lundi 28 novembre 2011

Time out



Justin Timberlake au format costard cravate au volant d'une voiture de sport hors de prix. Malgré cette nuit noire, son visage semble ébloui par le mannequin qui a la chance de partager la banquette avec lui. Une nouvelle pub pour Givenchy? Pas du tout! Nous sommes bien dans un film, plus particulièrement la dernière œuvre d'Andrew Niccol, le créateur du Truman Show ou de Bienvenue à Gattaca, œuvre du même genre mais bien en deçà de ses prédécesseurs.

Time Out est un film d'anticipation dans lequel le temps a remplacé les billets verts. Les transactions se jouent en minutes faisant du quotidien une course effréné pour la vie. Le postulat est simple. On laisse les jeunes tranquilles jusqu'à leurs 25 ans. A cette date anniversaire, on leur offre une année qu'ils utilisent comme bon leur semble si tenté qu'ils tiennent à la vie. Un café pour quatre minutes, 59 ans pour une voiture. Le temps se gère désormais comme un compte en banque qui n'autorise pas la banqueroute. Une fois à sec, c'est la mort qui prévaut. Will Salas ne veut justement plus de ce système et va faire d'une rencontre imprévue une révolution en marche.

L'idée de base était géniale, la réalisation l'est un peu moins. Andrew Niccol présente une société dans laquelle quelques hommes se partagent des milliers d'années pendant que d'autres vivent au jour le jour dans des ghettos où règne la terreur. Entre Gattaca et le meilleur des monde, Time Out met en avant la sélection des individus au détriment d'une majorité destinée à disparaître. L'idée est bonne même si cette petite leçon de vie est tristement avortée. Quelques incohérences et entorses au scénario de base n'en feront malheureusement qu'un simple divertissement. J'aurai aimé vous dire que la faute repose entièrement sur Justin Timberlake qui campe le premier rôle du film. Que nenni! Le chanteur, producteur, acteur, mannequin n'a pas à rougir de sa nouvelle casquette. Elle lui scié à ravir lui qui jouait les lovers de boysband il y a encore quelques années.
Le film ne décolle jamais réellement et c'est bien son principal problème! Andrew Niccol aurait dû choisir son camp: soit un film d'action bourrinos unicellulaire à la Fast and Furious 8, soit un véritable film d'anticipation sérieux de A à Z comme l'est Gattaca.

Andrew Niccol semble lui aussi courir après le temps qui passe et qui le sépare de ses œuvres phares. Même si le film a un intérêt certain, j'en ressors déçu, moi qui aurait pu utiliser ces minutes précieuses pour faire tout autre chose dans mon emploi du temps de ministre. Une chronique par exemple!


Teaser

samedi 26 novembre 2011

Le Roi Lion (Blu-ray)


L'homme est une proie facile face au plus féroce des prédateurs à savoir Internet et plus particulièrement les sites de commerce en ligne! Comme chaque année Disney a donc bien préparé son calendrier et nous propose un de ses plus grands hits en version remasterisée, Blu-ray et 3D rien que ça! La danse est savamment orchestrée par la bande à Mickey qui parvient a créer la rareté en différant au maximum la restauration en HD de son catalogue. Encore une histoire de gros sous! Pas grave je ne ferai pas avoir...ah ben si quand même!

Il faut dire que le Roi Lion aura marqué toute une génération, la mienne! Paradoxalement ce sera également le dernier Disney que j'irai voir au cinéma avant l'avènement de Pixar. C'était peut être une étape dans mon passage à l'âge adulte comme Simba lorsqu'il perd son père dans un plan manigancé par Scar son oncle jaloux. La bande son est signée Hans Zimmer pour la partie instrumentale et Elton john pour la bande originale, vous savez celle qu'on vend à des milliers d'exemplaires et qu'on entend généralement à la fin du générique du film si on eu le courage de tenir jusque là. Elle est partie intégrante de la réussite du film et donnera même naissance à une comédie musicale qui fait le tour du monde devant des milliers de personnes.
Les deux principaux personnages du film à savoir Simba et Scar ont été respectivement doublés dans la version originale par Matthew Broderick et Jeremy Irons. Leurs traits physique ont également servi de base aux dessinateurs de chez Disney...alors pour Jeremy Irons je veux bien mais pour Broderick le mystère reste entier! Il faudrait peut être se renseigner auprés de Mme Broderick, alias Sarah Jessica Parker qui serait plus apte à juger du côté félin de son homme...

