lundi 27 février 2012

Le seigneur des anneaux: la communauté de l'anneau (Blu-ray)


Je serai curieux de savoir d'où Sam Gamegie tient son surnom du brave, un titre qu'il serait plus juste de décerner aux détenteurs du coffret blu-ray du Seigneur des anneaux pour leur bravoure et leur persévérance. C'est qu'il en faut du cran pour s'enfiler pas moins de 15 dvd sans avoir recours à la méthode Ludovico chère à ce bon vieil Alex dans Orange mécanique, mais je m'égare!
Le seigneur des anneaux est difficilement racontable. M'y coller reviendrait à perdre les trois quarts de mon auditoire en chemin, j'en suis conscient et m'en tiendrai donc à une version édulcorée au maximum, n'en déplaise aux ultras 84 du cop des Hobbits de Boulogne.

Le film fait grossièrement état d'un anneau fondu par le seigneur des ténèbres qui procure aliénation et pouvoir à qui l'enfile au doigt. (une variante du mariage en plus glauque si vous préférez...) Lors d'une bataille dantesque, Isildur s'empare de l'anneau mais sa soif de pouvoir l'emporte rapidement sur sa raison. C'est à priori ce qui arrivera à tous ceux qui approcheront l'anneau en question. Heureusement pour les bonnes gens, cette bague va finir dans les mains de Frodon Sacquet, un hobbit (comprenez nain poilu des pieds) loin de tous ces soucis de cupidité. Il va donc se retrouver mandaté malgré lui pour détruire cet anneau à l'endroit même où il a été fondu. Malheureusement pour lui, les forces du mal sont également à la recherche du précieux...Vous êtes encore là ?

Tant mieux, car il faudra vous armer de patience pour suivre Frodon dans son périple contre les forces du mal. Il est fort heureusement bien accompagné par une équipe jeune et dynamique qui ne rechignera jamais à mettre la main à la patte. Dans le désordre :

- Trois nains poilus aux oreilles pointues dont Charlie Pace du groupe Driveshaft et un accro à la ventolyne qu'on a pu voir dans les Goonies
- Un Elfe qui ressemble étrangement à Orlando Bloom avec une vieille perruque blonde peroxydée
- Un autre nain à la pilosité douteuse qui ressemble…à rien en fait !
- Un magicien géant, néo mutant survivant de la Shoah dans une autre vie.
- Deux humains qui sont loin d’être en position de force dans ce tableau fantasque mais dont le rôle ne se résume pas à une simple figuration.

Je suis moqueur mais j’avoue avoir mieux digéré le film pour un second visionnage. Je n’en suis pas encore rendu à m’enfiler les trois volets sur une journée marathon mais je reconnais largement son côté divertissant. Peter Jackson nous transporte sans mal dans son univers pourtant difficile d’accès. On ne s’étonne pas une seconde de voir des hobbits, ou une confrérie d’orques bâtir une armée secrète dans les entrailles de la terre. La pilule passe aisément grâce à une superbe mise en scène orchestrée par un réalisateur qui aurait du s’arracher la moitié des cheveux qui lui restent. Que nenni ! L’homme supportera la pression des fans et des studios comme personne ! Il y laissera même quelques kilos en route !


Extrait musical


samedi 25 février 2012

Sideways (vost)


Les enterrements de vie de jeune célibataire réservent souvent leur lot de surprises. Certains sont difficiles au point d'en oublier où a terminé le futur marié. D'autres se terminent sur une note plus glauque à la lumière des néons qui éclairent le peu de tissus qu'il reste sur cette stripteaseuse payée trois francs six sous.
Une chose est sûre, celui de Jack s'annonce plus calme, sous le signe de la culture et du savoir vivre. Le thème choisi par le témoin Miles sera le vin mais pas cette boisson qui peut faire tourner la tête. Comprenez le plutôt au sens œnologique du terme, celui là même qui annonce votre dernière soirée de célibataire comme la plus chiante que vous ayez jamais passé. Vous y êtes là? Et bien rajoutez un témoin à moitié dépressif qui devrait faire du vin un refuge plutôt qu'une passion et vous y êtes!

