samedi 28 juillet 2012

Ennemis rapprochés


J'ai d'abord pensé vous faire un exposé en trois temps sur la rivalité entre l'IRA et l'armée britannique qui ont fait de l'Irlande du Nord un bourbier à long terme et ce depuis le début du vingtième siècle! Et puis je me suis finalement raisonné de peur d'être barbant et de me remémorer d'anciens souvenirs de préparations d'exposés sur le sujet simultanément avec l'arrivée sur le marché de la première Playstation du nom...un grand moment, pour les consoles de jeux!

Ennemis rapprochés ne fait pas dans la politique si l'on excepte ces quelques leçons de pacotille délivrées ça et là au fil du scénario. Le speech est assez simple puisqu'il raconte la bataille d'un seul homme, Francis McGuire, determiné à venger la mort de son père, assassiné sous ses yeux par l'armée britannique alors qu'il avait 8 ans. Depuis, le garçon est devenu un homme, remplaçant les billes par des fusils au point de devenir la cible number one des méchants gardes de la couronne. Suite à une énième attaque, Francis décide de rejoindre l'Amérique pour se procurer un lot de missiles Stinger qui l'aideraient bien dans sa tâche. Il y est alors accueilli par Tom O'Meara, simple flic, droit dans ses bottes, et dont l'intégrité vous filerait direct l'envie de vous flageller au vu de certains de vos écarts.

Le film m'aura pourtant marqué puisque je m'en remorais plusieurs passages bien que je ne l'ai vu qu'une seule fois, il y a plus de 10 ans! Il a quelque chose de poétique comme si l'on se réjouissait qu'un terroriste rappatrie librement une vingtaine de missiles au rabais pour se faire entendre. Cet engouement, je le dois en grande partie au maître de la ballade irlandaise des bandes originales de film, James Horner qui a notamment signé les BO de Braveheart, Legendes d'automne ou encore Titanic.
Bien qu'il n'ait rien d'extraordinaire, il aura le mérite de mettre deux générations de beaux gosses sur un même plateau dans une sorte de passation de pouvoir qui pourrait avoir le don d'énerver le feu capitaine Han Solo. Ici, Harrison Ford partage gentiment l'affiche avec le jeune Brad Pitt sans vraiment comprendre ce qui l'attend. Il aura même eu la chance d'apparaître en premier sur la jaquette du film, une chance qui lui aurait certainement fait défaut aujourd'hui! Peu importe! Je me contenterai juste du régal de voir les deux hommes dans le même long métrage!

Vous l'aurez donc compris, j'ai un petit faible pour ce film qu'on pourra mettre sur le compte de la nostalgie. Il vous divertira, vous transportera à travers d'immenses prairies aussi verdoyantes que vos fonds d'écrans Windows Xp installés par défaut. Il est tellement plein d'espoirs, mielleux, prévisible et rempli de clichés que je m'y suis laissé prendre. Tendez l'oreille, j'entends déjà les violons. Combien coûte un vol sec pour Dublin?


Extrait musical

mardi 24 juillet 2012

Marathon man


On ne plaisante pas avec le jogging! La discipline demande une totale maîtrise ainsi qu'une rapide évaluation de ses aptitudes, croyez moi j'en sais quelque chose pour m'y être remis depuis quelques temps.
Une chose est sûre, Dustin Hoffman a l'air plus à l'aise que moi quand il enchaîne les tours de Central Park en mode running. Et puis arrive le second souffle, celui qui casse le rythme illustré par l'arrivée d'un grand frère qui joue les agents secrets sous une fausse couverture à moitié transparente. Sa cible: un ancien nazi célèbre pour avoir marchandé la libération de centaines de juifs. Comprenez une sorte d'Oskar Schindler qui chercherait un plan rentable dans les cinq ans!
Malheureusement pour lui, Thomas Levy va soudain devenir gênant lorsque son frère en charge de l'enquête décidera de venir mourir sur son paillasson. Commence alors un bras de fer entre les deux hommes qui expliquera accessoirement cette phobie que chacun de nous développe en se rendant chez son dentiste...

