mardi 26 juin 2012

Le cercle des poètes disparus


C'est non sans une certaine nostalgie que je vais replonger au début des années 90, une époque où Ethan Hawke n'avait qu'un duvet en guise de moustache et Robin Williams une filmo plutôt respectable. Ici, pas de flubber ou autres imitations de hot dogs humains, Williams fait juste ce qu'il faut avec une énergie et une sincérité propre à ses premiers rôles. Il faut dire que Peter Weir lui a taillé un rôle sur mesure dans cette histoire qui marquera les jeunes générations de l'époque.

Le cercle des poètes disparus raconte le quotidien d'étudiants brimés et cloisonnés dans un lycée privé aux allures de couvent unisexe. L'arrivée d'un nouveau professeur aux méthodes peu orthodoxes va bouleverser le quotidien ô combien monotone de ces jeunes gamins qui ne demandent qu'à s'exprimer. Le professeur Keating va alors utiliser la poésie comme un moyen de briser les chaînes de ces jeunes loups et s'attiser du même coup les réticences de ses chers collègues. Peu importe, un petit groupe d'étudiants s'exprimera en cachète via un groupe de poésie, le fameux cercle des poètes disparus, qui officie de nuit à l'abri des critiques et des sentiers battus.

Qui n'a jamais rêvé d'avoir un professeur comme Robin Williams? Queneni! Je n'ai malheureusement hérité que d'une majorité de vieux grincheux stylés à la vieille école. Aussi loin que remontent mes souvenirs, je ne revois que ce remplaçant de CE2, moitié rebelle, moitié hippie qui nous faisait profiter de son mini poste radio pendant ces longues journées d'école. Ca c'était de la rébellion!
Je n'imagine même pas monter sur ma table ou déchirer un chapitre entier d'un de mes manuels. Ces jeunes bobos n'avaient certainement pas les mêmes préoccupations que moi! Imaginez une seconde la tête des bénévoles de la Peep si je leur avais rendu un bouquin mité aux deux tiers. Cela paraît impensable mais pas inimaginable si on veut bien se replonger dans le contexte du film et d'un lycée privé des années 50.
Peter Weir nous offre en tous cas une belle leçon de morale sur la vie et le sens qu'on veut bien lui donner. Chacun y est maître de ses propres choix envers et contre tous. Ici la poésie n'est qu'un prétexte à la liberté. Chacun est libre d'expérimenter toute forme d'art qui lui ouvrira l'esprit à défaut d'hallucinogènes qui pourraient vous détruire le cerveau!
N'ayez pas peur de vous exprimer, vous trouverez forcément une oreille attentive si tenté que vous en cherchiez une.


Extrait musical

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