vendredi 11 novembre 2011

L'été de kikujiro (vost)

Voici un ovni dans ma dvdthèque. Un film qui n'en est pas vraiment un. Je le vois plus comme une carte postale pleine d'humour et de poésie. Bien que novice sur l’œuvre de Kitano, je ne pense pas me tromper en disant qu'il a tourné ce road movie loin de son terrain de prédilection, à savoir les gangsters et la violence. Je caricature sûrement mais ce film reste inclassable. Il m'apporte un vent frais venue d'Asie et du Japon plus particulièrement.

Dans cette fable délurée, Kitano nous compte l'histoire de Masao (prononcez 正男 pour les puristes), petit garçon élevé par sa grand mère dans la plus pure tradition japonaise. Plus ou moins orphelin, il se raccroche à la version officielle de sa grand mère qui veut que sa mère soit parti travailler loin de Tokyo et de sa famille pour le bien être des siens. Seulement quand vient l'été, Masao ne peut plus se contenter de cette légende est part à la recherche de sa maman. Il est accompagné par Kikujiro, un trentenaire mi-voyou mi escroc, un peu contraint de tenir compagnie à ce grand bavard...

La musique explique en grande partie mon intérêt pour ce film. Composée comme souvent par Joe Hisaichi elle vous transportera telle une brise légère à travers les plaines d'Asie. L'image est un peu cliché je vous l'accorde mais le dépaysement est garantit! Le film est construit sur une succession de chapitres parfois tristes, souvent drôles dans lesquels Kitano laisse une grande part au burlesque et à une imagination enfantine sans limites. Kitano campe un homme sûr de lui, vulgaire et qui contraste totalement avec les hommes qu'il peut croiser tout au long de son périple. Les traditions japonaises comme le respect et le volume sonore vocal sont intactes jusqu'à ce que Kitano prenne part au débat. D'abord par intérêt, Kikujiro va vite se laisser attendrir par ce gosse qui n'est pas si différent de lui contrairement à ce que l'on pourrait croire.

Je terminerai en insistant sur le comique du film qui nous rappelle irrémédiablement les mangas qui berçaient notre enfance, la mienne en tous cas. Les portes coulissantes, les lampions aux abords des restaurants, le comique de transition. J'insiste mais ce film est vraiment drôle au delà de la morale qu'il véhicule.
A bien y réfléchir je ne peux m'empêcher de faire un rapprochement avec la vie est belle de Roberto Begnini dans lequel un père idéalise la violence des faits pour protéger son garçon. La forme est différente mais l'authenticité est intacte dans les deux histoires.


Extrait musical

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