lundi 30 avril 2012

Case Départ


Le cinéma réserve parfois son lot se surprises y compris pour de jeunes réalisateurs qui ne s'attendaient certainement pas à frôler les 2 millions d'entrées pour une comédie sur l'esclavage. Les mauvaises langues diront qu'il n'y avait pas grand chose en face question ciné et qu'il fallait bien aller voir quelque chose. Toujours est il que le combo Eboué N'Gijol fonctionne à merveille et fait la fierté de Jamel en plus des royalties qu'il doit toucher à chacune de leur apparition...oui, je suis mauvaise langue et alors!

Case départ raconte le destin de demi-frères réunis aux Antilles pour la mort imminente de leur père. En plus d'avoir été abandonné à la naissance, le patriarche ne leur laisse que son acte d'affranchissement, tout un symbole pour la famille qui se résume à un vulgaire bout de papier pour nos deux hommes. Régis et Joël déchirent alors ce certificat sous les yeux d'une de leur tante qui va s'empresser de leur jeter un sort. A leur réveil, ils se retrouvent dans une plantation de cannes à sucre en 1780, période à laquelle les noirs n'étaient pas forcément appréciés à leur juste valeur dans le pays. Nos deux visiteurs ne vont pas se faire que des amis notamment auprès de leur maîtres qui n'y voient que de vulgaires singes savants.

Pari réussi pour Eboué et N'Gijol qui traitent un sujet grave sur le ton de la plaisanterie et de l'ironie dont ils ont fait leur spécialité depuis quelques temps. Dommage que Fabrice Eboué ne soit pas aussi crédible derrière la caméra que lorsqu'il enfile son costume de sniper pour la télévision. Il est peu crédible, pas autant que N'Gijol en tous cas qui prend son rôle de racaille de banlieue très au sérieux. Le stéréotype pourra faire sourire ou choquer pour les gens plus terre à terre. Les fidèles du combo né sur Canal+ ne seront pas déroutés. Les deux hommes sont dans la peau de leur personnage, n'en déplaise aux ennemis du second degré et du sarcasme. 
Le film jongle alors entre quelques pointes historiques, pour ne pas faire oublier qu'on traite d'un sujet grave
et de nombreuses situations intemporelles qui rendent Régis et Joël à côté de la plaque ou fous selon le point de vue qu'on adopte.

Au final, difficile d'être objectif sur ce film quand on apprécie deux des pionniers du stand-up à la française. Le film se regarde certes, mais les deux hommes restent quand même meilleurs lorsqu'ils agissent dans la spontanéité et le répondant plutôt qu'en relisant leur fiches comme un Ruquier en manque de vannes. Et comme le souligne le film, la liberté appartient à tous, il vous appartient donc de voir ou ne pas voir ce film désormais!


Bande annonce

vendredi 27 avril 2012

Le discours d'un roi


Alors qu'il subit les affres d'une vieille pneumonie, le roi George V d'Angleterre laisse à son royaume un choix cornélien. Son aîné Edouard VIII fait bonne figure. Éloquent et classieux,  il traîne pourtant derrière lui de sombres casseroles à commencer par cette relation avec une américaine qui sort d'un double divorce et qui ne fait clairement pas l'unanimité auprès de la Cour britannique. Son autre fils, Albert deviendrait alors le candidat idéal si sa voix ne lui faisait pas défaut. En effet, le prince dauphin a développé une forme aiguë de bégaiement lui ôtant toute crédibilité à chacune de ses sorties officielles. Devant l’irresponsabilité de son aîné, Albert va malheureusement se retrouver propulsé sur le devant de la scène contraint de combattre ses vieux démons. Fier comme un coq mais suffisamment réaliste, Albert va devoir ranger son ego au placard et appeler à l'aide d'un orthophoniste. La liste des prétendants est longue mais aucun ne semble avoir d'emprise sur le roi, sauf un...