Miles s'est clairement décarcassé pour proposer au futur marié un programme riche. Il y a juste un hic. Jack n'est pas du tout dans la même optique que son témoin. Le vin sert à saouler, pas les monologues d'un névrosé! Qui plus est, Los Angeles regorge de belles femmes dont notre acteur raté raffole. Le programme va alors rapidement changer de cap n'en déplaise à Miles dont le récent divorce semble l'avoir profondément atteint. Cette escapade sourit rapidement à nos deux fugitifs qui font la rencontre de deux jeunes femmes tombant rapidement sous leur charme. Tout semble facile pour Jack dont la tête remplie de silicone lui aurait valu une place de choix dans le casting d'Amour gloire et beauté ou de Santa Barbara. Miles rame un plus de son côté. Il faut dire qu'il n'a ni le physique de Brad Pitt, ni le talent d'un écrivain à succès qu'il prétend être...Il a juste cette passion pour l’œnologie qu'il semble justement partager avec cette femme rencontrée durant leur périple.

Les deux approches sont clairement différentes mais les deux histoires n'en sont pas moins attachantes. Jack craque complètement au point de remettre en question son mariage. Il n'a qu'une idée en tête...celle qu'ont tous les hommes en tête quoi, sauf que lui s'est engagé pour la vie! La drague de Miles est bien plus terre à terre, une sorte d'hommage pour tous ceux qui rament à l'idée même d'approcher une femme.
C'est clairement sur ce duo que le film s'appuie grâce notamment à un Paul Giamatti plus looser que nature. L'homme généralement abonné aux seconds rôles tire la couverture pour lui cette fois ci. Il n'est pas déméritant même si sa tête de basset Hound limite son répertoire d'interprétations. Les amateurs de Grey's Anatomy reconnaîtront également Sandra Oh dont la prestation reste agréable à regarder.

Au final ce road movie est un peu décevant. Malgré une photographie agréable et une bande son qui donne envie de s'offrir un weekend à la campagne, il n'en demeure pas moins mollason. Reconnu par la critique comme l'un des premiers films indépendants américains de renom, il aura au moins eu le mérite d'ouvrir la voie à ceux qui suivront comme Juno, Little miss sunshine ou bien d'autres encore. Voire un film américain mettre le vin à l'honneur est également une bonne surprise, un pari risqué sur le box office quand on connaît le succès des boissons à bulle outre Atlantique...


Extrait musical

mercredi 22 février 2012

Julie and Julia (vost)



Quoi de mieux après s'être avalé un repas de Saint Valentin gargantuesque que de se finir avec un film sur la cuisine traditionnelle française? Attention, je ne vous parle pas de la cuisine nouvelle qui nécessite une loupe pour en apprécier la teneur. Je parle de ces bonnes vieilles recettes de grand mère qui demandent minimum une plaque de beurre pour leur confection.
Julie and Julia est tout ça à la fois. Le film est la recette parfaite du traditionnel avec un soupçon de moderne. Sa réalisatrice Nora Ephron met en parallèle la vie de deux amatrices du bon goût, culinaire en tous cas! D'un côté, l’exubérante Julia Child, femme de diplomate qui cherche une voie différente de celle de la simple compagne au foyer. Ses efforts et sa curiosité prennent le dessus sur un environnement assez hostile, celui des cuisines françaises! Nous sommes en 1948, ne l'oublions pas, une époque à laquelle les pontes de la cuisine française ne voient pas d'un très bon œil l'arrivée d'une femme, qui plus est américaine pour porter les valeurs de la gastronomie. Plus proche de nous, Julie Powell, une américaine typique des années 2000 dont le quotidien consiste jusqu'ici à répondre à tout un tas de dépressifs post 11 septembre 2001. Son exutoire, un blog hébergé chez Blogspot figurez-vous, qui parle de cuisine et plus précisément de Julia Child. Sa dead line est claire: Julie se donne exactement 365 jours pour réaliser les 524 recettes de son modèle culinaire. Entre engouement et désespoir commence un véritable combat contre la montre...

Comment parler de ce film sans évoquer l'énorme performance de Meryl Streep. Impossible! L'américaine semble habiter ses personnages comme personne. Quelques minutes lui suffisent pour s'approprier le rôle et nous convaincre. Il n'y a qu'à voir ses 15 minutes à l'écran dans Kramer contre Kramer pour se faire une idée de son talent qui lui vaudra d'ailleurs un oscar. Ici, Meryl Streep nous offre un one man show dans un français approximatif qui fera craquer le plus mordu des adeptes de la langue de Molière. On pourrait croire qu'il nous faudra alors 5 minutes pour craquer moralement mais il n'en est rien! On ne peut pas dire qu'elle surjoue. On craque et c'est tout!
Julie paraît bien fade derrière ce monstre de la gastronomie malgré tous ses efforts. Elle se démène pour s'affirmer et revendique les moindres faits et gestes de Julia Child comme des vérités. On est finalement pas très loin des fans de Johnny, le bon goût en moins...

