mercredi 28 mars 2012

Ma vie en l'air


Je suis généralement réfractaire aux films français. Souvent pompeux et portes drapeaux d'une exception qui n'en porte que le nom, je les fuis comme la peste! Il aura fallu qu'une bonne amie, experte incollable en matière de cinéma me mette le nez sur ce film pour que j'en ai la connaissance. Aux manettes, Rémi Bezançon, jeune surdoué du cinéma français et auteur du célèbre premier jour du reste de ta vie. Tout va bien jusqu'à ce que j'en découvre le casting. Vincent Elbaz? Pourquoi pas. Marion Cotillard et Gilles Lelouch? Ça se complique...

Ma vie en l'air raconte l'histoire de Yann, l'un de ces rares petits veinards bénéficiant de la gratuité aérienne pour être né au cours d'un vol. Il y a malheureusement laissé sa mère et grandit avec un père maladroit mais toujours de bon conseil. La loi des séries va pourtant s'acharner sur ce pauvre Yann qui va rapidement perdre son père et contracter une phobie pour les avions qui va rapidement lui poser problème...
Le film s'attache ensuite à développer ses relations avec les femmes quand il n'est pas dérangé par Ludo, son ami d'enfance pour la vie qui semble trouver ses marques dans l'appart' de son vieux pote.

Premier constat : Marion Cotillard ne m'aura toujours pas convaincu sous ses airs pédants qui laissaient déjà entrevoir qu'elle serait destiné à glaner les podiums américains. Tout le contraire d'un Gilles Lelouch surprenant qui semble s'être racheté une conduite à mes yeux avec ce rôle d'ado éternel. Il faut un début à tout!
Rémi Bezançon déroule alors son film dans un style proche de Klapisch dont il s'est forcément inspiré dans le style et l'approche de ses personnages.
Le film est drôle mais pas que! La nostalgie prend souvent le dessus quand il s'agit des relation et notamment du père avec son fils. Je ne connais pas les antécédents du réalisateur mais il est fort à parier que cela traduise une certaine nostalgie, un hommage à l'image du père qui sera à nouveau pointée du doigt dans le premier jour du reste de ta vie. Son dernier film un heureux évènement aborde d'ailleurs le sujet délicat de la maternité et ça n'est sûrement pas un hasard...

Finalement, je me serai facilement laissé convaincre par cette comédie qui symbolise la première pierre de l’œuvre d'un petit jeune qui n'en veut! N'ayez surtout pas peur de vous laisser embarquer dans cette histoire qui sent bon les souvenirs et le parfum d'antan, vous pourriez être surpris.


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dimanche 25 mars 2012

2001 l'Odyssée de l'espace - Blu-ray

Je viens de revivre une expérience qu'il est difficile d'expliquer voir même de vulgariser pour les cinéphiles. Inutile de m'apporter le rouleau de sopalin, je ne suis pas encore fou ou mégalo mais 2001 laisse toujours ceux qui ont le courage d'aller jusqu'au bout des 2h30 de film sur un petit nuage. Les 20 premières minutes sont un excellent test pour tester votre aptitude à rentrer dans le film. Pas de dialogues. Seulement quelques primates qui se hurlent dessus avant de découvrir un monolithe noir qui leur font comprendre que l'on peut également se taper dessus avec les outils les plus insignifiants.
Pour vous dire la vérité je suis rapidement descendu de mon petit nuage la première fois que j'ai vu ce film. Je me suis proposé de l'étudier à la fac pour éviter la corvée d'avoir à me lire des pavés de 700 pages sur la création du monde. Pas peu fier d'avoir choisi un support vidéo j'ai vite réalisé que je n'avais pas pris la mesure de tous les éléments en m'attaquant à Kubrick. D'abord incompréhensible j'ai ensuite appréhendé le film sous d'autres angles sur lesquels j'avais pu me renseigner en consultant une multitude de bouquins. Et bien figurez vous qu'il fait désormais partie de mes films préférés et que j'ai une nouvelle fois décidé de voler la vedette à mon jeune apprenti en SF, Chief pour garder l'exclusivité du film. Désolé bonhomme...

