jeudi 4 juin 2015

La loi du marché



2015, une caissière du Simply Market de Saint Germain en Laye est licenciée pour une erreur de virgule coûtant 60 eur à la filiale du Groupe Auchan (63 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2014).
2012 : Lidl licencie une employée, coupable d’avoir volé une chocolatine (et pas un pain au chocolat ne m'emmerdez pas!) d’une valeur de 39 centimes d'euros au groupe allemand à un peu plus de 63 milliards d’euros de CA en 2014.
2011, une caissière est licenciée par le groupe Cora pour avoir récupéré 2 tickets de caisse abandonnés par leur propriétaire et les avoir utilisé pour gagner 5 % sur son menu Best Of.  (Cora en 2013 : 4,88 milliards de CA,  Mc Donald’s un peu plus de 27 milliards)
Finalement, quoi de mieux qu’une compilation des plus beaux faits divers de ces dernières années pour la réalisation d’une belle chronique sociale ? Et surtout, qui de mieux que Vincent Lindon, le plus anonyme des acteurs français, Monsieur Tout le monde pour en être le principal protagoniste ?
Stéphane Brizé l’a bien compris en entourant l’acteur d’une palette d’anonymes plus sincères les uns que les autres. Le réalisateur nous ballade ainsi entre les clans de syndicalistes dont l’implication morale dépasse parfois tout entendement, les banquiers prêts à vous refourguer le moindre produit financier sous prétexte de vouloir vous aider, ou encore la difficulté de vivre avec un handicap quand on est pas né sous une bonne étoile. (Akhenaton si tu me regardes, tac tac !)
La loi du marché raconte la vie de Thierry, anonyme parmi les anonymes (puisqu’il n’a même pas de nom sur sa fiche Allocine), un homme lambda originaire de Picardie, tout juste licencié et baladé de stages en voies de garages par son pôle emploi local. Contraint de rembourser plusieurs crédits à charge et dos au mur, notre Thierry national va finalement accepter un job d’agent de sécurité dans le Mammouth du coin. Son immersion dans le monde de l’agroalimentaire ne va finalement pas le changer du monde qu’il a pu connaître jusque-là, un mélange de tristesse, de colère et de résignation.
Vincent Lindon, l’acteur,  sort tout de même grandi de ce drame social puisque son rôle lui vaut le prix d’interprétation masculine au dernier festival de Cannes.  (Assez étrange d’ailleurs de voir ce genre de film reconnu par un évènement qui détonne totalement avec ce que veut nous montrer son réalisateur, un peu à l’image du très sincère deux jours une nuit avec Marion Cotillard)
On pourra juste lui reprocher sa technique de tournage sur certaines scènes, caméra au poing, qui ferait presque passer ce film pour un projet Blairwitch à la française. (Rien à voir sur le plan esthétique même si l’horreur est pourtant bel et bien au rendez-vous d'un autre point de vue) Ajoutez à cela les travellings des caméras de sécurité dans le supermarché et priez pour ne pas avoir englouti votre dîner en 2/2 juste avant la séance.
De toutes façons, le prochain déjeuner aura du mal à passer, je vous le garantis!



Bande annonce

lundi 20 octobre 2014

Californication


Comment transformer le plus introverti des agents du FBI en le plus gros queutard que le petit écran ai jamais porté? Le défi était de taille pour Tom Kapinos qui a pourtant réussi à faire du cartésien Fox Mulder le plus grand je m'en foutiste du tout Hollywood en la personne d'Hank Moody.
Mais qui est il vraiment au fond ? Un père de famille prêt à tout pour reconquérir l'amour de sa vie? Un boloss qui passe ses journées à cloper, boire et baiser? Peut être aussi le plus grand opportuniste de ces dix dernières années? Hank est tout ça à la fois. Il vous agace autant qu'il force votre admiration. Il est impossible de le détester, je vous jure! Ça n'est pourtant pas faute d'avoir essayé. J'avais un dossier inébranlable sur ce type! Comment peut il sérieusement se faire faire une gâterie par une bonne sœur, sauter la commerciale de chez Porsche au coin d'une ruelle et faire de la moindre de ses rencontres une opportunité sexuelle. Quoi? Vous avez dit jaloux? Non bien sûr, c'est le genre de choses qui ne se passe que dans les films...

Pour ceux qui n'auraient jamais suivi le programme de Showtime, Californication raconte les déboires d'Hank Moody, auteur d'un roman à succès qui lui a ouvert les portes de la cité des anges. Père d'une ado rebelle et ex-mari d'une femme qu'il cherchera en vain à reconquérir à travers les saisons, il va subir la loi de Los Angeles bien décidée à le détruire à petit feu.