Que les cancres en histoire - géo se rassurent, je n'irai pas plus loin dans les faits historiques. le film se suit sans aucun problème y compris pour les férus du dernier rang prés du radiateur.
Colin Firth casse définitivement son image de playboy pour entrer dans l'Histoire. Impulsif et empathique, il fait presque pitié à voir. Nous sommes quand même à l'aube d'un nouveau conflit mondial et le roi lutte pour se faire entendre au sens propre comme au sens figuré.
Il est heureusement bien secondé par Lionel Logue, un orthophoniste aux méthodes peu conventionnelles, mais à la foie implacable en l'être humain et ses capacités. Les médias ont beaucoup parlé de la prestation de Colin Firth mais pour vous dire la vérité, le néo-australien Geoffrey Rush m'aura fait plus forte impression. Derrière cette "gueule" se cache un homme convaincu auquel on se fierait finalement les yeux fermés.

Au delà d'un casting efficace, le discours d'un roi apparaît stylé comme seuls les anglais en ont le secret. Cadres épurés, photographie pâle et caméras en perpétuel mouvement transforment ce qui aurait pu devenir un vieux téléfilm estampillé BBC en un prétendant sérieux à l'oscar ultime.
Inutile de vous le préciser mais la version française est bien entendu à proscrire dans un film sur l'élocution et ses méfaits. Mais n'ayez crainte! Le roi parle lentement et distinctement grâce à son bégaiement. Et qui sait? il pourrait même vous donner envie de prolonger le plaisir de la version originale mêmes pour ceux du fond de la classe!


Extrait musical

mercredi 25 avril 2012

50/50 (vost)


"Fifty fifty" est l'expression que l'on utilise le plus souvent pour partager quelque chose de manière équitable et à moins que vous ne vouliez partager un cancer, il vous  faudra  changer de dictionnaire cette fois ci! Jonathan Levine a choisi de nous montrer le quotidien d'un jeune homme en pleine santé qui hérite d'une tumeur maligne en plus d'une mère possessive et d'un père Alzheimer. Le tableau n'est pas très gai et aura vite fait d'effrayer son petit monde à commencer par les majors du cinéma qui auront programmé ce film à reculons. Je prends l'exemple de Bordeaux où le film a été programmé dans une seule salle, en vost et à compter d'une semaine. Il valait mieux ne pas avoir mieux à faire sur cette période de noël...

Disons le clairement! Ce film n'est pas un chef d’œuvre même s'il apparaît dans cette fameuse liste de films concoctée par Quentin Tarantino et qui semble faire autorité depuis quelques semaines. Il n'en demeure pas moins un film agréable à regarder grâce à des plans soignés et un duo d'acteurs impeccable. Joseph Gordon Levitt (500 jours ensemble, Inception) et Seth Rogen (40 ans toujours puceau, en cloque mode d'emploi) se complètent parfaitement dans ce duo composé du mec timide et bien rangé avec un pote à moitié bourrin et queutard invétéré. Inutile de vous préciser quel est le bourrin des deux...Les deux hommes arrivent à sortir leur épingle du jeu dans un film où le sujet laisse très peu de place à l'improvisation  et à l'inattendu.

Le réalisateur a donc créé autour de ce drame familial une histoire d'amour latente entre le malade et sa psy du moment, une étudiante qui semble découvrir la maladie en même temps que son sujet d'étude...Pas très rassurant tout ça même si notre malade va rapidement prendre ses aises avec cette charmante jeune femme que l'on a récemment aperçu en tombeuse de têtes dans In the Air de Jason Reitman.
Au final le film vous procurera une bouffée d'air frais en ce début d'année si la morosité a pris le dessus. Et s'il emprunte quelques raccourcis assez maladroits et plutôt clichés, il reste un agréable divertissement au delà d'une pseudo morale sur l'amitié et la complexité du dialogue au sein de la famille. Inspirez grand et profitez!