Comment ne pas évoquer non plus l'immense succès du livre de Julia Child, Mastering the art of French cooking qui donnera d'ailleurs naissance au roman puis au film Julie and Julia. Cette bible de la cuisine française en est désormais à sa 49ème édition et plusieurs millions d'exemplaires vendus à travers le monde. Nombreux sont ceux que le personnage inspirera à commencer par le Muffin Man qui a bien voulu se plier au jeu en réalisant l'une des recettes de notre représentante du bon goût au pays de l'oncle Sam. Il vous suffit simplement de vous munir de la recette et d'une bonne pincée d'huile de coude.
Bon appetit!


Extrait musical


Bonus (la véritable Julia Child)

dimanche 19 février 2012

Apocalypse now


Connu pour être le film de tous les excès, Apocalypse Now est né dans la douleur et pas seulement celle du traumatisme post-vietnamien. Des millions de dollars gaspillés pour un réalisateur à deux doigts de tomber dans la paranoïa, ce road movie qui renifle la testostérone à plein nez n'aura de cesse de surprendre son petit monde.
Les soldats américains n'y sont pas présentés sous leur meilleur jour au contraire! Ces gamins, autant au sens propre que figuré, jouent à la gueguerre dans un conflit dont ils ne comprennent pas même l'intérêt. Pas de Call of duty 3 pour calmer les ardeurs de l'époque, les jeunots mitraillent à tout va et reniflent le napalm comme un doux vent de liberté...allez comprendre!
Apocalypse now raconte le périple du Capitaine Willard, chargé par ses supérieurs de démobiliser le colonel Kurtz qui semble avoir littéralement pété les plombs. Il faut dire qu'il en a vu des horreurs pendant ce conflit de toutes les expériences. Le film raconte alors la remontée d'un fleuve sans fin vers les quartiers du Colonel mutin. Le périple peut faire penser à celui d'Ulysse, le napalm et les playmates en plus!

Doté d'une photographie et d'une lumière incroyables, Apocalypse Now est souvent vu comme le film de guerre psychédélique, celui dans lequel le héros est torturé par des sentiments contradictoires, à la recherche d'un ennemi auquel il ressemble peu à peu dans une course à l'horreur humaine. Difficile pour Coppola de se positionner comme le donneur de leçons au lendemain d'un conflit fortement dénigré. Le film devient rapidement une porte ouverte à l'imagination, le récit d'une jeunesse complètement perdue que les anciens ne s'expliquent plus. Au fond Marlon Brando n'est qu'un vieux réac' qui ne comprend plus la tournure que prennent les évènements. C'est l'histoire d'un cycle éternel, pas celui du Roi Lion mais plutôt celui de l'incompréhension des générations et l'appréhension d'un conflit que personne ne s'est jamais réellement expliqué au final.

Dans ce casting dantesque, difficile de ne retenir qu'un nom. Marlon Brando n'a même pas besoin de parler, il n'a d'ailleurs pas besoin d'apparaître avant les deux heures de films pour signer une nouvelle grande prestation. Le Capitaine Willard est campé par Martin Sheen père de, qui ne pourrait renier ses fils Charlie et Emilio devant même une Cour composée de mal voyants. Son regard transparaît malgré les 20 couches de crasse et de camouflage que le réalisateur a pu lui imposer.

Je ressors juste de cette frasque dantesque, pas peu fier mais un peu sonné. Je mettrai ça sur le compte d'un lendemain de réveillon assez chargé mais pas que ... ce plongeon dans le passé est maîtrisé de A à Z si tenté qu'on veuille bien embarquer à bord du navire du Capitaine Willard. Y'a pas à dire ça a une odeur le Napalm le matin au réveil...


Citation : "accuser un homme de meurtre au Vietnam, autant filer un PV pour excès de vitesse aux 24h du Mans"


Extrait musical

Bonus

jeudi 16 février 2012

24H Chrono


Difficile de résumer 8 saisons de 24 sans tomber dans le spoiler ou l’empilage de situations plus invraisemblables  les unes que les autres. A bien y réfléchir cette mission ne me demanderait que de synthétiser 8 journées dans la vie d'un homme. Je pense que j'ai fait bien pire!
Pour ceux qui seraient passé au travers, le principe de 24 est simple. La série nous est compté en temps réel, soit 24 épisodes d'une journée classique de 24 heures à laquelle on soustrait les coupures pub qui permettent à Jack de poser sa pêche incognito.

