vendredi 31 août 2012

Cinq ans de reflexion


Cinq ans de réflexion, c'est certainement le temps qu'il aurait fallu aux distributeurs bordelais pour programmer le film estampillé Apatow dans plus d'une salle de ciné de l'agglomération. Comment peut on faire l'impasse sur ce genre de film et programmer le dernier Batman dans 4 salles différentes d'un même complexe...on croit rêver! Et c'est bien dommage car le combo Jason Segel (How i met your mother) et Nicholas Stoller ( Sans Sarah rien ne va, Yes man) fait à nouveau mouche.
La première demi-heure était pourtant classique. Une énième comédie romantique sur les sacrifices opérés par l'un des conjoints pour le bonheur du couple. Ça ressemble à de la guimauve mais ça n'en a finalement que l'apparence. Le film prend soudainement un tournant auquel le spectateur ne s'était certainement pas préparé. Tom et Violet qui semblaient pourtant filer le parfait amour subissent d'un seul coup les affres de l’égoïsme et du refus. Alors qu'il paraissait bien sous tous rapports, Tom pète littéralement les plombs, coupable de ne plus être le gagne pain de la famille et de troquer ses talents en cuisine pour la chasse et le tricot...assez bluffant. On croit qu'il ne s'agit que d'un rêve mais la réalité devient soudainement effrayante! Vous l'aurez compris, cinq ans de réflexion correspond à l'attente qui précède l'engagement, celle où les deux parties sont en proie aux doutes et dont l'attente n'arrange en rien les fondements! 

Une chose est sûre, si vous en avez la possibilité, préférez la VO qui rend certainement mieux compte de la folie des personnages. Pour connaître le "vrai" Jason Segel dans How I met, il n'est clairement pas mis à son avantage dans ce doublage de dernière minute. N'ayez crainte, les fans de "Beercules" ne seront pourtant pas dépaysés par l'énergie que dégage l'acteur. A ses côtés, Emily Blunt et Rhys Ifans (Notting Hill, Good morning England) dont je doute encore de la présence dans le film tant je l'ai trouvé métamorphosé. Il m'aura fait même perdre un pari et Dieu sait que je l'aime bien pourtant!
Autre bonne nouvelle: je vais pouvoir à nouveau vous parler de Glen Hansard dont l'un des titres a été retenu pour la bande originale du film. Bon d'accord, le score est à mettre à l'actif de Michaels Andrews (Donnie Darko) mais je vous promets que Glen Hansard est bel et bien présent dans la bande son! (Pour plus d'infos sur lui n'hésitez surtout pas à vous rendre ici et !)

Dans un format assez inhabituel pour une comédie romantique (presque 2 heures!) cinq ans de réflexion méritait sûrement mieux qu'une distribution aussi discrète que pauvre! Jason Segel nous prouve une fois de  plus qu'il n'est pas que le gaillard au coeur d'argile, le marchmallow de la sitcom How I met your mother. Il est bourré de talent, alternant les situations absurdes avec les obligations de la vie dans un langage que l'on comprend tous! Judd Apatow à l'origine du projet, prépare d'ailleurs un nouveau film avec Segel sur la crise de la quarantaine qui devrait voir le jour en France à la fin de l'année. Autant vous dire que je fonde pas mal d'espoirs sur celui-là,  même si j'ai 10 ans d'avance!


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mercredi 29 août 2012

My own love song


Entre deux tournées à but lucratif et la page blanche du volume 2 de ses chroniques, Bob Dylan aura donné un coup de pouce à Olivier Dahan pour son film my own love song qui devait bien trouver une raison de faire parler de lui. Alors oui, son réalisateur encore enivré qu'il était par le succès de l'interminable la môme s'est senti poussé des ailes au point de toquer à la porte d'un des plus grands songwriters de sa génération. L'histoire ne dit pas de combien de zéros était paraphé son chèque de banque mais il est fort à parier qu'il ne devait pas en manquer. Et le résultat est là, juste en plein milieu de la jaquette comme pour grappiller quelques fans de folk music qui n'auraient jamais porté la moindre attention à ce film aussi classique que faiblard il faut l'avouer! "Musique par Bob Dylan" Ça en jette, n'est ce pas? Suffisamment pour que je m'y laisse prendre en tous cas! Malgré quelques compositions originales le Zim' passe pourtant le relais à Renée Zellwegger qui succède à Marion Cotillard dans le rôle de l'actrice multi-utilisations.