Extrait musical




lundi 23 avril 2012

Inglourious basterds (Blu-ray)


En plus d'être l'un des cinéastes les plus doués de sa génération, Quentin Tarantino réalise ses rêves de gosse en singeant les westerns spaghettis de son enfance pour les transposer à l'époque de la seconde guerre mondiale. Le résultat est bluffant si l'on excepte les quelques ratés historiques qui se justifient sans mal de la part d'un gamin né en 63 qui ne fait que moduler l'Histoire à sa façon pour la rendre le plus pédagogique possible. Je ne suis pas en train de promouvoir la fiction et la violence comme vecteur d'éducation mais je suis prêt à parier que le film a intéressé bien plus de monde que le lectorat réuni des encyclopédies Britannicus et Tout l'univers sur le chapitre de la seconde guerre mondial.

Le film est accrocheur bien qu'il avoisine les 2h30 de bobine. Comment rester insensible à cette première scène entre un nazi redouté, le colonel Hans Landa, spécialisé dans la chasse aux juifs et un fermier qui cache deux trois occupants dans les fondations de sa belle exploitation à la française. Cette première demi heure en dit long sur le reste du film, Tarantino n'a pas fait les choses à moitié! En plus d'amener un projet bancale à maturité, il s'entoure d'un roster impressionnant qu'il a pioché aux quatre coins du globe. Les américains sont fièrement représentés par Brad Pitt, capitaine des fameux basterds yankee dont la mission se limite à collecter les scalps nazis à la méthode barbare, c'est à dire suffisamment ragoutante pour vous redonner un aperçu de ce que vous avez pu ingurgiter la veille! Les français s'en sortent un peu moins bien avec Mélanie Laurent qui campe une ancienne juive sous couvert d'une fausse identité prête à tout pour venger la mort des siens. Bien que peu convaincante, on ne peut que la féliciter de détériorer encore un peu plus l'image des femmes de la capitale, inaccessibles, pédantes et dont les années qui filent n'ont rien altéré à notre jugement. A croire que Marion Cotillard  était déjà bookée sur une autre super production pour ne pas avoir obtenu le rôle... J'ai bien entendu gardé le meilleur pour la fin en la personne du colonel Hans Landa, fier représentant des allemands. Qui aurait parié ne serait-ce qu'un deutschmark sur cet ancien faire valoir des inspecteurs Derrick, Tatort et autres bergers allemands qui rythme les après midis de France Télévision? Christopher Waltz sublime le film au point qu'on finirait presque par se ranger du mauvais côté des lignes ennemis! Curieux et futé, le chasseur de juifs est un modèle de cruauté en matière de stratégie même si les inglourious basterds ne sont pas en reste!

Tarantino joue une nouvelle fois la carte de la rythmique en découpant son film en chapitres qui trouvent finalement tout leur sens dans un épilogue qui renifle l’hémoglobine et la violence à plein nez! Dans Pulp fiction le réalisateur nous baladait entre les séquences, dans Inglourious Basterds, il a préféré rester linéaire en s'attachant aux personnages plus qu'au conflit lui même. Ici pas de tranchées, de camps de concentrations ou de politique foireuse, pour peu et on oublierait presque qu'on est en pleine seconde guerre mondiale!


Extrait musical

jeudi 19 avril 2012

A history of violence (vost)


Je ne connaissais David Cronenberg que de nom jusqu'à récemment. J'ai entendu son patronyme pour la première fois dans une parodie des nuls qui faisait la part belle à la Mouche ou plutôt la mèche de Cronenbourg que les trois quart des enfants de ma génération ont imité au moins une fois dans leur vie. Je me souviens également avoir vu un passage de la Mouche, si dégueulasse soit il, quand Jeff Goldblum s'arrache les oreilles au lieu d'utiliser un simple coton tige comme le ferait n'importe qui. On peut finalement dire que ma première expérience avec le réalisateur canadien remonte à cette fameuse dangerous method découverte un peu par hasard et dont le déroulé m'aura clairement laissé sur ma fin.

A History of violence est à l'opposé de ce dernier. Le film démarre sur un long travelling qui suit un père et son fils dans une insouciante cavale meurtrière à travers les États-Unis. Leur road trip prend soudainement court lorsqu'ils décident de braquer le café d'une bourgade tranquille du fin fond de l'Indiana. En mauvaise posture, le gérant Tom Stall parvient tout de même à désamorcer la situation dans un bain de sang qui va faire de lui le héros du village. Mais il y a un hic! Parmi ses fervents admirateurs se trouve Fogarty, campé par un Ed Harris plus méchant que jamais et persuadé de reconnaître le jeune restaurateur boucher comme une vieille connaissance du nom de Joey Cusack. Pris dans un imbroglio qu'il ne maîtrise pas, Tom devient rapidement parano et peine du même coup à maîtriser ses émotions...