Bien qu'il paraisse tout jeunot et athlétique, Dustin Hoffman avait déjà 38 ans lors du tournage, comme quoi il semble utile de s'entretenir à long terme! Sa prestation d'acteur est comme toujours impeccable. L'acteur semble s’accommoder de tous les genres. Il passe du rire aux larmes et finit par nous inquiéter dans ce film d'espionnage dont on craint perdre le fil en un rien de temps. Il n'en est rien même si le cœur de l'intrigue n'est dévoilé que tardivement.
Le bémol est à mettre à l'actif de la technique qui nous offre des effets spéciaux taillés au hachoir qui feraient presque passer Ed Wood (l'original) pour un génie du genre. Nous sommes en 76, ne l'oublions pas même si la pauvreté des moyens techniques nous le rappelle à chaque nouvelle séquence meurtrière.

Sur ce j'achève cette chronique et m'empresse d'enfiler mes baskets pour un petit jogging en toute intimité. Rassurez vous, je ne suis pas prêt d'adresser la parole au moindre inconnu après ce que je viens de voir!


Extrait musical

vendredi 20 juillet 2012

Minority report


Voila encore un long métrage où l'on nous présente à quoi ressembleront nos vies dans une cinquantaine d'années. Alors que le futur vu par James Cameron dans son premier Terminator pouvait prêter à sourire lors de sa sortie, celui de Minority Report est nettement plus inquiétant. Nous sommes en 2054, l'heure du changement (une fois encore!) et la société a décidé de prendre un nouveau virage pour enrayer le crime! Ici pas de Robocop ou autre superhéros masqué. Le criminalité est désormais gérée par une société privée, la Précrime qui condamne les coupables avant même qu'ils aient eu le temps de passer à l'acte. Tout ceci est désormais possible grâce à une dérive du clonage ayant donné naissance aux precogs, une espèce génétiquement modifiée qui prédit l'avenir en bullant dans une sorte de liquide amiotique. Réputés infaillibles par leur créateur, ces oracles du futur prédisent avec exactitude, l'heure ainsi que les noms des victimes et coupables. L'agent Anderton se charge alors du reste en scrutant les images mises à sa disposition. En passe d'être nationalisée, la société va alors faire l'objet d'un audit juste au moment ou le nom de l'agent Anderton apparaît dans la colonne des coupables...dès lors le système s'enraye...

Impossible de ne pas faire un lien avec Kubrick pour commencer ce debrief. Spielberg et Cruise ont longuement côtoyé le bonhomme jusqu'à sa récente disparition. Plusieurs plans se transforment alors en véritables hommages. Le plan rapproché de l'oeil rappelle immédiatement celui de Bowman dans 2001. Les écarquilleurs de paupières, ceux d'Alex dans Orange mécanique. Et que dire de cette utilisation incessante de la huitième symphonie de Schubert à chacun des tourments du personnage principal. Non je ne fais pas une fixette sur Kubrick!

Quoi qu'il en soit cet énième film d'anticipation basé sur une nouvelle éponyme de Philip K. Dick a de quoi nous faire réfléchir sur le libre arbitre et la présomption d'innocence. Est il normal de mettre sous scellés un homme qui s'apprêtait à commettre un crime alors même qu'il n'a pas eu le temps d'approcher sa victime? Et quand bien même il l’eut fait, serait elle morte, n'aurait elle pas réagi différemment? Difficile de juger le destin des hommes quand on se fie aux même théories qui ont amené Paco Rabanne à annoncer l'anéantissement de Paris au début des années 2000...bref!
Et que dire de ces publicités omniprésentes qui ferait passer Spielberg pour un vendu! On sait que certains films sont désormais financés par l'apparition furtive de sponsors du 7ème art, mais dans cette catégorie Minority Report remporte la palme haut la main. N'oublions pas d'ailleurs de citer Nokia, Bulgari, Lexus, Gap et autres sponsors qui ont permis de réaliser l'aboutissement d'un projet de longue date. Si j'avais cru que Spielberg en arriverait là un jour...

Outre ces quelques bavures, Minority Report reste un excellent polar d'anticipation. Pour la petite anecdote, il devait d'ailleurs faire suite au Total Recall de Paul Verhoeven. Quelques transpositions et ajustements plus tard, Spielberg en rachetait les droits pour en faire le succès commercial qu'on lui connaît.
Comme quoi on n'est jamais réellement maître de son destin...


