mercredi 26 décembre 2012

Hugo Cabret (vost)


La bande annonce ne m'avait pourtant pas marqué. Martin Scorsese aux commandes d'un film de noël aux allures d'un énième monde de Narnia à la sauce bourguignonne. Les quelques minutes de présentation n'étaient pas vraiment convaincantes, pas vraiment explicites à vrai dire. C'est bien là le plus grave! On peut totalement passer à côté d'un film sur la com qui en est faite. Soit je n'ai rien compris, soit je n'étais pas disposé à l'entendre, soit Scorsese peut clairement revoir ses effectifs en matière de communication! Il peut également s'en foutre éperdument puisque Hugo Cabret a connu un véritable succès en salle pour des enfants qui n'ont pourtant pas tous dû être totalement réceptifs à ce que voulait bien leur raconter l'un des derniers maîtres vivants de l'Entertainment. Le film a pourtant ramené de nombreuses récompenses et gagné l'estime des plus grands comme James Cameron qui s'est agenouillé devant la maîtrise de Scorsese pour une 3D dont il pensait avoir le monopôle. Cela ne l'empêchera pas pour autant de ressortir ses vieilleries sous ce nouveau format pour nous les vendre comme une nouveauté...ah elle a bon dos la technique!

Basé sur un roman de Brian Selznick, Hugo Cabret nous compte l'histoire d'un jeune garçon, Hugo, fils d'horloger et récent orphelin qui erre dans les travées de la gare Montparnasse pour survivre au jour le jour. Il ne vit que pour remonter les pendules de la grande gare et réparer parallèlement un vieil automate qu'il avait entrepris de remettre à neuf avec son feu paternel. Sans lui, la tâche est désormais plus difficile d'autant qu'un méchant gardien, ancien mutilé de guerre a fait des orphelins qui errent à Montparnasse Bienvenue son principal cheval de bataille. C'était sans compter sur ce vieillard aigri qui passe ses journées à réparer de vieux jouets, frustré d'une carrière qu'il n'a sans doutes jamais touché du doigt...

Plus qu'un simple conte pour enfants, Hugo Cabret est un véritable hommage aux premiers cinéastes qui ont montré la voie au jeune Scorsese. Armand Méliès, Buster Keaton ou plus récemment Charlie Chaplin ne prennent plus la poussière. Le réalisateur leur donne un second souffle en mélangeant de véritables images d'archives avec une réalisation soignée dans une reconstitution parisienne de l’après guerre clairement réussie. Vous n'avez pas kiffé le rez de chaussé de la cinémathèque française lors de vos premiers voyages scolaires? N'ayez crainte! Martin s'occupe de vous dans un recap qui devrait faire gonfler les stats d'affluence du musée le plus sympa du quartier de Bercy. (Au passage, je vous invite clairement à y faire un détour lors d'un prochain séjour dans la capitale si ça n'est pas déjà fait!)
Pour capter l'attention de son public, Scorsese va alors s'entourer de gros bras du septième art à commencer par Ben Kingsley qui avait déjà officié avec le réalisateur dans le désopilant Shutter Island. Jude Lawe signe quant à lui sa plus brève apparition dans un long métrage tandis que Sacha Baron Coen deviendrait presque humain dans le rôle du gardien qui semble taillé sur mesure. Tant mieux car le jeune Cabret est quelque peu quelconque malgré ses grands yeux bleus. Bah du moment qu'il touche les jeunes midinettes frustrées d'attendre le prochain volet des Minimoys, le pari est réussi!

Martin Scorsese frappe donc un grand coup dans l'animation et l'éducation des jeunes générations en montrant ce à quoi ressemblait le cinéma de papa quand James Cameron souillait encore ses couches. Le film est séduisant, divertissant en plus d'être éducatif. Que demander de plus!


mercredi 19 décembre 2012

Ernest et Célestine


C'est en charmante compagnie que j'ai décidé de me rendre à l'UGC en ce mercredi matin à 11 heures pétantes. Une horaire peu habituelle pour un expérience qui le fut tout autant. En effet, c'est en bon tonton qui se respecte que j'accompagnais ma p'tite nièce de 4 ans pour découvrir Ernest et Célestine sur grand écran, un format qui changera de ses vieux dvd Charlotte aux fraises dont je fais encore des cauchemars les soirs de pleine lune. Je laisse à Mademoiselle le soin de choisir notre emplacement, plutôt bon il faut le dire, ainsi que l'interminable temps d'attente à tester les ressorts du strapontin qu'elle a judicieusement choisi. 
Et là, je commence à devenir moite jusqu'à ce qu'une classe de scolaires vienne détendre cette atmosphère dont je me faisais finalement un monde! Nous sommes de véritables petits anges ma nièce et moi à côté de ces pipelettes sur pattes! Ils auront finalement le don de me détendre ainsi que ma p'tite nièce dont les quelques commentaires tout haut ressemblent plus à des tentatives d'intrusion dans le groupe que comme un véritable ressenti. En tous cas, une chose est sûre, elle prend plaisir, et c'est bien le principal!

Il faut dire qu'Ernest et Célestine est une véritable surprise dans un box office plein de dessins animés en 3D et de suites improbables! Adapté d'une série de romans jeunesse du même nom, le long métrage mise avant tout sur un graphisme soigné qui privilégie la 2D et les couleurs pastels au profit d'une trois dimension dont nos chers bambins sont matraqués dès qu'ils allument la télévision au sortir du lit! On donne une dimension humaine au dessin animé en soulignant les traits presque brouillons des différents personnages. Pour être honnête avec vous, j'ai presque peur que ma nièce n'accroche pas et je me trompe fortement!  L'histoire somme toute assez simple aura vite fait de charmer les bambins comme les adultes de la salle. Elle reprend les codes de la rencontre de l'inconnu et de l'acceptation de l'autre. La morale est bien présente mais elle est disséminée de façon intelligente, et là ça nous change de Dora et ses arrêts sur image qui semble nous prendre pour des imbéciles! Mais ça c'est une autre histoire...
Vous l'aurez compris Ernest et Celestine sont deux êtres que tout oppose. Chacun est marginal de son groupe à son échelle mais les deux compères vont finalement rapidement se trouver et faire naître une amitié devant laquelle on ne peut qu'être touché.
La musique est elle aussi une des explications du succès du film. Ici pas de Phil Collins ou de douce voix de princesse pour vous marteler des refrains prémâchés que vous supporterez jusqu'à la sortie du prochain Disney. Vincent Courtois et Thomas Fersen jouent avec les mots et des mélodies simples qui font immédiatement mouche. Il n'y a qu'à écouter la chanson d'Ernest lorsqu'il fait la manche pour se rendre compte du pouvoir des mots. L'expression est peut être un peu forte certes, mais le rendu l'est tout autant!
Impossible de ne pas mentionner non plus les quelques clins d’œils qui seront invisibles pour les plus petits mais qui interpelleront forcément les plus grands comme l'affiche de Titanic oursisée ou celle du concert de Grilly Bear totalement de circonstance comme si le réalisateur nous chuchotait dans l'oreille, "vous voyez! je pense à vous aussi en faisant ce film!"

Au final Ernest et Célestine m'aura permis de partager ma passion avec ma p'tite nièce mais pas que! Il nous montre qu'on peut encore faire des films intelligents sans passer par des technologies de dernier cri. Il suffit simplement de s'appliquer à trouver le focus de nos chers bambins et tenir le cap malgré la peur et les doutes que certaines scènes du film peuvent comporter. Nous pouvons encore les sauver! Il suffit juste d'y croire.


Bande annonce

samedi 15 décembre 2012

Iron Man (Blu-ray)

La sortie mondiale d'Avengers m'a fait réaliser que j'accusais sérieusement le coup niveau comics à l'écran. Je le dois en grande partie à ma rencontre cinématographique avec le premier Hulk qui m'a grandement laissé sur ma faim. Imaginez ma frustration alors que Bruce Banner n'a toujours pas verdi au bout d'une bonne heure de film. Trop c'est trop! Ce n'est finalement qu'aujourd'hui que je replonge dans cet univers que l'on assimile trop souvent aux geeks de bd en manque de testostérone.