La première heure du film est juste extraordinaire. La tension est à son comble entre accès de violence soudaine et peur permanente. Tom Stall nous joue l'américain moyen qui devient sous pression un véritable boucher professionnel qui réussirait même à faire flipper le cadavérique Javier Bardem dans l'effrayant No country for old men des frères Coen. La brutalité de Tom est toutefois altérée par cette vie bien rangée qu'il mène aux côtés d'une femme qui le porte sur un piédestal et des enfants qui le voient comme un père modèle sous toutes ses coutures. L'homme devient il un animal lorsqu'on le pousse à bout? La violence est elle innée ou le fruit de l'expérience? Deux belles réflexions qui pourraient alimenter la pile de sujets philo pour le prochain baccalauréat...au moins vous aurez quelques éléments de réponses sous le bras!

La demi heure qui suit est malheureusement moins maîtrisée comme si Cronenberg avait dû la torcher en urgence pour présenter son film annuel au festival de Cannes. La violence y devient lourde comme on pourrait s'y attendre dans un remake de Scarface mais pas dans un film dont Cronenberg avait tous les outils en main pour en faire un bijou. Tant pis, Nicolas Winding Refn en ramassera les miettes quelques années plus tard avec le succès qu'on lui connaît!


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mardi 17 avril 2012

Bridget Jones 2 : l'âge de raison


Les premiers mois d'une relation amoureuse sont toujours déterminants. Chacun dissimule ses petits défauts pour présenter à l'autre ce qu'il a de meilleur. Ces premières semaines s'accompagnent aussi généralement d'une prise de poids qui montre à quel point on est à l'aise avec l'autre. Bridget en a plus que profiter entre les deux épisodes. Une chose est sûre: elle a encore moins peur du ridicule qu'autrefois! J'aime a imaginer le nombre de zéros sur le chèque de salaire de René Zelwegger pour qu'elle accepte cette nouvelle séance de torture en public. Rien ne lui est épargné dans ce second volet. De la jupe deux fois trop courte, à la gaine de grand mère pour finir au milieu des cochons...la coupe est pleine! Il semblerait pourtant qu'elle s'y plaise!

Dans ce nouvel opus, lui même adapté d'un roman d'Helen Fielding, Bridget redécouvre les joies de la vie de couple et son lot de défauts, la jalousie pour commencer! Bridget nage tellement dans le bonheur que la réalité devient d'un coup irréelle voire impossible. Rajoutez à cela une bande de copains (jaloux) plus suspicieux les uns que les autres et cette relation devient bizarrement tendue. Agissant sur un coup de tête comme elle l'a toujours fait, Bridget met donc un terme à sa relation avec Darcy pour le plus grand bonheur de Daniel Cleaver qui trainait justement dans les parages au même moment...

Ce deuxième volet sonne un peu creux en comparaison de son prédécesseur. Les mêmes blagues sont transposées à la vie de couple et deviennent presque un peu lourdes désormais. La grosse culotte, on l'a déjà vu! La baston pour l'honneur britannique, on l'a déjà vu aussi et je me garde de vous divulguer le reste. Un peu comme avec Very Bad Trip, les réalisateurs ont certainement pensé que la pilule passerait sans mal en transposant la même histoire au ski ou en Thaïlande. Ce genre de situation arrive assez souvent au cinéma, je ne pensais pas qu'un roman victime de son succès pourrait suivre la même route. Même Hugh Grant devient une parodie de son propre rôle dans le premier opus. Lui qui incarnait l’indécrottable homme à femmes devient lourd. Avant on se demandait comment il pouvait s’intéresser à Jones vu le harem de femmes à sa portée, maintenant c'est presque le contraire vu la pauvreté de son personnage dans ce nouvel épisode.
Les réalisateurs viennent d'ailleurs d'annoncer le tournage d'un troisième volet avec les mêmes acteurs pour l'année 2012. Deux scénarios possibles: soit le film arrive à se renouveler pour terminer en beauté soit c'est la claque assurée avec un troisième volet de la grosse culotte à mémé et de la baston entre Darcy et Cleaver. Les anglais ont la réputation d'être raffinés en matière d'humour, j'espère sincèrement qu'ils vont nous le prouver!