Qu'est ce qui fait alors le succès d'une série dont le scénario tient en 4 lignes? Le sexe et la débauche? Pourquoi pas mais clairement pas suffisant! Tom Kapinos a tout simplement eu le génie d'entourer un acteur has been de seconds rôles percutants. L'ex femme d'Hank pour commencer, Natascha McElhone, la muse de Jim Carrey dans le Truman Show, devenue celle de David Duchovny dans Californication. Elle est finalement aussi perdue que notre pauvre écrivain mais avec les responsabilités en plus. "Un coup j'y vais, un coup j'y vais pas" non mais décide toi bordel! Les gens attendent! (Je n'en suis qu'à la saison 5 au moment de rédiger cet article mais mon envie de la baffer décuple toujours autant au fil des saisons) Evan Handler, l'agent d'Hank que vous aurez déjà vu dans Sex and the city où il interprète le mari de Charlotte aussi loin que remontent mes souvenirs. Pervers et comique à la fois, il a le chic pour se fourrer dans des situations improbables dont lui seul a le secret.
Ne négligez pas non plus la bande son qui fait la réussite de la série. Les rockeurs dans l'âme apprécieront, les autres peut être un peu moins, mais le choix des chansons est judicieux et souvent révélateur du personnage d'Hank. Les Stones, Elton John , Lynyrd Skynyrd sont les premiers noms qui me viennent à l'esprit. Je pourrai faire des recherches et vous balancer une tracklisting de 10 km de long mais j'ai décidé de me la jouer Hank Moody ce soir, bière à la main et page blanche sur la table. Qui sait cela m'ouvrira peut être de nouveaux horizons en plus de reprendre mes activités de bloggeur. Je ne vis pas à Hollywood mais tout est possible quand on s'en donne les moyens, n'est ce pas ? En attendant je clôture et je publie, y'a école demain! Certains ont encore des responsabilités dans l'assistance!

Extrait musical

vendredi 21 mars 2014

Alabama Monroe (vost)


7 mois, 1 jour et quelques heures, c'est le temps qu'il m'aura finalement fallu pour digérer Alabama Monroe et avoir le cran de m'y replonger une seconde fois. Je parle de cran parce que le second film de Felix Von Groeningen demande du courage et un mental à toute épreuve. Certains parleront de misérabilisme ou de ficelles émotionnelles faciles, je parlerai plus simplement d'un coup de poing en pleine tronche!

J'étais pourtant loin d'imaginer ce qui allait m'arriver lors du visionnage de la bande annonce. Un groupe de bluegrass qui fait immédiatement penser au film des frères Coen (O'Brother) et l'amour à première vue impossible d'un musicien et d'une tatoueuse que tout oppose. La musique me poussait à taper du pied, les plans étaient généreux, une actrice plutôt bien fichue, il ne m'en fallait pas plus pour me laisser tenter.
Et puis viennent les premières minutes du film qui annoncent rapidement la couleur. Nous ne sommes pas dans une comédie, nous ne sommes pas non plus dans un feel good movie porté par une bande originale aux p'tits oignons. (Pour l'anecdote, elle est d'ailleurs devenue la bande originale la plus vendue en Belgique à ce jour!) Sortez la boîte de mouchoirs car vous en aurez certainement besoin. 
Alabama Monroe raconte finalement le combat de Didier et Elise face à la maladie de leur enfant, Maybelle, atteinte d'un cancer à un âge où les petites filles ne sont encore que des princesses aux yeux de leurs parents. En découle une multitude de sentiments exacerbés, poignants et forts qui sont remarquablement mis en scène par le réalisateur belge. L'académie des Césars ne s'est d'ailleurs pas trompé, elle qui a récompensé Alabama Monroe par le César du meilleur film étranger. (Enfin une statuette que Gallienne n'emportera pas avec lui!)

Pourvu d'un esthétisme quasi irréprochable, le film pousse son public à s'interroger sur ses croyances, l'existence d'un au delà ou encore ce qui fait ou pas la force d'un couple. Qu'on aime ou pas, il ne peut laisser indifférent et devrait faire le bonheur des tatoueurs locaux dont l'activité devrait connaître un pic dans les mois qui arrivent. (A ce propos et au cas où vous vous poseriez la question, les tatouages d'Elise ne sont malheureusement qu'éphémères...désolé messieurs, vous pouvez ranger vos fantasmes au placard!)
Les minutes passent et je me rends compte qu'il m'est aussi difficile de parler du film après l'avoir vu une seconde fois que si j'avais rédigé cet article à ma sortie du cinéma. Je porterai peut être des bottes de cowboy rouges avec un tatouage que je regretterai déjà le lendemain de mon craquage mais l'émotion est toujours la même. Celle la même qui fait qu'on se sent vivant et qu'on veut désormais profiter de chaque instant de cette putain de vie! Alors ne perdez plus une seconde et jetez vous sur ce film si ça n'est pas déjà fait!