Je m'attaque donc aujourd'hui à Iron Man, le superhéros créé de toutes pièces par Tony Stark, une sorte de magnat de l'armement à travers le monde. En démonstration en Afghanistan, il est attaqué par un groupe de terroristes bien décidé à l'employer à la fabrication de missiles. Manque de chance, notre génie de l'armement a toutes autres idées en tête à commencer par la fabrication d'une armure qui lui permettra de rentrer au pays. La tâche s'annonce pourtant bien rude puisque son atelier s'apparente à une caverne dénuée de toute technologie. Pas grave! En McGyver qu'il est, Tony Stark en ressortira Iron Man, bien décidé à se reconvertir dans le sauvetage de la planète.
Contrairement à tous ses petits camarades de chez Marvel, Iron Man n'a pas été irradié ou né de l'imagination d'un fou furieux. Il s'est créé de toutes pièces, du génie scientifique d'un seul homme qui a pour un temps brigué cocktails et soirées mondaines pour se replonger dans la science pure et dure!
Finalement si l'on excepte cette pseudo pompe énergétique qui alimente ses organes vitaux, on le prendrait presque pour un être humain!

Comme tout superhéros qui se respecte, Iron Man a également su s'entourer d'un personnel compréhensif et compétent. Il a d'ailleurs profité de l'occasion pour redonner un emploi de standing à Gwyneth Paltrow qui écumait les CDD hollywoodiens depuis trop longtemps. A noter également la bonne prestation de Jeff Bridges qui serait presque méconnaissable avec son look de hooligan en costume trois pièces.

Malgré quelques invraisemblances largement justifiées par l'adaptation de la bande dessinée, Iron Man frappe fort et juste. Les effets spéciaux sont bluffants et quoi qu'on en dise, Robert Downey Jr fait le métier! Il arrive à être drôle malgré son trop plein d'hormones qui fait qu'on ne peut se résinier à le détester. Il m'aura en tous cas donné l'envie de poursuivre l'aventure Marvel d'autant que j'ai ouïe dire qu'une certaine Scarlett Johansson lui donnait la réplique dans le second volet des aventures de l'homme de fer. Ça change tout!


Extrait musical

samedi 8 décembre 2012

Last chance for love


Qui a dit que Paris était la ville du romantisme incarné? Certainement pas Dustin Hoffman qui profite de son escapade londonienne pour emballer Emma Thomson de 20 ans son aînée. Il faut dire que notre petit homme a un curriculum vitae long comme le bras. Une cinquantaine de films avec la plus haute des distinctions pour ses performances dans Kramer contre Kramer et l'indémodable Rain man. Malheureusement, ses dernières productions ne parlent pas en sa faveur bien qu'il y partage l'affiche avec de vieilles gloires en pré-retraite comme Rob de Niro dans les suites improbables de mon beau père et moi. Quelques navets et prêts de voix plus tard, il est contacté par Joel Hopkins, un petit réalisateur anglais bien décidé à consacrer la comédie romantique pour les plus les 40 ans et plus. Bien qu'il vienne de fêter ses 70 printemps, Dustin Hoffman plonge immédiatement dans l'aventure bien décidé à reprendre un bon bain de jouvence pour redevenir le Benjamin Braddock qui l'a fait connaître du grand public.

L'histoire n'est pourtant pas des plus joyeuses puisqu'elle raconte la vie d'un homme délaissé par sa famille, son employeur et sa propre fille qui l'invite à son mariage londonien parce qu'elle s'en sent clairement obligé. Le looser de cette famille reconstituée sans lui va alors faire la rencontre de Kate Walker, une enquêtrice pour un institut de sondage dont je tairai le nom par pur oubli! D'abord légèrement collant, notre quinqua va peu à peu apprivoiser la jeune femme jusqu'à l'inviter à la cérémonie de sa fille plutôt surprise de voire son père débarquer avec une totale inconnue. La roue semble finalement tourner pour ce bon vieux Harvey!

Inutile de vous le préciser, le film emploie les bonnes vieilles ficelles de la comédie romantique et se permet même quelques références aux classiques du genre comme Pretty Woman dans une scène d'essayage revue des dizaines de fois depuis la sortie de l'originale. Tant que nous sommes dans les emprunts, je ne peux m'empêcher de faire le rapprochement du thème original avec un autre air de piano classique mondialement connu dont je n'arrive pas à remettre le titre. Même les meilleures applications de reconnaissance vocale pour Iphone n'y pourront rien mais je suis sûr que vous saurez faire la part des choses. Tout se passe dans les 10 premières secondes du thème, rien de plus simple!

Malgré tout cela, le film se laisse regarder avec l'espoir que l'on peut toujours aimer passé un certain âge. Les techniques changent, les rides apparaissent mais la passion reste intacte quand on rencontre la bonne personne et qu'on est prêt à relancer la machine. Un bel exemple même si l'on ne présente pas tous la même carte de visite!


Extrait musical

lundi 3 décembre 2012

Midnight in Paris (vost)


Ça n'est un secret pour personne. Woody Allen voue un culte aux européens et principalement aux français qui l'ont soutenu tout au long de sa carrière, parfois même plus qu'ils ne l'auraient dû selon les dires du réalisateur. Alors pensez bien que lorsque l'occasion s'est présentée de poser ses caméras dans la ville la plus romantique qui soit, soutenu par des financiers aussi confiants que muselés, Woody n'avait d'autres choix que de quitter la grosse pomme pour profiter des joies de notre capitale. Facile de bader Paris quand on dort à l'hôtel du Louvre et que toutes les portes vous sont ouvertes comme par enchantement. Pas sûr que Woody nous trouverait si mystérieux s'il avait séjourné au Formule1 de Barbés, emprunté la ligne 1 aux heures de pointe et goûté aux joies des attrapes touristes de Montmartre qui ont comme par enchantement déserté le quartier pendant les quelques jours de tournage du film. Oui je suis amer et alors! Qui ne le serait pas en ayant tenté de gravir les marches du Sacré Cœur sans être fermement sollicité pour acheter une bière à moitié tiède ou un scoubidou affreux qui ne rappelle en rien la capitale!

Toujours est il que la ville s'est sublimée pour le réalisateur. Elle lui a même offert la première dame de France de l'époque en plus de la plus américaine des française et du comique en vogue qui ne rêvait que de voir son nom sur le cast d'un film du grand Woody pendant son enfance sous le soleil de Casablanca. Vous l'aurez compris, l'office du tourisme s'est certainement frotté les mains en apprenant la venue du réalisateur sur ses terres. Elle était pourtant loin d'imaginer qu'il arriverait à en extraire une comédie intemporelle qui prend forme quand retentissent les douze coups de minuit. (Jean-Luc si tu nous regardes...)

Midnight in Paris, raconte le séjour d'un jeune couple californien dans la capitale du romantisme. Bien qu'Inez aspire au grand luxe d'une vie facile, Gil est plus terre à terre. En grand nostalgique qu'il est, notre écrivain aimerait s'installer dans la première chambre de bonne de la capitale en rêvant d'une vie à cotoyer les grands artistes qui ont fait Paris au début du 20ème siècle. Il est alors loin de s'imaginer que ses rêves les plus fous prendront forme lors d'un décuvage de beuverie, assis sur le rebord du macadam parigo. Picasso, Hemingway, Dali, Josephine Baker, Cole Porter, Toulouse Lautrec, Man Ray et bien d'autres artistes vont lui ouvrir les portes de leur univers qu'il n'aurait jamais imaginé intégrer aussi normal cela leur semble t-il. Gil resistera-t-il à l'appel des sirènes d'antan pour une romance avec la sublime Rachel McAdams? Personnellement le choix serait réglé en moins d'une fraction de seconde au risque de décevoir le grand Woody!