Extrait musical

mardi 17 juillet 2012

Les adoptés


C'est sur les conseils de Squizzz, un blogger ciné à surveiller que j'ai décidé de retenter l'aventure Mélanie Laurent. D'ordinaire, je la mettrai dans le même sac que les Marion Cotillard, Audrey Tautou et autres représentantes d'une exception culturelle à la française, à savoir, pédante et méprisante. Je vais pourtant faire exception et contempler le travail de Mélanie Laurent derrière la caméra. Elle qui n'avait réalisé jusque là que deux courts métrages et un album taillé en pièces s'attaque au long format, consciente que la critique se fera un malin plaisir de lui tomber dessus au premier écart!
Une chose est sûre, la parisienne n'est pas venu les mains dans les poches mais des idées plein la tête qu'elle a pu piocher ça et là. Autant se le dire de suite, les adoptés n'a rien de novateur. Il emprunte les codes et techniques d'ancêtres du cinéma dans une sorte d'hommage dont on ne parvient jamais à déterminer le genre.

Le film raconte le destin de deux sœurs d'adoption, Marine et Lisa dont les relations oscillent entre une protection quasi malsaine et une culpabilité qu'elles agrémentent jour après jour au gré de leur rencontres. Difficile de se construire avec un boulet pareil même si Marine va tout de même tomber sur la perle rare et donner ainsi un nouveau sens à sa vie. Démarre alors une relation tumultueuse avec Alex ( le fermier d'Inglourious Basterds, ne cherchez plus!) qui va brutalement prendre court au coin d'une rue pour finir dans un profond coma. La position d'Alex n'est pas des plus évidentes dans une famille qui prône le protectionnisme depuis des lustres. Reste pour lui à les convaincre et parvenir contre tout à se faire adopter.

Le film est plutôt réussi même si Mélanie Laurent a sans doutes voulu trop bien faire. Elle mélange différents styles en nous balladant de la comédie romantique pendant prés d'une demi-heure au mélodrame des familles pour le restant du film. Ses approches sont intelligentes mais trop disparates. Elle prend chez Jeunet pour la nostalgie et les tableaux de l'enfance, chez Lioret pour la tragédie aux limites du pathos. Il faut dire qu'elle a été à la bonne école, elle qui incarnait l'actrice principale de je vais bien ne t'en fais pas dans une production qu'on pourrait facilement rapprocher des adoptés. Mélanie joue avec les champs contre-champs, floutant une réalité pas toujours facile à discerner et mettre sur la table. Elle enchaîne de nombreux  courts plans séquences qu'affectionne particulièrement Wes Anderson devenu maître en la matière. En somme, elle nous offre un patchwork de ce qu'elle kiffe dans le septième art depuis qu'elle y a mis un pied!

Vous l'aurez compris, je ne vous propose pas une soirée de franches rigolades malgré la présence au casting d'Audrey Lamy (sœur de) dont on ne vante plus les mérites sur la scène humoristique française. J'ai aussi oublié de vous préciser que Mélanie Laurent tenait sa place des deux côtés de la caméra. Elle nous offre une prestation assez sobre dans un genre qui l'habille à la perfection. On notera également la belle prestation de Marie Denarnaud qu'on espère revoir rapidement dans un prochain long métrage. Elle signe malgré son temps de jeu plutôt maigre une prestation notable qu'on ne peut qu'adopter!


Extrait musical

samedi 14 juillet 2012

La guerre des mondes


Souvent présenté comme le film le plus abouti de Spielberg, la guerre des mondes raconte l'invasion de notre chère planète par les extraterrestres. Attention, je ne vous parle pas d'envahisseurs dans le genre d'E.T. qui ne demandent qu'à rentrer à leur maison entre deux excursions lunaires sur le porte bagage d'Elliot. Je vous parle d'une invasion prévue depuis des milliers d'années par des extra-terrestres qui avait repéré le potentiel de cette surprenante planète qu'est la Terre. Dès lors, les dés sont jetés ne laissant aucune place à l'imagination lorsqu'ils mettent en marche leur tripodes, de véritables machines de guerre!

