Bienvenue à Gattaca, un monde où les imberbes sont rois, un monde dans lequel votre avenir ne dépend plus que de votre code génétique au détriment de toutes vos qualités si tentez que vous en ayez!
La société crée de toutes pièces par Andrew Niccol fait la part belle à la génétique pour la création d'un être parfait. Et si l'Histoire nous a prouvé que ces expériences étaient néfastes pour l'homme, elles ne cesseront d'occuper l'esprit de chercheurs à moitié névrosés qui font du zéro défaut leur chemin de croix.
La perfection est rare si tenté qu'elle existe et Niccol en est la parfaite illustration lui qui nous vend Ethan Hawke en sosie de Jude Law. La marge de progression pour atteindre la perfection est encore grande...
Gattaca raconte l'histoire de Vincent Moreau, l'un des derniers êtres nés de façon naturelle, à l'ancienne si vous préférez! Rêvant de travailler dans l'espace, il se voit barrer la route par une multitude de candidats dont les gênes leur donnent un accès direct à Gattaca. Vincent devra se contenter d'y balayer les couloirs à moins d'usurper l'identité d'un des leurs. Le risque est grand mais sa volonté de se mesurer à l'élite est au dessus de tout. Il va alors faire la rencontre de Jérôme, être génétiquement modifié mais en chaise roulante depuis son récent accident. L'opportunité est trop belle pour laisser quelques traits physiques l'empêcher de réaliser son rêve...
Malgré quelques loupés comme les bruit futuristes de Fiat Panda et autre Twingos, le film est une véritable bijou d'anticipation. On se range tous derrière ce voleur d'identité qui ne veut rien d'autre que la reconnaissance de ses pairs autrement qu'à l'aide d'un prélèvement sanguin. On deviendrai presque parano de voir Vincent aspirer le moindre cil sur son clavier alors que les nôtres contiennent à manger pour une semaine et une perruque déstructurée entière! Je n'aspire pas à aller dans l'espace, l'avion me fait suffisamment peur mais je comprend qu'on puisse tomber dans la criminalité lorsque l'on devient un marginal alors que l'on a commis aucun délit. Le monde de Gattaca est dur. Les femmes arrachent les poils de leurs prétendants pour les faire analyser et y déceler un quelconque indice de leur potentiel de paternité. Les employés travaillent toute la journée sur informatique avec la même interface jour après jour, attendez ... mais c'est moi ça!
Au final nous ne sommes que des hommes même Jude Law qui semble impuissant pour la toute première fois et rien que pour ça, ça fait plaisir à voir!
Le scénario parfaitement rôdé est habillé par une bande son signée Michael Nyman qui ne pourra que vous emporter. A noter également la présence d'Uma Thurman et de Monk pour nous prouver que la génétique n'est pas qu'une histoire de bon goût...
Premier film d'un réalisateur à l'avenir prometteur, Bienvenue à Gattaca sera suivi de très prés par The Truman Show qui dépeint lui aussi un monde parfait sous couvert non plus de la génétique mais de la bêtise humaine et là les sujets ne manquent pas!
Extrait musical
3 commentaires:
Quel sacré bon film !!! Bon choix pour ce début d'année 2012. 2012 déjà ! Pfff...
je le regarderai bien celui là, si tant est que tu me le prêtes ;-)
Aaaaah, Gattaca... Vu deux fois au ciné à l'époque du haut de mes 17 ans. Grandiose !
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