Habituellement c'est à ce moment précis que je résume le film sans trop en dire. Je vais m'abstenir de le faire cette fois ci. En fait 2001 se lit plus comme un tableau interactif que comme un film. Oubliez les notions de scénario ou de crédibilité, faites appel à vos autres sens. Le film devient quelque chose de beau, des plans minutieusement travaillés avec une musique qui devient presque le personnage principal de l'histoire tant son habillage est crucial. Oubliez aussi vos souvenirs de Jean Claude Bourret donnant la mort à la Cinq sur l'air mondialement connu de Richard Strauss. Vous n'écouterez plus ce thème de la même manière désormais.
Je vous rassure je n'ai consommé aucune substance illicite. Je suis simplement terriblement excité à l'idée de vous parler du film.
Au delà de cette expérience sensorielle, le film prend toute sa teneur lorsque Stanley Kubrick nous propose un combat épique pour la connaissance entre l'Homme et la machine.  L'équipage du Discovery One part pour Jupiter en mission secrète sous le contrôle absolu du maître de bord, Carl qui n'est autre que le résultat de l'Intelligence artificielle dans ce qu'elle a de plus poussé. Pour la petite anecdote, le super ordinateur Carl a fait les frais d'une piètre traduction pour la VF puisqu'il se prénomme Hal en VO. Quel rapport me direz vous? Et bien prenez chaque lettre précédent celle du super robot dans l'alphabet et vous obtiendrez le nom du prochain ennemi de l'homme...Nous sommes en 1968 lorsque Stanley Kubrick retravaille une nouvelle d'Arthur Clark pour l'adapter sur grand écran. Le pari est osé surtout quand on connaît les moyens techniques de l'époque. Kubrick n'a vraiment pas à rougir des effets spéciaux qu'il propose pour ce qui sera considéré comme le premier space opera. A cette époque Georges Lucas essuie encore les bancs de son école en rêvant de Star Wars qui ne verra le jour qu'en 77. Il faut dire que Kubrick a mis le paquet en s'associant dès le début du projet à des professionnels de la Nasa pour reconstituer un espace plus vrai que nature!

De nos jours le film fait référence lorsqu'on parle de cinéma. Je pense qu'il faut surtout féliciter l'audace de Stanley Kubrick qui s'attendait certainement à un retour de bâton de la part de la MGM qui a investi aveuglément sur le film. J'imagine l'air effaré des producteurs en pré-prod avant la sortie du film. Le choc a du être sévère!
Et que dire de cette restauration au format Blu-ray si ce n'est qu'elle est un parfait hommage à ce film considéré comme l'une des meilleures œuvres de science fiction de l'histoire. Les traits de cette épopée sont parfaits à me donner l'envie d'acheter dès la fin de cette chronique un écran 140 cm pour habiller les murs de mon 50 m2. C'est clairement la meilleure restauration Blu-ray que j'ai pu constater sur un film jusque là. Et je vais m'arrêter là histoire de ne pas vous endormir car c'est un sujet sur lequel je n'ai pas grand mal à atteindre un nombre minimum de mots pour une chronique. Aussi j'invite ceux qui veulent sortir des sentiers battus du cinéma à découvrir cette œuvre et la prendre pour ce qu'elle est: un appel à l'imagination.


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mercredi 21 mars 2012

The Artist


Le cinéma arrive encore à me surprendre. Il profite de l'arrivée du printemps pour proposer des places à moitié prix, disons plutôt à un tarif raisonnable. Il propose également une demi-heure de publicités dont une pour Cartier dont les dix minutes de création originale ont dû coûter un bras et faire pâlir les réalisateurs qui peinent à boucler un budget équivalent au Smic. Et enfin, il diffuse pour la 24ème semaine de suite un film déjà paru en dvd comme un dernier rappel aux retardataires dont je faisais honteusement partie jusqu'ici!

