C'est en charmante compagnie que j'ai décidé de me rendre à l'UGC en ce mercredi matin à 11 heures pétantes. Une horaire peu habituelle pour un expérience qui le fut tout autant. En effet, c'est en bon tonton qui se respecte que j'accompagnais ma p'tite nièce de 4 ans pour découvrir Ernest et Célestine sur grand écran, un format qui changera de ses vieux dvd Charlotte aux fraises dont je fais encore des cauchemars les soirs de pleine lune. Je laisse à Mademoiselle le soin de choisir notre emplacement, plutôt bon il faut le dire, ainsi que l'interminable temps d'attente à tester les ressorts du strapontin qu'elle a judicieusement choisi.
Et là, je commence à devenir moite jusqu'à ce qu'une classe de scolaires vienne détendre cette atmosphère dont je me faisais finalement un monde! Nous sommes de véritables petits anges ma nièce et moi à côté de ces pipelettes sur pattes! Ils auront finalement le don de me détendre ainsi que ma p'tite nièce dont les quelques commentaires tout haut ressemblent plus à des tentatives d'intrusion dans le groupe que comme un véritable ressenti. En tous cas, une chose est sûre, elle prend plaisir, et c'est bien le principal!
Il faut dire qu'Ernest et Célestine est une véritable surprise dans un box office plein de dessins animés en 3D et de suites improbables! Adapté d'une série de romans jeunesse du même nom, le long métrage mise avant tout sur un graphisme soigné qui privilégie la 2D et les couleurs pastels au profit d'une trois dimension dont nos chers bambins sont matraqués dès qu'ils allument la télévision au sortir du lit! On donne une dimension humaine au dessin animé en soulignant les traits presque brouillons des différents personnages. Pour être honnête avec vous, j'ai presque peur que ma nièce n'accroche pas et je me trompe fortement! L'histoire somme toute assez simple aura vite fait de charmer les bambins comme les adultes de la salle. Elle reprend les codes de la rencontre de l'inconnu et de l'acceptation de l'autre. La morale est bien présente mais elle est disséminée de façon intelligente, et là ça nous change de Dora et ses arrêts sur image qui semble nous prendre pour des imbéciles! Mais ça c'est une autre histoire...
Vous l'aurez compris Ernest et Celestine sont deux êtres que tout oppose. Chacun est marginal de son groupe à son échelle mais les deux compères vont finalement rapidement se trouver et faire naître une amitié devant laquelle on ne peut qu'être touché.
La musique est elle aussi une des explications du succès du film. Ici pas de Phil Collins ou de douce voix de princesse pour vous marteler des refrains prémâchés que vous supporterez jusqu'à la sortie du prochain Disney. Vincent Courtois et Thomas Fersen jouent avec les mots et des mélodies simples qui font immédiatement mouche. Il n'y a qu'à écouter la chanson d'Ernest lorsqu'il fait la manche pour se rendre compte du pouvoir des mots. L'expression est peut être un peu forte certes, mais le rendu l'est tout autant!
Impossible de ne pas mentionner non plus les quelques clins d’œils qui seront invisibles pour les plus petits mais qui interpelleront forcément les plus grands comme l'affiche de Titanic oursisée ou celle du concert de Grilly Bear totalement de circonstance comme si le réalisateur nous chuchotait dans l'oreille, "vous voyez! je pense à vous aussi en faisant ce film!"
Au final Ernest et Célestine m'aura permis de partager ma passion avec ma p'tite nièce mais pas que! Il nous montre qu'on peut encore faire des films intelligents sans passer par des technologies de dernier cri. Il suffit simplement de s'appliquer à trouver le focus de nos chers bambins et tenir le cap malgré la peur et les doutes que certaines scènes du film peuvent comporter. Nous pouvons encore les sauver! Il suffit juste d'y croire.
Bande annonce
1 commentaire:
Bonjour, ce film est en effet une merveille et je suis allée le voir seule sans aucun alibi. Il n'y avait d'ailleurs que des adultes dans la salle où je l'ai vu. C'était en toute fin d'après-midi. Je me suis d'ailleurs offert trois albums d'Ernest et Célestine. Bonne fin d'après-midi.
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