jeudi 31 mai 2012

The hours (vost)


Assez perplexe lors d'un premier visionnage qui remonte désormais à quelques années, je me devais de renouveler l'expérience de The hours. Pourquoi s'infliger ça me direz vous? Parce qu'avec du recul, on s'aperçoit que son réalisateur, Stephen Daldry a marqué le cinéma malgré une filmographie plutôt timide et peu prolifique. On notera surtout les excellents Billy Elliot  et The reader. Parce qu'à y regarder de plus prés, le casting est impressionnant pour représenter la gente féminine : Meryl Streep, Julianne Moore et la méconnaissable Nicole Kidman qui survole littéralement le film dans une prestation pour laquelle elle sera justement récompensée par la plus haute des distinctions.
Enfin pour la seule et bonne raison qu'Ed Harris y campe un gentil, loin de ses éternelles aspirations de pouvoir ou de vengeance et rien que pour ça, je me devais de m'y replonger et de vous le faire partager!

The Hours raconte le destin de trois femmes rongées par la culpabilité et accessoirement les antidépresseurs. Les trois histoires se passent à différentes époques mais révèlent toutes un profond malaise que les années n'altèrent jamais. L'histoire à partir de laquelle toutes les autres vont se greffer est bien celle de Virginia Woolf, paranoïaque reclus au fin fond de la campagne londonienne pour y fuir un quotidien qui l'a littéralement brisé. Son refuge à la solitude reste Mrs Dalloway, ce roman qu'elle tente de mettre sur pieds lorsqu'elle n'est pas habitée par ses sempiternels démons. Quelques années plus tard, on réalise que son roman a inspiré de nombreuses femmes dont Laura, une jeune américaine qui se voile la face sous ses airs de Bree Vandekamp mais aussi Clarissa, qui semble étrangement vivre la romance de Mrs Dalloway dans une version contemporaine et dépoussiérée.

Vous vous en doutez, des passerelles existent entre ces trois histoires afin de ne pas en perdre le fil à chaque changement de mains. Chacune d'entre elles demandera néanmoins toute votre attention malgré l'inévitable brainstorming qui semble se profiler dès les premières secondes du générique de fin!

Au delà d'une bande son soignée et composée par Philipp Glass qui rappelle incontestablement celle du Truman show, on retiendra surtout de ce film des performances d'actrices qui n'hésitent pas une seconde à se mettre à nu malgré quelques artifices plutôt bluffants.
The Hours n'est finalement qu'une course effrénée contre le temps qui passe et la manière de se l'approprier. Je pense sincèrement qu'on l'apprécie selon l'importance que l'on accorde aux minutes qui défilent au compteur de la vie. Je ne saurai donc vous conseiller de le regarder et d'en faire votre propre opinion. Comme je vous l'ai dis, tout n'est qu'une question de timing!


Extrait musical

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