samedi 30 juin 2012

A la poursuite d'octobre rouge


La bataille navale, c'est pas mon truc! Je n'ai pas assez de doigts pour compter le nombre de portes avions qu'on m'a sournoisement torpillé durant mes jeunes années de touché coulé et je devient subitement clostro lorsqu'on me parle de vivre à 300 mètres sous la mer. Je laisse ça au choix aux experts ou aux fous!
Le commandant Marko Ramius appartient aux deux catégories. Il est ce qu'on appelle dans le jargon militaire de ceux qui se passent la bite au cirage, une sorte de mutin soviétique. Las d'une guerre psychologique entre son pays et les américains, il décide de mener à bout sa petite révolution en livrant le sous marin russe dernier cri entre les mains ennemis. Son acte sera lourd de conséquences, il le sait mais il compte bien s'offrir une seconde chance au pays de l'Oncle Sam où tout semble possible, surtout quand votre moyen de locomotion dispose de plusieurs ogives nucléaires...

Si l'on scrute un peu plus loin que ce doux vent patriotique que semble amener l'Atlantique, on constate surtout un manque cruel de communication entre les deux partis. Pourquoi croyez vous qu'on nous rabat les oreilles avec cette foutu communication depuis qu'on a mis un pied dans le monde du travail? Attention, je ne vous prédis pas le chômage sous prétexte que vous n'avez pas envie de partager une pause ragots avec votre supérieur. Je constate simplement que le problème trouve toute son ampleur à l'échelle mondiale quand deux nations n'arrivent même plus à communiquer faisant d'une simple opération militaire, une éventuelle troisième guerre mondiale!

Heureusement que certaines personnes voient un peu plus loin que cette vieille rivalité de 30 ans! Outre le sage Sean Connery, on trouve à ses côtés le futur Dr Grant spécialisé dans les dinosaures et autres parc d'attractions. Bien que cela ne lui sera d'aucune aide, il semble apprivoiser la mer aussi bien que les reptiles, une véritable aubaine! Vous pourrez également apercevoir Niles, le gouvernant de la nounou d'enfer ainsi qu'un des frères Baldwin dont j'ai zappé le nom...en tous cas pas celui qui joue dans Sliver aussi loin que remontent mes souvenirs d'ado en chaleur!

Outre un bon gros divertissement dans la lignée des films produits par Bruckheimer, le film révèle la bêtise humaine qui se plaît à jouer les cowboys au moindre signal inhabituel. Tout le monde en prend pour son grade contrairement aux Rambos et autres blockbuster comptant Steven Seagal ou Chuck Norris dans leurs rangs! Les incapables sont partout y compris derrière leurs ordinateurs en train de créer des effets spéciaux qui ferait passer tron version originale pour un chef d’œuvre des temps modernes. Les attaques de torpilles deviennent vite ridicules et ce n'est pas cette scène de fin sur la longue discussion entre Baldwin et Connery sur fond vert qui nous fera changer d'avis. A croire que tout le budget est passé dans la licence Tom Clancy, scénariste et futur millionnaire grâce à un jeu vidéo qui porte en toute modestie son nom de famille. Une belle leçon de communication!


Extrait musical

mardi 26 juin 2012

Le cercle des poètes disparus


C'est non sans une certaine nostalgie que je vais replonger au début des années 90, une époque où Ethan Hawke n'avait qu'un duvet en guise de moustache et Robin Williams une filmo plutôt respectable. Ici, pas de flubber ou autres imitations de hot dogs humains, Williams fait juste ce qu'il faut avec une énergie et une sincérité propre à ses premiers rôles. Il faut dire que Peter Weir lui a taillé un rôle sur mesure dans cette histoire qui marquera les jeunes générations de l'époque.

Le cercle des poètes disparus raconte le quotidien d'étudiants brimés et cloisonnés dans un lycée privé aux allures de couvent unisexe. L'arrivée d'un nouveau professeur aux méthodes peu orthodoxes va bouleverser le quotidien ô combien monotone de ces jeunes gamins qui ne demandent qu'à s'exprimer. Le professeur Keating va alors utiliser la poésie comme un moyen de briser les chaînes de ces jeunes loups et s'attiser du même coup les réticences de ses chers collègues. Peu importe, un petit groupe d'étudiants s'exprimera en cachète via un groupe de poésie, le fameux cercle des poètes disparus, qui officie de nuit à l'abri des critiques et des sentiers battus.