Bon la principale raison de mon achat reste quand même le format Blu-ray dont les mérites sont ventés depuis des semaines par quelques privilégiés qui ont eu la chance d'avoir une copie HD entre leurs mains. Et je dois dire que le transfert est assez bluffant. Les couleurs sont presque criardes et les contrastes parfaits! Non pas que l'original soit dégueu mais le grain est beaucoup plus fin avec ce nouveau format. Les bonus sont assez moyens, j'en veux pour preuve un bétisier du film totalement créé par les dessinateurs...nous prendrait on pour des jambons?
J'ai quand même passé un trés bon moment avec ce plongeon dans mon enfance. Le Roi Lion marque presque la fin de l'ère Disney au sens classique du terme et l'hommage est à la hauteur!



Extrait 

jeudi 24 novembre 2011

Le bon, la brute et le truand


Clint Eastwood est un réalisateur talentueux. Ses films ne se valent pas tous mais certaines pépites comme la route de Madison ou Mystic River donnent raison à la nouvelle vie de ce vieux cowboy. On en oublierait presque qu'il n'a pas toujours eu les cheveux blancs et la peau fletrie mais qu'il en imposait déjà derrière son demi mégot cramoisi et la caméra de Sergio Leone.

Le bon, la brute et le truand est une épopée de prés de 3 heures qui raconte le périple de trois bandits finalement unis pour trouver un trésor dissimulé par les confédérés. A bien y réfléchir, les deux escrocs et le guignol n'aurait pas démérité comme titre de film. Sans tomber dans les révélations, les relations entre nos trois mercenaires évoluent sur une corde raide entre complicité et trahison, ce sur quoi se basent finalement les trois quart des relations humaines.

Au final, peu importent les renverements de situations ou les histoires parallèles qui n'apportent pas grand chose au récit, Leone offre au spectateur une oeuvre visuelle rythmée par des plans intelligents et une musique qui habille parfaitement son support. A bien y réfléchir, jamais un compositeur de musiques de films n'aura eu autant de poids sur le résultat final d'une oeuvre. Ennio Morricone entrera finalement dans la légende de ces airs que l'on siffle en grandissant sans réellement savoir d'où on les tient.
Le western est un genre qu'il faut apprivoiser et je pense qu'Eddie Mitchell et sa dernière séance ne sont pas tous blancs dans mon rejet initial du genre. Peu importe le temps qu'il aura fallu pour soigner cette vieille blessure, je savais que mon tour viendrait. Et puis c'est presque un devoir de le regarder ne serait-ce que pour la scène finale dans le cimetière où les regards entre Blondin, Tuco et Sentenza fusent plus vites que les balles.

Il ne vous reste plus qu'à sortir votre plus beau poncho, fuir les douches pendant deux mois et troquer votre coca pour un bon vieux whisky façon Oncle Sam avec trois grammes dans chaque oeil pour profiter pleinement du spectacle.
Mr Eddy n'a plus d'emprise sur nous avec son créneau hebdomadaire, c'est bien pour ça que le dvd existe! Gloire au dvd! 


Extrait musical

lundi 21 novembre 2011

Rock Academy

Jack Black de son vrai nom Thomas Jacob Black est né le 28 août 1969 à Hermosa Beach en Californie. Après un court passage à l'université de los Angeles, il troque cahiers et crayons pour la troupe de théâtre de Tim Robbins dans laquelle il se fait rapidement une place. Il grappille ainsi quelques seconds rôles marquant jusqu'à son interprétation pleine d'excentricité dans High Fidelity de Stephen Frears. L'amour extra large des frères Farelly et Rock Academy lui donneront carte blanche pour qu'il prouve au monde entier l'étendue de son talent de pitre. Pourquoi cette biographie me direz vous? Et bien Rock Academy n'est finalement qu'un prétexte visuel du talent de Jack Black un peu comme la moitié des films de Jim Carrey duquel on pourrait le rapprocher de par son authenticité. Jables comme on le surnomme du côté des States s'est doucement mais sûrement fait une place dans le cercle très fermé du Frat Pack. Ce groupe comme son nom ne l'indique pas rassemble cette jeune génération de comiques américains qui deviennent bankable à chacune de leur apparition. On y trouve en plus de Jables, les deux frères Wilson, Ben Stiller, Steve Carell, Vince Vaughn et Will Ferrell, que du beau linge quoi!

Pour en revenir au film, Jack Black campe le rôle de Dewey Finn, musicos plein d'idées qui n'a jamais réussi à percer dans ce qu'il a de plus cher au monde, le rock! Alors qu'il exacerbe ses colocataires par sa paresse légendaire, il se fait passer pour son meilleur ami afin d'obtenir un travail qui lui permettra de participer au loyer. C'est là que Dewey Finn devient Ned Schneebly, professeur des écoles dans une banlieue chic de Los Angeles. D'abord totalement détaché, il va vite percevoir chez ces jeunes bobos coincés une âme de baby rockers en herbe. Il va alors profiter de la situation pour leur enseigner ce qu'il a toujours su faire, le rock n'roll!

