L'idée de départ pour regarder ce film est parti de son affiche comme bien souvent. Comme toute boîte de conserve qui se respecte, celle ci arborait un visuel ma fois sympathique, une typo sympa et Ewan Mc Gregor en compagnie d'un vieillard tout de suite sympathique et de Mélanie Laurent qui continue son voyage initiatique à travers les États-Unis. Fait assez étonnant et que je me dois de partager immédiatement avec vous : la nouvelle icône du cinéma français ne m'aura pas fait sortir de mes gongs pour une fois. Je crois même ne l'avoir trouvé jamais aussi crédible que dans ce film très personnel de Mike Mills, généralement habitué à la réalisation de clips. Il a entre autres réalisé plusieurs clips pour le groupe versaillais Air qui lui aurait dédié une de leurs chansons sur l'album Cherry blossom.
Revenons tout de même à ce film aux allures de portfolio interactif sur la vie. L'expression peut paraître pompeuse mais la réalisation fait preuve d'une simplicité et d'une authenticité à toue épreuve. Le film s'organise "bizzarement" comme un long clip d'1h30 sur l'enfance, l'amour, la vie et son lot de soucis à commencer par la mort. Mike Mills nous raconte l'histoire d'Oliver, un trentenaire qui va apprendre à connaître son paternel peu de temps avant sa mort. Il faut dire que l'homme en question avait son jardin secret, une homosexualité refoulée jusqu'à l'âge de 75 ans. Apprendre que son père va mourir en plus de savoir qu'il n'a jamais voulu de cette vie dont vous faites partie peut choquer, ça se comprend. Et comme s'il n'était pas suffisamment tourmenté par les fantômes du passé, Oliver va faire la rencontre d'Anna, une jeune actrice qui semble aussi perturbée que lui...
En plus d'une réalisation épurée, presque trop personnelle à certains moments, Mike Mills utilise de nombreux flashbacks pour justifier le comportement d'un débutant de la vie et d'une relation amoureuse saine. Difficile de faire le tri quand tout se mélange dans votre esprit en plus des sautes d'humeur d'une petite amie avec qui la communication est poussive. La communication. Le maître mot à la base de toute relation qui ne voudrait pas être vouée à l'échec. Facile à dire me direz vous! La pratique est toute autre et particulièrement quand on a l'âme d'un destructeur comme Oliver semble en être pourvu.
Le film n'aura pas marqué le monde du cinéma et les quelques lignes qui suffisent à le décrire dans Wikipedia suffiraient facilement à vous faire rebrousser chemin. N'ayez pourtant pas peur de vous y aventurer, vous ne pourrez jamais vous perdre autant que les personnages que vous y rencontrerez.
Extrait musical
2 commentaires:
Quelques belles petites scènes mais l'ensemble est un peu trop long et morose pour moi.
Je suis plutôt d'accord avec ta critique ! C'est simple, original aussi, mais c'est vrai que cette simplicité nous met parfois un peu de côté, ne nous fait pas bien entrer dans le film...
Enregistrer un commentaire