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jeudi 12 avril 2012

The ghost writer


L'affiche était pourtant prometteuse. Ewan Mc Gregor au milieu d'une ramette de papier A4 en décomposition,  le tout signé Roman Polanski. Un menu DVD stylé avec une musique suffisamment originale pour qu'on se lance dans ce film politique qui fait allusion sans vraiment le pointer du doigt au gouvernement de Tony Blair. Ne manquait plus qu'à l'équipe maquillage de rallonger les oreilles de Pierce Brosnan façon Spock pour que l'on ne puisse plus nier l'évidence de cette pseudo ressemblance.
Inutile de tourner autour du pot pendant deux heures comme l'a fait Polanski pour comprendre que le réalisateur du superbe Rosemary's baby n'est plus tellement inspiré. Il nous vend un complot politique à rallonge dans un style qui se veut le plus épuré possible pour amener la tension à son maximum. Le film peut faire penser à Eyes Wide Shut dans le déroulé de l'intrigue. Sur le papier il est très loin d'atteindre le degré de tension du dernier Kubrick. Les mauvaises langues diront qu'Eyes wide shut était au moins agréable à regarder sur le plan esthétique. Difficile de critiquer le travail de Polanski sur la forme. La tension est progressive comme il nous l'apporte dans la Neuvième porte. Dommage qu'elle ne mène à rien dans cet opus.

Le film raconte les déboires du premier Ministre de Grande Bretagne mouillé dans une affaire de trahison avec la CIA concernant le traitement d'otages intégristes. Pour détourner l'attention, notre politicien décide de sortir ses mémoires à travers lesquelles il pense certainement se racheter une conduite. Malheureusement son nègre est retrouvé mort dans des conditions étranges et Mc Gregor est alors recruté au pied levé pour prendre la relève dans cette sale besogne. Au lieu de se contenter de peaufiner le travail,  notre biographe Jedi se sent le devoir de creuser cette affaire et mettre à nu un président dont la vie semble bien édulcorée.

Vous l'aurez compris à mon ton sarcastique, je ne m'attarderai pas sur ce film qui avait pourtant tout pour convaincre, si ce n'est une véritable histoire de fond. Roman Polanski avait certainement d'autres choses en tête à l'écriture de ce film. Les déboires ne sont pas toujours que politiques et l'homme est bien placé pour le savoir. Toujours est il que le film a connu son petit succès lors de sa sortie controversée. Tout le monde reconnaissait alors le talent du bonhomme dans un plaidoyer du cinéma mondial envers son nouveau protégé.
J'aurai au moins trouvé en Mc Gregor un sosie potentiel de Jason Bateman avec l'âge. J'ai aussi cru voir le sosie de Kim Catral alias Samantha dans Sex and the City avec un visage bouffi et une coupe de cheveux qui lui écrase encore un peu plus le faciès histoire de ne pas la rajeunir....quoi? C'était elle? Ah ouais...

Je resterai donc sur ma fin comment souvent avec Polanski qui semble avoir un don pour nous captiver pendant un certain temps avant de finir par nous décevoir. En même temps c'est un peu l'histoire de sa vie...

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lundi 9 avril 2012

Rambo II (Blu-ray)


Nous sommes en 1971, année durant laquelle les États Unis pataugent encore et toujours au Vietnam. Au lieu de combattre, John Rambo paye sa dette à la société pour un pétage de plombs intempestif qui lui a fait raser la moitié d'une ville à son retour de ce même Vietnam il y a quelques années. Il sort son plus beau couteau Shogun si tranchant qu'il coupe même le barbelé des viets, il s'huile le corps façon compèt' de bodybuilding et le voilà parti pour une mission des plus périlleuses: photographier un camp ennemi! On ne plaisante pas avec la photographie et je le sais pour avoir collaboré à un blog traitant du sujet. C'était pas ma guerre!