Extrait musical

dimanche 5 janvier 2014

The secret life of Walter Mitty


Généralement lorsque je fonde de gros espoirs sur un film au point de rabattre les oreilles de mon entourage sur un simple feeling, la légende veut que je sois déçu neuf fois sur dix. Et bien sachez que cette époque est révolue tout comme l'est l'ancienne vie de Walter Mitty! Ouvrez grands vos yeux, soyez aware et inspirez fort car Ben Stiller risque de vous couper le souffle avec cette comédie dramatique qui vous donnera envie de reprendre votre vie en main à peine le générique de fin projeté. Le projet n'a pourtant pas été si simple à monter. Adapté d'un roman de James Thurber édité en 1939, l'histoire a fait l'objet d'une première adaptation en 1947 avant d'être mis dans les cartons jusque dans les années 90. Il aura fallut alors plus de 20 ans de bataille juridique entre différentes boites de prod, plus un combat de scénaristes associé à un véritable défilé d'acteurs pressentis (Jim Carrey, Owen Wilson, Mike Myers,...) pour que le film voit finalement le jour entre les mains expertes de Ben Stiller.

Nous sommes un peu tous comme Walter Mitty, retranchés derrière nos bonnes vieilles valeurs morales, pas un mot plus haut que l'autre jusqu'à ce qu'on réalise qu'on passe certainement à côté de quelque chose qui s'appelle la vie. Walter travaille pour le grand magazine d'information Life. Il est plus précisément en charge du développement des pellicules jusqu'à ce qu'un plan de redressement ne vienne menacer son emploi ainsi que celui de Cheryl, une collègue dont il est secrètement amoureux. Sa dernière mission est cependant cruciale. Walter doit développer le négatif 25 envoyé par le célèbre photographe Sean O'Connell pour faire la dernière couverture du magazine avant son entrée dans le monde impitoyable du web. Problème, le négatif 25 n'est pas dans la bobine envoyée par le photographe. Pire encore, ce dernier est injoignable, un peu fou, un peu bohème, un personnage auquel Walter aimerait finalement ressembler...Alors qu'il est à deux doigts d'abandonner, Cheryl réussit à le convaincre de partir à la recherche du photographe dans une quête qui révélera le sens de la vie à Walter, un moyen de vivre autrement ses rêves que par procuration.

Le Groenland, l'Islande, l'Afghanistan, autant de pays traversés par Walter qui vous donneront envie de refaire votre passeport pour découvrir le monde! Les paysages sont justes sublimes, les rencontres émouvantes, le tout filmé par l’œil d'un expert que l'on cantonne trop souvent à ses rôles dans des comédies potaches. On en oublierait presque que le New Yorkais est passé très tôt derrière la caméra, avant même d'avoir explosé en tant que comédien. On lui doit notamment le très controversé mais ô combien intelligent Disjoncté avec Jim Carrey dans le rôle d'un installateur de câble plutôt inquiétant...
La bande son colle elle aussi parfaitement au film. Theodore Shapiro partage le score avec des artistes tels que Bowie, Jack Johnson ou encore Of monster and men. Bon soyons clairs, je regrette tout de même l'absence de Sigur Ros pour illustrer la partie sur l'Islande mais que voulez vous! On ne peut pas tout avoir malgré la claque que l'on prend sur grand écran. Car oui, Walter Mitty est bel et bien le genre de film à aller voir dans les salles obscures! (N'insistez pas, je ne vous revelerai pas le montant du cachet que j'ai touché de la part de l'UGC pour vous dire ça!)

Quoi qu'il en soit, l'année 2014 commence en fanfare et Ben Stiller a mis la barre bien haut pour ceux qui souhaiteraient marquer cette nouvelle année de leur empreinte. Walter Mitty est un personnage haut en couleur, un homme ordinaire qui a juste osé une fois dans sa vie. Alors qu'en dites vous? Prêts à vous jeter à l'eau?