Et sinon le film il donne quoi? Jane et Joey forment un couple improbable à l'écran. Elle est une ancienne chanteuse meurtrie par un accident de voiture qui l'a laissé dans un fauteuil roulant pour le restant de ses jours. Lui est juste...illuminé mais plutôt dans le bon sens du terme. Entier mais maladroit il va tout faire pour remettre Jane sur les rails de son ancienne vie, celle qui l'a pourtant conduit à abandonner son fils à de parfaits inconnus. Durant leur périple, ils vont faire des rencontres assez improbables elles-aussi notamment celle avec Calwell, un musicien tourmenté interprété sans forcer par un Nick Nolte plus naturel que jamais. Il est vrai que cela peut faire peur...

Plein de bons sentiments sur le handicap et le retour à la vie "normale", My Own Love Song ne restera pas dans les mémoires si ce n'est dans celles de Dylan lorsqu'il se décidera enfin à les achever. Renée Zellwegger ne m'aura jamais convaincu malgré son package de faux tatouages qui sont censés faire d'elle une dure de la vie. Forest Whitaker est plus dans l'esprit du film, lui à qui on ouvrirait la porte à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit pour son côté bonne patte qui ne peut que nous amadouer...quel talent!
Malgré quelques audaces sur le plan de sa réalisation et l'incrustation d'éléments animés assez inopportuns, le film ne connaîtra pas le succès escompté certainement dû à un réalisateur qui s'est peut être vu trop grand trop beau après avoir fait de Cotillard cette icône de la France de l'entre deux guerres. Il remet qui plus est le couvert cet été avec les Seigneurs, un film sur le football avec les trois quarts des comiques français actuels. Ben quoi faut bien manger!


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lundi 27 août 2012

Une éducation (vost)


Nick Hornby chercherait-il un second souffle? Petit rappel pour ceux qui seraient passés à côté du bonhomme, il est entre autres le scénariste de films tels que Pour un garçon et High Fidelity; bref! De quoi se rassurer pour l'avenir! Malheureusement, l'inspiration semble s'être tari même si l'homme s'essaye sur différents tableaux. Il compose en 2010 les paroles de Lonely Avenue, le dernier album en date de Ben Folds. Le résultat est plutôt bon  même si la critique lui tombe dessus. Peu importe, l'homme planche parallèlement sur son terrain de prédilection et adapte un scénario à partir d'un récit autobiographique de Lynn Barber, une journaliste britannique. Là encore le résultat n'est pas désagréable mais manque cruellement de fond!

Une éducation  raconte la vie de Jenny Miller, une jeune lycéenne londonienne qui fuit la pression familiale à travers la culture française qu'elle se plaît à étaler auprés de son entourage dès qu'elle en a l'occasion. Elle ne voit que par Juliette Greco, Channel, et tout un tas d'autres clichés qui ont fait de Paris la ville idéale des ados ancrés dans les sixties. Sa vie va prendre un tout autre tournant lorsqu'elle rencontre David Goldman, une sorte de courtier de l'immobilier qui va lui ouvrir de nouveaux horizons et petit à petit la modeler jusqu'à en faire une femme. Il faut tout de même préciser que notre Don Juan est de 16 ans son aîné, ce qui semble pourtant ne poser aucun problème aux parents de Jane, adeptes de la vieille école. Allez comprendre...Quoi qu'il en soit, cette nouvelle vie serait-elle trop belle pour être vraie?

La reconstitution de cette époque est assez pédante vue à travers les yeux de Nick Hornby et ce n'est pas Jack Bauer qui dira le contraire! Impossible de ne pas penser à lui en regardant Peter Sarsgaard. Les adeptes de la sitcom 24 heures chrono me comprendront...
A ses côtés Carey Mulligan que l'on a pu voir dans les trois quarts des films sortis l'an dernier. (Drive, Shame, Wall Street et consort)
Une éducation permet également de revoir Dominic Cooper qui officiait majestueusement en rocker rebel dans l'excellent Tamara Drewe dont je me mords les doigts de ne pas avoir pris le temps de le chroniquer depuis la création de ce blog. J'y remédierai prochainement, c'est promis!