Au final le réalisateur nous offre une comédie plutôt inhabituelle, superposant les strates du temps à l'image d'un Inception, la complexité en moins. Il s'octroie au passage les services d'un casting impressionnant pour une carte postale qui ne dessert pas Paris mais la sublime dans ce qu'elle a connu de plus créatif. Après Paname, Londres, Barcelone, et Rome quelle sera donc la prochaine destination du grand Woody? Certains parient sur Berlin, d'autres carrément sur Jérusalem vers un retour aux origines. Laissons lui simplement le temps de potasser ses différents routards. Qui sait? Peut être y trouverait t il le sujet de son prochain film!


Extrait musical

vendredi 30 novembre 2012

Nurse Betty (vost)


Nurse Betty est typiquement le genre de film que l'on se procure pour moins de cinquante centimes chez Cdiscount.  A ce prix, la galette n'est même pas remboursée mais vous seriez surpris par son contenu! A vrai dire, je l'avais déjà vu une première fois, aussi ne croyez pas que mon addiction puisse aveugler mon jugement. Les daubes se reniflent à des kilomètres, Nurse Betty n'en fait pourtant pas partie!

Le film raconte le périple de Betty Sizemore, une jeune serveuse à la fois innocente et cocu par son beauf de mari interprété par un Aaron Eckhart absolument méconnaissable. Son refuge, elle le trouve alors dans Amours et passions, un soap américain dont elle est tombée folle amoureuse du héros interprété par Greg Kinnear (Vous avez un message, Pour le pire et le meilleur). Elle va pourtant partir à sa rencontre sur un coup de tête, filée par un duo de gangsters qui la croit impliquée dans quelque sombre affaire d'escroquerie liée à son mari.

Bien que méconnu du grand public, Neil Labute signe une comédie dramatique plutôt réussie dans laquelle on redécouvre certaines têtes d'Hollywood sous un autre jour. Pour exemple, Morgan Freeman n'a jamais paru si enjoué autant que je me souvienne! il est cela dit parfaitement sublimé par un Chris Rock à moitié dérangé, l'arme au point pour un oui pour un non. Renée Zellweger quand à elle ne détonne pas. Toujours aussi discrète et entière, elle signe une belle prestation qui passera pourtant inaperçue malgré le prix du meilleur scénario du côté de la Croisette!

D'un point de vue narratif, Nurse Betty est à rapprocher de road movies aussi délirants qu'a life less ordinary d'un Danny Boyle inspiré. Dommage que le succès n'ait pas été au rendez-vous pour ce film qui finira entre la sixième version de l'exorciste et le biopic pakistano-hongrois sur Robert Pattinson dans le bac à 38 centimes. Tant pis pour lui, tant mieux pour moi!


Extrait musical

lundi 26 novembre 2012

Another year (vost)


En plus de générer nombre de critiques dithyrambiques, Another year attire l’œil avec un visuel sympathique rappelant immédiatement les dessins de Daniel Clowes le créateur original du ghost world de Terry Zwigoff. Je me suis alors contenté de fermer les yeux et de le rajouter incognito à mon panier déjà bien rempli. Et qui sait? Au mieux je découvrirai une perle made in UK, au pire j'aurai un joli dvd pour illustrer mes Billy quelque part entre Steven Spielberg et Woody Allen. Moi un geek?

Another year raconte la vie de Tom et Gerry (non, non ça n'est pas une blague!), un couple dans la cinquantaine qu'on rêverait tous d'avoir pour amis. Elle est psychologue, il est géologue mais tous deux sont surement le couple le plus humaniste qu'il vous ait été donné de rencontrer. Leur foyer est un véritable refuge, un havre de paix pour tous les névrosés du quartier qui cherchent une oreille pour déballer le vide de leur existence. Ils sont simples, drôles, vivent dans une belle maison en banlieue londonienne et cultivent leur propre potager, le couple idéal quoi! Pour un peu et on deviendrait jaloux à tout plaquer pour une vie meilleure!

L'originalité du film n'est pas dans son scénario vous l'aurez bien compris. Elle est d'abord dans son découpage en quatre parties, correspondant aux différentes saisons de l'année. Chacune apporte son lot de problèmes et de joies, avec un flegme qu'on ne pourra jamais retirer aux anglais. Il y a quelque chose d'irrémédiablement attirant chez ces personnages authentiques et tendres dont on prend le plus grand plaisir à partager un quotidien plus proche d'un bon vieux Striptease estampillé France 3, qu'un film de n'importe quelle teneur. Et c'est bien là son problème! On est subjugué par sa photographie, on s'identifie aux personnages mais on ne fait que traverser cette chronique, la survoler sans ne jamais défaire les nœuds que son réalisateur Mike Leigh s'est fait un malin plaisir de tisser dès les premières minutes de son film. Imelda Staunton fait d'ailleurs une apparition très remarquée au début du film, une histoire poignante à laquelle il ne sera plus jamais fait allusion dans le déroulé de l'histoire...c'est dommage!

Finalement, je reste sur ma faim, conquis par un casting on ne peut plus humaniste mais déçu de ne pas m'immiscer toujours un peu plus dans la vie des personnages. Dans le même esprit d'authenticité british, préférez Tamara Drewe de Stephen Frears, nettement plus abouti et drôle qui plus est! Plus besoin de prendre le ferry pour visiter les cottages londoniens, profitez en!


Extrait musical

mercredi 21 novembre 2012

Morning glory (vost)


Je vous ai déjà raconté que j'étais né à Libourne, une petite bourgade du sud ouest que le Parisien a quand même élu ville la plus agréable de France...Des rues desertes à partir de 18h30, une médiathèque qui n'en porte que le nom, un festival de chiens loups, le bonheur a désormais un nom! La ville préférée des français est qui plus est le fief d'un des animateurs les plus adulés du PAF, j'ai nommé William Leymergie, l'homme indéboulonable de France Télévision, une référence en matière de mode depuis plus de 20 ans et une poigne de fer selon ses collaborateurs...

Tout ça pour faire le parallèle avec Morning Glory dans lequel Diane Keaton et Harrison Ford officient tous les matins dans Daybreak, la matinale devant laquelle vous scotchez, à peine émergé de votre sommeil, la main ancrée sur votre mug de café. La quotidienne est au plus mal : aucune idée novatrice, un navire qui prend l'eau. Le directeur de la chaîne décide alors d'engager Becky Fuller, une jeune productrice sans bagage, pour ranimer une dernière fois cette plage horaire si particulière aux matinaux. Le défi n'est pas des plus commodes d'autant que le nouveau présentateur vedette se retrouve contraint d'accepter le poste malgré une brillante carrière journalistique derrière lui.

Les cinéphiles feront rapidement le rapprochement de ce film avec le diable s'habille en Prada. Le schéma de la pestiférée qui prend confiance pour petit à petit grimper les échelons a déjà fait ses preuves. Ne manquait plus qu'à le transposer dans l'univers des médias et profiter de cette occasion pour transformer la grenouille en princesse. Vous connaissez mon addiction pour la sublime Rachel McAdams, inutile de vous dire que le combat était gagné d'avance face à la pauvre Anne Hathaway...
Aux manettes de cette belle comédie, on trouve Roger Michell qui n'est pas un débutant du genre. Il est notamment reconnu pour avoir réalisé Coup de foudre à Notting Hill, un classique du genre. Autant vous dire que sa crte de visite parle pour d'elle même!

Drôle et rafraîchissante, cette comédie est aussi l'occasion d'apprécier Harrison Ford autrement que comme l'aventurier ou le justicier du monde libre. De toutes manières, les années ne l'ont pas épargné et son physique parle désormais pour lui. Il n'en est pas pour autant déméritant dans une prestation aussi touchante que détestable... c'est là tout le talent du bonhomme!
Les lovers s'y retrouveront également même si l'aspect romantique est clairement relégué au second plan au profit du côté professionnel qui nous bouffe trop souvent la vie. Que voulez vous?! On ne se refera pas!!!