The Artist a lui aussi de quoi surprendre! Surfant sur la vague vintage qui semble définitivement ancrée dans les années 2000, le film propose 1h30 de bobine muette simplement rythmée par la bande son de Ludovic Bource qui devient pour le coup un personnage du film à part entière.
Michel Hazanavicius nous raconte l'histoire de George Valentin, l'égérie masculine du cinéma muet jusqu'à l'apparition des films parlants. Attendez...mais c'est juste l'idée de base de Singin' in the rain sans les kway jaune poussin et les acrobaties de Donald O'Connor! Hazanavicius a donc creusé un peu plus loin en scrutant la décadence de son héros, à mi chemin entre Charlie chaplin et Pierrot dans toute sa splendeur.
Côté casting, Bérénice Bejot et Jean Dujardin sont épaulés par John Goodman, l'acteur qu'on a vu dans 10 autres films mais dont on est incapable de retenir le nom. (Je vous laisse googliser tout ça!) Les fans de Kubrick reconnaîtront également le jeune Alex d'Orange mécanique qui fait désormais presque peine à voir dans une scène qui renifle clairement le sapin.

En plus d'un format 4/3 plutôt déroutant, le film a le mérite de monopoliser toute l'attention du public que je n'aurai jamais vu aussi silencieux dans les salles obscures. On parvenait même à entendre le film d'à côté sur les passages sans musique, c'est dire...
Au final, l'éternelle question reste de savoir si The Artist mérite tout le tapage médiatique et les récompenses qu'il a cumulé dans le monde entier. Le film est original, c'est évident et le pari était assez osé à une époque où James Cameron ramarre son vieux paquebot en trois dimensions. (manquait plus que ça d'ailleurs...)
Le film aura certainement fait vibré les académiciens et autres férus des Cahiers du cinéma. J'ai bien accroché mais je ne pense pas faire fausse route en vous avouant que George et moi même sommes quand même déçus que ce Brice de Nice moustachu ne nous ai rien laissé à nous mettre sous la dent. The Descendants méritait certainement mieux. Peut être ressortira-t-il en noir et blanc dans 20 ans pour glaner l'une des ces fausses distinctions de carrière ou d'honneur comme aime à les célébrer le petit monde du cinéma.

Quoi qu'il en soit the Artist reste un film remarquable, une sorte de calendrier animé des studios Harcourt qui a su trouver un public à sa cause. Espérons désormais que Jean Dujardin saura garder les pieds sur terre à moins qu'un scénario dans lequel il partagerait l'affiche avec sa compatriote oscarisée Marion Cotillard ne lui soit balancé sous le nez. Et là pour le coup il y aurait vraiment de quoi rester muet!


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lundi 19 mars 2012

La ligne verte


Ma rencontre avec la ligne verte date des années lycée et de cette fameuse collection Librio à 2 euros le volume. Vous vous souvenez certainement de ces livres en papier mâché et à la couverture plus laide que laide. Sachant que l'original fait 546 pages, il m'aura fallu pas moins de 6 volumes dans la collection pour en venir à bout! Maintenant que j'y pense à 2 euros le volume multiplié par 6, j'aurai eu vite fait de m'acheter une simple collection Poche certainement plus esthétique et plus pratique. C'est une autre histoire...
Toujours est il que j'ai découvert le livre avant le film. Un fait presque historique quand on connait ma patience à lire un ouvrage. Des souvenirs qu'il me reste, c'est sûrement l'un des bouquins que j'ai le plus rapidement dévoré avec le Liseur de Bernard Schlink lui même porté à l'écran.

Qu'en est il du film? Généralement on préfère l'histoire lue et appropriée à celle d'un scénario torché vite fait bien fait pour faire du fric facile sur un best seller. Inutile de vous faire attendre plus longtemps, l'adaptation est clairement à la hauteur du roman de Stephen King. Approchant presque les trois heures de bobine, le film déroule sur un rythme assez lent dont les personnages profitent pour partager leur expérience. Les visages connus s'enchaînent. Tom Hanks partage l'affiche avec Tooms, le père de Jack Bauer, l'Ours d'Armaggedon ou encore un vieux confrère d'armes dans le soldat Ryan. Le film sera même un excellent prétexte pour rassembler Forrest Gump et le Lieutenant Dan himself! Il n'en fallait pas plus pour que je partage ce film avec vous!

