vendredi 30 novembre 2012

Nurse Betty (vost)


Nurse Betty est typiquement le genre de film que l'on se procure pour moins de cinquante centimes chez Cdiscount.  A ce prix, la galette n'est même pas remboursée mais vous seriez surpris par son contenu! A vrai dire, je l'avais déjà vu une première fois, aussi ne croyez pas que mon addiction puisse aveugler mon jugement. Les daubes se reniflent à des kilomètres, Nurse Betty n'en fait pourtant pas partie!

Le film raconte le périple de Betty Sizemore, une jeune serveuse à la fois innocente et cocu par son beauf de mari interprété par un Aaron Eckhart absolument méconnaissable. Son refuge, elle le trouve alors dans Amours et passions, un soap américain dont elle est tombée folle amoureuse du héros interprété par Greg Kinnear (Vous avez un message, Pour le pire et le meilleur). Elle va pourtant partir à sa rencontre sur un coup de tête, filée par un duo de gangsters qui la croit impliquée dans quelque sombre affaire d'escroquerie liée à son mari.

Bien que méconnu du grand public, Neil Labute signe une comédie dramatique plutôt réussie dans laquelle on redécouvre certaines têtes d'Hollywood sous un autre jour. Pour exemple, Morgan Freeman n'a jamais paru si enjoué autant que je me souvienne! il est cela dit parfaitement sublimé par un Chris Rock à moitié dérangé, l'arme au point pour un oui pour un non. Renée Zellweger quand à elle ne détonne pas. Toujours aussi discrète et entière, elle signe une belle prestation qui passera pourtant inaperçue malgré le prix du meilleur scénario du côté de la Croisette!

D'un point de vue narratif, Nurse Betty est à rapprocher de road movies aussi délirants qu'a life less ordinary d'un Danny Boyle inspiré. Dommage que le succès n'ait pas été au rendez-vous pour ce film qui finira entre la sixième version de l'exorciste et le biopic pakistano-hongrois sur Robert Pattinson dans le bac à 38 centimes. Tant pis pour lui, tant mieux pour moi!


Extrait musical

lundi 26 novembre 2012

Another year (vost)


En plus de générer nombre de critiques dithyrambiques, Another year attire l’œil avec un visuel sympathique rappelant immédiatement les dessins de Daniel Clowes le créateur original du ghost world de Terry Zwigoff. Je me suis alors contenté de fermer les yeux et de le rajouter incognito à mon panier déjà bien rempli. Et qui sait? Au mieux je découvrirai une perle made in UK, au pire j'aurai un joli dvd pour illustrer mes Billy quelque part entre Steven Spielberg et Woody Allen. Moi un geek?

Another year raconte la vie de Tom et Gerry (non, non ça n'est pas une blague!), un couple dans la cinquantaine qu'on rêverait tous d'avoir pour amis. Elle est psychologue, il est géologue mais tous deux sont surement le couple le plus humaniste qu'il vous ait été donné de rencontrer. Leur foyer est un véritable refuge, un havre de paix pour tous les névrosés du quartier qui cherchent une oreille pour déballer le vide de leur existence. Ils sont simples, drôles, vivent dans une belle maison en banlieue londonienne et cultivent leur propre potager, le couple idéal quoi! Pour un peu et on deviendrait jaloux à tout plaquer pour une vie meilleure!

L'originalité du film n'est pas dans son scénario vous l'aurez bien compris. Elle est d'abord dans son découpage en quatre parties, correspondant aux différentes saisons de l'année. Chacune apporte son lot de problèmes et de joies, avec un flegme qu'on ne pourra jamais retirer aux anglais. Il y a quelque chose d'irrémédiablement attirant chez ces personnages authentiques et tendres dont on prend le plus grand plaisir à partager un quotidien plus proche d'un bon vieux Striptease estampillé France 3, qu'un film de n'importe quelle teneur. Et c'est bien là son problème! On est subjugué par sa photographie, on s'identifie aux personnages mais on ne fait que traverser cette chronique, la survoler sans ne jamais défaire les nœuds que son réalisateur Mike Leigh s'est fait un malin plaisir de tisser dès les premières minutes de son film. Imelda Staunton fait d'ailleurs une apparition très remarquée au début du film, une histoire poignante à laquelle il ne sera plus jamais fait allusion dans le déroulé de l'histoire...c'est dommage!

Finalement, je reste sur ma faim, conquis par un casting on ne peut plus humaniste mais déçu de ne pas m'immiscer toujours un peu plus dans la vie des personnages. Dans le même esprit d'authenticité british, préférez Tamara Drewe de Stephen Frears, nettement plus abouti et drôle qui plus est! Plus besoin de prendre le ferry pour visiter les cottages londoniens, profitez en!