Extrait musical

dimanche 18 novembre 2012

Annie Hall (vost)


Avoir Woody pour ami dans les années 70 devait relever du miracle! L'obsédé de la faucheuse s'accapare la couverture ne laissant au reste du casting que quelques bribes suffisantes pour se faire un nom dans le monde du cinéma. Cela vous paraîtra étrange si vous ne connaissez le new-yorkais que depuis quelques années mais l'homme est quelque peu accaparant! Soyez avertis: les ennemis de la branlette intellectuelle risquent de s'ennuyer ferme! Heureusement ça n'est pas mon cas et j'avais bien la ferme intention d'attaquer mon marathon Woody Allen qui me nargue depuis trop longtemps sous ses mètres de cellophane qui en dit long!
Annie Hall est en quelque sorte un protégé du cinéaste. Il l'est l'un des rares films qui sera reconnu par le cinéma américain et récompensé à juste titre par la plus haute des distinctions, meilleur film en 1978.

Annie Hall raconte les déboires amoureux d'Alvy Singer, un humoriste juif tracassé par la mort, les femmes et tout ce qui dépasse le périmètre géographique de New York. Vous avez dis autobiographique? Certainement, surtout quand on sait que le réalisateur sortait tout juste d'un divorce avec la même Diane Keaton qui interprète Annie dans le film. L'hommage du réalisateur à sa muse est beau autant qu'il est drôle. Les situations absurdes s'enchaînent avec de belles passions polaroid dans une sorte de best of de ce que le réalisateur sait faire de mieux. Séquences animées, superpositions, mises en abime, flashbacks,...la palette technique est résolument impressionnante surtout lorsque l'on replace le film dans con contexte. Ah les seventies!!! Impossible de les occulter quand on voit les costumes portés par l'ensemble des acteurs. Lunettes fumées, pantalons pattes d'eph, permanentes à la Farrah Fawcett, rien ne semble échapper à l'oeil du réalisateur. La palme revient tout de même à ce pauvre Paul Simon (le pote de Garfunkel) qui nous offre un standard de ringardisme en terme de look. J'ai même peine à croire qu'il puisse se vanter d'avoir un jour été acteur. Idem pour Christopher Walken qui serait certainement nostalgique d'apprendre qu'il ait pu un jour être jeune même si ça n'était que pour un rôle mineur.

Finalement si l'on excepte ces quelques fautes de goût et l'absence assez dérangeante d'une quelconque bande son, le film reste un must dans sa catégorie, celle de rire de tout, de prendre la mort entre quatre yeux pour finalement prendre la fuite. Woody n'est désormais plus seul à craindre la faucheuse mais il reste unique quand il s'agit de le mettre en image. 


Extrait musical

mercredi 14 novembre 2012

Nous York


J’ai d’abord vu l’affiche. Une bande de potos emmenés par Manu Payet avec une typo trop délire qui fait le kiff de milliers d’ados de banlieues et d’ailleurs. Et puis mon attirance pour la grosse pomme a pris le dessus. Frustré de voir les autres partir outre atlantique, c’est finalement à l’UGC Ciné-cités de Bordeaux que j’irai prendre mon pied, à quelques 2 km de mon chez moi, le décalage horaire en moins.


Le film fonctionne immédiatement comme si Géraldine Nakache avait trouvé la recette miracle pour renouveler la comédie française (le style pas l’institution malheureusement…). Exit les Dubosc, Dany Boon et autres pitres qui pensent qu’il suffit de recracher ses meilleures répliques sur scène pour en faire un blockbuster. Après tout ce qui brille, la réalisatrice française nous vend du rêve, le kiff de toute une génération entre 25 et 30 ans qui s’imagine à moitié américain du fait d’avoir été bercé trop prés du téléviseur. Le piège s’est alors avéré évident ! Réussir à extraire un scénario plausible d’une carte postale qui pourrait vite prendre des airs de film de vacances à liker entre potes. Et là encore Géraldine Nakache frappe dans le mille avec cette histoire de banlieusardes qui fuient leurs galères quotidiennes de zonardes pour devenir quelqu’un outre Atlantique. Samia est désormais la bonne à tout faire de Sienna Miller qui joue son propre rôle dans le film. Gabrielle, plus terre à terre, joue les auxiliaires sympathique dans une maison de retraite juive. Les jeunes filles s’éloignent petit à petit jusqu’à ce que débarquent leurs anciens potes de Nanterre bien décidés à poursuivre leur kiff de jeunesse. Sont-ils toujours pour autant sur la même longueur d’ondes ?

Côté mecs, Manu Payet s’impose comme le chef préposé de la bande. Agaçant dans ses apparitions télé, l’acteur vient pourtant de me surprendre une seconde fois dans un long métrage après sa belle prestation dans tout ce qui brille. Il est parfaitement secondé par Baptiste Lecaplain et Nader Boussandel qui sont les parfaits prototypes du touriste en vadrouille à New York. Je mentirai si je vous disais qu’ils avaient l’air de surjouer. J’en ferai autant sinon plus lorsque j’aurai la chance de fouler le sol américain ! J’ai donc toutes mes raisons de les comprendre avant de les envier !
Impossible non plus de ne pas citer Marthe Villalonga qui insuffle cette petite touche d’émotion qui empêche au film de basculer dans la comédie lourdingue de seconde zone. Moi qui la croyais déjà en fin de parcours dans Maguy ! La native d’Alger tiendrait presque le film à elle toute seule si la jeune génération ne tirait pas la couverture vers elle pendant les trois quarts du film.
Sur le plan technique, la réalisatrice fait preuve d’un professionnalisme à toute épreuve. Certains plans, même s’ils n’ont rien d’innovant expriment parfaitement le ressenti de cette belle bande de potes. Je pense notamment à ce long travelling vertical dans l’auberge de jeunesse ou les plans incroyables du roller coaster lors de leur étape sur Coney Island.

Qu’est ce qui m’empêche alors de le classer parmi les meilleurs films de cette fin d’année ? Sûrement mon côté vieux réac’ qui ne supporte pas toujours que l’on parle verlan la moitié du film et qu’on stéréotype du même coup les jeunes de banlieue, trop bêtes pour rester entre leur quatre murs, pas assez intelligents pour occulter leur problèmes une fois chez l’Oncle Sam. C’est bien dommage mais je m’en fous ! Je ferai mon propre film une fois sur place et promis, vous pourrez venir liker ma vidéo ! 


Extrait musical

dimanche 11 novembre 2012

Legendes d'automne


Toutes les familles ont leur histoire. Certaines sont plus romancées que d'autres, certaines heureuses, d'autres tragiques mais celle de la famille Ludlow méritait d'être partagée. Le film nous transporte à travers les époques dans la vie de famille des Ludlow basés dans le Montana. Et quel régal visuel! On se rapproche des paysages du Wyoming dans lesquelles batifolent quelques bergers solitaires qui se cherchent. Ici, pas de connexion Wifi ou de temps d'attente du tramway. La maison des Ludlow est un havre de paix dans lequel on rêverait de passer quelques mois à réfléchir sur la vie en mâchouillant une brindille de blé allongé dans la verdure à perte de vue. Je ne dis pas que la vie moderne ne me manquerait pas. Je m'adapterai certainement même si la tentation de rebrancher mon pc serait inévitable. Une fourchette, du papier alu, une casserole, tout serait bon pour capter la moindre barrette de réseau!