La ligne verte représente le tracé au sol que suivent les criminels destinés à emprunter le couloir de la mort. Paul Edgecombe en sait quelque chose lui qui a vu défilé moult assassins dans ces antichambres de la mort. Leur destination? La chaise électrique, et pas la moderne imaginée par Drumgoole dans haute sécurité. Je vous parle de la bonne vieille chaise des années 30 qui laissait peu de place à l'imagination de ceux qui devaient y poser leur derche. En 1935, John Coffey (comme le café mais ça ne s'écrit pas pareil) va devenir l'un de ces martyres, accusé de meurtre sur deux petites filles du comté. D'abord impressionné par ce grand gaillard, Edgecombe va vite s'apercevoir que le molosse est fragile, peut être même différent de tous les autres détenus qu'il a vu défiler sous ses yeux...  

Alors oui Stephen King peut faire peur mais cette adaptation est à rapprocher des évadés avec un soupçon de fantastique. La carte Tom Hanks suffit à elle seule pour attirer le grand public dans les salles et la pari n'était pas gagné d'avance. Un sujet difficile et la nom de Stephen King derrière le rideau n'étaient certainement pas des plus rassurants pour les promoteurs.
La ligne verte a quand même eu son petit succès même si ça n'est clairement pas le genre de film qu'on regarde tous les jours pour le plaisir d'en retenir les répliques... Frank Leone et Drumgoole le font si bien!


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vendredi 16 mars 2012

Le diable s'habille en Prada


Voilà typiquement le genre de film qui fait rarement l'unanimité chez la gente masculine. Garez vos Scanias au truckstop le plus proche et décrochez le calendrier porno qui y fait office de tapisserie car la place ici est au bon goût! S'appuyant sur un bestseller à succès, le diable s'habille en Prada raconte les déboires d'Andrea Sachs, jeune journaliste qui cherche à se faire un nom dans la sphère très privée des journalistes made in New York. Il existe pourtant un moyen peu conventionnel d'y parvenir: devenir l'assistante de Miranda Priestly, célèbre rédactrice en chef d'un magazine de mode mondialement reconnu. Il faut dire qu'elle en a vu défiler des assistantes, cette baronne de la mode devenue tyran parmi les tyrans qui squattent cet univers impitoyable. La tâche ne sera pas facile pour Andrea mais sa volonté est plus forte que tout, même face à la pire des employeurs de Big Apple.

Messieurs il vous faudra dépasser cette chronique assez girlie et laisser vos hormones au placard pour ce film de petites filles qui rêvent toutes un jour de devenir princesses. A moins que vous ne soyez un addict de la mode, imaginez qu'Andrea travaille pour une entreprise de voitures de sports ou qu'elle gère un club sportif, la pilule sera sûrement plus facile à avaler...
Malgré quelques grosses incohérences à commencer par le pouvoir d'achat d'Andrea, on passe un agréable moment en pensant inconsciemment que notre patron n'est pas la peau de vache qu'on avait pu imaginer jusque là. Quand le tyran prend en plus les traits d'une Meryl Streep dont la cruauté n'a d'égale que le nombre de cheveux blancs qui lui poussent sur le crâne, on comprend qu' Anne Hataway arrive à saturation. Elle n'est pas vraiment charismatique et les scénaristes en jouent clairement sur la première partie du film! Comme dans toute comédie américaine qui se respecte, quelques talons hauts et retouches de maquillage plus tard et la grenouille aux yeux globuleux se transforme en une charmante jeune femme qui ferait tomber la moitié de New York a ses pieds.

On pourrait facilement prendre le raccourci qui montrerait qu'elle a vendu son âme au diable ainsi que ses tricots de grand mère pour se faire une place au sein de l'élite. Il ne faut cependant pas trop creuser et laisser un peu de magie dans cet univers qui pourrit un peu notre vision du monde du travail. Côté faits, l'histoire semble s'inspirer d'une ancienne rédactrice en chef du magazine Vogue qui faisait la pluie et le beau temps en matière de mode. Pas étonnant que la romancière du diable s'habille en Prada y ait tenu un poste d'assistante avant d'écrire son roman...merci pour la pub!