Qui n'a jamais rêvé d'avoir un professeur comme Robin Williams? Queneni! Je n'ai malheureusement hérité que d'une majorité de vieux grincheux stylés à la vieille école. Aussi loin que remontent mes souvenirs, je ne revois que ce remplaçant de CE2, moitié rebelle, moitié hippie qui nous faisait profiter de son mini poste radio pendant ces longues journées d'école. Ca c'était de la rébellion!
Je n'imagine même pas monter sur ma table ou déchirer un chapitre entier d'un de mes manuels. Ces jeunes bobos n'avaient certainement pas les mêmes préoccupations que moi! Imaginez une seconde la tête des bénévoles de la Peep si je leur avais rendu un bouquin mité aux deux tiers. Cela paraît impensable mais pas inimaginable si on veut bien se replonger dans le contexte du film et d'un lycée privé des années 50.
Peter Weir nous offre en tous cas une belle leçon de morale sur la vie et le sens qu'on veut bien lui donner. Chacun y est maître de ses propres choix envers et contre tous. Ici la poésie n'est qu'un prétexte à la liberté. Chacun est libre d'expérimenter toute forme d'art qui lui ouvrira l'esprit à défaut d'hallucinogènes qui pourraient vous détruire le cerveau!
N'ayez pas peur de vous exprimer, vous trouverez forcément une oreille attentive si tenté que vous en cherchiez une.


Extrait musical

vendredi 22 juin 2012

Les dents de la mer


Messieurs, je vais pêcher le General Sherman! Cette anecdote qui ne fera tripper que les fans des Simpsons reflète pourtant à merveille le combat que vont livrer une poignée d'hommes pour capturer le grand requin blanc qui a fait de la petite communauté d'Amity un garde manger grandeur nature!
Nous sommes dans les années 70, on ne peut se tromper vu la dégaine qu’arborent les touristes venus en masse pour profiter des belles plages d'Amity. Tout irait bien pour eux si le fauve des mers n'avait pas choisi de prendre ses vacances au même moment. A ce propos, le maire de la ville  va rapidement écarter l'hypothèse d'une attaque de requin de peur de voir sa chère station balnéaire désertée en un rien de temps! Martin Brody, le sheriff des lieux va pourtant pousser l’enquête pour démontrer qu'il s'agit bien d'un requin n'en déplaise aux grands pontes de la cité. Il sera d'ailleurs bien aidé par Matt Hooper, un scientifique spécialisé dans les requins qui n'est clairement pas le bienvenu sur les plages d'Amity.

Une chose est sûre, le film n'a pas pris une ride contrairement à son réalisateur et à l'intégrité de la bobine qui fait de cette réédition en dvd un semi-torchon qui fait peine à voir. Heureusement qu'Universal profite de son centième anniversaire pour restaurer complètement ses plus grands chefs d’œuvres dont les Dents de la mer que je viens de me procurer en dvd simple...pas grave, ça me fera une bonne raison de l'acheter en Blu-ray.
A bien des égards le film est considéré comme l'un des meilleurs de Spielberg. Une réalisation dantesque dans laquelle on ne fait que suggérer le monstre pendant près d'une heure, à se demander s'il existe vraiment! Petit bémol sur certains plans à contre jour totalement inexploitables qui feraient presque passer le maître de l'entertainment pour un charlot, mais que voulez vous, il faut bien débuter à un moment ou à un autre!

Dans sa structure, le film est clairement scindé en deux parties. La première s'attache à l'immersion du requin dans l'intimité de ces pauvres touristes. Quelques litres de sang plus tard, les autorités "compétentes" décident finalement de partir en chasse au requin sous la houlette d'un braconnier bourrougne, Quint, dont l'acharnement  habille toute la seconde partie du film. Ce combat qui n'est pas sans rappeler celui du vieil homme et la mer d'Ernest Hemingway tient le spectateur en haleine jusqu'à épuisement. C'est qu'il en faut du courage pour affronter ce squale de presque 7 m de long avec des dents aussi aiguisées et tranchantes qu'une lame de tronçonneuse.
Ah oui, j'allais oublier l'un des personnages les plus importants du film, la musique, qui fait clairement office de sixième homme tant sa structure rythme le film. John Williams donne ainsi vie au requin si bien qu'on ne s'offusque même pas qu'il soit invisible pendant prêt d'une heure! Il signe au passage l'une des bandes originales les plus marquantes du siècle malgré une structure qu'on aurait pu tenir d'un gamin de 8 ans. Quel talent!