Je vous l'accorde le scénario ne vole pas bien haut et le rendu n'aurait certainement pas été le même sans Jack Black. D'autant que le casting est faible à ses côtés. On trouve Joan Cusack, sœur du même nom dont la ressemblance avec son frère devient presque dérangeante au bout de dix minutes de film. On reconnaît également Sarah Silverman, devenue célèbre outre atlantique grâce à sa vidéo dans laquelle elle raconte ses exploits avec Matt Damon. Elle vaut le détour pour ceux qui ne l'auraient pas encore vue! Et puis ce doublage français de Jack Black me dit quelque chose...attendez mais c'est Cauet! une fois reconnu, il m'aura fallu cinq minutes pour basculer sur la version originale. Et d'une Jack Black s'apprécie pleinement en VO et surtout Cauet et d'une médiocrité sans nom en ce qui concerne le doublage. Sa voix n'a rien de spécial mais surtout elle est décalée par rapport aux mouvements de lèvres du personnage. Pourquoi les personnages qui deviennent un peu connu cherchent immédiatement à changer de registre. Il existe mille autres façons de se faire du fric, ne venez pas nous pourrir l'image d'un acteur surtout lorsqu'on s'habitue à une voix qui colle parfaitement au personnage! 

Tout ça pour vous dire que ce film n'est pas un chef d'oeuvre mais ravira les fans du leader de Tenacious D. Ce type est rock n'roll comme personne et surtout pas ceux qui pensent qu'il suffit de porter un slim et des Rayban pour être du milieu. Ce Jack Black a vraiment quelque chose à lui, il est authentique mais reste crédible dans d'autres registres plus loin que le potache qui lui colle à la peau. Regardez sa prestation dans The holiday, je le trouve juste et la gente féminine va même jusqu'à le trouver attirant, si ça n'est pas de la performance ça! 

Video Jack Black - Foo Fighters

Sarah Silverman feat Matt Damon

vendredi 18 novembre 2011

Indiana Jones et le temple maudit


Il y a toujours une brebis galeuse dans une saga et Indiana Jones ne fera pas exception à la règle! Pourquoi avoir dévié de l'histoire originale avec les allemands pour transposer notre héros aux Indes à la recherche d'un caillou protecteur? Les faiblesses du scénario amèneront d'ailleurs Spielberg à recentrer l'histoire avec les nazis pour le troisième volet de la saga.
Cet épisode est vraiment différent des autres. Il est presque effrayant à certains moments sur fond de magie noire. On arrache des cœurs dans des scènes qui singent la cryogénisation de Han Solo, on mange du sorbet de cervelle de macaque, on pratique le vaudou, bref on est loin de l'ambiance bon enfant du premier épisode. Heureusement que Demi Lune nous rappelle constamment le nom du Docteur Jones pour ne pas oublier qu'on suit toujours une aventure de notre professeur d'archéologie.

Petit rappel des faits. Malmené par un gang chinois lors d'une transaction frauduleuse, Indy atterrit de force dans un village Indien déserté par les enfants et pillés par la cité de Kanpot qui semble promouvoir la terreur à l'aide d'un esprit maléfique répondant au nom de Kali. Il comprend vite qu'il n'est pas le bienvenu tous comme son protégé imbuvable Demi Lune et Willie Scott, une meneuse de cabaret assez précieuse dont on peine à supporter les hurlements pendant les trois quart du film.

Difficile de reprocher à Spielberg et Lucas d'avoir changé d'orientation avec leur aventurier. Indy se retrouve à faire du social lui qui ne voit que par les vestiges du passé. On connaît la gentillesse du bonhomme mais on en attendait un peu plus surtout quand on voit la scène d'ouverture sous une pluie de balles et de hurlements. L'humour, l'élément clé du premier épisode est toujours là! Spielberg s'appuie aussi sur les enfants pour élargir son public comme il le fait très souvent à bien y réfléchir. Les Goonies, Hook ou plus récemment Super 8 illustrent parfaitement cette volonté de divertir le jeune public. Les deux barbus l'ont bien compris, le succès passe par eux. Dommage qu'il passe alors par Demi Lune dont la voix devient imbuvable dès les premières minutes. "Dr Jones" par ci, "Dr Jones" par là, tu vas la fermer oui!!!
Une chose est sûre, je comprends de mieux en mieux le rapport que font les médias entre Indy et Tintin. Nos deux aventuriers sont souvent embarqués dans d'incroyables aventures, ils y rencontrent de sérieux alliés (Demi Lune et Chang) et n'hésitent pas à donner de leur personne pour aider leur prochain. Bon d'accord! Le belge n'est pas aussi macho que l'américain mais l'humour semble mieux servir indy question femmes que son homologue du Vieux Continent.