Le film raconte le destin de trois frères élevés par leur père, ancien militaire ayant servi pendant la guerre de Sécession. Leur vie bascule le jour où Samuel, le benjamin de la fratrie ramène sa fiancée pour la présenter aux siens. Susannah va sans le savoir bouleverser le quotidien de ces hommes qui tombent immédiatement sous le charme de cette présence féminine qui leur fait défaut depuis des années. Là dessus arrive la première guerre mondiale à laquelle Samuel tient absolument à prendre part par pure fierté. Les trois frères partent alors combattre l'ennemi allemand dans une expérience qui les marquera à tout jamais.

Nostalgiques et émotifs s'abstenir! Le film basé sur une nouvelle de Jim Harrison n'est pas sans rappeler et au milieu coule une rivière de Robert Redford, le père symbolique d'un Brad Pitt dont la crinière affolerait les fabricants de shampoings les plus réticents du marché. Le frère aîné est campé par Aidan Quinn, sosie officiel de Gad Elmaleh l'humour en moins. Le paternel est quant à lui joué par Anthony Hopkins dans une performance loin de ses rôles de cannibale dégueulasse que les producteurs s'entêtent à lui affubler. Cette édition Blu-ray au delà de la qualité de l'image m'aura permis de revisionner une énième fois cette chronique du fin fond des Etats Unis d'avant guerre. Toute de rose bonbon vêtue, cette histoire met le doigt sur les non dits et faux semblants qui trouvent lieu dans toutes les familles du monde. Nous ne sommes pas si différents des Ludlow. Nos conditions de vie sont différentes en bien des points mais les épreuves de la vie sont les mêmes aussi difficiles soient elles à traverser. Je vous parlais l'autre jour des scènes qui vous serrent la gorge comme un étau, celui-ci en est rempli. Brad Pitt n'est pas qu'un beau gosse, il a d'autres qualités....enfoiré va!


Extrait musical

lundi 5 novembre 2012

Looper (vost)


Emett Brown avait pourtant été on ne peut plus clair! Les voyages dans le temps sont beaucoup trop dangereux! Il semblerait pourtant que Ryan Johnson n'ait pas tenu compte des bons conseils du Doc en finalisant le scénario de son surprenant Looper.
Nous sommes en 2044, une époque à laquelle sévissent les loopers, sorte de tueurs à gages chargés d'éliminer des truands projetés du futur dont la disparition ne laissera aucune trace grâce au voyage dans le temps. Ces mercenaires du temps répondent tous au mystérieux maître des vents (toute mauvaise blague ne sera d'aucune d'utilité...) qui semble régner sur le monde quelques trente années après l'action. Parmi eux, Joe, le benjamin de la bande, devenu expert dans le meurtre temporel opère en toute conscience bien qu'il agisse sous quelque drogue du futur matérialisée par une sorte de collyre contre les conjonctivites! (Mais alors on m'aurait menti...) Les exécutions s'enchaînent jusqu'au jour où le "voyageur" n'est autre que Joe lui même avec trente années de plus au compteur et les traits physiques d'un certain Bruce Willis. Va t-il appliquer les consignes pour autant?

Ce film d'anticipation est une belle réussite dans le panel de ce qui a pu nous être proposé en matière de SF ces dernières années. Time Out était audacieux mais plutôt mal dirigé. Looper a retenu la leçon pour prochainement devenir l'un des classiques du genre. Je ne vous le cacherai pas, il met qui plus est mon chouchou indé sur le devant de la scène en la personne de Joseph Gordon-Levitt (500 jours ensemble) ainsi qu'une ancienne gloire des films d'action qui tente de se refaire une santé comme il avait réussi quelques années auparavant avec M. Night Shyamalan. Le réalisateur a même été jusqu'à forcer les traits physiques du jeune Gordon-Levitt pour que la ressemblance avec son double temporel soit impeccable. Lentilles de couleur, faux nez rabotté, on croirait presque voir une version avatarisée du jeune prodige. Est-ce un signe du passage de témoin ou une simple prouesse technique, l'avenir nous le dira.
Dans ce monde de brutes sévit pourtant la délicate Emily Blunt (5 ans de reflexion)  dont on ne compte plus les apparitions depuis quelques mois. Elle joue la mère du futur maître des vents qui n'a pourtant l'air que d'un p'tit morveux qui tappe du pied et se roule par terre chaque fois qu'il n'est pas d'accord avec sa mère. C'est d'ailleurs le seul point faible que je trouverai au film tant cette prestation semble artificielle et née de quelques raccourcis scénaristiques. C'est juste dommage!
A noter également les bonnes prestations de Paul Dano (Little miss sunshine) et Jeff Daniels que j'aurai toujours autant de mal à voir autrement que comme le partenaire improbable de Jim Carrey dans le fabuleux Dumb et Dumber (Qui aurait cru que je pouvais le placer dans cette chronique!)


Au final, Ryan Johnson nous offre un excellent divertissement malgré un budget plutôt serré pour le genre. Il accorde parfaitement les différentes générations d'acteurs tout comme les genres cinématographiques avec lesquels il jongle sans la moindre difficulté. Looper devient soudainement le western du futur, le thriller à la mode, celui qu'on ne peut manquer à en juger par l'affluence dans la salle en ce dimanche après-midi. James Bond n'a qu'à bien se tenir!


Teaser

dimanche 4 novembre 2012

Bon baisers de Bruges (vost)


Ça démarre comme une mauvaise blague belge. Une histoire somme toute assez banale de deux tueurs à gages en planque dans la ville de Bruges en attendant de se faire oublier du côté de Londres. Alors que Ray veut quitter ce trou à rats au plus vite, Ken profite de l'opportunité qui lui est offerte pour faire un peu de tourisme aux frais de son commanditaire censé leur indiquer les instructions à suivre pour les semaines à venir. Mais qu'ont donc fait ces deux là pour mériter un tel sort??!! Une punition pour l'un, des vacances pour l'autre mais qu'ils semblent perdus nos deux tueurs à gage bien loin de leur Irlande natale!

Colin Farrell et Brendan Gleeson nous divertissent pendant prés d'une heure trente dans un film qui joue avec les intitulés. Comédie? Drame? Thriller? Bons baisers de Bruges, c'est un peu tout ça à la fois! Martin McDonagh a su personnaliser son film au point de le rendre passe-partout. (N'y voyez là aucun jeu de mots pourri avec la présence d'un nain dans le film...dommage j'aurai presque pu le faire exprès!) La Venise du Nord est sublimée par une photographie incroyable alliée à une bande son des plus notables réalisées ces dernières années. pour la petite anecdote, elle est l’œuvre de Carter Burwell à qui l'on doit entre autres les trois quarts des bandes originales associées aux films des frères Coen. Une belle pioche pour le réalisateur irlandais bien loin de son terrain de jeu favori, le théâtre. Et finalement quand on y réfléchit, McDonagh n'est pas tant sorti des sentiers battus, faisant de la ville de Bruges un hui-clos parfait pour le déroulement de son intrigue.
Il s'est d'ailleurs offert les services d'un ancien dramaturge, devenu aujourd'hui sorcier maléfique et ennemi public n°1 des fans d'Harry Potter, j'ai nommé Ralph Fiennes. Malgré son faible temps de jeu, le britannique impressionne toujours autant qu'il nous fait mauvaise impression. Autant vous le dire immédiatement, sa quotte de popularité n'augmentera pas d'un iota malgré cette nouvelle sortie ô combien remarquable!

Voilà où s'arrête mon travail. J'ai bien tenté de vous ouvrir les portes de la forteresse belge mais ne pourrai vous forcer à y entrer. Mais n'ayez crainte! Les stéréotypes concernant nos amis flamands ne se vérifient pas tous, ils pourraient même vous surprendre!