Bien qu'elle ait connu une succession incroyable de dirigeants, la cellule anti-terroriste de Los Angeles ne repose que sur un seul homme, Jack Bauer, un ancien militaire reconvertit en super-héros du terrorisme. Tous les coups sont permis pour ce chouchou de la présidence américaine qui ne se privera jamais de nous en faire la démonstration. Que les adeptes de la télé en mangeant soient prévenus: certains repas risquent d'être délicats! Outre le fait d'avoir sauvé l'humanité à plusieurs reprises, Bauer est surtout une rédemption, celle de Kiefer Sutherland qui accumulait les nanards entre deux vieilles cuites avec sa bande de potes "fils de". Soyons honnêtes! Quels sont vos souvenirs de Sutherland avant 24 mis à part ceux de son paternel qui promet l'enfer à Frank Leone dans ce bon vieux haute sécurité? Personnellement, je ne revois que ce film d'anticipation au casting incroyable, l'expérience interdite, dans lequel Sutherland, Kevin Bacon et Julia Roberts repoussent toujours un peu plus les limites de la mort. Un bon souvenir à bien y réfléchir!

Mais revenons à 24 dont le succès sera immédiat suite aux évènements post 11 septembre 2001. Bauer tombe chronologiquement à point avec ses histoires de terroristes, de missiles nucléaires et de vengeance servant à redorer toujours un peu plus le blason d'un gouvernement américain dont la crédibilité en a pris un coup! Rambo a mené sa guerre secrète contre les russes. Bauer s'occupe de tous les autres en seulement 8 jours. Bel exploit!
Les détracteurs de la sitcom auront vite fait de descendre la série en flèche dont le rythme paraît invraisemblable! Jack ne dort pas, il ne mange jamais, il ne va pas aux toilettes...pas le temps! La circulation est toujours fluide dans les rues de Los Angeles et notre survivor se défait toujours de faux plans à 1 contre 15! A croire que les méchants n'ont jamais tenu une arme de leur vie jusqu'à cette journée!

Outre d'incroyables rebondissements, la série doit aussi son succès à un casting réfléchi autour de sa vedette. Pas d'anciennes gloires hormis les quelques apparitions de Robocop, Sam Gamegie ou encore Freddie Prince jr dont la crédibilité laisse encore à désirer....Les autres personnages vont rapidement devenir cultes en traversant les saisons sous différentes étiquettes. Je pense à Kim, la fille de Jack qui ne manquera pas de baffes à chacune de ses apparitions. Je pense aussi à Chloé, fidèle collaboratrice de Jack à qui il semble impossible de faire décrocher un sourire tant elle paraît_ passez moi l'expression_mal baisée sur l'ensemble de la sitcom!   
24 verra également défiler 3 présidences américaines plus symboliques les unes que les autres. Jugez vous même!


David Palmer, le premier président afro américain des Etats-Unis. Bon nombre de spécialistes ne pourront d'ailleurs s'empêcher de rapprocher le succès d'Obama avec celui de Palmer qui semble avoir prouvé aux américains que les noirs étaient tout aussi capables que les blancs à ce niveau de la hiérarchie.
Charles Logan, mon préféré. Le sosie parfait de Nixon dont il n'a pas seulement hérité des traits physiques. D'abord un peu manche, il va rapidement comprendre les ficelles de la présidence américaine...
Allison Taylor, plus communément appelée Mamie Nova par mon entourage. Elle incarne la première femme au pouvoir, succédant au premier afro-américain. Ils sont pas beaux les USA de Jack Bauer!

J'ai sûrement trop insisté sur la caricature de la série plus que sur son contenu. Elle ne s’essouffle presque jamais grâce à des scénaristes aux manettes de cette sitcom qui vous obligeront à ne jamais baisser votre garde. Faites attention! Les méchants ne sont pas toujours là où on les imagine mais ne craignez rien, vous pourrez toujours compter sur Jack, enfin presque...

mardi 14 février 2012

N'oublie jamais


L'hiver approche aussi vite que le fin de ce weekend pluvieux où l'appel du canapé devient plus fort que tout. Bien décidé à m'évader pour les quelques heures qu'il me reste, je me suis enfin décidé à regarder n'oublie jamais, film de lover absolu selon le fabuleux site du même nom. Pour ceux qui ne le connaitraient pas filmdelover.com recense les meilleurs films du genre et parvient même à dénicher certains films qui auraient pu passer entre les mailles de mes filets pourtant bien réglés d'accoutumé. Pour vous dire la vérité, c'est même par ce biais que j'ai entendu pour la première fois parler de ce film romantique réunissant Ryan Gosling et Rachel McAdams. L'un est en tête d'affiche de la moitié des derniers films sortis au cinéma ces derniers mois, l'autre n'a qu'a esquisser un sourire pour que j'achète le film dans la minute qui suit!