Ce film est bel et bien le plus sombre de la série. Cette règle est signée Georges Lucas qui a déjà fait ça avec l'Empire contre attaque mais avec un meilleur accueil. Le film a bien entendu cartonné suite au sucrés du premier épisode mais il est également à l'origine du premier film interdit aux moins de 13 ans et on comprend vite pourquoi. Dommage que le gore ait prit le dessus. Vivement le tabassage de nazis et l'arrivée d'un nouvel allié de force avec Sean Connery. James Bond et Indiana Jones dans le même film, le résultat ne peut qu'être explosif!


Trailer

mercredi 16 novembre 2011

Inception (Blu-ray) SF by Chief


Depuis noël que j'attendais de voir ce film. C'est ce qu'on avait prévu avec Mumu (ma femme, pour ceux qui ne le savent pas). Une soirée tranquille et un bon film d'anticipation comme on les aime. Heureusement que les magasins étaient pleins de fous faisant leurs dernières emplettes en ces jours de fêtes et qu'on a décidé de laisser tomber cet achat pour autre chose. Elle n'a pas vraiment aimé (trop d'action je pense), moi oui. Il faut dire que les films d'anticipation, comme Minority report, ça me fait bien tripper alors, je ne suis pas forcément toujours objectif. En tout cas, c'est un achat que je ne regrette pas. Certes, l'histoire est un peu compliquée et tout comprendre la première fois relève un peu du miracle. D'où l'intérêt de posseder une édition DVD ou Bluray afin de s'y replonger à l'occasion. On peut d'ailleurs trouver sur Internet tout un tas d'analyses de ce film. On peut dire que ça phosphore dans tous les sens car effectivement, plusieurs interprétations sont possibles tout au long du déroulement de l'action mais surtout pour la fin. Je ne saurai que trop vous conseiller de ne pas aller voir les critiques ou bien les analyses du film avant de le visionner car, vous risqueriez d'être déçus. C'est pourquoi mon résumé ci-dessous sera le plus bref possible mais quand même un peu aguicheur.

Leonardo DiCaprio incarne le rôle de Dom Cobb, espion industriel et voleur d'un nouveau genre, qui entre dans les rêves de ses victimes afin de découvrir, pour ses clients, leurs secrets les plus précieux. Fugitif recherché depuis quelques années, il rêve de retrouver ses enfants qu'il a du quitter précipitamment. C'est alors qu'un homme lui propose une dernière mission en échange d'un retour garantie et sans entraves dans son pays, auprès de sa famille. Une mission d'un genre nouveau : l'inception, qui consistera à implanter une idée dans le subconscient d'un sujet.

Pour les fans du genre, je vous conseille de vous procurer Dreamscape, un film sorti dans les années 80 (la même année il me semble que Les griffes de la nuit). Un film qui est sûrement passé inaperçu pour la plupart d'entre-vous. C'était aussi une histoire qui se passait dans les rêves mais là, pas question d'espionnage. Il s'agissait plutôt de meurtre, si mes souvenirs d'enfance sont exacts. Ce sont d'ailleurs les seuls souvenirs qu'il m'en reste, un film du dimanche matin avec papa, vu qu'une seule fois sur canal+ car pas de rediff à l'époque*. C'est grâce à Internet que j'ai réussi à retrouver son titre. Le genre de film qui vous marque gamin mais, que l'on est toujours un peu déçu de revoir bien des années plus tard. Tout ça pour dire que ce genre a donc déjà été abordé cependant, mis au goût du jour, c'est techniquement très réussi et les effets spéciaux sont tout de même de qualité. Les scènes d'action en énerveront certains. Au premier visonnage, ce film m'a immédiatement fait penser à Matrix, ce qui m'a quand même franchement déçu mais ravira les fans du genre. Après un deuxième passage, finalement pas de déception. Le film se déroule sans aucun accroc et le temps ne semble pas ralentir par moment, comme la première fois. Dernier conseil : choisissez l'édition Blu-ray sinon... toupie pour vous ! ;-)



* toujours la prononciation à la mode 66 ans et plus



Extrait musical

dimanche 13 novembre 2011

Intouchables

Intouchables est le genre de film que je me refuse à aller voir d'ordinaire. Un tapage médiatique monstrueux et un film qui devient d'un seul coup le sujet de conversation préféré des français en mal de compétitions autour du ballon rond, ça me déprime pour tout vous dire! Autre détail qui a son importance: je suis peut être le seul français au monde qui ne décroche pas même un sourire devant le SAV d'Omar et Fred. Tout va bien docteur? Plus sérieusement l'histoire m'attirait même si je redoutais le vieux cliché de la racaille de banlieue qui devient le yang d'un tétraplégique qui incarne le yin. Heureusement pour moi mes amis sont passés par là et nous ont donné un bon coup de pied au cul pour aller voir ce film en sachant qu'ils l'avaient déjà vu la veille, c'est beau!