Extrait musical

mercredi 21 novembre 2012

Morning glory (vost)


Je vous ai déjà raconté que j'étais né à Libourne, une petite bourgade du sud ouest que le Parisien a quand même élu ville la plus agréable de France...Des rues desertes à partir de 18h30, une médiathèque qui n'en porte que le nom, un festival de chiens loups, le bonheur a désormais un nom! La ville préférée des français est qui plus est le fief d'un des animateurs les plus adulés du PAF, j'ai nommé William Leymergie, l'homme indéboulonable de France Télévision, une référence en matière de mode depuis plus de 20 ans et une poigne de fer selon ses collaborateurs...

Tout ça pour faire le parallèle avec Morning Glory dans lequel Diane Keaton et Harrison Ford officient tous les matins dans Daybreak, la matinale devant laquelle vous scotchez, à peine émergé de votre sommeil, la main ancrée sur votre mug de café. La quotidienne est au plus mal : aucune idée novatrice, un navire qui prend l'eau. Le directeur de la chaîne décide alors d'engager Becky Fuller, une jeune productrice sans bagage, pour ranimer une dernière fois cette plage horaire si particulière aux matinaux. Le défi n'est pas des plus commodes d'autant que le nouveau présentateur vedette se retrouve contraint d'accepter le poste malgré une brillante carrière journalistique derrière lui.

Les cinéphiles feront rapidement le rapprochement de ce film avec le diable s'habille en Prada. Le schéma de la pestiférée qui prend confiance pour petit à petit grimper les échelons a déjà fait ses preuves. Ne manquait plus qu'à le transposer dans l'univers des médias et profiter de cette occasion pour transformer la grenouille en princesse. Vous connaissez mon addiction pour la sublime Rachel McAdams, inutile de vous dire que le combat était gagné d'avance face à la pauvre Anne Hathaway...
Aux manettes de cette belle comédie, on trouve Roger Michell qui n'est pas un débutant du genre. Il est notamment reconnu pour avoir réalisé Coup de foudre à Notting Hill, un classique du genre. Autant vous dire que sa crte de visite parle pour d'elle même!

Drôle et rafraîchissante, cette comédie est aussi l'occasion d'apprécier Harrison Ford autrement que comme l'aventurier ou le justicier du monde libre. De toutes manières, les années ne l'ont pas épargné et son physique parle désormais pour lui. Il n'en est pas pour autant déméritant dans une prestation aussi touchante que détestable... c'est là tout le talent du bonhomme!
Les lovers s'y retrouveront également même si l'aspect romantique est clairement relégué au second plan au profit du côté professionnel qui nous bouffe trop souvent la vie. Que voulez vous?! On ne se refera pas!!!


Extrait musical

dimanche 18 novembre 2012

Annie Hall (vost)


Avoir Woody pour ami dans les années 70 devait relever du miracle! L'obsédé de la faucheuse s'accapare la couverture ne laissant au reste du casting que quelques bribes suffisantes pour se faire un nom dans le monde du cinéma. Cela vous paraîtra étrange si vous ne connaissez le new-yorkais que depuis quelques années mais l'homme est quelque peu accaparant! Soyez avertis: les ennemis de la branlette intellectuelle risquent de s'ennuyer ferme! Heureusement ça n'est pas mon cas et j'avais bien la ferme intention d'attaquer mon marathon Woody Allen qui me nargue depuis trop longtemps sous ses mètres de cellophane qui en dit long!
Annie Hall est en quelque sorte un protégé du cinéaste. Il l'est l'un des rares films qui sera reconnu par le cinéma américain et récompensé à juste titre par la plus haute des distinctions, meilleur film en 1978.

Annie Hall raconte les déboires amoureux d'Alvy Singer, un humoriste juif tracassé par la mort, les femmes et tout ce qui dépasse le périmètre géographique de New York. Vous avez dis autobiographique? Certainement, surtout quand on sait que le réalisateur sortait tout juste d'un divorce avec la même Diane Keaton qui interprète Annie dans le film. L'hommage du réalisateur à sa muse est beau autant qu'il est drôle. Les situations absurdes s'enchaînent avec de belles passions polaroid dans une sorte de best of de ce que le réalisateur sait faire de mieux. Séquences animées, superpositions, mises en abime, flashbacks,...la palette technique est résolument impressionnante surtout lorsque l'on replace le film dans con contexte. Ah les seventies!!! Impossible de les occulter quand on voit les costumes portés par l'ensemble des acteurs. Lunettes fumées, pantalons pattes d'eph, permanentes à la Farrah Fawcett, rien ne semble échapper à l'oeil du réalisateur. La palme revient tout de même à ce pauvre Paul Simon (le pote de Garfunkel) qui nous offre un standard de ringardisme en terme de look. J'ai même peine à croire qu'il puisse se vanter d'avoir un jour été acteur. Idem pour Christopher Walken qui serait certainement nostalgique d'apprendre qu'il ait pu un jour être jeune même si ça n'était que pour un rôle mineur.

