Finis les rôles de beau gosse et le café en dosettes, George Clooney veut sa statuette dorée et il ne laissera personne, pas même un ancien mec du collectif nous c'est nous lui voler la vedette. Les films muets et noir et blanc, c'était bien beau dans les années 40 mais quand le revival commence à prendre le dessus ça devient limite.
En plus d'avoir plusieurs cordes à son arc, ce natif du Kentucky a su faire les bons choix en tant qu'acteur alternant les rôles qui permettent de manger avec ceux qui lui tiennent vraiment à cœur sans compter le nombre de zéros adossés sur ses derniers cachets. L'homme n'est pas à plaindre et je ne vous demande pas de brandir vos mouchoirs quoiqu'ils pourraient vous être utiles...
The Descandants raconte l'histoire de Matt King, un avocat respectable qui en plus de vivre à Hawaï y possède des terres d'une valeur inestimable. L'avenir de ce patrimoine est entre ses mains et celles d'une tripotée de cousins aux chemises fleuries plus cools les uns que les autres. Cette franche camaraderie est quand même entachée par un accident, celui de la femme de Matt dont l'avenir est plus qu'incertain. Notre bourreau de travail se retrouve alors seul avec ses deux filles qu'il ne connaît pas ou peu pour gérer un drame familial dans lequel on est tenté de se reconnaître à un moment ou à un autre de notre vie. Malheureusement pour Matt, le moral va encore en prendre un coup quand sa fille aînée lui annonce froidement que sa mère avait un amant...
On appréhende la maladie d'un proche différemment selon notre caractère. Le réalisateur Alexander Payne nous fait prendre part à la route que suivra Matt King pour accepter la réalité et la faire accepter aux autres. Il n'en est pas à son coup d'essai puisqu'il avait déjà dirigé Jack Nicholson dans Mr Schmidt, un film semblable sur la violence que provoque la mort pour ceux qui restent et le chemin qu'ils empruntent pour y trouver un réconfort malgré tout.
George Clooney arrive à sublimer ce film indépendant aux accents hawaïens. Je mentirai si je vous racontais que George Clooney sublime le film à lui tout seul. Malgré une performance notable, il est bien aidé par un casting réfléchi et sincère. Et là je pense immédiatement à la fille de Matt jouée par Shailene Woodley, une ado dont il faudra certainement retenir le nom dans la prochaine décennie. A noter également la grosse performance de Robert Forster habitué aux seconds rôles par sa gueule authentique. Il profite du peu de temps d'antenne qu'il a pour percuter le film de plein fouet.
Au final, l'ensemble du casting transpire la sincérité dans une histoire qui vous nouera la gorge quelques fois sur les deux heures de temps que vous ne compterez pas. Je ne sais pas si le film obtiendra les récompenses suprêmes du gratin Hollywoodien mais une chose est sûre, l'année 2012 est prometteuse en démarrant de la sorte!
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2 commentaires:
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