C'est donc avec ma réduction plein tarif que j'ai pu profiter de ce film devenu légende en quelques jours. L'histoire basée sur des faits réels raconte la relation entre un tétraplégique, Philippe, et son aide médical. L'histoire aurait été banale si le tétraplégique en question n'avait pas été bourré aux as et son aide issu d'un milieu défavorisé. Ce jeune n'a aucune pitié pour le plus grand bonheur de Philippe qui en fait un trop plein depuis son accident de parapente. D'abord fragile et suspicieuse aux goût de certains, leur relation va peu à peu évoluer vers une profonde amitié dont personne n'aurait parié dessus.

Pour camper Philippe, François Cluzet qui semble apparaître aux trois quart des génériques du moment. Tant mieux pour nous! Il est certainement l'acteur français que j'apprécie le plus pour son authenticité et sa capacité à s'adapter à ses rôles. C'est assez rare que je bade un acteur français et je ne saurais vous conseiller d'imprimer cette chronique pour me la pendre au nez la prochaine fois que j'aurai des mots durs avec le cinéma français, c'est à dire dans trés peu de temps!
Omar Sy incarne Driss, l'aide de Philippe. J'avais un peu peur que le film prenne un virage du genre "on te voit plus aux soirées doudoudidon" ou encore "Jean Blaguin humouriste" mais il n'en est rien. Omar est très sérieux quand il faut l'être, loin de ses pitreries habituelles de fin du Grand Journal.

Deux heures sont passées et la salle est bouleversée. De mon côté même si j'ai bien apprécié, je reste insensible comme toujours. Je me demande si un film m'a déjà tiré quelques larmes. Au cinéma c'est sûr que non, chez moi deux moments cinéma à bien y réfléchir. Philadelphia avec Tom Hanks la première fois que je l'ai vu. Il faut dire que le sujet s'y prête facilement. La seconde ne m'arrache jamais de larmes mais je ressens toujours une forte contracture assez gênante au niveau de la gorge (c'est grave ça aussi docteur?) et je la dois à la scène finale des Evadés qui n'a pourtant rien de triste. Ça ne s'explique pas!
Pour en revenir au film je suis toujours un peu sur ma faim car si une histoire comme celle-ci est basée sur des faits réels, il n'en existe qu'une au monde, peut être deux avec ce film. Tous les tétraplégiques n'ont pas le compte en banque de leur représentant au cinéma et leur méthodes de recrutement diffèrent certainement de celles que l'on peut voir dans le film. Peut être que les choses changeront avec ce film allez savoir!

Et vous avez vous déjà pleuré au cinéma? Allez on est entre nous!

vendredi 11 novembre 2011

L'été de kikujiro (vost)

Voici un ovni dans ma dvdthèque. Un film qui n'en est pas vraiment un. Je le vois plus comme une carte postale pleine d'humour et de poésie. Bien que novice sur l’œuvre de Kitano, je ne pense pas me tromper en disant qu'il a tourné ce road movie loin de son terrain de prédilection, à savoir les gangsters et la violence. Je caricature sûrement mais ce film reste inclassable. Il m'apporte un vent frais venue d'Asie et du Japon plus particulièrement.

Dans cette fable délurée, Kitano nous compte l'histoire de Masao (prononcez 正男 pour les puristes), petit garçon élevé par sa grand mère dans la plus pure tradition japonaise. Plus ou moins orphelin, il se raccroche à la version officielle de sa grand mère qui veut que sa mère soit parti travailler loin de Tokyo et de sa famille pour le bien être des siens. Seulement quand vient l'été, Masao ne peut plus se contenter de cette légende est part à la recherche de sa maman. Il est accompagné par Kikujiro, un trentenaire mi-voyou mi escroc, un peu contraint de tenir compagnie à ce grand bavard...

La musique explique en grande partie mon intérêt pour ce film. Composée comme souvent par Joe Hisaichi elle vous transportera telle une brise légère à travers les plaines d'Asie. L'image est un peu cliché je vous l'accorde mais le dépaysement est garantit! Le film est construit sur une succession de chapitres parfois tristes, souvent drôles dans lesquels Kitano laisse une grande part au burlesque et à une imagination enfantine sans limites. Kitano campe un homme sûr de lui, vulgaire et qui contraste totalement avec les hommes qu'il peut croiser tout au long de son périple. Les traditions japonaises comme le respect et le volume sonore vocal sont intactes jusqu'à ce que Kitano prenne part au débat. D'abord par intérêt, Kikujiro va vite se laisser attendrir par ce gosse qui n'est pas si différent de lui contrairement à ce que l'on pourrait croire.