Au final j'ai passé un excellent moment en me replongeant dans ce film qui n'a pas que marqué le début d'une filmographie écrasante de la part du jeune Steven Spielberg. Je vous mentirai si je vous racontais qu'il n'a pas pris une ride mais je vous mentirai également si j'affirmais qu'il est totalement hors du coup. C'est toujours un excellent divertissement si tenté qu'on ai pas programmé ses prochaines vacances à la mer. Pour moi en tous cas, cette année, ce sera la montagne bizarrement!


Extrait musical

mardi 19 juin 2012

Ace Ventura, détective pour chiens et chats


Certains films vieillissent très mal et nous rappellent qu'on approche irrémédiablement la trentaine. Ace Ventura est l'un d'eux puisqu'il date de 1994 alors qu'il me laisse l'impression de l'avoir découvert il y a quelques années seulement...17 pour être précis, j'ai envie de pleurer! Pour Jim Carrey commençait alors une nouvelle vie. Le film l'a révélé au monde entier sauf en France où The Mask est sorti en premier. Allez comprendre...
Paradoxalement c'est également le film qui lui collera cette étiquette de comique un peu foufou à la Jerry Lewis qui fait de ses grimaces son principal fonds de commerce. J'en veux pour preuve les titres qui suivront celui ci: Dumb et Dumber, menteur menteur, Ace Ventura en Afrique ou encore le disjoncté! Malgré cette controverse difficile à gommer, le film est une première preuve de la panoplie comique du néo-canadien.

Ace Ventura est un détective pour animaux qui enchaîne les missions d'appoint jusqu'à la disparition de Flocon de neige, la mascotte de l'équipe des Dolphins de Miami. En plus d'affecter le moral de l'équipe à l'approche du Superbowl, l'entraîneur de ces mêmes Dolphins meurt étrangement dans un meurtre grossièrement maquillé en suicide. Il n'en faut pas plus à Ace Ventura pour se lancer corps et âme dans cette nouvelle enquête qui pourrait bien donner un second souffle à sa carrière...

Le scénario tient en trois lignes et aurait pu même être raccourci. Le fonds importe peu dans ce film, on le comprend dès la première scène qui nous rappelle immédiatement la patte Farrelly Brothers même s'ils ne sont bizzarement pas à l'origine du projet. Pas de dentelle ou de second degré pour cette comédie qui révèle également Courtney Cox alors qu'elle débute parallèlement le tournage de Friends. Les réalisateurs peuvent se frotter les mains de l'avoir engagé au minimum syndical quand on voit qu'elle réclamait plus d'un million de dollars par épisode de Friends à l'approche du grand final.
Malgré la lourdeur du film, et c'est un fan de Jim Carrey qui vous le dit, certaines scènes rendent le film incontournable pour les amateurs du bonhomme. J'en rigole encore tout seul en rédigeant cette chronique!
Inutile d'acheter ce film à part si vous êtes un geek comme moi. De toutes façons les vacances approchent j'aperçois déjà les rediffusions pointer le bout de leur nez. Profitez en!


Original trailer

samedi 16 juin 2012

Sex friends


Non sérieusement! Qu'Ashton Kutscher se fourvoie dans une énième comédie pour teenagers en manque, pourquoi pas, mais Nathalie Portman non! Alors qu'elle venait tout juste d'obtenir la reconnaissance de ses pairs pour son rôle de cygne maléfique dans Black Swan, elle se heurte soudain sur ce navet signé Ivan Reitman. Sex friends est le genre de film sans surprises dont on connait l'issue au bout de cinq minutes. Le problème, c'est que son réalisateur aura trouvé le moyen de tirer sur la corde pendant plus d'une heure trente pour un scénario qui aurait amplement tenu sur un seul épisode d'une sitcom à l'eau de rose. Le film est long, trop long! Si bien qu'on se demande à quel moment le réalisateur voudra bien nous donner le coup de grâce en y mettant un terme!

