samedi 22 janvier 2011

The Graduate (vost)


J'ai découvert le Lauréat à la fois tardivement et à la bonne période. Je m'explique, j'ai vu ce film pour la première fois pendant ma période post fac, celle là même où on est paumé, qu'on a envie de rien si ce n'est de profiter du temps avant de rentrer dans la vie adulte. Le film correspond exactement à ce que je pouvais ressentir à l'époque, c'est certainement pour ça que j'en garde un excellent souvenir.

L'histoire en quelques mots. Benjamin vient de terminer son cursus universitaire. "Lâché" dans la nature sans personne pour lui dicter sa conduite, il se renferme sur lui même jusqu'à cette soirée où il rencontre Mme Robinson, la femme de l'associé de son père. Celle ni n'y va pas par quatre chemins. Elle sent Benjamin fébrile et profite de son innocence pour établir une liaison entre eux. Rien n'est plus beau pour Benjamin que de retrouver un cadre maternel qui semblait le fuir depuis quelques temps. La rengaine s'installe jusqu'au jour ou Mrs Robinson est contrainte de presenter sa fille à Benjamin de laquelle ce dernier tombe follement amoureux.

C'est incroyable de voir à quel point le film n'a pas prit une ride si ce ne sont celles de Dustin Hoffman. Il date de 1967 mais pourrait encore être d'actualité aujourd'hui avec la fameuse invasion des femmes "cougars". On est pas du tout dans le même schéma avec ce film mais le manque de repères et la crédulité des jeunes garçons y fait forcément penser à un moment ou à un autre.
On a également du mal à croire que Dustin Hoffman ait pû être jeune un jour mais on se reconnait totalement dans son personnage. Incompris de tous, n'arrivant pas à s'imposer, il se noie litteralement sans que personne ne lui tende la main pour l'aider à entrer dans cette nouvelle vie. La scène avec l'équipement de plongée dans laquelle ses parents le repoussent au fond de l'eau en est la parfaite illustration.
Seule Mrs Robinson le rassure car elle agit avec lui comme le ferai une mère. Elle l'aide finalement à grandir jusqu'à ce qu'il arrive à s'imposer et "quitter le nid" pour la seconde fois.

Le film a connu un grand succés au point d'être parodié dans de nombreuses séries. La scène dans laquelle Mrs robinson tente de séduire le jeune Benjamin est ancrée dans l'inconscient collectif du cinéma. Je veux dire que tout le monde connait cette image sans même avoir vu le film.
La bande son est elle aussi devenue mythique puisqu'elle a été réalisée de A à Z par Simon et Garfunkel. Les singles s'enchaînent parfaitement et collent à merveille avec le caractère du personnage, tantôt mélancolique, tantôt heureux, tantôt paumé, tantôt jeune quoi.....



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jeudi 20 janvier 2011

Retour vers le futur 3 (Blu-ray)


Toutes les sagas ont une fin et Retour vers le futur ne fait pas exception. Mieux, elle a su s'arrêter au bon moment pour entrer dans la legende d'Hollywood plutôt que de s'eterniser et s'essoufler comme on pu le faire la série des Terminator ou American Pie.
Ce dernier volet est une démonstration à croire que les 2 premiers n'étaient qu'un échauffement. Le scénario est parfaitement amené avec des connexions et des rappels aux précédents volets toujours justes. On ne nous revend pas les mêmes gags, ils sont adaptés à la sauce western mais nous amènent toujours à nous interroger sur la connection de tel ou tel évènement dans le futur ... ou le present ;)

Dans ce dernier opus, Marty Mc Fly bloqué dans les années 50 découvre des instructions laissées par Emett Brown afin de retourner dans son époque. En chemin, il découvre que Doc a débarqué en pleine periode Western et qu'il a malheureusement été tué par l'ancêtre de Biff entraînant sa disparition dans le futur. Contre les souhaits d'Emett, Marty décide quand même de voyager dans le passé pour sauver son ami...
Encore un résumé assez complexe vu de l'exterieur. Pas facile de condenser tous ces voyages et "ruptures du continuum espace temps" en quelques lignes. A noter aussi une nette évolution des personnages : Marty devient responsable, Doc devient rêveur, amoureux et immature dans une love story qui fait un peu tâche dans cette trilogie. Enfin je parle pour moi là...

Au final cette saga aura eu le mérite et l'audace de mélanger différents cinémas: l'action, la comédie, la science fiction abordable pour tous et le Western autrement qu'en le subissant gamin devant la dernière séance de Mr Eddy.
J'aurai pris un immense plaisir a la redécouvrir et à la partager avec vous. C'est aussi le but de mon blog sans vouloir faire mon égoïste :)


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dimanche 16 janvier 2011

Will Hunting



Will Hunting raconte l'histoire d'un gamin de Boston Sud, battu par son père, finalement abandonné par ses parents, qui finit par se réfugier dans les livres pour devenir autodidacte. Ce mécanisme d'autodéfense fait de lui un génie mais ne lui sert pas à grand chose au final puisqu'il prefere la compagnie de sa bande de potes, la bière et la bagarre. Technicien de surface au célèbre M.I.T. de Boston, il parvient à décrypter un problème mathématique élaboré par les plus grands professeurs de l'université. L'un d'entre eux, le professeur Lambeau, décrypte le potentiel du gamin et fait tout pour le sortir de sa misère à l'aide d'un vieil ami psychologue desémparé devant l'audace et la violence de ce gosse.