Je terminerai en insistant sur le comique du film qui nous rappelle irrémédiablement les mangas qui berçaient notre enfance, la mienne en tous cas. Les portes coulissantes, les lampions aux abords des restaurants, le comique de transition. J'insiste mais ce film est vraiment drôle au delà de la morale qu'il véhicule.
A bien y réfléchir je ne peux m'empêcher de faire un rapprochement avec la vie est belle de Roberto Begnini dans lequel un père idéalise la violence des faits pour protéger son garçon. La forme est différente mais l'authenticité est intacte dans les deux histoires.


Extrait musical

jeudi 10 novembre 2011

Indiana Jones et la dernière croisade


Je suis toujours triste en chroniquant le dernier volet d'une saga...quoi ? Il en reste encore un? C'est une blague? Il faut vraiment qu'on le compte dans la saga? Sérieusement pourquoi Spielberg ne s'est pas arrêté sur ce troisième volet au lieu de se lancer dans une ultime croisade aux spectateurs? Cette machine à fric qu'on appelle Hollywood n'aura donc pas su dire stop et mettre un terme aux aventures d'Indy dans ce qui semble, ou plutôt, ce qui est pour moi le meilleur épisode de la saga! Tant pis! (en plus il paraît qu'un 5 est en tournage mais ne le dites pas trop fort!)

Dans ce volet, Indy repart à la poursuite du meilleur ennemi de ces 100 dernières années, les nazis! Spielberg a bien compris qu'il avait fait choux blanc avec ses aztèques du Temple maudit et qu'il fallait revenir sur des bases solides! Indiana dont on apprend qu'il tient ce nom de son chien, part à la recherche de son père capturé par les allemands durant sa quête du Saint Graal. Il faut dire que Jones senior travaille sur ce trésor depuis des décennies sans pouvoir toucher au but. Le jeu en vaut la chandelle et les nazis l'ont bien compris. En effet la légende raconte que quiconque boira dans la coupe de Dieu aura la vie éternelle. C'est beau beau même si on en doute encore un peu vu l'état de santé du Docteur Jones dans l'épisode suivant...

Cet épisode m'aura toujours fasciné par son authenticité et son efficacité. On y découvre de nombreux détails qui expliquent certains comportements d'Indy comme la phobie des serpents ou la complexité des relations qu'il entretient avec son père et là je dois faire un break obligatoire! La relation entre Jones et son père, magistralement interprété par Sean Connery, frôle la perfection cinématographique dans une relation père/fils. Bien que totalement différents, la relation entre ces deux personnages est complémentaire, presque fusionnelle! Elle se base en grande partie sur l'humour comme l'ensemble du film qui ne laisse pas passer cinq minutes de pellicule sans balancer une vanne. On est presque dans une parodie d'Indiana Jones mais avec un scénario qui tient la route et là ce devient très fort!

Avec du recul je comprends même le rapprochement qu'on peut opérer entre Indy et Tintin. Nos deux héros se retrouvent souvent sans le vouloir au cœur d'aventures pour le bien des autres. Tintin œuvre pour les gentils, Junior revendique souvent la propriété des biens qu'il dérobe pour les musées...incroyable! De plus vous remarquerez toujours dans les deux aventures des méchants sournois dont on ne voit que le véhicule dans la pénombre la plus totale, prêts à jaillir sur notre héros dès qu'il en auront la possibilité. Et là nos héros sont très forts puisqu'ils déjouent souvent des armées entières à la seule force de leur jugeote! Je vous rassure, la ressemblance s'arrête là et chacun a sa personnalité n'en déplaise à certains!
Enfin je ne peux m'empêcher de partager avec vous ce qui a forgé ma passion pour Indy avec un jeu vidéo sur lequel j'ai certainement passé plus d'heures au cumul que devant n'importe quel bouquin! Il faut dire que la sauvegarde n'existait pas à l'époque et qu'il fallait à peu prés la moitié de l’après midi pour en venir à bout.



Quel rapport me direz vous (ou pas)? Quackshot reprend a peu de choses prés afin d'éviter le procès les aventures d'Indy sous une forme canardisée. Mon amour pour Picsou magazine a fait le reste!

mercredi 9 novembre 2011

Mon oncle Charlie


Je ne compte plus le nombre de séries qui s’empilent sur mon bureau imaginaire. Entre celles que j'aimerai revoir et celles dont on me parle en bien, je ne sais plus où donner de la tête depuis des mois. Il faut dire qu'elles égalent les films désormais en terme de qualité. Fini Ricky et la belle vie ou les dimanches foireux bercés par le Ranger Cordell de son vrai nom. La dernière en date m'a été conseillée par mon acolyte Chief et sa compagne. Je pense qu'elle a le mérite qu'on s'attarde sur elle même si les déboires de son principal protagoniste la détruit à petit feu...

