Quelqu'un m'a dit un jour "Russell Crowe peut tout jouer!" Ce gars là était un fan inconditionnel de l'acteur néo-zélandais, pas le genre à posséder Gladiator en 15 éditions différentes mais plutôt celui à vous dénicher de sombres films underground dont vous n'auriez pas même imaginer la jaquette dans vos rêves les plus fous! Je pense qu'il s'était surtout mis cette idée en tête après avoir vu un homme d'exception, un film signé Ron Howard, le rouquin le plus célèbre des années 70 pour son rôle de Richie Cunningham dans Happy Days.
Le scénario tiré d'une autobiographie éponyme, raconte la vie de John Nash, un petit génie de l'économie prêt à bousculer 150 ans de théories pour acquérir une once de reconnaissance de la part des ses pères. Son intelligence et sa créativité vont d'ailleurs amener les services secrets américains à s'intéresser d'un peu plus près au bonhomme. Il faut dire que nous sommes en pleine guerre froide et que la collaboration de ce genre d'individu avec la sainte patrie américaine ne peut qu'être bénéfique pour endiguer le communisme naissant. John Nash va commencer par décrypter certains codes secrets jusqu'à ce que son implication ne prenne une toute autre ampleur...
Si l'on s'en limite au film, Russell Crowe est bel et bien cet homme d'exception. Il joue juste sans tomber dans le pathos de tous ces acteurs qui cherchent à grappiller un oscar en devenant le nouveau Raymond Babbit du 21ème siècle. Il est cependant bien épaulé par une Jennifer Connelly dont le jeu semble sublimé par la prestation du néo-zélandais.
Ron Howard nous ballade ainsi pendant plus de deux heures entre divers sentiments. Ne sachant plus sur quel pied jongler, le spectateur finit par faire totalement confiance à cet homme qui semble porter tous les maux de la Terre et bien plus encore.
D'un point de vue technique, la photographie est superbe, les maquillages bluffants et la mise en scène totalement maîtrisée par un Ron Howard inspiré. La musique a elle aussi contribué au succès populaire du film en ramassant pas moins de quatre oscars du côté d'Hollywood. Elle est signé James Horner, l'homme dont les cordes vous transportent irrémédiablement vers le sublime. Malgré ce bel engouement, ni son compositeur, ni son acteur principal ne repartiront auréolés de la plus belle des récompenses. Ils seront doublés cette année là par Howard Shore avec la bande originale du Seigneur des anneaux et Denzel Washington pour sa prestation dans le film Training Day.
Vous le savez aussi bien que moi, on ne mesure pas un film en fonction du nombre de récompenses qu'il amasse. Disons simplement que cela aide grandement à sa promotion sur le plan international. Quoiqu'il en soit, je ne saurai vous conseiller d'y jeter un oeil et d'y voir autre chose qu'un remake de Rain Man à la sauce Gladiator, ce serait tellement dommage...
Extrait musical
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