Au delà de ça, je n'ai pas grand chose à vous dire sur cette romance dont le scénario n'apporte rien de nouveau dans l'univers des romantiques. On ne retient pas grand chose de cette histoire sur laquelle on avait pourtant misé mieux. Quelques récompenses dans plusieurs festivals indépendants et une jaquette qui en jette ne me feront pourtant pas changer d'avis. Je reste clairement sur ma faim devant cette poudre aux yeux!


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jeudi 23 août 2012

Tootsie (vost)


Considéré comme la deuxième meilleure comédie américaine de tous les temps par l'AFI (American Film Institute), Tootsie souffle un vent frais sur les standards de la comédie américaine en abordant un sujet qui aurait pu rapidement déraper entre les mains d'un autre réalisateur que Sydney Pollack. Pour la p'tite anecdote, certains l'aiment chaud tient la première place de ce classement où cohabitent véritables comédies et divers longs métrages dont on s'interroge encore sur le potentiel comique...on trouve par exemple le Lauréat en 9ème position! Tout le monde sait que j'adore ce film mais de là à l'estampiller comédie...

Réalisé en 1982, Tootsie raconte l'explosion de Broadway et de toute une génération de jeunes aux dents longues bien décidés à faire du cinéma! Comprenez une sorte de Fame de l'intermittence du spectacle où Michael Dorsey fait office de cadre supérieur bien que sa carrière cinématographique ne décolle pas d'un pouce. Minutieux, colérique et borné, l'homme ne supporte pas la critique et devient rapidement la cible préféré des casteurs et producteurs qui l'écartent systématiquement de leurs nouveaux projets. Les solutions qui s'offrent à lui deviennent alors minces mais Michael n'hésite pas une seconde à se déguiser en femme pour auditionner anonymement pour l'un des soap les plus populaires du moment. Résultat des courses: malgré un physique à moitié ingrat, son caractère va rapidement faire le reste et le propulser sur le devant de la scène new yorkaise. Pourtant, malgré tout le mal que Michael se donne, son petit manège va rapidement prendre une ampleur dont il n'aurait jamais imaginé la mesure et porter un coup à son ego qu'il peine à accepter malgré le succès!

Bien que sa transformation soit carrément bluffante, on ne peut s'empêcher d'esquisser un sourire lorsque Michael revête le costume de Dorothy Michaels pour tromper son petit monde. Malgré ses quinze couches de fond de teint, Dustin Hoffman passe rapidement pour un travelo à la barbe naissante qui vous ferait illico regretter d'avoir pris un dernier verre la nuit dernière...Malheureusement pour lui, les moyens techniques étaient limités en 82, bien loin des artifices de Mrs Doubtfire, son alter ego de la génération 90. Et pour une fois que je peux faire mon p'tit jeunot, je ne vais pas m'en priver! Inutile de vous préciser que l'histoire de cette nurse au poil dru m'a clairement fait penser au rôle de Dustin Hoffman dans ce même Tootsie! Ne vous méprenez pas, c'est pourtant bien Sydney Pollack le véritable créateur de ces nouveaux travestis du septième art! Il est cependant bien aidé par un Dustin Hoffman au sommet de son art et une Jessica Lange qui pourrait presque lui voler la vedette. Elle sera d'ailleurs la seule récompensée par le tout Hollywood lors de la cérémonie des oscars promotion 1983. Ça ne nous rajeunit pas tout ça!

Quoi qu'il en soit, le film reste un excellent divertissement au même titre qu'une belle vitrine des années 80 dans son approche vestimentaire notamment. Finalement, vous ne pourrez que tomber sous le charme de Tootsie, inutile de résister! 