Mon oncle Charlie raconte la vie du clan Harper. Charlie, queutard invétéré accueille dans sa villa de Malibu son frère Alan, perpétuel névrosé qui vit d'autant plus mal son récent divorce. Il a un fils, Jake, pas très futé mais qui fait le bonheur de son oncle chaque fois qu'il lui rend visite lors des weekends où son père en a la garde. On pourrait avoir l'impression que l'action de la série ne prend part que les weekends vu l'omniprésence de l'adolescent mais cela n'entrave en rien le potentiel comique de cette sitcom.
Ajoutez à ce cocktail une mère égocentrique, une ex-femme dominatrice et une femme de ménage au clapet aussi grand que son estomac et vous obtenez une des sitcoms les plus regardées aux Etats Unis jusqu'à la récente éviction de Charlie Sheen.

Charlie Harper est en quelque sorte Charlie Sheen, le nom de famille en moins. Les deux hommes ont pendant longtemps mené une vie de débauche, flirté avec l’alcool et les jeunes bimbos. Dommage que la vie personnelle de Sheen ait affecté celle de l'acteur de séries télé le mieux payé des États Unis. Pour terminer la minute people de cette chronique, il faut savoir qu' Ashton Kutscher a pris la relève suite au renvoi pur et simple de Charlie Sheen en pleine descente...de bouteille et autres pêchés mignons.

Pour en revenir à la série, le duo Harper est aussi différent que complémentaire. Charlie à qui tout semble sourir a ses moments de faiblesse notamment lorsqu'il compose ses jingles publicitaires. Alan n'est pas toujours aussi looser qu'il n'y paraît...quoique! Jake est le gamin parfait pour une série de têtes à claques tout comme la grand mère la plus impitoyable du monde!
Les deux principaux protagonistes onrt d'ailleurs déjà partagé l'affiche d'un grand film américain qu'il me faudra chroniquer un de ces jours, à savoir Hot Shots.

Aussi laissez vous donc influencer par le type le plus cool d'Amérique qui descend les Coronas comme les blondasses qu'il collectionne. Le Charlie Harper c'est un style! Certains sites vont même jusqu'à vendre les chemises ô combien particulières de Charlie sur qui n'importe quoi devient cool y compris la plus hideuse des chemises de Bowling. On ne peut que respecter ce type même si on le déteste!
http://www.charlieharpershirts.com




Infos sur la série

Video du générique

Bonus (pour le plaisir!)




samedi 5 novembre 2011

High Fidelity


C'est quoi cette manie de toujours vouloir classer les choses ou faire des listes? Prouver au monde entier qu'on est un tant soit peu original et qu'on existe? Se rassurer en organisant sa vie tel un beau meuble Ikea flambant neuf? Je ne sais pas vraiment et je pense que Rob Gordon, le héros de ce film n'est pas plus avancé que moi!Il y a un certain plaisir presque pervers à ranger tout ce qu'on connaît dans des cases pour ne pas en perdre le fil et prouver qu'on existe. Chacun sa manière de se rassurer, pour Rob c'est la musique qui l'habite.

Dans ce film très personnel, Rob Gordon nous retrace ses 5 plus grands chagrins d'amours, ceux qui l'ont fabriqué au point de se demander à ce jour pourquoi aucune de ses histoires ne se concrétise. Loin d'avoir le physique de Jean Claude Duss, Rob exorcise alors son rejet à travers son bébé, le Championship Vinyl, une boutique de vieux disques indés dont il est le propriétaire dans la banlieue de Chicago. Seulement faire des listes sans avoir quelqu'un avec qui les partager n'a pas vraiment de sens. C'était sans compter sur ses deux faire valoir, Dick et Barry qui travaillent pour lui et vouent la même passion pour la musique.

High Fidelity est un monde où la critique est reine, goûts de chiotte s'abstenir! Le film peut paraître élitiste et il l'est! Comme tout bon critique, Rob est un musicos râté qui se réfugie derrière sa pile de vinyls pour s'aggriper au milieu. Attendez une seconde! Ca voudrait dire que je suis acteur ou un musicien râté pour collectionner les dvds par centaines et en faire une critique dès que j'en éprouve le besoin? Mais oui mon Capitaine et les deux en plus! J'assume...

Aussi pour singer Rob, je vais à mon tour vous faire un classement: celui des 3 bonnes raisons de regarder ce film au plus vite!

1. La bande son. Orientée rock à papa comme aime à le dire l'un de mes amis, elle rassemble un panel d'artistes indispensables à votre prochaine playlist. Munissez vous d'un calepin et d'un crayon lors du visionnage pour retranscrire les différents classements qui vous donneront des pistes d'écoute.