Extrait musical

mercredi 31 octobre 2012

La piel que habito (vost)




Mais que se passe t-il dans la tête de Pedro Almodovar? Si John Malkovitch s'était fait analysé à l'écran il y a quelques années dans le film du même nom, c'est bien le réalisateur espagnol qui aurait du prendre sa place sur le divan pour y raconter son enfance et le lot de troubles qui vont avec! Torturé autant que dénué du moindre tabou, Almodovar ne cesse de nous surprendre à chacun de ses films comme pour mettre sur la table des choses qu'on aurait jamais imaginé exister dans notre petit confort du quotidien. Il n'est pas le premier, c'est évident,  mais il est passé maître pour retourner les situations conflictuelles dans une sorte d'antichambre de la folie qui reste crédible aussi effrayante soit elle!

Tolède, Espagne les années 2000. Robert Ledgard, ancien chirurgien esthétique reconnu par ses pairs s'affère à recréer des tissus humains dans le laboratoire situé au sous-sol de sa somptueuse villa. En parallèle, il garde en semi-captitivité une jeune femme sur laquelle il expérimente secrètement ses travaux jugés dérangeants par les pontes de la génétique actuelle. Inutile de me tirer les vers du nez, vous ne saurez pas qui est cette femme et pourquoi le Docteur en chirurgie en a fait sa marionette! C'est bien là que réside toute l'intrigue du film que Pedro Almodovar amène lentement par des flashbacks soigneusement mis en scène et une bande son qui habille aussi bien le film qu' Elena Anaya sa combinaison si moulante qu'elle ne laisse que peu de place à l'imagination!

Loin d'être grand public, la piel que habito est pourtant fascinant lorsque le film bascule dans l'inpensable. On ose pas y croire, on ne veut pas y croire, on devient mal à l'aise d'une situation qu'on ne controle déjà plus. Quand je pense que ma grand mère m'envoyait faire le Loto quand Brook et Rick s'embrassaient langoureusement pendant Amour, Gloire et Beauté de peur de me choquer! Elle est certainement loin de s'imaginer que j'aurai vu de telles choses bien des années plus tard! Et c'est tant mieux!
Sur le reste, il m'est difficile de m'avancer sans dévoiler l'intrigue du film. J'espère juste que j'aurai alpagué certains curieux, fascinés devant l'interdit aussi belle soit l'enveloppe. Pour être honnête avec vous, je ne suis pas prêt de regarder à nouveau ce film. Je suis juste content de l'avoir vu! Je saurai simplement le ressortir dans quelques années une fois que je l'aurai digéré!


Extrait musical

vendredi 26 octobre 2012

Les sentiers de la Gloire


On connait généralement Stanley Kubrick pour ses grosses productions avec la Warner qui l'ont fait connaître du grand public. Je pense à 2001, Orange mécanique ou encore Barry Lyndon. On en oublierait presque que le britannique a roulé sa bosse pendant quelques temps enchaînant les films à budget restreint et courtisant la moitié des maisons de production pour grappiller quelques dollars supplémentaires qui lui permettraient de devenir son propre patron. Le cinéaste a un style qui lui est propre mais cela ne suffit pas pour les investisseurs qui veulent une star pour faire tourner leur machine. Les aléas du métier permettront alors à Kubrick de rencontrer Kirk Douglas (père de) avec qui la relation deviendra profitable à chacun.
Les sentiers de la gloire nous plongent dans les tranchées françaises de la première guerre mondiale. Sous la pression du Général Broulard, le Commandant Mireau ordonne la prise par les troupes françaises d'une base allemande stratégique et inaccessible. C'est donc dans son propre intérêt qu'il envoie son commando au casse pipe, faisant fit des mises en gardes sincères du Lieutenant Dax. Ce qui devait arriver arrive et l'armée française est terrassée sous l’assaut des fusils allemands en nombre. Le quelque peu de survivants bat en retraite au grand désarroi du Commandant Mireau qui ordonne immédiatement un conseil de guerre pour juger ces lâches qui font honte à la France et qui le décrédibilisent du même coup. La Cour rend son verdict et condamne alors trois soldats pour l'exemple malgré le dépit du Lieutenant Dax qui n'est pas encore prêt à baisser les armes...

Premier constat relativement amer. Kubrick emploie des britanniques qui parlent donc la langue de Shakespeare pour interpréter des soldats français. Le film aurait certainement gagné  à être transposé sur un conflit similaire mais en dehors des frontières de l'hexagone. La patte Stanley Kubrick est déjà là. Les travellings sur les champs de batailles mais surtout ces mouvements de caméras qui donnent vie aux tranchées ne pouvaient être l’œuvre que d'un grand réalisateur en devenir. Le fond de l'histoire n'est pas en reste puisque le film s'attaque à l'Armée et à ses valeurs comme si Kubrick avait décidé de frapper fort dès le début pour attraper le K.O.. Résultat des courses: sorti en 1957, le film est immédiatement interdit en France et sur d'autres territoires proches où l'Armée française a encore la main mise. Il faudra attendre 1975 pour que le film apparaisse finalement sur les toiles françaises. Elle est belle l'exception culturelle...

Sur le terrain peu ou pas d'acteurs connus. Kirk Douglas mange le budget à lui seul laissant quelques miettes à certains guest que l'on retrouvera dans la filmographie de Kubrick et là je pense notamment au barman névrosé de Shining. Les scènes d'action sont assez limitées pour l'époque les obus ressemblant plus à une pluie de chocapics géants qu'un véritable champ de bataille. Kubrick s'efforce tout de même de faire avec ce qu'il a, se contentant de manger son pain blanc en attendant des jours meilleurs. Il n'en vend pas pour autant son âme au diable, lui qui n'aura de cesse de critiquer les dirigeants de notre belle mappemonde.


Extrait

samedi 20 octobre 2012

Héros malgré lui


Difficile d'incarner un looser à l'écran quand tout semble vous sourire à chacune de vos sorties. Pas grave! Un peu de boue, quelques fringues bon marché, un tacot en guise de voiture, une mine à déterrer les morts et Dustin Hoffman incarnerait l'aigreur et l'attentisme comme personne.
Dans héros malgré lui, il interprète Bernie Laplante, un tocard de Chicago comme il en existe peu. Impliqué dans d'innombrables magouilles, ce jeune père divorcé vadrouille entre bars malfamés et tribunaux en quête d'un énième bon plan qui assurera sa survie pendant les prochains jours. Il ne redevient finalement  lui même qu'en présence de son fils auquel il essaie d'inculquer en vain, un minimum de civisme...le pari n'est évidemment pas gagné d'avance! Et puis vient cette nuit pluvieuse pendant laquelle Bernie devient sans le vouloir le témoin d'un crash aérien. C'est pourtant à reculons qu'il va se décider à sauver ces passagers juste parce qu'un petit garçon se retrouve orphelin d'une nuit. Fruit du hasard, il va également sauver Gail, une présentatrice en vogue qui va faire de lui le héros du moment. Manque de chance, Bernie n'a pas été reconnu. Pire encore, un étrange personnage lui vole carrément la vedette prétendant être ce fameux héros d'une nuit...comme quoi quand la scoumoune vous tient!

Aussi bizarre que cela semble, ce film est à mettre à l'actif de Stephen Frears pour une fois loin de ses terres et de ses histoires de cottage et autre misérabilisme du fin fond de l'Angleterre. Il arrive pourtant à glisser dans son blockbuster deux, trois pics bien placés sur les dérives de l'audiovisuel et l’héroïsme de bas étage. Le héros d'une nuit devient sous le feu des projecteurs, l'homme du moment, celui qu'on écouterait sans broncher, pour lequel on voterai les yeux fermés, une sorte de lofteur avant même que n'apparaissent les télé-réalités.
Dans ce film, Dustin Hoffman partage l'affiche avec Geena Davis ( Thelma et Louise) et Andy Garcia ( Le Parrain 3) qu'on voit finalement peu au cinéma bien qu'on reconnaisse son visage au premier coup d’œil. Pour la p'tite anecdote, on notera également au casting la présence de Daniel Baldwin, encore un, le troisième d'une fratrie d'acteurs au charisme plus ou moins discutable selon les époques et les prénoms!