Au premier abord, on a un peu de mal à entrer dans le film. Comment pourrait on nous faire avaler qu'un ado sans instruction puisse résoudre les plus grandes équations mathématiques de notre siècle? On se rend vite compte qu'il ne s'agit en partie que de jalousie mal placée. Qui n'a jamais rêvé d'être instruit sans passer par la case école? D'être à la fois le caïd du quartier et de remettre en place n'importe quel guignol prétentieux juste avec des mots?


Will a tout ce qu'il faut pour réussir sa vie, il ne sait juste pas l'exploiter. Et c'est là qu'intervient le psychologue Sean Maguire, interprété parfaitement par Robin Williams. Je dis parfaitement car on pense toujours au Flubber ou à Mrs Doubtfire quand on parle de lui mais on se rend vite compte que le Monsieur a peut être lui aussi mal exploité son potentiel...Je suis plutôt reducteur c'est vrai, Williams n'a pas fait que des films d'ado, je pense notamment à l'eveil, ce tres beau film sur la psychatrie avec De Niro, malheureusement on ne retientra que ses prestation de pitre...

Le reste du casting est un medley de la bande de potes à Matt Damon et Ben Affleck, co scénaristes du film quand même. Eux aussi ont eu recours à la vision de Gus Van Sant pour exploiter leur potentiel comme quoi...


La musique parlons en d'ailleurs. Plusieurs titres de la bande originale ont été créés par Elliot Smith, jeune chanteur guitariste folk américain dont les déboires d'enfance nous rappellent irrémédiablement le destin de Will Hunting. Lui aussi est en quelque sorte un surdoué mais de la musique, lui aussi a connu une enfance difficile pour finir par se renfermer sur lui même et devenir associal. Les points communs ne s'arrêtent pas là et ça n'est certainement pas un hasard si ce mysterieux personnage a été choisi pour illustrer le film.
Pour plus d'informations sur ce songwriter de génie, je vous invite vivement à consulter l'article de mon ami le Muffin Man avec lequel nos collaborations deviendront plus fréquentes je l'espère.
http://the-muffinman.blogspot.com/2011/01/elliott-smith.html


Au final, on se rend compte qu'on subit assez souvent son destin. On ne l'exploite jamais comme il le faudrait mais ne vous inquietez pas ca n'est pas toujours votre faute. Non vous ne comprenez pas, ça n'est pas votre faute...


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lundi 10 janvier 2011

Retour vers le futur 2 (Blu-ray)



Ma chronique continue à l'image de la saga de Robert Zemeckis et Steven Spielberg. On arrive à l'épisode que j'ai vu et revu au point d'user la bande de ma VHS, le second volet. Pourquoi celui ci? J'en sais trop rien à vrai dire mais je pense que les gadgets et les évolutions que l'on nous montre sont plus attrayantes pour le gamin que j'étais qu'un revival des années 50. Le rêve de n'importe quel gosse prend forme. On a un skateboard qui flotte, des basket qui se lacent toutes seules, un blouson qui sèche en automatique ou encore des voitures qui volent. Avec du recul, nos années 2000 sont bien loins de ressembler à celles imaginées par Zemeckis mais elles avaient le mérite de nous faire rêver...


Le scenario est un enchaînement du premier épisode. Emett vient chercher Marty et Jennyfer pour changer l'avenir. Mais une fois sur place, Marty se rend compte qu'il pourrait utiliser la machine à remonter dans le temps pour s'enrichir grâce à des paris sportifs dont il connaitrait dejà l'issue à l'aide de l'almanach des sports qui résume 50 ans de resultats sportifs. Doc l'en dissuade fermement mais le vieux Biff qui trainait par là récupère le precieux ouvrage et profite d'un moment d'inadvertence pour s'emparer de la Doloréane et transmettre l'almanach à son ancêtre qui n'aura plus qu'à parier pour s'enrichir automatiquement. Cet évènement va totalement boulverser le présent de Marty et Emett qui devront retourner dans le passé pour récuperer ce précieux ouvrage...