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mardi 21 août 2012

Rambo III (Blu-ray)


Alors que John pensait profiter d'une retraite bien méritée en Thaïlande, il aura fallu que ce foutu Colonel Trautman pointe à nouveau le bout de son nez pour lui proposer une nouvelle mission suicide. Préférant les charmes de la Thaïlande à l'enfer de l'Afghanistan, notre machine de guerre refuse en tout bon moine Shaolin qu'il est devenu avec les années. Cette belle carrière spirituelle va soudainement prendre fin lorsqu'on apprend à John que Trautman a été capturé par les russes lors d'une simple mission de reconnaissance. L'amitié sincère est rare et Rambo est bien placé pour le savoir lui qui a vu les siens partir guerre après guerre. C'est décidé! Il abandonne les prières pour le mastic et les fusils mitrailleurs bien que cela ne soit toujours pas sa guerre...

Dans ce nouveau volet co-écrit par Stallonne, les Afghans sont paradoxalement les gentils qu'il faut protéger et armer jusqu'au dents face à l'ogre russe. A y regarder de plus prés ils ne font presque pas peur. On croirait leur costumes tous droit sortis d'un surplus de l'armée moscovite avec un lot de chapkas sur lesquelles on a furtivement brodé l'étoile rouge quelques minutes avant le tournage. Et quel beau doublage une nouvelle fois! On croirait entendre une blague de Guy Montagné qui prend l'accent russe pour une bonne vieille blague raciste dont il a le secret! Je ne sais pas ce que donne la version originale et pour vous dire la vérité, je ne veux même pas le savoir!

Cet einième volet est également une démonstration du talent de John Rambo au service d'une noble cause. Son couteau est encore plus gros que dans les précédents opus et sa rage de vaincre toujours aussi intacte. Il est cependant bien aidé par ces fameux soldats afghans, les moudjahidins que le réalisateur n’oubliera pas de remercier dans un épilogue qui pourrait prêter à sourire à l'heure actuelle. Peu importe! Rambo s'adapte, se fond dans la masse, participe à un tournoi de foot avec une chèvre en guise de ballon... vous ne me croyez pas? Vous pourriez être surpris par les talents de cette montagne de muscles! Et si j'ai un autre conseil à vous donner : ne regardez pas Hot Shots 2 avant de vous enfiler la série des Rambo. On finit par ne plus discerner la parodie de l'original!
Heureusement qu'un quatrième volet plein de morceaux viendra remettre les pendules à l'heure!


Citation
-Alors! Où les missiles sont ils localisés?
-Tout prêt!
-Où?
-Dans ton cul!


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dimanche 19 août 2012

Vol au dessu d'un nid de coucou (vost)

On réduit trop souvent la carrière de Jack Nicholson à sa prestation dans le premier Batman de Burton ou à cette image de vieux croulant abonné au premier rang pour chaque nouvelle saison des Lakers. Ce serait pourtant vite oublier une filmographie qui ferait pâlir n'importe quel débutant qui songerait à poser son empreinte sur Hollywood Boulvard. Vol au dessus d'un nid de coucou a pourtant fait de Jack le monstre qu'il est devenu. Investi autant qu'authentique, il va faire d'un simple film de Milos Forman, une institution qui ne cessera d'être reprise ou parodiée à travers les âges. Pour ma part, j'ai découvert le film grâce aux Simpsons qui comme bien souvent rendent hommage au cinéma américain à travers de fidèles reconstitutions plan par plan. Une aubaine pour ceux qui voudraient redécouvrir quelques classiques du septième art mais je m'égare à nouveau...

Vol au dessus d'un nid de coucou raconte le passage remarqué de Randle Mc Murphy au sein d'une institution psychiatrique. Non pas qu'il soit foncièrement dérangé mais Randy préfère amplement la méchanceté de l'infirmière en chef Ratched plutôt que les matons du pénitencier le plus proche. Au vu de son comportement, Randy intrigue pourtant les autorités qui vont le mettre à l'essai pour quelques semaines histoire de voir où se situe vraiment sa place! Immédiatement à l'aise dans cet environnement aussi morbide qu'aseptisé, Randy n'hésite pas une seconde à bouleverser les habitudes des résidents et provoquer l'autorité qu'il estime totalement injuste chaque fois qu'il en a l'occasion.