Extrait musical


mardi 31 décembre 2013

Vis ma vie d'abonné UGC


J'ai réalisé en août dernier un doux rêve que je caressais depuis des mois...attention, n'y voyez rien de sexuel la dedans mais simplement l'aboutissement d'un cinéphile cantonné à ses dvd et son ordinateur jusqu'à ce que sa vie prenne un tout autre tournant. Le lieu, l'UGC ciné cité de Bordeaux, l'un des rares à disposer d'une carte riche et sous titrée. Le moment, le premier jour de mon emménagement à quelques minutes du dit cinéma,  avant même d'avoir activé l'eau et l'électricité de mon nouveau chez moi. L'objet, une carte à bande magnétique, un précieux qui moyennant quelques euros par mois vous donnent l'accès illimité à un lieu de détente ou chasser ses idées noires et vivre ses rêves par procuration.

Les premiers jours sont carrément excitants. On se sent tout puissant, prêt à tout voir et se faire une place dans la grande famille du cinéma. Mon objectif était pourtant clair! Je ne cesserai d'enchaîner les séances tant que le personnel tout de bleu vêtu ne checkera pas avec moi à chacune de mes arrivées dans ce temple du cinéma. Après quelques mois, le constat est pourtant accablant: pas de tapis rouge, pas de check, pas même mon portrait en 4 par 3 d'affiché entre Adrian Brody et Monica Bellucci. Il y a pourtant de la place je vous jure!

Et puis viennent les premières déceptions, les pages de pub que je pourrai vous réciter par cœur (spéciale dédicace à mon opérateur téléphonique préféré) qui plus est dans leur ordre de passage. Les spectateurs bruyants, ceux qui puent, qui grattent leur pot de popcorn de 20 kg ou qui traduisent simultanément le film à leur compagnon étranger...si si je vous promets! Alors oui vous me direz que c'est le principe même du cinéma et qu'il me suffit de rester chez moi au lieu de me présenter à travers ce billet comme le plus associable des cinéphiles. Vous n'auriez pas tort mais je crois que j'aime trop cette ambiance pour m'en détacher à l'heure actuelle. Ce précieux sésame m'a permis de voir que le cinéma n'était pas encore stérile et qu'il pouvait me brasser du fin fond de mon strapontin inconfortable. Alabama Monroe m'a littéralement bouleversé, Capitaine Philipps m'a tenu en éveil, agrippé à mon fauteuil, tout comme le judicieux Prisonners. J'ai aussi pu revoir des classiques sur grand écran comme le Parrain, Certains l'aiment chaud, ou drôle de frimousse et communier avec un public de connaisseurs pendant la projection de Sept ans de réflexion où l'ambiance dans la salle était juste incroyable!

Ces quelques instants de grâce me feront vite oublier tout le reste et les quelques nanards que j'ai pu voir malgré les critiques élogieuses du magazine édité par le cinéma en question. Je suis devenu moins assidu ou moins barge selon du point de vue d'où l'on se positionne. Mes excursions varient au gré de la programmation et je pense que l'année 2014 me réservera de belles surprises à commencer par la vie rêvée de Walter Mitty sur lequel que je fonde pas mal d'espoirs. Les paris sont ouverts!

Au final qu'il soit au cinéma, sur dvd ou à la télé, je pense que le film n'est pas prêt de sortir de ma vie. Il occupe une véritable place qui a pu me bouffer pas mal de temps à travers ce blog ou les heures cumulées à me taper des pubs sur le Noulargue café du Cap Ferret ou le sourire des 150 employés d'Auchan Meriadeck, toujours prêts à vous rendre service...mouais...Quoiqu'il en soit, il reste un véritable exutoire, une passion dévorante qui me pousse même par moments à reprendre du service pour l'accro aux dvd, une bouée de sauvetage quoi!

vendredi 27 décembre 2013

Don Jon (vost)


On a beau être le boloss de ces dames, le chouchou du tout Hollywood ou s'entourer de Scarlett Johansson et Julianne Moore, cela ne suffit pas pour s'improviser réalisateur. J'y ai d'abord cru, aveuglé par la poudre aux yeux que m'a balancé Joseph Gordon Levitt depuis 500 jours ensemble mais force est de constater qu'on ne fait pas un film avec un scénario qui tient sur 3 lignes. Un accro au porno rencontre finalement l'amour de sa vie qui va la lui faire mettre derrière l'oreille pour les années à venir...en est il capable? Assez léger et triste de voir que ce film réalisé par n'importe quel autre type n'aurait jamais vu la lumière du jour dans son propre pays.

