Voici sûrement les 45 minutes les plus intenses qu’il m’ai été donné de voir question ciné. Trois quarts d’heure pendant lesquels il est impossible de s’assoupir même pour le plus valeureux des narcoleptiques cinéphiles. Je ne dirai pas que la suite du film de Kubrick est anecdotique mais presque tant le choc du premier chapitre est rude !
Full Metal Jacket nous plonge dans le quotidien d’une troupe d’entraînement de Marines destinés à l’abattoir du Vietnam. Dirigée d’une main de fer par le Sergent Heartman, la troupe marche au pas, la queue entre les jambes si tenté qu’ils la retrouvent. Les amoureux de la langue de Molière passeront un mauvais moment à décortiquer les insultes du Sergent, plus créatives les unes que les autres. Tout ceci bien entendu dans le but de transformer ces sacs à foutre en machine de guerre prête à tuer du Viet ! On ne leur demande rien de plus, leur chaire suffira amplement ! La seconde partie du film s’attarde sur le conflit en lui même et plus particulièrement sur une mission d’observation qui va rapidement tourner au carnage…
Bonne nouvelle pour les cinéphiles en devenir, ce film est sûrement le plus abordable du cinéaste britannique. Malgré ses tocs habituels sur une géométrie parfaite des éléments ou des plans caméras en perpétuel mouvement, Kubrick partage une œuvre contemporaine presque divertissante, une grande première ! Il n’oublie cependant pas de passer en douce les thématiques qui lui sont chères comme la dualité de l’être humain parfaitement illustrée par le casque devenu légendaire du sergent Guignol ! C’est qu’il deviendrait presque Grand Public sur tous les plans y compris la bande son qu’il contrôlait de A à Z jusque là. Full Metal Jacket regorge de standards rock dont le cinéaste n’a du qu’avoir de vagues échos comme les Trashmen ou les Rolling Stones. Un choix étonnant quand on connaît la passion du cinéaste à s’approprier et moduler la musique et classique plus particulièrement.
Comme les trois quarts des films abordant le conflit vietnamien, celui ci ne déroge pas à la règle en dénonçant une guerre stérile dans laquelle les soldats ne savent pas eux même pourquoi ils y prennent part. Une fois de plus, Kubrick ne se sera pas fait d’amis notamment auprès des autorités américaines qui n’y voient qu’un pied de nez supplémentaire de l’homme qui aime choquer son petit monde.
Pour l’anecdote, le film aura été entièrement tourné en studio, au Royaume Uni pour être plus précis sur un ancien terrain appartenant à la compagnie du gaz britannique. On comprend rapidement pourquoi les américains n’ont pas voulu investir dans le film en proposant le prêt d’hélicoptères ou de bases militaires qui leur auraient fait bonne pub à travers le monde…c’est raté !
Quoiqu’il en soit, le film reste mythique ne serait ce que pour la performance du Sergent Heartman, un ancien militaire dont la carrière d’acteur était toute tracée. C’est effrayant mais l’homme ne surjoue pas. Il s’est juste contenté de coucher ses souvenirs sur papier et de faire preuve d’imagination en matière de sémantique…ce rôle lui vaudra même une apparition vocale dans la trilogie Toy Story dans le rôle du soldat de plomb. Increvable ce type!
Extrait
Full Metal Jacket nous plonge dans le quotidien d’une troupe d’entraînement de Marines destinés à l’abattoir du Vietnam. Dirigée d’une main de fer par le Sergent Heartman, la troupe marche au pas, la queue entre les jambes si tenté qu’ils la retrouvent. Les amoureux de la langue de Molière passeront un mauvais moment à décortiquer les insultes du Sergent, plus créatives les unes que les autres. Tout ceci bien entendu dans le but de transformer ces sacs à foutre en machine de guerre prête à tuer du Viet ! On ne leur demande rien de plus, leur chaire suffira amplement ! La seconde partie du film s’attarde sur le conflit en lui même et plus particulièrement sur une mission d’observation qui va rapidement tourner au carnage…
Bonne nouvelle pour les cinéphiles en devenir, ce film est sûrement le plus abordable du cinéaste britannique. Malgré ses tocs habituels sur une géométrie parfaite des éléments ou des plans caméras en perpétuel mouvement, Kubrick partage une œuvre contemporaine presque divertissante, une grande première ! Il n’oublie cependant pas de passer en douce les thématiques qui lui sont chères comme la dualité de l’être humain parfaitement illustrée par le casque devenu légendaire du sergent Guignol ! C’est qu’il deviendrait presque Grand Public sur tous les plans y compris la bande son qu’il contrôlait de A à Z jusque là. Full Metal Jacket regorge de standards rock dont le cinéaste n’a du qu’avoir de vagues échos comme les Trashmen ou les Rolling Stones. Un choix étonnant quand on connaît la passion du cinéaste à s’approprier et moduler la musique et classique plus particulièrement.
Comme les trois quarts des films abordant le conflit vietnamien, celui ci ne déroge pas à la règle en dénonçant une guerre stérile dans laquelle les soldats ne savent pas eux même pourquoi ils y prennent part. Une fois de plus, Kubrick ne se sera pas fait d’amis notamment auprès des autorités américaines qui n’y voient qu’un pied de nez supplémentaire de l’homme qui aime choquer son petit monde.
Pour l’anecdote, le film aura été entièrement tourné en studio, au Royaume Uni pour être plus précis sur un ancien terrain appartenant à la compagnie du gaz britannique. On comprend rapidement pourquoi les américains n’ont pas voulu investir dans le film en proposant le prêt d’hélicoptères ou de bases militaires qui leur auraient fait bonne pub à travers le monde…c’est raté !
Quoiqu’il en soit, le film reste mythique ne serait ce que pour la performance du Sergent Heartman, un ancien militaire dont la carrière d’acteur était toute tracée. C’est effrayant mais l’homme ne surjoue pas. Il s’est juste contenté de coucher ses souvenirs sur papier et de faire preuve d’imagination en matière de sémantique…ce rôle lui vaudra même une apparition vocale dans la trilogie Toy Story dans le rôle du soldat de plomb. Increvable ce type!
Extrait
Full Metal Jacket - Sergent Hartman par Sergeant_Hartman
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