Loin d'être le meilleur film de Stephen Frears, héros malgré lui vous fera tout de même passer un bon moment ne serait-ce que pour cette énième performance de Dustin Hoffman à qui on aurait du coller l'étiquette du looser parfait depuis bien longtemps déjà. A y regarder de plus près, il n'y a bien que la série des Mon beau père et moi qui pourraient entacher sa filmographie de manière indélébile. J'espère sincèrement que les plus jeunes qui ne le connaissent que par l’intermédiaire de Bernie Furniqué (Focker en version originale) ne s'arrêteront pas à cette pauvre prestation. Il mérite mieux! Donnez lui sa chance!


Teaser original



mercredi 17 octobre 2012

Le fugitif (Blu-ray)

Voici l'un de mes films de chevets, un blockbuster qui m'a piégé dans ses filets un soir d'été 94. J'étais encore tout jeunot mais je me souviens très bien de cette incroyable chasse à l'homme entre le Docteur Richard Kimble et le Marshal Gerard. Comment ne pas se ranger du côté d'un fugitif lorsqu'il est incarné par Harrison Ford himself! Rapidement accusé du meurtre de sa femme, le pauvre Doc est condamné à la peine capitale par injection. Heureusement pour lui, un banal accident de la route va lui permettre de prendre la fuite pour partir à la recherche du véritable meurtrier. Dommage que le Marshal Gerard n'en ait, selon ses propres mots, rien à cirer lui qui se contenterait amplement de coffrer son fugitif. Commence alors une chasse à l'homme urbaine dans laquelle Kimble part à la recherche d'un manchot qu'il tient pour responsable de tous ses malheurs. Accrochez vous!

Adaptation d'une série télévisée à grand succès, le Fugitif affolera les compteurs du Box office et permettra à Harrison Ford de s'offrir une véritable cure de jouvence auprès du grand public. Bien qu'il ait tous les défauts d'un film des années 90 (bande son appuyée, générique en grandes lettres sur musique grave, acteurs à la mode d’antan...) le Fugitif ne prend pas une ride. On lui pardonnera même ses quelques cascades douteuses à commencer par ce mannequin en plastique de chez prisunic qui chute d'un barrage, pourtant sensé représenter le Docteur Kimble en plein désarroi...
Pour le poursuivre, le méchant marshal aka Tommy Lee Jones qui va profiter de la surexposition du film pour se faire une place à Hollywood et enlever au passage l'oscar du meilleur second rôle. Quand on regarde sa filmographie de plus prés, on s'aperçoit qu'il enchaînera avec le Client de Joel Schumacher, encore un film marquant pour un gamin de mon âge. Détestable et pourtant comique sous certains aspects, qui mieux que lui aurait pu rendre la pareille au Dr Kimble qui semble avoir été un fugitif toute sa vie!

Si la première heure du film est palpitante, la seconde partie liée à l'enquête est quand même plus poussive. Aussi préparez votre plus beau calepin pour prendre les notes et trouver qui a assassiné Miss Kimble avec la prothèse de coude dans la chambre conjugal. Le réalisateur Andrew Davis pourtant habitué des films mono cérébraux (Piège en haute mer, Sale temps pour un flic) semble prendre un malin plaisir à justifier péniblement l'assassinat de Mme Kimble. J'ai pourtant envie de vous dire qu'on s'en fout un peu finalement puisque que l'enquête n'altère en rien ce jeu du chat et de la souris entre Kimble et Gerald. C'est bien le plus important finalement!
Tant que j'y suis, oubliez le format Blu-ray qui n'apporte pas grand chose si ce n'est rien à l'esthétisme du film. Contentez vous du dvd en attendant une véritable restauration pour les geeks comme moi!


Extrait musical

mardi 9 octobre 2012

Fantastic Mr Fox (vost) Blu-ray


Nous avons tous des rêves d'enfants mais seuls quelques uns parviennent à les assouvir. C'est certainement le cas de Wes Anderson qui a fait de sa filmographie une cure de jouvence devant les années qui filent. Le jeune réalisateur à l'origine de la Famille Tenenbaum et du Darjeeling Limited va creuser encore un peu plus loin dans ses souvenirs pour adapter à l'écran l'histoire du Fantastique Maître Renard, un conte pour enfants des années 70 écrit par Roald Dahl. Le pauvre homme ne sera malheureusement plus de ce monde pour apprécier le travail de Wes Anderson qui a littéralement donné vie à ce curieux personnage que l'on ne connaît généralement qu'à moitié écrasé au bord des voies rapides... Je partagerai bien quelques souvenirs de ce bon vieux Renard qui rythmait mes aprés-midis sur France 3 mais l'expérience n'en serait que plus douloureuse! Mais restons en au film! Anderson nous livre un film d'animation en volume, le terme barbare pour indiquer qu'il s'agit d'un travail de maquettistes en prises de vues interminables qui mises bout à bout donnent un semblant d'animation déstructurée. Vous l'aurez compris, le résultat final n'est pas simplement du au jeune texan mais à toute une équipe en charge de plus 4000 accessoires, 500 marionnettes et 150 décors, le tout photographié à  621450 reprises, de quoi déstabiliser les plus impatients!

L'histoire est celle Foxy Fox, un jeune renard devenu journaliste après s'être égaré dans le vol qualifié de poules et autres volatiles en compagnie de sa femme Felicity. Aujourd'hui bien rangé, il décide de fonder une famille malgré quelques sursauts d’instinct animal qu'il tente de combattre en vain. Ce détail va malheureusement prendre une toute autre tournure lorsque Foxy décide d'aménager à quelques mètres des plus gros producteurs locaux de poulets, canards, et cidre de la région. Un bras de fer s'engage alors entre producteurs et renards chacuns dans leur propre intérêt...

Comme toujours Anderson a mis l'accent sur son casting. George Clooney et Meryl Streep intègrent ainsi le cercle très fermé des fidèles du réalisateurs comme Bill Murray, Jason Schwartzman ou Owen Wilson qui ne manquent aucune des nouvelles aventures du jeune réalisateur même si ça n'est que pour donner leur voix à quelques renards animés. La musique est elle aussi importante. Quelques standards rock bien disséminés ça et là alternent avec une bande originale composée par Alexandre Desplat (cocorico). Le français a d'ailleurs été justement récompensé pour son travail sur le discours d'un roi par un Grammy Award, sorte d'anti-chambre des oscars.
J'ai été longtemps réticent à visionner ce film d'animation, un genre que je n'apprécie pas forcément. Wes Anderson a fait le reste en personnalisant un conte pour enfants dans un univers qu'il gère à merveille depuis qu'il est passé derrière une caméra. Les travellings et autres chapitrages qui faisaient son originalité sont également présents dans ce film où chacun trouve son compte: les enfants comprennent l'histoire à leur niveau, ébahis devant une animation entre rêve et réalité. Les adultes s'approprient le scénario d'Anderson à un autre niveau mais sont tous aussi surpris de replonger en enfance pendant la cavale infernale de Maître Renard et ses compères. L'effet est garanti, l'animation juste incroyable dans un univers de détails où rien n'a été laissé au hasard. A partager en famille!


Extrait musical




mercredi 3 octobre 2012

The blues brothers (vost) Blu-ray


Le saviez vous? Les blues brothers sont nés d'une blague pour une émission télé qui fait légion depuis des lustres aux Etats-Unis, le Saturday Night Live. Dan Aykroyd et John Belusci, alors chauffeurs de salle pour la quotidienne la plus connue du pays, décident de créer ce duo de frangins, sapés en noir de la tête aux pieds pour électriser la foule avant chaque reprise d'antenne. Le combo remplit sa mission au point de prendre petit à petit une toute autre importance dans le Saturday night live. De cette simple improvisation comique naîtront 3 albums studios, plusieurs prestations live et 2 films dont l'éponyme blues brothers qui nous intéresse ici!