Tom Hanse...pardon, Joseph Gordon Levitt n'en est pas pour autant un piètre réalisateur. Les plans sont minutieux, les attaques intéressantes mais autant être honnête avec vous, la bande annonce suffira à vous montrer la technique du jeune homme. A croire qu'il pourrait faire son trou dans le monde des courts-métrages, qui sait?
Le film en lui même n'a pas grand intérêt. Un boloss qui kiffe sa caisse, les marcels, la muscu et le porno sur Internet. Quelque chose de somme toute assez banal même si j'ai, personnellement, eu assez de mal à m'identifier au personnage...sûrement parce qu'il a pour paternel l'immense Tony Danza! Comment? Ce nom ne vous dit rien? Tony Michelli voyons, l'homme à tout faire d'Angela Bauer dans Madame est servie. Cela m'a fait bien plaisir de le revoir malgré ses quinze couches de Botox et ses 150 opérations de chirurgie esthétique. Au final, j'en viens même à me demander si je suis content de l'avoir revu sur grand écran plutôt que de garder le bon souvenir de mes repas de midi devant M6.

Inutile d'en rajouter et vous l'aurez compris, Don Jon ne sera clairement pas le film de cette année 2014! Les Scarlettophyles ne seront pas déçus même si son personnage est purement détestable. Les fans de Gordon Levitt ressortiront de la salle boostés par le personnage de Don Jon, prêts à s'offrir une coupe de cheveux au rabais et tuner la 306 de beau papa! C'est triste...ou pas selon le public!

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mercredi 27 novembre 2013

Capitaine Phillips

 
 
Après le fret fluvial de la crevette, c'est vers un marché plus prospère que Tom Hanks à décider de se tourner avec le transport de containers. Et comme si son expérience avec la société Fedex ne lui avait pas servi de leçon dans Seul au monde, il s'associe encore avec un grand nom du transport pour une expérience qui sera une nouvelle fois inoubliable!
C'est cette fois-ci sous la casquette de Capitaine du Maersk Alabama (tiens tiens....) que Tom Hanks, dirige l'équipage de son paquebot le long des côtes somaliennes. Le périple n'est pas sans dangers et l'équipage le sait malgré leurs quelques revendications rapidement effacées par la poigne du commandant de bord. Il faut dire que Tom Hanks a désormais de la bouteille! Marqué par les rides du temps et un bouc grisonnant on ne reconnait plus le bellâtre sous son costume de vieux. A croire que la prophétie de Zoltar dans Big aura finalement eu lieu...
Vous l'aurez compris, je suis un énorme fan de Tom Hanks et le voir subir les affres du temps n'est pas sans me faire quelque chose. N'importe qui oui, mais pas lui quoi!!!! Pas Forrest Gump, moi qui le croyais intemporel!
Quoi qu'il en soit, la prestation de Tom Hanks est remarquable et bien qu'il ne mérite pas un oscar comme on a pu le lire un peu partout, il nous offre en 10 minutes la palette complète de son talent d'acteur hollywoodien, un moment juste magique!

Mais revenons au film, tiré d'un fait divers survenu en 2009. Quatre pirates somaliens prennent d'assaut, mais non sans mal, un paquebot de marchandises américaines dont ils espèrent tirer un maximum de bénéfices. Rapidement mis à mal, ils s'en prennent alors au Capitaine du navire dont ils espèrent obtenir une rançon bien juteuse. C'était bien sûr sans compter sur l'armada américaine bien décidée à ne pas laisser prendre l'un de ses ressortissants en territoire ennemi!
 
Le scénario bien qu'assez classique est parfaitement retranscris à l'écran par le réalisateur Paul Greengrass, spécialiste des films d'actions à qui l'on doit notamment 2 épisodes de la saga Jason Bourne. Il met parfaitement en exergue la relation entre le Capitaine américain et le chef des pirates, joué par Barkhad Abdi, un sombre inconnu mais dont la prestation est juste criante d'authenticité. A croire qu'ils ont auditionné de véritables pirates pour le rôle!
Tantôt conflictuelle, tantôt fraternelle, la relation qui unit les deux hommes ne se limite pas au simple kidnapping. Elle va plus loin dans les relations humaines, jusqu'à se demander qui joue véritablement le méchant dans l'histoire.
 
Quoi qu'il en soit, les 2 heures de film passent comme une lettre à la poste et Capitaine Philipps pourra se vanter de m'avoir scotché à mon strapontin inconfortable de l'UGC ciné cité le temps d'un grand moment de cinéma.
A voir absolument!
 
 
Teaser