2. Le casting. John Cusack est plutôt bon dans cette comédie où il s'adresse directement à chacun d'entre nous. On retrouve aussi Denise du Cosby Show et surtout Jack Black qui en fait des caisses comme à son habitude mais qui se trouve parfaitement dans ce personnage elitiste et totalement fermé à son petit monde.

3. Le scénario. Une nouvelle fois inspiré d'un roman de Nick Hornby, le scénario est parfaitement ficelé en jouant sur les flashbacks et les peurs de notre mélomane au cœur brisé. Après pour un garçon, ce film est un nouveau coup de pied au cul pour me pousser à lire les livres de cet auteur contemporain à succès...promis!

Pour terminer je vais tenter de faire mon top 5 ciné du moment qui varie tous les jours comme le veut la tradition. J'attends bien entendu votre contribution à la fin de ce billet. Qui sait cela pourrait également me donner quelques pistes à explorer. A vos stylos!


Top 5 de mes films préférés (dans le désordre)
1. Le lauréat
2. Les évadés
3. Trainspotting
4. Forrest Gump
5. Good Bye Lenin

Je ferme vite cette fenêtre car je suis déjà en train de changer d'avis...c'est dingue cette difficulté de faire des choix! Finalement c'est un métier!


Citation
"Je me suis toujours demandé si j'écoutais de la musique parce que j'étais triste ou si j'étais triste parce que j'écoutais de la musique" Rob


Extrait musical




jeudi 3 novembre 2011

Les aventuriers de l'Arche perdue

Imaginez George Lucas et Steven Spielberg les doigts de pieds en éventail, sirotant une Pina Colada sur les plages Hawaïennes. L’un sort de la Guerre des étoiles, l’autre d’une rencontre du troisième type mais nos deux touristes ont déjà d’autres idées plein la tête à commencer par les aventures d’un archéologue contre des méchants nazis déterminés à s’approprier des trésors anciens qui assouviraient encore un peu plus leur rêve de triomphe. Ne rigolez pas puisque le mythique Indiana Jones est réellement né de cette manière ! Difficile d’imaginer Lucas et Spielberg en slip de bain façonnant un château de sable et qui donnent naissance sans le savoir à l’un des personnages les plus célèbres des années 80 et au delà ! Sont forts ces américains quand même!

Pas d’introduction pour présenter les personnages ou planter le décor, Spielberg nous plonge directement dans l’une des aventures de ce professeur d’archéologie qui ne se contente pas des quatre murs de sa salle de cours. Indiana Jones s’empare non sans mal d’une idole Maya dans l’une des premières scènes les plus palpitantes du cinéma américain. Difficile de faire plus accrocheur sur ces 20 premières minutes !
Comme souvent, Indy est malheureusement doublé par Belloq, archéologue véreux qui entretient des rapports plus que douteux avec des membres du troisième Reich. De retour sur le sol américain, le professeur Jones est alors contacté par les services secrets pour retrouver l’Arche d’alliance, sensée contenir les tables de la loi. La légende raconte qu’elle procurerait à son propriétaire un pouvoir sans limites. Indy est alors chargé de retrouver celle ci avant que les allemands ne mettent la main dessus…
Harrison Ford campe le rôle de cet archéologue beau gosse à qui rien ne semble faire peur si ce ne sont…les serpents ! Plusieurs Indy potentiels ont refusé le rôle, soit parce qu’ils étaient sous contrat, soit qu’ils n’en voyaient pas l’intérêt…dommage ! Les grands perdants sont dans l’ordre Tom Selleck, Nick Nolte et Jeff Bridges. Et là j’ai envie de dire heureusement pour nous puisque Spielberg propose alors à Lucas de recycler le capitaine Han Solo qui semble séduire le public pour en faire une véritable tête d’affiche. Pari gagnant pour Spielberg comme souvent ! Le film fera un carton qui donnera naissance à trois autres suites plus ou moins réussies d’ailleurs.

Les effets spéciaux ne sont pas si mauvais pour 81 et la bande son toujours orchestrée par John Williams rappelle immédiatement celle utilisée pour ce fermier galactique dont je vous ai rabattu les oreilles depuis quelques semaines !
L’humour est également le principal atout d’Indiana Jones si on le compare à Benjamin Gates qui se veut l’héritier dans le domaine. Spielberg mélange intelligemment de grosses scènes d’action avec des touches d’humour qui ne jouent pas contre notre héros. La scène où Indy affronte un as de l’épée dans un souk en est peut être le meilleur exemple !

Quoiqu’il en soit Harrison Ford semble avoir trouvé sa voie. Le macho de la Guerre des Etoiles reprend du service pour le plus grand plaisir de tous et paradoxalement de toutes !


Bonus (désolé pour la qualité)