N'oublie jamais superbement traduit de l'anglais the notebook, raconte l'histoire d'un vieillard tout sourire qui prend le plus grand plaisir à raconter à l'une de ses amies de chambrée une belle histoire romancée sur papier. On y découvre alors l'histoire de Noah et Allie, un couple difficilement envisageable tant tout semble les opposer. Issus d'un milieu à l'extrême opposé, les parents de la jeune fille ne voient pas d'un bon œil cette relation à laquelle ils décident rapidement de mettre un terme en pliant bagage. Seulement Noah n'est pas du genre à baisser les bras et rédige chaque jour une lettre d'amour que la mère d'Ellie prendra bien soin de dissimuler au quotidien. Comme vous vous en doutez, c'est au moment où Ellie a refait sa vie que surgit le beau Noah dont le temps n'a aucunement altéré les sentiments...

J'en appelle immédiatement aux intéressés à fuir le résumé livré par Wikipedia qui ruine le quelque peu d'intrigue présent dans le film. Laissez vous simplement emporter dans cette romance d'entre deux guerres dans laquelle les femmes pourront admirer Ryan Gosling, pantalons sous les bras et casquette gavroche vissée sur le crâne. Les mâles ne seront pas en reste avec une Rachel McAdams qui fera un véritable défilé des tenues d'époque, pas forcément très sexy aujourd'hui mais aussi charmantes que le personnage qu'elle incarne dans le film.
Côté scénario, le film ne prend pas de gants. L'histoire a déjà été vue et revue dans de nombreux films si tenté qu'on en vient à se demander si elle se base réellement sur un livre. Vous n'échapperez à aucun ingrédient du monde des lovers: la pluie battante, la belle maison, les couchers de soleils au bord du lac, l'amour, la trahison, les larmes, la maladie et j'en passe. Cette belle carte postale d'époque n'en est pas moins divertissante. Et puis quel film du genre ne présente aucun cliché? Difficile à dire même si je trouve un peu le film surcoté par filmsdelover. Peu importe! Il aura réchauffé cette après midi de fin d'année d'une bien belle manière. Comme à mon habitude je ne laisserai échapper aucun larme, je ne peux pas en dire autant de ma compagne de canapé pour l’après midi. Si ça continue je vais finir par me regarder un bon gros Fast and Furious au point d'insensibilité où j'en suis rendu!


Extrait musical

dimanche 12 février 2012

Lars and the real girl (vost)

L'année 2011 aura sacré Ryan Gosling comme le représentant d'une jeune génération à surveiller. Ses prestations dans Drive ou Crazy stupid love auront fait de lui le nouvel acteur bankable doublé d'une image de beau gosse assurée. On en oublierait presque que le jeune canadien a essuyé quelques plâtres avant d'en arriver là à commencer par ce petit film indépendant passé presque inaperçu...jusqu'à aujourd'hui!
Difficilement trouvable et très peu édité, le film a bizarrement fait peau neuve. Nouvelle jaquette sur laquelle  Ryan Gosling apparaît en lieu et place d'une caricature. Fait plus étonnant, cette phrase imprimée sur le haut du boîtier "la star de Drive". Non sérieusement arrêtons les âneries! Ce film n'existerait qu'au travers de Drive et d'une réédition pipée destinée à vendre encore un peu plus de galettes? Si c'est le cas c'est bien triste à l'image de ces groupes qui ont besoin d'un autocollant pour vanter le produit qui leur a fait le cadeau empoisonné de les diffuser au plus grand nombre. N'oubliez pas que les Strokes sont nés de la simple volonté du géant EDF... 

Revenons tout de même à ce film qui mérite d'exister. Lars est un homme de nature timide et plutôt renfermé depuis la disparition de ses deux parents. Il devient le personnage du village, celui qu'on montre du doigt mais auquel on s'attache rapidement. L'homme vit reclus, dans l'ancien garage de la propriété familiale pendant que son frère aîné mène sa petite vie de famille dans l'ancienne demeure. Las des commentaires qui jaillissent ça et là, Lars décide de présenter Bianca, sa nouvelle petite amie, à son entourage. Belle et douce, elle n'élève jamais la voix sur son compagnon. Dommage qu'elle soit en plastique...