Finalement si l'on excepte ces quelques fautes de goût et l'absence assez dérangeante d'une quelconque bande son, le film reste un must dans sa catégorie, celle de rire de tout, de prendre la mort entre quatre yeux pour finalement prendre la fuite. Woody n'est désormais plus seul à craindre la faucheuse mais il reste unique quand il s'agit de le mettre en image. 


Extrait musical

mercredi 14 novembre 2012

Nous York


J’ai d’abord vu l’affiche. Une bande de potos emmenés par Manu Payet avec une typo trop délire qui fait le kiff de milliers d’ados de banlieues et d’ailleurs. Et puis mon attirance pour la grosse pomme a pris le dessus. Frustré de voir les autres partir outre atlantique, c’est finalement à l’UGC Ciné-cités de Bordeaux que j’irai prendre mon pied, à quelques 2 km de mon chez moi, le décalage horaire en moins.


Le film fonctionne immédiatement comme si Géraldine Nakache avait trouvé la recette miracle pour renouveler la comédie française (le style pas l’institution malheureusement…). Exit les Dubosc, Dany Boon et autres pitres qui pensent qu’il suffit de recracher ses meilleures répliques sur scène pour en faire un blockbuster. Après tout ce qui brille, la réalisatrice française nous vend du rêve, le kiff de toute une génération entre 25 et 30 ans qui s’imagine à moitié américain du fait d’avoir été bercé trop prés du téléviseur. Le piège s’est alors avéré évident ! Réussir à extraire un scénario plausible d’une carte postale qui pourrait vite prendre des airs de film de vacances à liker entre potes. Et là encore Géraldine Nakache frappe dans le mille avec cette histoire de banlieusardes qui fuient leurs galères quotidiennes de zonardes pour devenir quelqu’un outre Atlantique. Samia est désormais la bonne à tout faire de Sienna Miller qui joue son propre rôle dans le film. Gabrielle, plus terre à terre, joue les auxiliaires sympathique dans une maison de retraite juive. Les jeunes filles s’éloignent petit à petit jusqu’à ce que débarquent leurs anciens potes de Nanterre bien décidés à poursuivre leur kiff de jeunesse. Sont-ils toujours pour autant sur la même longueur d’ondes ?

Côté mecs, Manu Payet s’impose comme le chef préposé de la bande. Agaçant dans ses apparitions télé, l’acteur vient pourtant de me surprendre une seconde fois dans un long métrage après sa belle prestation dans tout ce qui brille. Il est parfaitement secondé par Baptiste Lecaplain et Nader Boussandel qui sont les parfaits prototypes du touriste en vadrouille à New York. Je mentirai si je vous disais qu’ils avaient l’air de surjouer. J’en ferai autant sinon plus lorsque j’aurai la chance de fouler le sol américain ! J’ai donc toutes mes raisons de les comprendre avant de les envier !
Impossible non plus de ne pas citer Marthe Villalonga qui insuffle cette petite touche d’émotion qui empêche au film de basculer dans la comédie lourdingue de seconde zone. Moi qui la croyais déjà en fin de parcours dans Maguy ! La native d’Alger tiendrait presque le film à elle toute seule si la jeune génération ne tirait pas la couverture vers elle pendant les trois quarts du film.
Sur le plan technique, la réalisatrice fait preuve d’un professionnalisme à toute épreuve. Certains plans, même s’ils n’ont rien d’innovant expriment parfaitement le ressenti de cette belle bande de potes. Je pense notamment à ce long travelling vertical dans l’auberge de jeunesse ou les plans incroyables du roller coaster lors de leur étape sur Coney Island.

Qu’est ce qui m’empêche alors de le classer parmi les meilleurs films de cette fin d’année ? Sûrement mon côté vieux réac’ qui ne supporte pas toujours que l’on parle verlan la moitié du film et qu’on stéréotype du même coup les jeunes de banlieue, trop bêtes pour rester entre leur quatre murs, pas assez intelligents pour occulter leur problèmes une fois chez l’Oncle Sam. C’est bien dommage mais je m’en fous ! Je ferai mon propre film une fois sur place et promis, vous pourrez venir liker ma vidéo ! 