Toujours est il que la machine de guerre reprend du service dans ce second volet signé Stallone et James_toujours dans les bons coups_Cameron. Finie la branlette intellectuelle post-vietnam! Rambo va casser du viet et par la même occasion du russe histoire de raviver les cendres de cette bonne vieille Guerre Froide qui sévit à travers tout Hollywood! Fini le mode Koh Lanta à l'aide d'un simple couteau! John bénéficie désormais d'une technologie de pointe et d'une armada de sulfateuses et autres fusils mitrailleurs qui raviront les bruiteurs amateurs d'armes à feu. Le must reste quand même ces fameuses flèches à tête explosive qui raseraient un village du haut de leur 5 cm! Peu importe! Sly s'est toujours débrouillé seul malgré l'abandon de ses pairs et cette nouvelle mission qui part en croûte dès les 10 premières minutes ne fera pas exception.
Petit bémol qui ne ravira pas les bourrins du genre. On apprend dans ce second volet que notre colosse a un cœur sous ses gros muscles pleins de créatine. Après l'avoir donné à sa patrie pendant plus d'années qu'il n'en faut, il est désormais prêt à l'ouvrir à une dame! C'est beau l'amour!

A défaut de trouver un responsable dans le camp adverse, ce bon vieux Rambo va se retourner contre Murdoch, un bureaucrate américain, manipulateur et fainéant qui va faire dans son falesard quand il verra ce que John peut faire avec trois bouts de ficelle. Il a certainement du oublier ses antécédents avec un certain shérif qui lui ressemble étrangement d'ailleurs...
Au delà d'une réalisation qui s'attarde sur des gros plans musclés, on notera également une bande son plus que médiocre et certainement achetée au rabais sur le marché des bandes originales. Certaines scènes deviennent des parodies de cartoons quand la musique se déclenche au mouvement des personnages. A bien y réfléchir, c'est assez hilarant en fait!

Au final et malgré quelques imperfections ce film restera ma référence de gamin, celle là même qui me traînait dans le jardin avec mon arc invisible et mes flèches explosives à destination des voitures qui avaient le malheur de passer devant notre maison. Là encore c'était pas ma guerre, juste celle d'un gamin nourrit par la télé des années 80!


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jeudi 5 avril 2012

Fish Tank (vost)


Les films estampillés MK2 peuvent faire peur. On pense immédiatement aux cinémas "branchouilles" fréquentés par une majorité de bobos parisiens en lutte contre une pseudo culture populaire. Le label a pourtant attiré dans ses filets des pointures comme Gus Van Sant ou encore David Lynch. Il est également à l'origine de belles découvertes du cinéma indépendant à l'image de ce Fish Tank qui obtiendra tout de même le prix du jury au festival de Cannes 2009.

Le film nous montre une Angleterre à mille lieues des cartes postales londoniennes. Oubliez cette ambiance où se côtoient toutes les classes autour d'une bonne pinte de Guinness quand sonnent les 17 heures. Loin des préoccupations populaires d'un Richard Curtis vivent des familles entières quelque part entre la misère et l’alcoolisme passif. Le temps paraît long dans les banlieues et l'idée d'une échappatoire devient une alternative plus que nécessaire pour une jeune génération en perdition. Mia a choisi le Hip hop pour fuir un quotidien qui la bouffe entre une mère alcoolique et irresponsable et des perspectives d'avenir plutôt limitées. De nature solitaire, elle va peu à peu s'ouvrir grâce à Connor, le petit ami de sa mère avec qui le courant passe immédiatement...