Difficile de montrer cet environnement sans qu'on se sente pointé du doigt. Les clichés sont faciles mais dans mon souvenir, seul l'éveil de Penny Marshall avait autant suscité mon attention par la sincérité qu'il dégageait. Malheureusement ou heureusement je n'ai pu m’immiscer dans un hôpital psychiatrique pour parfaitement vous rendre compte du travail de Milos Forman. Laissons lui tout de même le bénéfice du doute dans une reconstitution aussi effrayante que fascinante. L'homme nous montre le groupe comme un lot d'écoliers indisciplinés à qui l'on doit régulièrement demander de tendre la joue histoire d'intégrer quelques principes de base de la vie en communauté. L'infirmière Ratched joue d'ailleurs parfaitement le rôle de cette police que les résidants redoutent comme le pire des professeurs qu'ils aient pu connaître durant leur scolarité!
Je n'ai jusqu'ici parlé que du grand Jack Nicholson, mais nombre d'acteurs ont fait leurs débuts dans ce drame incontournable du cinéma américain. Vous reconnaîtrez ainsi dans le désordre Danny deVito, Christopher Loyd ou encore Brad Dourif (bon ok le dernier m'a été soufflé par Wikipedia pour son rôle ragoûtant dans la trilogie du seigneur des anneaux. Je savais bien que je l'avais vu quelque part celui là...)

Souvent référencé parmi les plus grands films de tous les temps, vous vous devez d'y jeter un œil ne serait-ce que pour la performance de Nicholson dont le rôle avait été promis aux plus grands avant que Milos Forman ne joue son vatout! (Michael Douglas, Marlon Brandon ou Gene Hackman pour ne citer qu'eux!) On ne peut que le féliciter du résultat dans un film qui donne à réfléchir malgré plusieurs passages où vous ne pourrez vous empêcher de rire aux éclats malgré la gravité de la situation. Il est encore bon de rire de tout!


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jeudi 16 août 2012

Green Hornet


C'est moi ou tous les super-héros sont des fils à papa qui ne cherchent finalement qu'à venger leur paternel à l'aide d'un fidèle serviteur en guise de couverture? Il faut dire que l'aspect matériel a quelque chose de rassurant quand on se lance dans une aventure aussi coûteuse que le combat du crime organisé.
Et comme l'argent ne fait pas tout, Brett Reid a la chance de pouvoir compter sur Kato, un garagiste dont les cappuccinos pousseraient volontiers George Clooney à balancer sa nespresso par dessus bord. Et cerise sur le gâteau, notre petit surdoué de la mécanique est plein d'idées et bourré de talent. Attention je ne parle pas de tuning dans le genre XZibit à vous coller un babyfoot sur la plage arrière ou un lecteur dvd sous le moteur! Je vous parle de customisation dans le genre des gadgets estampillés "Q" dans la série des James Bond en plus fun!
Sur un coup de tête, nos deux hommes vont finalement s'improviser justiciers d'une ville à la pègre orchestrée par Hemoglobinsky, un caïd en pleine crise de la cinquantaine joliment interprété par le néo bad boy Chritoph Waltz dont ce genre de rôle semble lui coller à la peau, ça tombe bien!!!

Reprenant le concept de la série tv le frelon vert dans laquelle officiait Van Williams et Bruce Lee, Michel Gondry dépoussière et s'approprie cette énième histoire de super-héros pour en faire une comédie pleine de peps dont seul le français a le secret. Il n'en est d'ailleurs pas à son premier essai en matière d'effets spéciaux et d'humour décalé lui qui a entre autres signé la science des rêves ou le déluré soyez sympas rembobinez!  Ne vous inquiétez pas, Green hornet est certainement sa production la moins décalée mais pas pour autant la moins drôle. Et même si les gags ne sont pas toujours très spontanés, leur exécution graphique fera le reste!
Je ne saurai vous conseiller la version originale suite à ma douloureuse expérience du mauvais doublage. J'en veux pour preuve la voix de Kato qui ressemble à une vieille imitation dans le genre du sketch de Michel Leeb sur les chinois, vous voyez le genre?

 Au final les quelques longueurs surviennent quand Gondry parle politique et qu'il s'éloigne de ce qu'il sait faire de mieux: la parodie et l'absurde! Green hornet reste néanmoins un excellent divertissement dans lequel Seth Rogen semble s'être investi corps et âme. En plus d'en être l'acteur vedette, il est également crédité comme producteur et scénariste. Je commence à croire que je ne suis pas le seul gamin à avoir abusé de la télévision mes dimanches après midi sur M6. Et d'autres arrivent encore!