Extrait musical

dimanche 11 novembre 2012

Legendes d'automne


Toutes les familles ont leur histoire. Certaines sont plus romancées que d'autres, certaines heureuses, d'autres tragiques mais celle de la famille Ludlow méritait d'être partagée. Le film nous transporte à travers les époques dans la vie de famille des Ludlow basés dans le Montana. Et quel régal visuel! On se rapproche des paysages du Wyoming dans lesquelles batifolent quelques bergers solitaires qui se cherchent. Ici, pas de connexion Wifi ou de temps d'attente du tramway. La maison des Ludlow est un havre de paix dans lequel on rêverait de passer quelques mois à réfléchir sur la vie en mâchouillant une brindille de blé allongé dans la verdure à perte de vue. Je ne dis pas que la vie moderne ne me manquerait pas. Je m'adapterai certainement même si la tentation de rebrancher mon pc serait inévitable. Une fourchette, du papier alu, une casserole, tout serait bon pour capter la moindre barrette de réseau!

Le film raconte le destin de trois frères élevés par leur père, ancien militaire ayant servi pendant la guerre de Sécession. Leur vie bascule le jour où Samuel, le benjamin de la fratrie ramène sa fiancée pour la présenter aux siens. Susannah va sans le savoir bouleverser le quotidien de ces hommes qui tombent immédiatement sous le charme de cette présence féminine qui leur fait défaut depuis des années. Là dessus arrive la première guerre mondiale à laquelle Samuel tient absolument à prendre part par pure fierté. Les trois frères partent alors combattre l'ennemi allemand dans une expérience qui les marquera à tout jamais.

Nostalgiques et émotifs s'abstenir! Le film basé sur une nouvelle de Jim Harrison n'est pas sans rappeler et au milieu coule une rivière de Robert Redford, le père symbolique d'un Brad Pitt dont la crinière affolerait les fabricants de shampoings les plus réticents du marché. Le frère aîné est campé par Aidan Quinn, sosie officiel de Gad Elmaleh l'humour en moins. Le paternel est quant à lui joué par Anthony Hopkins dans une performance loin de ses rôles de cannibale dégueulasse que les producteurs s'entêtent à lui affubler. Cette édition Blu-ray au delà de la qualité de l'image m'aura permis de revisionner une énième fois cette chronique du fin fond des Etats Unis d'avant guerre. Toute de rose bonbon vêtue, cette histoire met le doigt sur les non dits et faux semblants qui trouvent lieu dans toutes les familles du monde. Nous ne sommes pas si différents des Ludlow. Nos conditions de vie sont différentes en bien des points mais les épreuves de la vie sont les mêmes aussi difficiles soient elles à traverser. Je vous parlais l'autre jour des scènes qui vous serrent la gorge comme un étau, celui-ci en est rempli. Brad Pitt n'est pas qu'un beau gosse, il a d'autres qualités....enfoiré va!


Extrait musical

lundi 5 novembre 2012

Looper (vost)


Emett Brown avait pourtant été on ne peut plus clair! Les voyages dans le temps sont beaucoup trop dangereux! Il semblerait pourtant que Ryan Johnson n'ait pas tenu compte des bons conseils du Doc en finalisant le scénario de son surprenant Looper.
Nous sommes en 2044, une époque à laquelle sévissent les loopers, sorte de tueurs à gages chargés d'éliminer des truands projetés du futur dont la disparition ne laissera aucune trace grâce au voyage dans le temps. Ces mercenaires du temps répondent tous au mystérieux maître des vents (toute mauvaise blague ne sera d'aucune d'utilité...) qui semble régner sur le monde quelques trente années après l'action. Parmi eux, Joe, le benjamin de la bande, devenu expert dans le meurtre temporel opère en toute conscience bien qu'il agisse sous quelque drogue du futur matérialisée par une sorte de collyre contre les conjonctivites! (Mais alors on m'aurait menti...) Les exécutions s'enchaînent jusqu'au jour où le "voyageur" n'est autre que Joe lui même avec trente années de plus au compteur et les traits physiques d'un certain Bruce Willis. Va t-il appliquer les consignes pour autant?

