Ceux qui me suivent régulièrement vous le confirmeront sans mal, je suis un peu le John Hammond du dvd, je dépense sans compter! Lui fait mumuse avec des embryons de moustiques fossilisés pour recréer les dinosaures tandis que j'aime à me contenter de mes chères galettes brillantes. Au fond nous sommes juste deux gamins qui cherchons à rattraper le temps perdu avec les moyens de l'époque. Seuls quelques zéros nous séparent finalement...
Jurassic Park est né d'une collaboration entre Steven Spielberg et Michael Crichton, deux petits génies de l'Entertainment. Alors que les deux hommes sont en pour parler sur une sitcom sans avenir, urgences, Crichton a le malheur de raconter son projet de redonner vie aux dinosaures à un Spielberg émerveillé de pouvoir une nouvelle fois retrouver ses quatorze ans en amassant quelques millions supplémentaires au passage. Le livre n'est pas publié que le film est déjà en marche! Comme souvent Spielberg utilise toutes les nouvelles technologies en matière d'effets spéciaux pour faire de ce jeu pour adultes frustrés une expérience totalement inédite et presque tangible. Le revoir aujourd'hui montre ses imperfections esthétiques mais n'altère en rien mon ressenti lorsque j'ai découvert ce film sur grand écran en 93. Je fais parti de cette génération fascinée par cet instant magique où Sam Neil arrache ses lunettes d'une manière on ne peut plus théâtrale lorsqu'il découvre pour la première fois cet élevage de clones préhistoriques!
Au delà d'une pseudo-morale sur les méfaits de la génétique, le film est un divertissement incroyable, une sorte de péplum entre la préhistoire et le présent, orchestré par les cors et les cordes d'un John Williams inspiré et bien décidé à incruster un nouveau thème dans l'inconscient de milliers d'adolescents.
Jurassic Park fait partie de ces nouveaux films tournés sur fond vert auxquels on rajoute diverses animations et filtres photoshop à grande échelle pour obtenir un résultat incroyable et qui n'a pas à rougir presque 20 ans plus tard. Vingt ans! mon dieu...
Le marketing autour du film est lui aussi savamment orchestré par un Spielberg inspiré et redoutable en affaires. Il produit quelques temps avant la sortie du film un dessin animé sur des dinosaures, le petit dinosaure et la vallée des merveilles, histoire de préparer le terrain pour les plus jeunes. Il blinde son film de produits dérivés qu'on rêve tous d'acheter une fois la lumière rallumée. Il base son film sur le concept des parcs à thème alors que Disneyland et Cie fleurissent aux quatre coins du globe. Intelligent, créatif, opportuniste, engagé, pédagogue et dôté d'un sens inné du divertissement, Spielberg est tout ça à la fois! Dommage que l'appel de la planche à billets ait donné suite à deux autres épisodes bien loin de l'esprit de l'original. Comme quoi le clonage n'a pas toujours que du bon!
Extrait musical
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