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mercredi 14 mars 2012

Rambo (Blu-ray)


1982, une bien belle année pour ceux qui me connaissent mais aussi pour ceux qui auront la joie de découvrir John Rambo, ancien béret vert, sorte de légion du bourrin pour les américains. Et si le personnage est mondialement connu, ce premier volet est peut être le plus discret. Ici, pas de russes, pas de viets! Rambo combat son pire ennemi, lui même!...excepté ce connard de shérif qui veut user de sa petite autorité sur une véritable machine de guerre.
Pour ceux qui l'ignoreraient, John Rambo est un vétéran du Vietnam de retour dans un pays qu'il ne comprend plus. La vérité, il voulait juste grailler!!! Au lieu de ça, il est pris à parti par ce shérif qui se fait un malin plaisir d'organiser une véritable chasse à l'homme pour prouver à son petit monde qu'il en a une plus grosse. Grossièrement, c'est à peu prés l'histoire de ce premier épisode. De fil en aiguille, Rambo pète littéralement un plomb allant jusqu'à organiser son propre Koh Lanta dans la forêt voisine. Il se camoufle avec des branchages et se fabrique des vêtements avec un vieux sac de jute taillé au couteau. Il bouffe un sanglier semi cru et parsème la forêt de pièges plus vicieux les uns que les autres. Le conflit vietnamien l'a détruit, le shérif ne fait que raviver les flammes en organisant une battue jamais vu dans le patelin. Même le grand David Caruso des Experts reconnaissable malgré son acné juvénile, n'y pourra rien. John Rambo est entraîné pour ce genre de situation, il est la fierté de l'armée américaine et le fer de lance contre le communisme...pardon je m'égare....

La seconde partie du film voit l'arrivée du Colonel Trautman, celui là même qui a formé Rambo avant qu'il ne pète une durite. Connaissant le passif du bonhomme, il tente le tout pour le tout pour le ramener à la raison et éviter qu'une guerre locale ne dégénère rapidement. Malgré la hiérarchie, Rambo n'est pas prêt de céder invoquant  un pays qui l'a abandonné et une guerre qui n'était pas la sienne pour justifier le fait qu'il mette à sac cette petite ville de fachos. En effet, Rambo est pris à parti juste sur un délit de sale gueule. Bon ok, Sly n'est pas une gravure de mode mais de là à en faire un bouc émissaire, il n'en fallait pas plus.

Aussi fascinant soit il, John Rambo reste un criminel dans ce film. Avec du recul, je me demande ce que pensaient mes parents quand j'entourais ma longue chevelure d'un bandeau rouge et que je jouais au héros vengeur dans le jardin à l'abri du monde extérieur...j'aurai flippé à leur place! C'était un coup à me retrouver en maison d'internement pour ma majorité!
Fait étonnant, je viens de lire que Dustin Hoffman était pressenti pour le rôle de John Rambo à l'origine du projet...sérieusement de qui se moque t-on là? Il doit peser 60 Kg tout mouillé et tenir un fusil à pompe comme on mange un eskimo. Heureusement que Stallone passait une oreille par là quand le projet final s'est monté!
Au final, le film est quand même réussi pour l'époque à laquelle il a été tourné. En plus d'être divertissant et plutôt bien réalisé, il agit sous couvert d'un message à double sens pro et anti guerre. Comme quoi, cette année 1982 a vu naître de bien belles choses!


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lundi 12 mars 2012

Dreamcatcher (SF by Chief)



Je n'ai jamais vraiment été fan de Stephen King ou peut-être plus précisément, des adaptations de ses livres. Mais en fait, je ne saurai vraiment le dire. Je lis assez peu et je n'ai jamais ouvert un de ses bouquins. La plupart des adaptations que j'ai vu l'ont été sous forme de téléfilms qui durent des plombes 21h-1h du mat, sur M6. Donc, difficile de vraiment trancher. En tout cas, la seule valable à mon avis et portée au cinéma reste Christine. Le reste m'a toujours laissé sur ma faim. Sûrement que j'en oublie mais, aucun ne m'a réellement marqué. Ne sachant pas ce que je faisais et lors d'une commande impulsive, j'ai tout de même acheté ce DVD, à l'époque où j'étais atteint du syndrome de la fièvre acheteuse. Cdiscount bradait tellement que certains films devaient coûter moins cher que le pognon que je dépensais en électricité à faire tourner mon pentium IV "ultra" cooler le temps de la commande ! Depuis, je me suis bien soigné (fini les PC et merci les Mac) et j'ai refilé mon virus à l'accro, d'où son blog. C'est pour cette raison que de temps en temps, je fais une chronique, histoire de lui montrer que je le soutiens dans cette difficile épreuve. Adieu !