Difficile de résumer ce volet sans entrer dans les détails. On est encore dans la théorie de l'effet papillon mais avec une superposition supplémentaire. En effet lors de sa seconde excursion dans le passé, Marty tombe nez à nez avec le Marty du 1er épisode qui était déja retourné dans les années 50 afin d'aider son père. Ne vous assoupissez pas! Ne partez pas aux toilettes! vous manqueriez le détail qui change tout!
Côté casting, on prend les mêmes et on recommence. Michael J. Fox va même jusqu'à jouer les Eddy Murphy puisqu'il cumule dans le futur les rôles de Marty Mc Fly, Marty Mc Fly Jr, ainsi que la soeur aînée du couple McFly. On pourrait presque parler de la Famille Foldingue avant l'heure!

Les raccords et transitions entre les 2 épisodes sont parfaits. Certaines scènes du premier ont été rejouées au millimètre prés afin d'y incruster les personnages du second. Bref! un énorme travail scénaristique qui n'empêche pas quelques coquilles que l'on oublie vite tant le réalisme est présent.



Je finirai ce billet par un rêve de gosse et pas seulement le mien. En effet, l'année 2015 approche à grands pas et les nombreux fans de la saga ont décidé de se donner rendez vous dans la ville d'Hill Valey aux Etats Unis pour y accueillir Doc et Marty à l'heure précise à laquelle ils atterissent dans le film. Je ne serai certainement pas de la partie mais j'espère que l''équipe aura prévue une surprise histoire de prolonger le rêve de milliers de grands enfants.




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Je suis riche !!!!!

On trouve parfois dans son grenier un objet auquel on a jamais prêté la moindre attention et qui pourtant se révèle avoir une valeur inestimable. Dans mon cas transformez le grenier en bibliothèque Billy et l'objet poussiereux en dvd et vous y êtes!
Je m'explique : certains dvd sont édités, suivent leur cours, puis disparaissent malgré leur incroyable succés. Le seul moyen de se les procurer devient alors la vente entre particuliers rapaces qui n'hésiteront pas à faire passer le support dvd pour un produit de luxe inaccessible.

Quelques exemples pour vous montrer. Si ma dernière chronique sur les Virtuoses vous a plu, j'espère que vous n'aurez pas les poches percées pour vous le procurer. Amazon Marketplace le propose ainsi à 289.90 eur neuf et 150 eur en occasion. On croit rêver les premières fois, rassurez vous! Pour ma part je l'ai payé moins de 10 eur, il y a quelques temps...

Autre exemple recent.: le coffret Retour vers le futur que je me suis procuré il y a peu pour 35 eur affiche désormais 97 eur au compteur des particuliers....
Il faut parfois bien fouiller pour éviter ce genre d'arnaques et ce ne sont pas des cas isolés.
Il faut simplement être patient et attendre des ré éditions, qui ne viendront peut être jamais et dont les rapaces profitent....merci messieurs!

samedi 8 janvier 2011

Les virtuoses




Nous sommes au beau milieu des années 80 dans la petite ville de Grimley, dont la mine de charbon est l'une des dernière à survivre façe à la politique de fermeture des bassins miniers menée par le gouvernement Tatcher. Le film aborde une vraie question politique mais pas que. En effet, un certain nombre de mineurs appartiennent à la fanfare de l'industrie, véritable fierté du village et échappatoire de quelques mineurs qui fuient leur quotidien fait de misère, de lutte et de survie. Cet orchestre est mené par Danny, un mineur à la retraite, dépassé par le contexte politique actuel et totalement aveuglé par la musique. Son rêve ultime? rejoindre le Royal Albert Hall de Londres et gagner la finale nationale des fanfares. Un objectif assez difficile à réaliser quand votre orchestre jongle avec un tas de problèmes plus préoccupants que la musique.


Ce film est sans prétentions à l'image de son casting. Les seuls têtes connues sont celles d'Ewan Mcgregor avant son "américanisation Starwarsienne" et de Pete Postlehwaite, véritable "gueule" du cinéma britannique qui nous a malheureusement quitté il y a quelques jours. Cette chronique est en quelque sorte un hommage à ce grand Monsieur spécialiste des seconds rôles charismatiques.

Il est facile de se laisser emporter par cette musique tout au long du film même si l'on est pas forcément adepte de musique classique ou de fanfares champêtres. Les airs interprétés vous rappelleront forcément quelque chose à un moment donné et leur intégration dans le film est parfaite. Ces passages musicaux sont des scènes à part entière mais servent également d'illustrations sonores pour des passages plus durs comme les discussions entre salariés et patronnat. L'habillage du film est juste dans la bonne tonalité.


Les bonus du dvd sont eux aussi sans prétentions et frisent presque le ridicule. On y voit les acteurs interviewés entre 2 prises, dans le jardin d'un villageois entre 2 rangées de linge emporté par le vent. On pourrait même croire qu'elles aient été filmées avec un mobile vu la haute qualité. Même le dernier écran LCD n'y changera rien, navré pour vous...


Finalement on passe un bon moment dans ce village de mineurs ou les rires laissent souvent la place aux larmes. Ces hommes perdent tout du jour au lendemain et comme le dit si bien Danny dans le film "ce sont d'excellents musiciens mais à quoi ça leur sert?"



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