Dans tout ce brouhaha survit Ray Ferrier, un père divorcé et détesté de ses enfants dont il a la charge pour le weekend. Malheureusement ce qui ressemblait à un simple orage va rapidement tourner à l'apocalypse. Il ne faisait clairement pas bon d'être de garde pour les pères célibataires ce weekend là! Totalement désemparé, Ray va immédiatement chercher à retrouver sa femme fuyant du même coup ces envahisseurs qui n'ont rien de prévenant...

Basé sur le roman éponyme d'H.G. Wells considéré comme l'un des pionniers du genre, la guerre des monde est avant tout une œuvre visuelle, une démonstration esthétique qu'aurait certainement envié son créateur de l'époque. Spielberg nous sort une nouvelle fois le grand jeu en matière d'effets spéciaux et se paye le luxe de recruter Tom Cruise et le rarissime Tim Robbins qui signe une prestation remarquable quelque part entre la folie et le patriotisme. Ne vous attardez pas non plus sur le doublage français de Tom Cruise alias Forrest Gump pour les adeptes des voxographies Wikipedia.

Malgré plus d'1h30 des plus intenses, je reste au regret de vous dire que la Guerre des mondes n'aura finalement pas lieu! La faute à un final bâclé qui vient anéantir mon enthousiasme pourtant débordant dès les premières minutes du film. Je n'en dirai pas plus pour ceux qui voudraient le découvrir et qui sauront peut être en apprécier le final mieux que je ne saurai le décrire. Il reste un excellent divertissement du genre apocalyptique et un régal visuel pour un Spielberg toujours égal à lui même dans ses éternels thématiques d'abandon et de cercle familial rompu.
A quand le film d'horreur? 


Extrait musical

vendredi 6 juillet 2012

To Rome with Love (vost)


Je me suis laissé entendre dire que le dernier Woody Allen était rempli de clichés, une sorte de carte postale marquée du sceau plus ou moins lisible de l'Office du tourisme de Rome. voyons voir ça! Le film débute sur Volare, le plus beau cliché musical de la grande botte. Ça débute mal! Laissons lui tout de même le bénéfice du doute d'autant que plusieurs spectateurs entonnent ce refrain en se remémorant leur récent séjour du côté de la capitale italienne. A vrai dire, j'en fais partie et je n'ai pu me retenir de balancer le classique "c'est là qu'on a mangé!" ou "tu vois le sachet de sucre, c'est le même qu'on a ramené j'te dis!" En tous cas quel plaisir de remettre les pieds dans la capitale italienne même si j'ai pour intermédiaire un petit vieux binoclard obsédé une fois de plus par la sombre idée de mourir le plus rapidement possible.

Voyons voir ce qui se trame du côté de l'intrigue. Un couple prude dans lequel chacun rêve secrètement d'assouvir ses pulsions les plus inavouables. Un italien lambda qui va soudainement se retrouver sous le feu des projecteurs histoire de nous rappeler que la célébrité reste éphémère. Un autre jeune couple dont la romance va clairement battre de l'aile lorsque débarque une ancienne copine de fac, névrosée, à moitié mythomane et promue à une vie d'échecs en matière sentimentale. Un croc mort qui devient ténor lorsqu'il passe sous la douche. Un architecte qui revit l'Italie avec nostalgie au point de hanter l'un de ses fervents admirateurs... ça fait beaucoup pour un film, c'est certain! Et bien qu'il en développe tous les ressorts, Woody Allen se perd un peu dans cette capitale qui n'en demandait certainement pas tant. Comme tout bon touriste Woody a voulu nous traîner partout et nous compter tout ce que cette magnifique cité pouvait lui inspirer. C'est dommage, il aurait presque pu jeter un sou dans la fontaine de Trevi pour diviser son intrigue et la partager lors d'un prochain séjour dans la capitale romaine.