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lundi 13 août 2012

2 days in Paris (vost)

Après un court séjour du côté de Venise, Marion décide de faire visiter Paris, sa ville natale, à son nouveau boyfriend, Jack, en provenance directe des États-Unis. Le pauvre homme ne connaissait les français que par les clichés qu'ils véhiculent et il ne va pas être déçu car Julie Delpy les montrent comme tels et bien plus encore!!!!
Au delà d'un sévère problème de communication, les français sont vus comme des pervers grossiers, racistes, sales et aux mœurs plus que douteux. Il faut dire que Jack n'est pas tombé dans la plus représentative des familles de la capitale. Un père obsédé par le cul, une mère hystérique et une fille qui semble collectionner les aventures comme un écureuil des noisettes pour passer l'hiver. Et comme si tout cela ne suffisait pas, Marion a décidé de traîner son petit ami dans des soirées parisiennes estampillées du label "bobos" dans lesquelles vagabondent des pseudo artistes ratés qui prennent plaisir à refaire le monde qui les a mis sur le carreau!

Côté réalisation, Julie Delpy a du faire avec les moyens du bord et s'en sort plutôt bien au final! Elle s'entoure d'amis qui lui coûtent moins cher et multiplie les plans en mouvement, caméra à l'épaule qui permettent de faire rentrer son budget dans les clous! D'abord assez surprenante, on se laisse rapidement entraîner dans cette comédie qui ressemble plus au film de vacances qu'à une super production dont la gestation se compte en années. Je ne suis pas en train de dire que Julie Delpy a torché le travail, je trouve simplement que le film révèle une certaine spontanéité qui n'aurait certainement pas existé entre les mains d'un réalisateur différent. Le succès de ce film a d'ailleurs entraîné une suite, 2 days in New York dont je serai assez curieux de découvrir la genèse. Il ne sera pas aussi facile de garder la même authenticité avec un budget qui doit exploser celui de cette romance à 20 000 euros.

A noter également la présence de Daniel Bruhl, crédité au générique malgré ses deux minutes d'apparition dans le film. C'est dommage car l'acteur aux multiples nationalités avait certainement plus à apporter au film, surtout quand on voit le lot de barbeaux qui gravitent autour de Marion. Heureusement qu'Adam Goldberg représente fièrement les touristes face à des parisiens qui n'ont certainement pas apprécié le film à sa juste valeur et pour une fois, je les comprends! 

Cocorico! Vive la France! Mais pas celle ci en tous cas...


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mercredi 8 août 2012

Batman: the Dark Knight Rises


Impossible de passer à côté du dernier volet de la trilogie Batman d'après Christopher Nolan. Allocine nous bassinait depuis plus d'un an, les magazines dédiés et autres fans de comics ne parlaient que de ça! Autant vous dire que la chauve souris était attendue au tournant! Une chose est certaine: il sera difficile d''égaler le second volet qui avait placé la barre très haut pour de bonnes mais aussi de mauvaises raisons. Impossible de ne pas parler du film sans évoquer la disparition de Heath Ledger qui contribue qu'on le veuille ou non à la légende du Joker de Nolan. Qu'on se rassure, la page est bel et bien tournée pour l'ensemble du cast qui a su faire de cet épilogue un film sombre et tendu dans la lignée des précédents opus.