Sex friends raconte la rencontre de deux ados perturbés par un lourd passé familial. Adam ne vit que dans l'ombre de son père, ancienne gloire du petit écran tandis qu' Emma se refuse la moindre attache dans chacune de ses relations amoureuses. Leur solution? Devenir des sex friends dans une relation dénuée de tous sentiments ou de la moindre responsabilité. Entre nous, qui pourrait refuser ce genre de deal à Nathalie Portman?  Pas grand monde à vrai dire même si l'on se doute tous que ce genre de relation est voué à l'échec.
C'est donc sans surprises que les sentiments prendront rapidement le dessus sur cette simple relation physique. Je vous laisse deviner la suite du film...

Un rapide coup d’œil sur la filmographie d'Ivan Reitman m'aurait pourtant permis de ne pas tomber dans le panneau. Jumeaux, un flic à la maternelle, Junior, autant de films qui me poussent à me demander comment un réalisateur comme celui-ci est encore dans le circuit alors que d'autres rameront toute leur chienne de vie! Alors oui, il a signé les deux volets SOS fantômes, ce qui lui prodigue une impunité éternelle dans le monde du cinéma. De là à se permettre ce genre de navet sur le dos de jeunes innocents qui ne demandaient qu'à remplir encore un peu plus leur compte en banque...finalement qui sont vraiment les fautifs dans l'histoire? 
J'aurai au moins eu le plaisir de revoir Kevin Kline (à ne pas confondre avec le styliste!). Celui là même qui se reniflait les aisselles sur des airs d'opérette et qui gobait des poissons rouges dans le fantasque poisson nommé Wanda. C'est moche de vieillir mais certainement moins que de proposer des films dans ce genre! Le sexe n'est plus un tabou et ça en deviendrait presque dommage!


Extrait musical


mercredi 13 juin 2012

Rencontre avec Joe Black


Il aura fallu attendre cette fameuse rencontre avec Joe Black pour qu'Hannibal Lecter soit finalement confronté au jugement dernier. Et qu'il s'estime heureux que la faucheuse ait pris les traits de Brad Pitt dont la ressemblance avec son aîné et mentor Robert Redford s'accentue encore un peu plus à chacun de ses films. La mort devient belle pendant 2h30 même si l'on est jamais réellement prêt à l'accepter et à y faire face!

Le film raconte les dernières heures de Bill Parish, un mania de l'acquisition-fusion d'entreprises qui a fait de lui l'un des hommes les plus influents de Big Apple. Tout semble aller pour le mieux jusqu'au jour où Joe Black vient frapper à sa porte. Plus qu'un simple beau gosse dont il a emprunté les traits, ce curieux personnage se présente comme la mort, et plus précisément celle chargée d'amener avec lui ce cher Bill. Curieusement et contre toute attente, Joe Black va alors proposer un marché à Bill, une sorte de voyage initiatique parmi les vivants contres quelques heures en plus pour son hôte. L'offre n'est pas discutable et Bill la saisit bien qu'il ne soit pas évident d'expliquer la présence d'un tel hôte dans son entourage. Peu importe! La vie est trop précieuse pour s'encanailler avec les détails même lorsque la mort semble lorgner votre fille préférée avec un œil plutôt malsain...

Martin Brest souffle comme un vent glacial sur les films romantiques d'ordinaire peu ouverts à ce genre de thématiques. Il nous présente la mort dans un écrin soyeux où chaque détail compte, comme si la rendre plus belle retardait son arrivée. Malheureusement, le commun des mortels n'a pas les moyens de Bill Conti pour corrompre la mort à tel point! Et comme si les dollars ne suffisaient pas, Bill a un dernier atout qui aura une importance capitale dans le tableau: sa fille Susan, délicieuse et charmante, le genre qui m'aurait fait passer n'importe quel pacte avec la faucheuse dans mes jeunes années!
Le film a néanmoins plusieurs défauts comme celui de présenter quelques longueurs qui se justifient facilement par l'envie de profiter toujours un peu plus de la vie et des instants qu'il nous reste à passer aux côtés des siens. Anthony Hopkins le sait bien, lui qui passe le film entier à embrasser ses filles sur la bouche dans un paternalisme qui frise l'inceste et notre jalousie, il faut bien le dire!

