Je vous jure que j'étais motivé pour vous sortir une chronique en bon est du forme en profitant d'un maximum de sources à ma disposition sur la genèse d'Orgueils et préjugés. Et puis j'ai ouvert la page Wikipedia sur le sujet...incroyable! Pour être franc, je suis sûr que certains grands faits historiques jalouseraient cet article dont la longueur pourrait faire concurrence à un des volets complets de l'encyclopédie Britannica...mais revenons à notre série! Simon Langton nous propose 6 épisodes de 50 minutes pour bien paraître en société et je pense notamment à la gente féminine qui n'oserait s'attaquer au roman éponyme de Jane Austen de peur de perdre patience au fil du texte. La série a été diffusée par la BBC en 1995 même si l'on pourrait facilement croire qu'elle triche sur son âge au vu de certains aspects dans sa réalisation. Et là je pense immédiatement à ces quelques secondes qui clôturent chaque épisode dans un flou technique dont Derrick s'enticherait volontiers pour réveiller ses fidèles auditeurs!
Bien qu'avoisinant les 5 heures de programmes, je peux d'ores et déjà vous avouer que j'ai passé un agréable moment aux côtés de la famille Bennet malgré les quelques sautes d'humeur d'un Marc Darcy qui a fait découvrir Colin Firth au grand public.
Orgueils et préjugés n'est pas des plus évidents à résumer. C'est bien pour ça qu'il est toujours en tête de liste lorsqu'il est question de clubs de lectures féministes. Prêtez attention lors de votre prochaine projection romantique et je vous parie à dix contre un qu'il sera l'heureux élu! Pour simplifier l'intrigue du scénario, vous n'avez qu'à savoir qu'il relate simplement la vie de la famille Bennet, un couple de la middle class dont les cinq filles ne facilitent en rien la sauvegarde du patrimoine familial. Il vous faut savoir qu'à cette époque, un simple garçon aurait suffit à régler les questions épineuses relatives aux héritages et autres dotes dont semble obsédée Mrs Bennet, la mère hystérique de cette colonie féministe. L'histoire se trame alors autour de ses cinq filles qu'elle cherche éperdument à caser à de bons partis comme le jeune Bingley qui semble s'être entiché de son aîné pour son plus grand bonheur. C'est également lors d'une de ces nombreuses réceptions qu'une autre de ses filles, la belle Elizabeth va faire la rencontre d'un être froid et hautain en apparence, le fameux Marc Darcy...vous me suivez toujours? Je vous épargnerai donc les tentatives de consanguinité avec Mr Collins ou les charmes de l'uniforme britannique qui plaisent tant aux benjamines de la famille. Vous l'aurez compris, l'intrigue est complexe, c'est bien pour cela que le film s'est transformé en téléfilm. A ce sujet, Joe Wright s'était bien tenté dans un format cinéma qui est finalement presque passé inaperçu en comparaison au succès de cette mini-série so british!
Les amateurs du septième art anglais reconnaîtront d'ailleurs sans mal les multiples références qui sont faites à la mini-série dans le premier volet des aventures de Bridget Jones. Les clins d'oeil sont tellement évidents qu'ils ont même réussi à caster Colin Firth et lui attribuer les mêmes noms et prénoms...un peu gros je vous l'avoue. Toujours est il que les allusions à l'histoire de Jane Austen ne s'arrêtent pas là mais je me tairai pour vous laisser les découvrir. Cela vous fera d'ailleurs une bonne occasion de revisionner Bridget Jones.
Côté casting, pas de grandes découvertes si ce n'est Colin Firth. Vous tomberez pourtant rapidement sous le charme de la jeune Elizabeth, femme naturelle et entière qui fait l'unanimité de la gente masculine. Il faut dire que les sac d'os n'étaient pas de rigueur à cette époque et c'est tant mieux! Dans le jeu des ressemblances, vous pourrez facilement la confondre dans un mix entre Shannen Doherty et la grande Meryl Streep. Plutôt flatteur non? Pour la seconde en tous cas...
Je me dois de vous parler également de la bande son puisqu'elle tient une part importante dans la conception de mes billets. Basée sur quelques accords de piano, elle est simple et douce mais ne manquera pas de vous agacer lorsque vous arrivez au dernier épisode et que vous avez donc subit le générique douze fois en plus d'interludes qui servaient probablement à amener la publicité d'époque. Un grand moment!
Au final, je ne saurai vous conseiller de vous plonger dans ce téléfilm si comme moi, la simple vue d'un bouquin vous rebute immédiatement. La réalisation n'est pas des plus singulières mais l'on oublie rapidement ses quelques défauts si l'on concède à se plonger dans cette chronique britannique qui donne un bon aperçu des moeurs anglais de cette époque. N'ayez pas peur, je l'ai regardé d'un trait, vous y arriverez!
Extrait musical
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