Pour en revenir au film, quatre amis d'enfance se retrouvent chaque année dans le même chalet en pleine forêt. Entre-eux, existe a un lien particulier, quelque chose qui les relie et qui est survenue suite à la rencontre, bien des années plus tôt dans leur jeunesse, de Duddits, un attardé mental. Jonesy et Beaver, deux de ces quatre amis, vont trouver dans les bois un homme très malade et décident de lui porter secours. La suite sera une énième histoire d'extra-terrestres parasites assez strange je dois le dire, comme la plupart des oeuvres de cet auteur de SF. mais qui se laisse tout de même regarder par les gars comme moi. Bé ouais, je peux regarder des films bouseux comme ça plusieurs fois sans pour autant être addict. SSDD* !

Côté casting ça semblait prometteur. Pour les fans de Band of Brother et du Soldat Ryan, on va y retrouver le Lieutenan Winters et le Sergent Horvath. Un toujours aussi couillu, l'autre franchement moins ;-) Et y'a même Morgan Freeman ! Souvent, je suis tendre question critique mais là, vraiment bof. J'attends que ça pourtant ! Mais débarquez bordel, prouvez nous que vous existez ! J'ai même cru qu'ils allaient se pointer cette année pendant le réveillon de noël ! Mais non, c'était juste les russes qui ont foiré la mise en orbite d'un satellite. Par contre les amis, si vous pouviez éviter de venir squatter nos estomacs, cerveaux... et en sortir en faisant de nous des passoires. Ce serait sympa de votre part !



*Same shit, differents days

Teaser

vendredi 9 mars 2012

Welcome


Welcome dans un monde merdique, celui de Philippe Lioret, celui où Vincent Lindon met ses tics de côté pour camper le rôle de Simon Calmat, simple MNS à la piscine municipale de Calais. Comme on pouvait s'y attendre avec Philippe Lioret aux manettes, Simon n'a pas la belle vie. En plus de digérer un divorce difficile et une carrière de nageur pro derrière lui, il se prend d'amitié pour Bazda, un jeune kurde bloqué aux frontières pour rejoindre sa petite amie en Angleterre. Malgré les mises en garde de son entourage, Simon prend le risque de l'épauler dans son malheur. D'abord pour impressionner son ex-femme entièrement dévouée à cette cause, Simon va aider Bazda et puis naturellement s'attacher à lui.

Problème et non des moindres: la loi française interdit l'assistance aux réfugiés sous peine de lourdes amendes voire d'emprisonnement. Elle n'interdit bizarrement pas la délation de voisins fascistes qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Le mien ne répond jamais à mes "bonjours", suis-je en droit de le dénoncer? Autre fait, je n'ai toujours pas reçu la visite des hommes en bleu pour avoir hébergé mon beau frère pendant quelques temps. Suis je en droit de m'inquiéter? Une chose est sûre: celui de Simon donne clairement envie de se retrousser les manches et de lui coller un bon poing en pleine gueule! Ceux qui me connaissent savent que je suis calme...jusqu'à un certain point!

Après le dramatique je vais bien ne t'en fais pas, Philippe Lioret frappe fort et juste une nouvelle fois. Impossible de rester insensible devant ces deux hommes désemparés que tout semble pourtant opposer. L'un est un ancien champion de natation en dépression, l'autre veut intégrer Manchester United avec l'espoir d'un gamin de 10 ans. Rien n'est impossible quand on veut bien s'en donner les moyens. Lioret nous offre une belle leçon de vie grâce à un casting déterminant. Vincent Lindon semble apprivoiser les histoires dramatiques comme personne. Heureusement pour lui Firat Ayverdi n'est pas en reste et signe malgré sa performance la seule prestation de sa courte carrière cinématographique. C'est bien dommage!

Les deux heures de film passent mais la colère ne descend pas face à la bêtise humaine. A défaut de faire bouger les choses sur le plan politique Welcome vous bousculera au moins dans vos derniers retranchements si tenté que vous ne soyez pas ce fameux voisin blottit derrière son judas. Je ne vous le souhaite pas en tous cas!

Bon film!