Brad Pitt s'en sort remarquablement comme toujours, faisant de la mort le plus sympathique des personnages du film. Il est qui plus est sublimé par la bande son de Thomas Newmann dont les premiers accords sont reconnaissables parmi des centaines et qui vous hérissent le poil comme personne. Au final on s’accommoderait presque avec la mort mais pas trop vite quand même...


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lundi 11 juin 2012

Precious (vost)


Connaissez vous l'adage qui dit qu'on ne choisit ni ses parents, ni sa famille? Claireece "Precious" est certainement mieux placée que quiconque pour l'illustrer. A 16 ans elle attend son second enfant que lui a lâchement fait son propre père. Elle compte déjà une petite fille de l'inceste dont les années sont comptées et une mère violente qui la rabaisse constamment comme pour lui reprocher la relation privilégiée qu'elle entretient avec son mari. Le tableau n'est pas tout rose surtout que Precious est quasi analphabète et dotée d'un physique peu commun qui attise rapidement les railleries de son quartier.
Seule l'imagination la sort de son quotidien. Elle se voit chanter au sein d'un gospel, danser dans une troupe de filles filiformes qui ne la jugent pas pour ce qu'elle est "sur le papier". Heureusement pour elle, son école a la riche idée de l'envoyer dans un centre d’éducation spécialisé où elle va rapidement s'intégrer n'en déplaise à sa mère dont la poigne s'éloigne de jours en jours...

Lee Daniels signe là le bijou indépendant de l'année 2009. Malgré un casting en majeure partie amateur et une réalisation torchée en cinq semaines, le film rafle les plus grandes récompenses aux quatre coins du globe. Certains seconds rôles ne manqueront pas de vous surprendre à commencer par Lenny Kravitz en infirmier mi-roots et Mariah Carey dans le rôle d'une assistante sociale dont elle aurait bien besoin au vu de ses dernières prestations à la télévision. Soyons honnêtes, ils auront peut être servi à faire quelques entrées supplémentaires mais leur carrière est bel et bien dans la chanson!
En fait, le véritable meilleur second rôle de cette chronique plutôt difficile à avaler reste Mo'nique, la mère de Precious dont la violence tant physique que verbale fait peine à voir. Femme soumise et rancunière, elle incarne tout ce qu'une maman peut avoir de mauvais. Elle est détestable et il reste fort à parier que les réalisateurs y réfléchiront à deux fois avant de l'engager tant son rôle aura marqué les esprits. Elle est d'ailleurs repartie avec une statuette dorée comme si le tout Hollywood avait fait dans son falesard de la voir repartir bredouille!

Avec une réalisation originale faite de mouvements de caméra plus amateurs qu'habituels et une bande son qui respire le Harlem des années Fresh prince, Precious est un beau film qui ne pourra que vous atteindre. Allez au delà des préjugés et laissez vous emporter!


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samedi 9 juin 2012

Beginners


L'idée de départ pour regarder ce film est parti de son affiche comme bien souvent. Comme toute boîte de conserve qui se respecte, celle ci arborait un visuel ma fois sympathique, une typo sympa et Ewan Mc Gregor en compagnie d'un vieillard tout de suite sympathique et de Mélanie Laurent qui continue son voyage initiatique  à travers les États-Unis. Fait assez étonnant et que je me dois de partager immédiatement avec vous : la nouvelle icône du cinéma français ne m'aura pas fait sortir de mes gongs pour une fois. Je crois même ne l'avoir trouvé jamais aussi crédible que dans ce film très personnel de Mike Mills, généralement habitué à la réalisation de clips. Il a entre autres réalisé plusieurs clips pour le groupe versaillais Air qui lui aurait dédié une de leurs chansons sur l'album Cherry blossom.