Le batman comme le prénomment les new-yorkais à peine déguisés de Gotham vit reclus dans sa villa depuis la disparition de Harvey Dent, le procureur adulé du second volet. J'invite bien entendu ceux qui sont déjà largués à ce niveau à revisionner les 2 premiers volets de la trilogie sans quoi les 3 heures de film risquent de durer une éternité! Un homme va pourtant le sortir de sa pré-retraite, Bane, une sorte de mercenaire à la muselière grinçante bien décidé à exécuter la prophétie de la ligue des Ombres en mettant Gotham City à feu et à sang! L'homme est impressionnant mais le Batman dispose cette fois-ci d'une véritable équipe de consultants plus importants les uns que les autres. Catwoman bien que légèrement bi-pôlaire devient le véritable bras droit de l'homme chauve souris. Il est également bien secondé par John Blake, une tête brûlée de la Police qui vient renvoyer l'ascenseur à son modèle. Vous connaissez le reste du member crew avec notamment le fidèle Alfred magnifiquement interprété par l'increvable Michael Caine ou encore James Gordon le charismatique chef de police interprété par Gary Oldman. Impossible de ne pas mentionner Marion Cotillard (cocorico) dans une prestation qui a déjà fait coulé beaucoup d'encre sur le net. Vous connaissez ma passion pour l'actrice, je n'en dirai donc pas plus et vous laisse apprécier la prestation de la plus américaine des actrices françaises dans un registre avec lequel on commence légèrement à saturer. A croire qu'elle s'emmerde à chacune de ses apparitions. Le débat reste ouvert!

Ce Batman là est également une nouvelle démonstration de force du pouvoir de Christopher Nolan en matière d'entertainment. Qu'on s'accroche ou pas aux origines de ce troisième opus, les cascades et retournements de situations sont juste incroyables! (La scène du stade est juste...amazing!) Ceux qui n'ont pas apporté leurs petites fiches bristols avec un résumé des précédentes connexions n'auront qu'à se laisser bercer par le tempo du réalisateur. Ils passeront sûrement à côté de certains détails mais ne seront pas déroutés pour autant. Un coffret de la trilogie remplira prochainement les bacs des plus grands distributeurs pour les retardataires ou ceux qui sont plutôt longs à la détente. Je ne les blâme pas bien au contraire, je serai parmi les premiers à l'acheter!

Vous l'aurez compris, Nolan a réussi un beau tour de force avec cette conclusion qui laisse tout de même quelques portes ouvertes aux prochains réalisateurs. Burton et Schumacher avaient capté l'aspect fantastique du superhéros, Nolan nous l'a finalement rendu plus proche dans une sorte de phobie urbaine à laquelle on pourrait facilement adhérer. Seul bémol peut être, le doublage français (cocorico) qui ferait passer Bane et le Batman pour des usines de production autonomes de testostérone. Mais n'ayez crainte, Hans Zimmer s'accapare le reste de la piste audio avec son savoir-faire habituel. Crispation garanti!


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lundi 6 août 2012

Taxi driver (vost) Blu-ray


Je n'avais vraiment pas envie de sortir de chez moi ce soir là. Un peu casanier, un peu fatigué, c'est en taxi que j'ai finalement décidé de me laisser entraîner pour la nuit. Au volant, Travis Bickle, un ancien Marine dont le retour au civil semble poussif. Insomniaque et vieux réac', il a choisi de rentabiliser ses virées nocturnes en s'improvisant chauffeur de taxi dans les artères sans fin de Big Apple. L'homme n'est pas très causant mais c'est encore un des derniers chauffeurs à oser s'aventurer dans certains quartiers de la ville où se côtoient pègre et prostitution. Bien que maladroit, Travis est bien décidé à filer un bon coup de karcher pour éradiquer le nouveau mal des rues, il est pourtant bien seul...

Martin Scorsese signe sans le savoir l'un des films qui le définira le mieux dans une filmographie qui en impose! Solitude, insomnies, guerre des gangs, violence sont quelques thèmes chers au réalisateur que l'on retrouve bien évidemment dans Taxi driver. Il profite même du film pour s'octroyer un rôle aux côtés du grand Rob De Niro qui habite avec précision cette jeunesse en provenance du Vietnam qui peine à trouver ses marques dans une société qui semble l'avoir lâchement abandonné. Qu'il est dur de voir désormais ce monument du cinéma se fourvoyer dans des comédies à rallonge pour arrondir ses fins de mois! Ce Rob là était autrement plus classe, autrement plus authentique! Je n'ai qu'à citer cette fameuse scène où Travis dégaine son magnum devant son miroir en balançant le cultissime "You're talking to me?" pour argumenter mon plaidoyer pour le beau père Furniquer!
A ses côtés vous reconnaitrez au premier coup d’œil la très jeune Jodie Foster dans un rôle qui la propulsera aux portes des plus grands réalisateurs dans les années qui suivront. Vous pourrez également voir Harvey Keitel dont le costume de Joe l'indien est certainement disponible dans les Gifis et autres Foires fouilles dans les bacs d'invendus. Un tel accoutrement n'était sûrement pas indispensable, il donne en tous cas à sourire dans ce film qui ne vous en tirera pas beaucoup!