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mercredi 7 mars 2012

Cheval de guerre


J’entre dans l’arène, mon billet gagnant entre les mains. Salle n°13, mon chiffre porte bonheur, je décide de finalement tout miser sur War Horse, un bourrin tout droit sorti des écuries Spielberg.
La première ligne droite me rassure immédiatement. Loin de la motion capture de Tintin ou d’une énième rencontre du troisième type , War Horse raconte le destin d’un cheval séparé de son maître suite à l’entrée en guerre du Royaume Uni en 1914.

La bande annonce respirait la guimauve à plein nez, et bien sachez que le film ne la trahit pas ! Et sachant ceci, je n’ai pourtant pu m’empêcher de frémir ou mimer un semblant de galop du fond de ma selle inconfortable de l’UGC Ciné Cités à chacune des percées de ce fier canasson.
La musique y est certainement pour beaucoup. John Williams semble renaître en nous proposant instruments et rythmiques assez inhabituelles chez ce féru des cordes dans toutes leur déclinaison. A croire qu’il a passé son été à potasser les intégrales de Morricone et Horner pour nous gratifier certainement de son meilleur travail depuis la Liste de Schindler.

Au final et malgré quelques longueurs et diverses fautes de goûts _comme ce vieux filtre orangé des dernières minutes_ Cheval de guerre n’est qu’une preuve de plus du talent de Steven Spielberg en matière d’Entertainment. Le réalisateur s’était déjà fait les dents en matière de guerre mais l’approche est cette fois ci plus poétique, comme si la violence du conflit était altérée par la relation entre ces barbares et ce cher bourricot qui ne pourrait laisser personne insensible. Et qui d'autre que lui aurait pu transformer un scénario qui tient certainement sur une feuille de pq en une épopée de plus de deux heures ! Du talent brut je vous dis!

« Les américains sont tellement forts qu’ils arriveraient même à te faire chialer en filmant un mec qui se brosse les dents » cette superbe citation n’est pas de moi mais bien de Gad Elmaleh que je n’aurai jamais pensé évoquer un jour sur ce blog ! Elle est pourtant incroyablement juste mais ne dessert en rien le maître incontesté du divertissement.
Certains me trouveront certainement trop enthousiaste mais vous le savez maintenant, Spielberg c’est mon dada !


Trailer

vendredi 2 mars 2012

Le seigneur des anneaux : le retour du roi (Blu-ray)


Nous y voilà! Le volet de la consécration, celui qui permettra à Peter Jackson de décorer sa cheminée comme il se doit avec ses 11 cales livres en or made in Hollywood. Le film va tout rafler sur son passage prouvant ainsi au monde entier que l'héroic fantasy n'est pas réservé qu'aux grands ados à cheveux longs, collectionneurs des cartes Magic et autres soldats de plomb Warhammer devant l'éternel. Malheureusement, cela va aussi ôter le peu de crédibilité qu'il restait à ce balrog commercial qu'on appelle les oscars. C'est dommage, la concurrence était pourtant pas mal cette année là avec des films comme Lost in translation, Mystic River ou Master and Commander qui doit se mordre les doigts et plus d'être sorti la même année que le bébé de Peter Jackson.

Mais revenons à l'histoire! L'armée de Soron s'est fait grave bouyave dans la bataille du gouffre de Helm bien aidé par la réconciliation des hommes et l'entrée en guerre des arbres. Saruman ne s'avoue pas vaincu pour autant! Il va changer de stratégie en s'attaquant au cœur même des hommes, Minas Thirit, la cité des rois, celle là même qu'aurait du briguer ce cher Aragorn avant de tout plaquer pour une vie de solitude et de débauche sur les rentes de sa vieille lignée.
De leur côté, Frodon et Sam suivent toujours Gollum vers la montagne du destin qui leur permettra de se débarrasser une fois pour toutes de ce foutu précieux qu'il n'ont jamais demandé à personne. Malheureusement, Gollum semble plus schizophrène que jamais et n'hésitera pas à jouer les perfides (à prononcer avec l'accent gollumien) pour s'emparer du précieux. La route est encore longue, pas trop je l'espère...

