper du monde extérieur et ainsi se focaliser sur son roman. Le gérant de l’hôtel le prévient à plusieurs reprises des dangers d’isolement liés à ce poste et n’hésite pas à lui raconter qu’un de ses prédécesseurs a carrément découpé sa famille en morceaux tant cet environnement lui pesait. Jack n’hésite pas et prend le poste accompagné de sa femme et de son fils Dany qui semble vivre cette expérience comme personne d’autre…

Ce classique de l’horreur est un monstre de beauté. Chaque plan est soigné, chaque lumière disposée de manière à capter le meilleur de la scène et surtout des plans caméra qui vous donnent l’impression de suivre les personnages à la trace. On est littéralement sur le porte bagage du tricycle de Danny lorsqu’il arpente les couloirs vides de l’Overlook hôtel, de même qu’on partage la folie de Jack lorsqu’il poursuit sa famille dans le labyrinthe enneigé.
Tout ceci est dû en partie à une innovation technologique, comme souvent chez Kubrick avec la steadicam, capable de filmer les poursuites avec une fluidité incroyable.

Pour finir, je ne peux m’empêcher de faire une nouvelle fois référence aux Simpson qui parodient le film lors d’un épisode spécial Halloween. Avec ses images en tête, le film de Kubrick devient presque comique par moments. Je vous l’accorde ça n’est certainement pas l’effet escompté tant bien même qu’il serait assez fasciné par cette réaction !


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Extrait video (de la mort qui tue)
http://www.youtube.com/watch?v=pxTfw8QgLIQ

vendredi 3 juin 2011

Stanley Kubrick live from Paris

Les dates étaient déjà entourées depuis des mois sur mon petit calepin, le reste n'était plus qu'une question d'organisation.
Ouverture des portes à midi (bonjour les feignasses)sur le parvis de la Cinémathèque française. Peu de monde dans les files d'attente mais bien assez pour créer un embouteillage sur les premiers mètres de l'expo. Premier constat: le lieu est trés agréable et la scénographie plutôt bien pensée. disposée sur deux étages, l'expo est divisée en espaces qui représentent chacun les films de Kubrick par ordre chronologique.


Le geek fetichiste que je suis est tout de suite attiré par les objets ayant été utilisés par le maître. Et là surprise! La moitié sont des replicas aux apparences trompeuses. Tant pis! Je me contenterai des objets authentiques comme les costumes de 2001 ou la canne de Malcolm McDowell dans Orange mécanique. A ce petit jeu Eyes wide shut récolte d'ailleurs la palme du fétichisme absolu avec de multiples objets collectors comme les costumes portés durant l'orgie à laquelle assiste Tom Cruise l'impuissant...
Le casque estampillé "Born to kill" ou l'une des 15 machines à écrire utilisée par Jack Torrance dans Shining sont encore les souvenirs de films majeurs dans l'histoire du cinéma.



Aprés une interlude dans la boutique officielle de l'expo (un peu maigrelette au passage) le voyage se conclue sur les autres projets du cinéaste, accomplis ou pas d'ailleurs.
On y trouve notamment ses premiers clichés pour le magazine Look ou encore son projet cinématographique pharaonique sur Napoléon pour lequel il avait entreprit des recherches colossales et extrêmement coûteuses.

Au final je repars avec un butin assez anecdotique: magnet, badge, tickets et une série de photos d'un photomaton estampillé Shining dont je cherche encore l'intérêt
aujourd'hui...
L'important est ailleurs. L'expo m'a donné envie de replonger dans l'oeuvre du cinéaste le plus controversé de sa génération. le cinéma bordelais l'Utopia repasse d'ailleurs l'intégralité de ses films en VO, une bonne raison de redecouvrir ou tout simplement travailler ses classiques. Les dates sont deja entourées...

mercredi 1 juin 2011

Petits meurtres entre amis


Danny Boyle est devenu grand public avec Slumdog Millionaire...mais si! Vous savez, ce film plein de bons sentiments qui font d'un gamin à l'avenir tragique des bidonvilles de Bombay le vainqueur improbable d'un "Qui veut gagner des millions" version bengali.
Avant de se perdre en chemin, Boyle aura pourtant été un excellent réalisateur dépeignant la lutte des classes britanniques comme personne ne l'avait fait avant lui. Je pense surtout à Trainspotting mais là n'est pas le sujet...

Petits meurtres entre amis, première oeuvre du réalisateur, est une histoire sur l'amitié et ce à quoi elle tient. Juliet, David et Alex colocataires et amis de longue date partent à la recherche du coloc' idéal qui leur permettra en plusde diviser le montant du loyer. Après un casting digne de la Nouvelle Star, ils optent pour Hugo, personnage discret qui va bizzarement trouver la mort quelques heures aprés son intégration. Au moment d'appeler la police, Alex découvre sous le lit du défunt colocataire une malette remplie de billets. L'argent aura t il raison de leur amitié quasi fusionnelle?
Le succès du film tient notamment à son ambiance macabre, limite malsaine qui pourra décourager les moins valeureux d'entre vous. Le thème musical jongle ainsi entre morceaux oppressants au piano sur deux notes et classiques jazzy qui détonnent totalement avec la violence à l'écran.
Ewan Mcgregor signe l'un de ses premiers rôles, le tremplin qui le menera à la reconnaissance aux côtés du même Danny Boyle.

A noter également la traduction du titre toujours aussi bien "francisé". Ainsi Shallow Grave (traduisez tombes peu profondes) devient petits meurtres entre amis beaucoup plus vendeur que le titre original tout droit sorti des séries B américaines d'épouvante.

Au final le film est plus une étape dans une carrière cinématographique toute tracée qu'un succès à part entière. Les relations humaines sont souvent compliquées malgré leurs apparences. Ce film en est le parfait exemple.


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