Quoi de mieux après s'être avalé un repas de Saint Valentin gargantuesque que de se finir avec un film sur la cuisine traditionnelle française? Attention, je ne vous parle pas de la cuisine nouvelle qui nécessite une loupe pour en apprécier la teneur. Je parle de ces bonnes vieilles recettes de grand mère qui demandent minimum une plaque de beurre pour leur confection.
Julie and Julia est tout ça à la fois. Le film est la recette parfaite du traditionnel avec un soupçon de moderne. Sa réalisatrice Nora Ephron met en parallèle la vie de deux amatrices du bon goût, culinaire en tous cas! D'un côté, l’exubérante Julia Child, femme de diplomate qui cherche une voie différente de celle de la simple compagne au foyer. Ses efforts et sa curiosité prennent le dessus sur un environnement assez hostile, celui des cuisines françaises! Nous sommes en 1948, ne l'oublions pas, une époque à laquelle les pontes de la cuisine française ne voient pas d'un très bon œil l'arrivée d'une femme, qui plus est américaine pour porter les valeurs de la gastronomie. Plus proche de nous, Julie Powell, une américaine typique des années 2000 dont le quotidien consiste jusqu'ici à répondre à tout un tas de dépressifs post 11 septembre 2001. Son exutoire, un blog hébergé chez Blogspot figurez-vous, qui parle de cuisine et plus précisément de Julia Child. Sa dead line est claire: Julie se donne exactement 365 jours pour réaliser les 524 recettes de son modèle culinaire. Entre engouement et désespoir commence un véritable combat contre la montre...
Comment parler de ce film sans évoquer l'énorme performance de Meryl Streep. Impossible! L'américaine semble habiter ses personnages comme personne. Quelques minutes lui suffisent pour s'approprier le rôle et nous convaincre. Il n'y a qu'à voir ses 15 minutes à l'écran dans Kramer contre Kramer pour se faire une idée de son talent qui lui vaudra d'ailleurs un oscar. Ici, Meryl Streep nous offre un one man show dans un français approximatif qui fera craquer le plus mordu des adeptes de la langue de Molière. On pourrait croire qu'il nous faudra alors 5 minutes pour craquer moralement mais il n'en est rien! On ne peut pas dire qu'elle surjoue. On craque et c'est tout!
Julie paraît bien fade derrière ce monstre de la gastronomie malgré tous ses efforts. Elle se démène pour s'affirmer et revendique les moindres faits et gestes de Julia Child comme des vérités. On est finalement pas très loin des fans de Johnny, le bon goût en moins...
Comment ne pas évoquer non plus l'immense succès du livre de Julia Child, Mastering the art of French cooking qui donnera d'ailleurs naissance au roman puis au film Julie and Julia. Cette bible de la cuisine française en est désormais à sa 49ème édition et plusieurs millions d'exemplaires vendus à travers le monde. Nombreux sont ceux que le personnage inspirera à commencer par le Muffin Man qui a bien voulu se plier au jeu en réalisant l'une des recettes de notre représentante du bon goût au pays de l'oncle Sam. Il vous suffit simplement de vous munir de la recette et d'une bonne pincée d'huile de coude.
Bon appetit!
Extrait musical
Bonus (la véritable Julia Child)
Extrait musical
Bonus (la véritable Julia Child)
1 commentaire:
En effet, Meryl Streep est une fois de plus parfaite dans ce rôle. D'ailleurs, dans quel film cette actrice n'est-elle pas talentueuse ? Elle est vraiment une icône du 7ème Art ;)
Pour revenir au film : j'aime ce genre de film, sans prétention, à regarder pour se changer les idées, en famille ou avec des amis.
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