Cette comédie indépendante aura eu le mérite de nous offrir les plus belles casseroles vestimentaires du beau Ryan. Lui qui se positionnait en donneur de leçons vestimentaires dans Crazy stupid love touche le fond du gouffre. Rien ne lui sera épargné de la moustache ridicule à la coupe de cheveux grasse en passant par un medley de pulls tricotés mains plus kitsch les uns que les autres! Il signe pourtant une très belle prestation malgré cette morale planante sur le respect et l'acceptation des autres et de soi même d'ailleurs!
Le degré de crédibilité du film est rapidement mis à l'épreuve mais la sympathie de ses personnages vous feront rapidement oublier ce qui est possible de ce qui ne l'est pas!
L'ambiance générale est à la simplicité loin des buildings où Carrie Bradshaw sévit. Le réalisateur Craig Gillespie nous présente une mise en scène presque familiale à laquelle on prendrait part sans mal. (ces demoiselles surtout...)

Une chose est sûre Ryan Gosling n'aura de cesse de nous surprendre dans les années à venir par ce qu'il fera ou ce qu'il a déjà fait. Qui sait ? Ses vieux films de vacances pourraient ressortir en 3D sous peu...


 Extrait musical

mercredi 8 février 2012

Rosemary's baby


Qui est vraiment Roman Polanski? Les plus jeunes ne verront qu'un cinéaste accusé de pédophilie et qui bénéficie d'une impunité invraisemblable auprès de ses confrères du septième art. Au delà du scandale, ils repenseront au pianiste ou au récent Ghost Writer sans imaginer une seconde le virage qu'a pu prendre le réalisateur au cours des dernières années. Au delà de tout ça Polanski doit sa reconnaissance au monde du fantastique. Je serai presque tenté de dire à l'épouvante passive quand on connaît certaines créations du bonhomme. Rosemary's baby en est la pierre angulaire, celle qui fera d'un modeste réalisateur polonais un cinéaste reconnu de tous.

Le film raconte l'histoire de Rosemary, une jeune femme au foyer qui emménage dans un immeuble New-yorkais de standing avec son mari dont la carrière d'acteur reste relativement anonyme. Rapidement, leurs voisins vont s'immiscer dans leur vie au point de faire d'un loft d'une centaine de mètres carrés un huis clos rapidement oppressant. Le couple est gâteux, aux petits soins, rêvant d'un enfant qu'ils n'ont jamais pu avoir. C'est donc avec la plus grande joie qu'ils apprennent la grossesse de Rosemary qu'ils ne lâcheront plus d'une semelle. En plus de voisins collants, la pauvre femme va devoir gérer une grossesse particulièrement difficile qui va rapidement transformer ses moindres craintes en une paranoïa grandissante...

Le film démarrait pourtant bien mal sur un générique chanté d'une voix presque enfantine rappelant les penchants d'un réalisateur qui ne carbure pas qu'aux récompenses. Désolé, je ne tomberai plus dans le cynisme mais que voulez vous? Quand on tombe nez à nez avec le bon client, la moindre opportunité devient une vanne potentielle!
Heureusement pour nous, cette première mauvaise impression est rapidement oubliée par une tension qui accompagne le couple dès ses premiers pas dans ce grand appartement vide. Elle ne cessera de croitre au point de tourmenter le spectateur presque autant que Rosemary. Si Polanski a un style, il est bien dans cette manière d'amener une situation pseudo fantastique de la manière la plus naturelle et la plus fourbe qui soit. Chaque détail est étudié de manière à semer le doute dans notre esprit et distinguer ce qui est réel de ce qui ne l'est pas.
Le film date de 1968. Pardonnez lui donc ce petit côté old school qui fait des monologues de Mia Farrow une pub pour Kinder et des vêtements de l'époque un vide grenier du quotidien. La tension n'en demeure pas moins authentique et le teint de Rosemary si tenté qu'il puisse blanchir un peu plus n'est pas fait pour nous rassurer.

Avouons le, le film perd un peu de sa valeur en le revoyant dans la mesure où on dépasse le générique. Le premier visionnage m'avait fasciné, celui ci m'a permis de me focaliser sur l'ambiance minutieuse amenée par son réalisateur. Quoi qu'il en soit, le film déroute et amène à se poser des questions sur sa propre folie. La psychose n'est pas que dans de sombres villages perdus. Elle devient urbaine, elle est dans notre entourage dans notre univers, peut être même à côté de nous en ce moment...laissez moi tranquille, ne me touchez pas je vous dis!!!!!!!


Teaser

lundi 6 février 2012

Le disjoncté


Je profite d'une soirée en solo pour vous parler du disjoncté et de son fier représentant, Jim Carrey. Il faut dire que le bonhomme ne fait pas l'unanimité dans les coulisses du septième art. A ma connaissance aucun critique ou blog sérieux ne s'est déjà vanté d'apprécier Dumb & Dumber ou encore les aventures d'Ace Ventura. Citizen Kane passe mieux et on les comprend! Il n'empêche que le canadien en a fait du chemin depuis qu'il a trouvé ce fameux masque qui l'a paradoxalement révélé au grand public. Rassurez vous! Je ne suis pas en train de vous présenter le disjoncté comme le nouveau 2001, je vous parle seulement d'un univers dont l'accès est restreint à ceux qui veulent bien y entrer.