Andy Serkis est la véritable star de ce troisième volet. On le découvre dans un premier quart d'heure de film faisant la part belle au vrai Gollum, pas celui qui se traîne à quatre pattes en slip et qui vous fait honte dès qu'il ouvre la bouche! Je parle de Smeagol, l'ancien hobbit aussi vilain soit il avant sa transformation. Et que dire de ce brave Sam Gamegie qui devrait clairement figurer sur la jaquette en lieu et place de ce pauvre Elijah Wood. Sous son air bedonnant et ses pieds poilus se cache un être au cœur pur, le seul sur lequel l'anneau ne semble pas avoir d'emprise. Fidèle et courageux, c'est le genre d'ami dont il faut s'entourer dans une telle entreprise.

Les années ont passé et je viens tout juste de terminer cette trilogie. J'en retiendrai surtout des effets spéciaux à couper le souffle et des paysages qui donnent envie de faire ses valises dans la seconde qui suivra le générique de fin! Je ne vous cacherai pas qu'on y trouve certaines longueurs et défauts de fabrication qu'il est impossible d'occulter quand on s'attaque à une œuvre comme celle de Tolkien. Inutile cependant d'être un disciple de Gandalf pour imaginer le boulot abattu par Peter Jackson afin de donner vie à cette œuvre biblique. On pourra juste regretter le torchon qu'il réalisera par la suite, King Kong qu'on mettra sur le dos d'une longue fatigue et d'une éventuelle schizophrénie due à la perte du précieux. Il le retrouvera pourtant bien vite en signant quelques années plus tard l'histoire de Bilbo qui ravira les amateurs du Seigneur des anneaux déjà nostalgiques des interminables heures de ciné passées à ses côtés.


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jeudi 1 mars 2012

Le seigneur des anneaux: les deux tours



La course au précieux continue dans ce second volet qui prend soudain des airs de Risk grandeur nature, vous savez ce jeu où il faut bac+5 en stratégie militaire pour entamer la moindre petite partie.
Saruman et Soron ont établi leur périmètre du haut de leurs tours respectives. Ils ont même ensorcelé l'un des derniers représentants humains qui faisait tâche sur leur bel échiquier, le roi du Rohan. De leurs côté Sam Gamegie et Frodon ont bien avancé dans leur périple malgré l'apparition du quadrupède possédé aux dents pourries: Gollum. Rapidement capturé par les deux hobbits, il va immédiatement s'attirer les faveurs du Maître (prononcez méééééétreuuu) le seul apte à comprendre son obsession pour l'anneau.
Ah oui j'allais oublier! Merry et Peppin, les deux autres hobbits vont trouver refuge dans une sombre forêt dans laquelle les arbres sont bels et bien vivants, un détail qui aura son importance pour la suite de l'histoire...

Si Peter Jackson s'était plutôt montré discret en matière de combat et d'effets spéciaux dans le premier volet, il a clairement changé son fusil d'épaule cette fois ci. La suite logique de l'histoire de Tolkien me direz-vous! C'est pas faux...Gollum est un monstre de technologie à lui seul. Il est l'un des pionniers de la motion capture qui feront d'acteurs plutôt laids des animations plus vraies que natures. Il est clairement au centre de ce second volet, on en redemande! Dialogues schizophrènes, timbre vocal unique pour les artistes qui cherchent à percer dans l'imitation et aspect général plutôt ragoutant. Heureusement pour nous il tiendra bel et bien sa place dans le troisième et dernier volet de la saga.

Au final cette fine équipe se tient finalement bien. Il 'y a que Gimli le nain qui se cherche encore. Disons qu'il apporte un peu d'humour dans ce tableau bien sombre. Il est d'ailleurs campé par John Rhys Davies bien connu des cinéphiles pour son rôle de Sallah, dans une autre saga, Indiana Jones. Le reste de la formation est solide, prêt à affronter ce vieux Soron bizzarement matérialisé par un œil atteint d'une conjonctivite aïgue. Croyez-moi, je sais de quoi je parle...

Au fil des films je deviens vraiment curieux de découvrir les livres desquels ils sont adaptés. Comment Tolkien a t-il réussi à coucher sur papier tous ces flashbacks et cet aspect fantastique alors qu'il en a eu l'idée dans les années 50!!! Sérieusement, existe t il les profils des romans?...


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