La réalisatrice Andrea Arnold nous montre cette génération de jeunes, délaissés par le système et  montrés du doigt si tenté qu'on s’intéresse à eux. A l'image d'un kids de Larry Clark, rien ne nous sera épargné! Des gamines tout juste capables de lacer leur chaussures picolent en fumant des cigarettes. La mère de Mia  organise ses plans culs pendant que ces filles sont violemment consignées dans leurs chambres et j'en passe!
Le casting est volontairement composé d'amateurs pour une fiction plus proche de la réalité que jamais. Pour ne citer qu'elle, Katie Jervis  qui interprète Mia a été découverte alors qu'elle se prenait la tête avec son boyfriend à un arrêt de bus. Elle n'a jamais pris un cours de danse de sa vie et on pourra reprocher à la réalisatrice ce petit bémol  qui discrédite toutes les scènes de danse un peu bancales...
La seule tête connue reste celle de Michael Fassbender dans un rôle de queutard qui semble lui coller à la peau si l'on tient compte notamment de ses deux dernières prestations dans a dangerous method de Cronenberg ou encore le sulfureux Shame de Steve McQueen.

Authentique et sincère, ce film n'aura de cesse de surprendre son petit monde. Loin des comédies où les réalisateurs anglais s'avèrent désormais spécialistes, surgissent de nul part quelques ovnis comme Fish Tank qui altère l'image qu'on peut se faire d'un pays à partir d'un simple voyage de vacances. La réalité est dure et il est parfois bon de la prendre en pleine tête!


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lundi 2 avril 2012

Un jour


Elles fleurissent dans nos bacs à dvd depuis quelques temps déjà. Elles n'attendent même plus le printemps pour pointer le bout de leur nez! Je parle de ces romances littéraires qui font l'objet d'adaptations ciné pour les paresseux que nous sommes. Malgré ça, vous trouverez toujours une personne de votre entourage pour vous certifier que le roman surpasse le film...ça tombe mal, je n'ai vraiment pas le temps pour ça!
Un jour raconte une histoire d'amitié entre Emma et Dexter, deux jeunes diplômés qui finissent dans le même lit un 15 juillet, un peu par hasard. Maladroits et innocents, nos deux tourtereaux n'iront pas plus loin cette nuit là qui marquera le début d'une longue amitié sur le fil du rasoir.
Le film raconte alors les péripéties de leur relation chaque 15 juillet des années qui défilent au compteur de la vie. Entre carrières ratées et flirts improbables, leur destin est dès lors tout tracé, ne laissant aucune place à l'imagination du spectateur, et pourtant...

Plus qu'une romance à retardement, le film aborde le sujet épineux de l'amitié sincère entre un homme et une femme. Chacun y va de son petit avis sur la question mais avons nous été sincère un jour? Personnellement, je me rangerai du côté de Dexter, pas celui qui découpe les gens en morceaux mais notre lover du film en question. L'amitié n'est jamais transparente à la base. Les mecs restent des mecs malgré tous leurs beaux sentiments. Nos deux personnages vont alors passer plus d'1h30 à flirter à coups de faux semblants au gré des années 90 sur la douce musique de Corona et de la dance music. Que les puristes franchouillards se rassurent, François Feldman a trouvé le moyen de paraître sur cette bande originale. Il pensait certainement que cela mettrait sous scellés cette sombre affaire d'un Téléthon manqué...queneni! 

A vrai dire, le film est assez classique. Il jongle entre Paris et Londres dans des reconstitutions historiques qui frisent le ridicule. Les années 90 ne sont pourtant pas si loin, inutile de les occulter à ce point là! Couleurs flashys, coupes ringardes, Renault 21, lunettes rondes, aucun des clichés de l'époque ne nous sera épargné!
Les puristes de la comédie romantique trouveront toujours chaussure à leur pied, les autres risquent de s'ennuyer ferme car l'humour qui fait généralement l'équilibre des comédies romantiques passe totalement au travers du film.
Malgré son lot de beaux sentiments, le film ne m'aura pas marqué en ce dimanche enneigé. La pauvre Anne Hathaway est toujours aussi transparente et ce n'est pas ce curieux sosie-mix entre Emile Hirsh et Pacey qui rattrapera le coup. Je passe mon tour sur ce coup là!


Extrait musical


Bonus