Le disjoncté est une histoire d'amitié entre un trentenaire qui vient de se faire lourder par sa future ex-femme et le type qui vient lui installer le câble dans son nouveau foyer. Sur les conseils d'un ami, notre néo célibataire va soudoyer l'installateur pour bénéficier gratuitement de l'ensemble du bouquet satellite. Il va y trouver une réduction intéressante et notre installateur une amitié naissante. Tout irait pour le mieux si l' installateur campé par Jim Carrey ne devenait pas envahissant au point d'épier les moindres faits et gestes de ce nouvel ami...

Ce film assez déroutant est l’œuvre d'un Ben Stiller inspiré qui ne manque pas de se glisser dans le film alors que sa carrière filmographique en est encore au point mort. Il se contente de faire le pitre à base de fausses moustaches et de parodies bidons dont lui seul a le secret. Finalement il ne fait que poser la première pierre de son invasion imminente!
Quoi qu'il en soit Stiller parvient si bien à nous balader qu'on se demande au bout de vingt minutes de film si on est toujours devant une comédie. Pas de doutes! Jim Carrey est toujours à l'écran aux côtés du sosie parfait de Jon Cryer alias Alan Harper. L'histoire a soudain prit une dimension tragique. On peut même dire qu'on frôle le thriller! Pas d'armes à feu ou de pochettes de sang bidons, le combat devient psychologique et Jim Carrey le mène d'une main de maître! Les passages drôles deviennent alors oppressants si bien qu'on se demande si on doit rire ou s'en inquiéter.
Je rassure immédiatement les fans du Jim Carrey comique qui trouveront leur compte dans cette satyre de la télévision et de l'influence qu'elle peut avoir sur les jeunes esprits.

Au casting, quelques apparitions notables comme Owen Wilson, Jack Black ou encore Ben Stiller qui s'essayaient autour du monstre canadien de la comédie. Comme souvent Jim Carrey porte celle-ci à bouts de bras dans une prestation qui nous donnerait presque envie de balancer notre poste de télévision par la fenêtre! J'ai bien dis presque....

Surtout ne zappez pas et profitez de la prestation du Boss dans l'extrait ci dessous!


Extrait musical

samedi 4 février 2012

American Beauty



Qui n'a jamais rêvé ne serait-ce que de toucher du bout du doigt le rêve américain? Avoir une belle maison en banlieue avec des voisins sympas qui débarquent munis d'un panier garni pour vous souhaiter la bienvenue. Discuter le bout de gras par dessus votre belle palissade en bois ou jalouser le voisin parce qu'il lave sa Lexus familiale pour la troisième fois cette semaine!
Cette vie là Lester Burham n'en veut plus! Il a passé quarante années de sa vie à bien paraître aux yeux de tous et de sa famille qui a fait de lui un légume sans âme. La métaphore est un peu forte mais Lester en a oublié de vivre pendant tout ce temps. Et lorsque sa fille Jane lui présente sa nouvelle amie blonde platine aux yeux bleus toute droit sortie du magazine Playboy, il n'en faut pas plus à Lester pour faire lui faire péter le bouton de braguette et réaliser que sa vie ne vaut plus rien. Devant l'incompréhension de sa femme et de sa fille, l'homme entre en pleine crise de la quarantaine rattrapant une jeunesse qui le fuie depuis qu'il a décidé de soigner sa devanture plutôt que sa personne.

Les générations ne se comprennent plus mais se sont elles vraiment compris un jour? Certains voudraient grandir trop vite, d'autres se cherchent une seconde jeunesse. Le film, outre faire la critique du mode de vie à l'américaine, est une projection de ce que pourrait être notre vie dans quelques années si l'on se laisse porter comme ce vulgaire sac en papier que filme Ricky comme la plus belle chose qu'il ai jamais vu!


Le monde change, évolue, et le principal moyen de ne pas s'y attacher et de lâcher prise dès le départ. On ne peut pas s'arrêter de vivre pour autant et se laisser tournoyer au gré du vent. Reste à savoir ce que l'on veut vraiment et pas l'image qu'on veut laisser derrière soi! Pour faire de la philosophie de comptoir, nous sommes l'acteur de notre propre vie!