Revenons tout de même à ce film aux allures de portfolio interactif sur la vie. L'expression peut paraître pompeuse mais la réalisation fait preuve d'une simplicité et d'une authenticité à toue épreuve. Le film s'organise "bizzarement" comme un long clip d'1h30 sur l'enfance, l'amour, la vie et son lot de soucis à commencer par la mort. Mike Mills nous raconte l'histoire d'Oliver, un trentenaire qui va apprendre à connaître son paternel peu de temps avant sa mort. Il faut dire que l'homme en question avait son jardin secret, une homosexualité refoulée jusqu'à l'âge de 75 ans. Apprendre que son père va mourir en plus de savoir qu'il n'a jamais voulu de cette vie dont vous faites partie peut choquer, ça se comprend. Et comme s'il n'était pas suffisamment tourmenté par les fantômes du passé, Oliver va faire la rencontre d'Anna, une jeune actrice qui semble aussi perturbée que lui...

En plus d'une réalisation épurée, presque trop personnelle à certains moments, Mike Mills utilise de nombreux flashbacks pour justifier le comportement d'un débutant de la vie et d'une relation amoureuse saine. Difficile de faire le tri quand tout se mélange dans votre esprit en plus des sautes d'humeur d'une petite amie avec qui la communication est poussive. La communication. Le maître mot à la base de toute relation qui ne voudrait pas être vouée à l'échec. Facile à dire me direz vous! La pratique est toute autre et particulièrement quand on a l'âme d'un destructeur comme Oliver semble en être pourvu.
Le film n'aura pas marqué le monde du cinéma et les quelques lignes qui suffisent à le décrire dans Wikipedia suffiraient facilement à vous faire rebrousser chemin. N'ayez pourtant pas peur de vous y aventurer, vous ne pourrez jamais vous perdre autant que les personnages que vous y rencontrerez.


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mercredi 6 juin 2012

Bliss (vost)


Pour son premier passage derrière la caméra, Drew Barrymore a su montrer qu'elle n'était pas que la nièce de Steven Spielberg et accessoirement la groopie number one de tous les groupes de rock commençant par "the" quoique... Elle a tout de même fait de Bliss sa carte de visite dans un film qui lui ressemble à 200%, energique avec juste ce qu'il faut d'agressivité, le tout rythmé par une bande son des plus rock n'roll!

Le film raconte l'histoire de Bliss Cavendar, une ado comme il en existe des milliers aux Etats-Unis. Conditionnée par sa mère qui veut faire d'elle la future Mini Miss America et une bourgade qui ne rassemble pas plus de 2000 habitants, le futur s'annonce plutôt austère. Mais sa vie prend un tout autre cours lorsqu'elle découvre le roller derby, une sorte de course en patins entre jeunes filles dévergondées qui savent être aussi sexy que violentes! Et c'est bien dans cette version sensuelle et apprétée que Bliss va petit à petit s'affirmer et faire de nouvelles rencontres qui pourraient bien changer le cours de sa petite vie de serveuse au fin fond du Texas.

Le casting allie parfaitement la jeune génération dignement représentée par Ellen Page avec les anciennes parmi lesquelles officie Juliette Lewis dont on peine à deviner l'âge malgré les années qui la sépare des nerfs à vif, le film qui l'a fait découvrir au grand public.
Autre point fort : la bande son. Résolument rock pour celle qui a partagé pendant longtemps la vie de Fabrizio Moretti, membre de Little Joy et accessoirement batteur de The Strokes. Elle n'a d'ailleurs pu s'empêcher de lui rendre hommage en intégrant des morceaux des deux groupes respectifs sur la bande originale aux côtés d'autres pointures comme Radiohead, MGMT ou encore Clap your hands say yeah! D'ailleurs pour les adeptes du genre, le boyfriend de Bliss ressemble étrangement au mix parfait d'Ashton Kutcher et Richard Ashcroft, leader charismatique du groupe The Verve. Hasard ou coïncidence...

Au final, plus qu'un simple film de filles, Bliss vous redonnera le boost pour boucler d'interminables semaines de boulot. Il a bien des défauts comme celui de rappeller immédiatement Ghost World dans lequel Scarlett Johansson et Thora Birch menaient le même train de vie que notre héroïne mais au final qui n'en a pas?
En tous cas Drew Barrymore a su se faire plaisir et nous communiquer cette passion pour les sensations fortes et le bonheur de l'instant présent. Elle le sait, elle sera désormais attendu au tournant même si tout semble jusqu'à présent filer comme sur des roulettes. Attention au virage!


Extrait musical