Côté casting, Woody ne fait pas dans la dentelle comme à son habitude. La rafraîchissante Ellen Page remplace au pied levé la belle Rachel McAdams qui officiait pour Mr Allen dans le dernier Midnight in Paris. Vous verrez également l'imposant Alec Baldwin, la sulfureuse Penelope Cruz ou encore le fantasque Roberto Benigni, Italie oblige! Un nom se dégage pourtant du reste, celui de Jesse Eisenberg, célèbre pour avoir entre autres incarné Mark Zuckerberg, le jeune millionnaire à l'origine de Facebook. Il joue juste sans forcer le trait comme pourraient le faire d'autres jeunes loups, impressionnés de passer pour la première fois devant la caméra du plus célèbre new-yorkais de Big Apple. Une belle carrière en perspective pour ce jeune homme!

Finalement, pour synthétiser mes propos aussi fouillis que le scénario de ce film, vous voyagerez, vous rirez, vous dégusterez, vous envierez...bref, une expérience inoubliable dont on pardonne les quelques longueurs (et un plan de la piazza del popolo à gerber) et qui vous donnera certainement des pistes pour de prochaines vacances. A quand le prochain road trip de Woody!


Teaser

dimanche 1 juillet 2012

The dictator (vost)


La politique c'est pas mon truc! Partenariats économiques, orientations en matière de santé, placements et dettes de l'Etat...autant vous le dire de suite, je suis le genre d'électeur à faire son choix décisif cinq minutes avant de me rendre dans l’isoloir, celui là même qu'occupait une vieille connaissance du village que vous ne souhaitez surtout pas croiser! Quoiqu'il en soit, la dictature de Sacha Baron Cohen me parle! Elle est drôle, piquante et parsemée de références à d'anciennes pointures du courant politique le plus simple...pour celui qui la dirige! La dédicace à Kim Jong-il nous plonge immédiatement dans l'absurdité à laquelle Sacha Baron Cohen confronte le spectateur pendant prés d'une heure trente. 

Pour vous dire la vérité, je n'avais pas autant rit au cinéma depuis bien longtemps. Le risque était pourtant palpable vu les anciennes prestations du comique anglais. Borat était presque dérangeant quant à Brüno, une promo à grands coups de massue m'a immédiatement rebuté. Finalement sa plus grande réussite jusque là se cantonnait à Ali G, vous savez le rappeur qui accompagne Madonna dans son clip Mister DJ? Bien que totalement absurde son personnage de rappeur à contre courant m'avait bien fait rire. Pour Dictator, il a fait encore plus fort! Des moyens plus conséquents avec quelques guests qui n'hésitent pas une seconde à ternir leur image pour le plus grand fasciste que la Terre ait jamais porté. Une bande son originale pour le coup qui reprend quelques standards à la sauce Moyen Orient. Vous reconnaitrez non sans mal les standards du groupe REM, Dr Dre ou encore une version incroyable d'un let's get it on qui amuserait certainement le défunt Marvin Gaye. L'originalité de la forme n'est plus à prouver, qu'en est il du contenant?

 Le Général Aladeen, dictateur fantasque du Moyen Orient est invité au siège de l'ONU pour défendre sa cause, celle d'une dictature qui prépare secrètement son armement nucléaire. Une fois sur place, le pauvre Aladeen se voit doubler par son bras droit, l'oncle Tamir, bien décidé à faire de la république de Wadiya, une démocratie qu'il a déjà négocié à prix d'or avec les grands pontes du pétrole. Écarté et remplacé sournoisement par un sosie, le Général Aladeen se retrouve perdu et imberbe dans une ville qu'il ne connaît pas. Il va pourtant devoir s'y acclimater en laissant de côté ses caprices d'ancien dictateur auquel on obéit au doigt et à l'oeil. La partie semble mal engagée... 

Bien que totalement absurde, le film est un bijou comique qui réussirait j'en suis sûr à décrocher un sourire aux dirigeants qu'il attaque ouvertement. On ne peut s'empêcher de rire malgré des gags cousus de fil blancs et des clichés longs comme le bras. Certains pourront trouver ça lourd, ça m'a pourtant bien fait rire! Aladeen est vraiment entier si bien qu'on se demande à chacune de ses interventions si l'on doit rigoler ou trouver ça choquant. A vrai dire, les deux mon général! 

Extrait musical