Le casting est à l'image de ce film, original et plein de surprises. Kevin Spacey est juste incroyable oscillant entre le pathétique et une confiance en lui qui ferait envie à n'importe quel employé de bureau. Qui parmi nous n'a jamais rêvé d'envoyer tout balader y compris son patron?! Il est la force tranquille, un doux euphémisme quand on voit l'énergie que dépense Annette Benning, sa femme pour tenir la plus belle maison du quartier, en apparence tout du moins. A noter également la belle performance de Chris Cooper, généralement relégué aux seconds rôles mais qui se trouve parfaitement dans son rôle d'ancien Marine à la retraite, homophobe et droit dans ses bottes au point que cela en devient très vite ridicule!

La bande son est signée Thomas Newman. Vous la connaissez forcément pour l'avoir entendue dans un reportage bidon un jour ou l'autre. Utilisée à tort et à travers dans les médias elle est pourtant essentielle dans la part de rêve omniprésente de ce petit bijou signé Sam Mendès, co-écrit avec Alan Ball, futur réalisateur de la série Six feet under. Les deux manient d'ailleurs parfaitement l'humour noir et le cynisme, deux qualités souvent décriées comme des défauts, allez comprendre!


Citation
"Je m'appelle Lester Burnham, ça c'est mon quartier, ça c'est ma rue, ça c'est ma vie. J'ai 42 ans dans moins d'un an, je serai mort, bien sûr je ne le sais pas encore, en un sens, je suis déjà mort..." Lester Burnham

Extrait musical

mercredi 1 février 2012

Ascenseur pour l'échafaud


Vous êtes vous déjà retrouvé coincé dans un ascenseur? Pour l'avoir vécu à plusieurs reprises c'est assez désagréable pour ne pas dire insoutenable. Les murs transpirent rapidement et vous trouverez toujours un clostro à vos côtés pour vous mettre en panique en moins de deux.
Julien Tavernier en a fait l'expérience en tentant son remake français du crime presque parfait. Ce jeune sous directeur va se retrouver bloqué pour le weekend alors qu'il revient tout juste d’assassiner son patron pour les beaux yeux de sa veuve. Classique me direz vous! L'intrigue se corse alors lorsqu'un couple de jeunes voyous à la Bonnie & Clyde lui volent son véhicule et ses affaires personnelles pour partir en cavale meurtrière. On peut le dire haut et fort Julien s'est mis dans de beaux draps...

Le film de Louis Malle date de 1958. Il faudra donc l'excuser pour la pauvreté de la technique et particulièrement du son. Les conversations sont du coup isolées, comme enregistrées dans une cabine téléphonique rendant les rues de la capitale quasi mortes. Les éclairages au briquet ressemblent à des poursuites théâtrales et la pluie comme la foudre à des bruitages estampillés Rodriguez père et fils.
C'est vrai! Il est facile de critiquer un film 50 ans plus tard à une époque où James Cameron replanche sur son paquebot insubmersible pour une commercialisation en 3D. Ça paraît fou...De la même façon que le film aurait tourné court si Julien avait tout simplement sorti son Iphone 5 pour téléphoner au dépanneur ou utiliser son application "Astreinte Thyssenkrupp". Un autre monde, une autre époque...

Le film permet néanmoins de belles découvertes à commencer par Jeanne Moreau. Qui aurait cru que cette vieille dame à la voix usée par la clope avait été jeune? Elle en devient presque méconnaissable dans un rôle détaché qui ressemble plus à un monologue pour les planches qu'une prestation pour la caméra. Heureusement que certaines têtes connues viennent compléter ce beau tableau comme Jean Claude Brialy ou encore _et là je vous demande vous lever_ Hubert Deschamps, plus connu pour son rôle de prof de math à moitié sourd qui devient étrangement chirurgien dans les Sous doués de Claude Zidi.
A vrai dire, Ascenseur pour l'échafaud est également un prétexte parfait pour une nouvelle collaboration avec le Muffin man. Quand le silence ambiant s'éteint, la bande son laisse place à Miles Davis pour un habillage des plus sensuels et mystérieux. Comme à chaque fois désormais, je laisse donc le soin au Muffin Man de vous faire découvrir ce jazzman de talent à la carrière on ne peut plus éclectique. Je me suis d'ailleurs laissé entendre dire qu'il travaillait sur ce papier depuis des mois tant le bonhomme lui tenait à coeur. C'est par ici pour les curieux.

Si la fin du film est facilement devinable, il n'en demeure pas moins agréable à regarder. Je ne dis pas que je l'achèterai comme je ne dis pas m'être ennuyé. Et si la ressemblance avec le film d'Hitchcock (de 4 ans son aîné) est assez palpable, il vous suffira de vous laisser bercer par Miles.


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