Ce film d'anticipation est une belle réussite dans le panel de ce qui a pu nous être proposé en matière de SF ces dernières années. Time Out était audacieux mais plutôt mal dirigé. Looper a retenu la leçon pour prochainement devenir l'un des classiques du genre. Je ne vous le cacherai pas, il met qui plus est mon chouchou indé sur le devant de la scène en la personne de Joseph Gordon-Levitt (500 jours ensemble) ainsi qu'une ancienne gloire des films d'action qui tente de se refaire une santé comme il avait réussi quelques années auparavant avec M. Night Shyamalan. Le réalisateur a même été jusqu'à forcer les traits physiques du jeune Gordon-Levitt pour que la ressemblance avec son double temporel soit impeccable. Lentilles de couleur, faux nez rabotté, on croirait presque voir une version avatarisée du jeune prodige. Est-ce un signe du passage de témoin ou une simple prouesse technique, l'avenir nous le dira.
Dans ce monde de brutes sévit pourtant la délicate Emily Blunt (5 ans de reflexion)  dont on ne compte plus les apparitions depuis quelques mois. Elle joue la mère du futur maître des vents qui n'a pourtant l'air que d'un p'tit morveux qui tappe du pied et se roule par terre chaque fois qu'il n'est pas d'accord avec sa mère. C'est d'ailleurs le seul point faible que je trouverai au film tant cette prestation semble artificielle et née de quelques raccourcis scénaristiques. C'est juste dommage!
A noter également les bonnes prestations de Paul Dano (Little miss sunshine) et Jeff Daniels que j'aurai toujours autant de mal à voir autrement que comme le partenaire improbable de Jim Carrey dans le fabuleux Dumb et Dumber (Qui aurait cru que je pouvais le placer dans cette chronique!)


Au final, Ryan Johnson nous offre un excellent divertissement malgré un budget plutôt serré pour le genre. Il accorde parfaitement les différentes générations d'acteurs tout comme les genres cinématographiques avec lesquels il jongle sans la moindre difficulté. Looper devient soudainement le western du futur, le thriller à la mode, celui qu'on ne peut manquer à en juger par l'affluence dans la salle en ce dimanche après-midi. James Bond n'a qu'à bien se tenir!


Teaser

dimanche 4 novembre 2012

Bon baisers de Bruges (vost)


Ça démarre comme une mauvaise blague belge. Une histoire somme toute assez banale de deux tueurs à gages en planque dans la ville de Bruges en attendant de se faire oublier du côté de Londres. Alors que Ray veut quitter ce trou à rats au plus vite, Ken profite de l'opportunité qui lui est offerte pour faire un peu de tourisme aux frais de son commanditaire censé leur indiquer les instructions à suivre pour les semaines à venir. Mais qu'ont donc fait ces deux là pour mériter un tel sort??!! Une punition pour l'un, des vacances pour l'autre mais qu'ils semblent perdus nos deux tueurs à gage bien loin de leur Irlande natale!

Colin Farrell et Brendan Gleeson nous divertissent pendant prés d'une heure trente dans un film qui joue avec les intitulés. Comédie? Drame? Thriller? Bons baisers de Bruges, c'est un peu tout ça à la fois! Martin McDonagh a su personnaliser son film au point de le rendre passe-partout. (N'y voyez là aucun jeu de mots pourri avec la présence d'un nain dans le film...dommage j'aurai presque pu le faire exprès!) La Venise du Nord est sublimée par une photographie incroyable alliée à une bande son des plus notables réalisées ces dernières années. pour la petite anecdote, elle est l’œuvre de Carter Burwell à qui l'on doit entre autres les trois quarts des bandes originales associées aux films des frères Coen. Une belle pioche pour le réalisateur irlandais bien loin de son terrain de jeu favori, le théâtre. Et finalement quand on y réfléchit, McDonagh n'est pas tant sorti des sentiers battus, faisant de la ville de Bruges un hui-clos parfait pour le déroulement de son intrigue.
Il s'est d'ailleurs offert les services d'un ancien dramaturge, devenu aujourd'hui sorcier maléfique et ennemi public n°1 des fans d'Harry Potter, j'ai nommé Ralph Fiennes. Malgré son faible temps de jeu, le britannique impressionne toujours autant qu'il nous fait mauvaise impression. Autant vous le dire immédiatement, sa quotte de popularité n'augmentera pas d'un iota malgré cette nouvelle sortie ô combien remarquable!

Voilà où s'arrête mon travail. J'ai bien tenté de vous ouvrir les portes de la forteresse belge mais ne pourrai vous forcer à y entrer. Mais n'ayez crainte! Les stéréotypes concernant nos amis flamands ne se vérifient pas tous, ils pourraient même vous surprendre!


Extrait musical