Sur le plan technique, privilégiez la version Blu-ray qui a bénéficié d'une restauration quasi intégrale. Je dis quasi car certains plans sont passés entre les mailles du filet à croire qu'on était en pleine pause déjeuner lors de ces fameuses séquences! Le grain est net, à cent lieues de n'importe quel autre support qui vous ferait presque regretter de vous être intéressé au film. Enfin je dis ça, je dis rien...

Palmé au festival de Cannes 1976, Taxi Driver se déguste sur la banquette arrière de votre canapé. On y voit New York comme on la voit rarement, comme si la nuit la révélait finalement au grand jour! N'ayez pourtant crainte puisque Travis Bickle, votre guide pour la nuit allie les qualités d'un Ryan Gosling dans Drive avec le grain de folie d'un Malcolm McDowell dans Orange mécanique. Alors pas vraiment rassurés?...ça se comprend!


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mercredi 1 août 2012

Jurassic Park (Blu-ray)

Ceux qui me suivent régulièrement vous le confirmeront sans mal, je suis un peu le John Hammond du dvd, je dépense sans compter! Lui fait mumuse avec des embryons de moustiques fossilisés pour recréer les dinosaures tandis que j'aime à me contenter de mes chères galettes brillantes. Au fond nous sommes juste deux gamins qui cherchons à rattraper le temps perdu avec les moyens de l'époque. Seuls quelques zéros nous séparent finalement...

Jurassic Park est né d'une collaboration entre Steven Spielberg et Michael Crichton, deux petits génies de l'Entertainment. Alors que les deux hommes sont en pour parler sur une sitcom sans avenir, urgences, Crichton a le malheur de raconter son projet de redonner vie aux dinosaures à un Spielberg émerveillé de pouvoir une nouvelle fois retrouver ses quatorze ans en amassant quelques millions supplémentaires au passage. Le livre n'est pas publié que le film est déjà en marche! Comme souvent Spielberg utilise toutes les nouvelles technologies en matière d'effets spéciaux pour faire de ce jeu pour adultes frustrés une expérience totalement inédite et presque tangible. Le revoir aujourd'hui montre ses imperfections esthétiques mais n'altère en rien mon ressenti lorsque j'ai découvert ce film sur grand écran en 93. Je fais parti de cette génération fascinée par cet instant magique où Sam Neil arrache ses lunettes d'une manière on ne peut plus théâtrale lorsqu'il découvre pour la première fois cet élevage de clones préhistoriques!

Au delà d'une pseudo-morale sur les méfaits de la génétique, le film est un divertissement incroyable, une sorte de péplum entre la préhistoire et le présent, orchestré par les cors et les cordes d'un John Williams inspiré et bien décidé à incruster un nouveau thème dans l'inconscient de milliers d'adolescents.
Jurassic Park fait partie de ces nouveaux films tournés sur fond vert auxquels on rajoute diverses animations et filtres photoshop à grande échelle pour obtenir un résultat incroyable et qui n'a pas à rougir presque 20 ans plus tard. Vingt ans! mon dieu...
Le marketing autour du film est lui aussi savamment orchestré par un Spielberg inspiré et redoutable en affaires. Il produit quelques temps avant la sortie du film un dessin animé sur des dinosaures, le petit dinosaure et la vallée des merveilles,  histoire de préparer le terrain pour les plus jeunes. Il blinde son film de produits dérivés qu'on rêve tous d'acheter une fois la lumière rallumée. Il base son film sur le concept des parcs à thème alors que Disneyland et Cie fleurissent aux quatre coins du globe. Intelligent, créatif, opportuniste, engagé, pédagogue et dôté d'un sens inné du divertissement, Spielberg est tout ça à la fois! Dommage que l'appel de la planche à billets ait donné suite à deux autres épisodes bien loin de l'esprit de l'original. Comme quoi le clonage n'a pas toujours que du bon!


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