Le film raconte le périple de deux frères Jake et Elwood, bien décidés à récolter les 5000 dollars nécessaires à la survie de l'orphelinat qui les a vu grandir et faire les 400 coups. Pour cette mission, ils n'ont qu'une alternative: recréer le groupe de blues qu'ils avaient constitué 3 ans auparavant, avant que Jake ne finisse au fin fond d'une prison du comté de l'Illinois. La tâche ne sera pas des plus faciles d'autant que chacun des membres a repris le cours de sa vie dans diverses activités qui n'ont plus grand chose à voir avec la musique... peu importe, Jake et Elwood se sentent investis d'une mission divine qui va bien plus loin que renflouer les dettes d'un vieil orphelinat catho, mais ça c'est une autre histoire.

En plus de réaliser une comédie musicale à succès, le combo qui a relancé la production mondiale de Wayfarrer s'accorde à nous faire redécouvrir le blues, un style de musique qui ravira les névrosés des productions nées dans les années 70/80. Se définissant comme un mélange de blues urbain avec quelques notes empruntées du côté de Memphis Tenessee, les Blues brothers s'imposent sur tous les terrains sur lesquels ils s'essaient. (Pour les plus jeunes, une sorte de Mickael Youn avec de l'imagination et du talent)
Ensuite comment ne pas parler du casting du film qui infligerait d'innombrables nausées aux grands patrons à la tête de n'importe quel studio hollywoodien. Aretha Franklin, James Brown, Ray Charles, John Lee Hooker, Carrie Fisher, Steven Spielberg himself et bien d'autres dont ma connaissance limitée du blues m'empêche de citer de peur de me faire rattraper par des professionnels du genre!

Quoi qu'il en soit, le film est drôle. Vous ne passerez pas une minute sans rire ou battre la rythmique des passages musicaux qui font désormais légende dans le monde de la musique! Comment rester impassible face aux moyens déployés pour mettre en scène les origines d'un des combos les plus connus sur le plan marketing! Cascades monstrueuses pour un film d'époque qui feront vite oublier la légèreté d'un scénario qui tiendrait sur un page n'en déplaise à Dan Aykroyd. Malheureusement le succès d'un groupe entraîne souvent sa déchéance à laquelle les Blues brothers n'échapperont pas. Le 05 mars 1982, John Belusci meurt d'une overdose de speedball mettant un terme au mythe des blues brothers pour un temps. Dès lors, Dan Aykroyd écumera les comédies américaines jusqu'aux années 2000 où il rechaussera finalement ses Ray Ban dans une suite qui fera pourtant pâle figure comparé au volet original de 1980. Je vous l'avais déjà dis! Il n'y a pas que du mauvais dans les années 80!


Extrait musical

vendredi 28 septembre 2012

Tamara Drewe (vost) Blu-ray


Si l'inspiration venait un jour à me manquer, je saurai déjà où la chercher: Ewedon, une banlieue fictive de Londres où les écrivains en panne de matière aiment séjourner. L'endroit est plutôt désert mais ces grandes prairies où fleurissent deux trois cottages semblent revigorer les écrivains qui y séjournent. Ils ont en plus l'avantage de côtoyer de près Nicholas Hardiment, un romancier de gare, sorte de Guillaume Musso britannique, dont l'épouse tient l'établissement en question.Maniéré et puant, l'homme veille sur son domaine comme James Stewart tue le temps dans Fenêtre sur cour dont certains plans semblent fortement inspirés. Autant vous dire qu'il sera aux premières loges lorsque débarque Tamara Drewe, une ancienne résidente d'Ewedon qui a bien changé depuis son exil du côté de la capitale londonienne. L'ancienne adolescente au nez imposant est devenue une sublime jeune femme qui va rapidement perturber la routine du village. Entre le passé qui refait surface et ce batteur londonien abonné aux couvertures de tabloïds, autant vous dire que nos écrivains auront de quoi s'inspirer pour leurs prochaines parutions...

Stephen Frears signe là une nouvelle comédie typiquement british dans la lignée de celles qui l'ont fait connaître du grand public. Il nous propose un cluedo des campagnes dont il maintiendra l'intrigue jusqu'au bout de son oeuvre. Et comme si la photographie n'était pas suffisamment agréable, il fait de la ravissante Gemma Arterton le facteur X qui va venir boulverser ce microcosme de tranquillité qui ne demande finalement qu'à exploser! Elle est cependant parfaitement secondée par Dominic Cooper qui se voit là offrir un véritable premier rôle qu'il assume pleinement malgré le décalage du personnage qu'il est sensé incarner.
Malgré leurs performances respectives, ces deux là n'auront aucune reconnaissance dans quelque festival que ce soit. Seul Boss, le chien de Ben, obtiendra la palme dog 2010 pour sa performance hors du commun...ne riez pas, je vous jure que c'est vrai! Il inspirera d'ailleurs Uggie, le chien de George Valentin qui lui ravira le trophé l'année suivante pour sa prestation dans the Artist...

Au final Tamara Drewe vous apportera un grand bol d'air frais comique qui ne se résume pourtant pas qu'à ce simple genre. Stephen Frears y orchestre son petit havre de paix dont il manie parfaitement les ficelles. Le comparer à un spectacle de marionnettes serait absurde, on est pourtant pas si loin de la vérité!


Trailer

lundi 24 septembre 2012

Looking for Eric (vost)


Je ne suis pas très foot. Pour moi Eric Cantona c'est juste le mec aux gros sourcils qui parlait peinture et mouettes à JPP dans les guignols de l'info. Pour les anglais, particulièrement les mancuniens, c'est juste un dieu avec un caractère qui leur ressemble. Impulsif sur et en dehors du terrain Canto semble avoir marqué les esprits de tout un peuple qui va même jusqu'à lui donner le premier rôle d'une nouvelle satyre sociale orchestré par le génialissime Ken Loach!

Looking for Eric ne se résume pourtant pas qu'au ballon rond! On y découvre Eric, postier lambda de la Royal Mail dont la vie orbite autour d'une famille recomposée, d'un premier amour perdu, et bien évidemment du King, non pas Elvis mais bel et bien Eric Cantona! (Cocorico)
Au fond du gouffre, c'est tout naturellement vers son idole qu’Éric va chercher du réconfort. Et bien qu'il ne soit qu'un poster sur le mur de sa chambre, le King va soudainement prendre vie pour aider notre facteur en détresse. En véritable coach à l'accent franchouillard, il va aider Eric à reprendre sa vie en mains et lui montrer qu'il ne fait pas bon de stagner pour prendre les rennes de sa vie. Les amateurs du Canto philosophe ne seront pas déçus, les fans de foot non plus au vu des quelques séquences glissées intelligemment par un réalisateur inspiré.

Ken Loach pointe une nouvelle fois de l'index cette couche de la population qu'on a trop souvent tendance à négliger quand on parle de l'Angleterre: ceux qui vivent le foot à travers les pubs et pas dans les travées d'Old Trafford devenu le repère d'une population aisée à la recherche de ses soit disant racines! Le casting transpire la sincérité comme si les trois quarts des acteurs avaient été recrutés sur le tas au fond d'un vieux pub londonnien respirant la sueur et le houblon. Impossible de ne pas se sentir immergé dans l'univers d'Eric, surtout lorsqu'on se frotte à l'accent local, une sorte d argot anglais qu'on ne prononcerait qu'avec une knacki dans la bouche! Inutile de vous le préciser, la version originale est indispensable pour apprécier le film à sa juste valeur et côtoyer la population locale de plus prés. Personnellement, j'avoue avoir eu un p'tit faible pour ce pauvre sosie de Liam Gallagher en gros et moche. Les afficionados d'Oasis me comprendront!

Looking for Eric, c'est finalement juste un bon moment de fraternité, de franche rigolade mais aussi de réflexion sur le sens de la vie et les épreuves qu'elle nous oblige à surmonter. Le film est touchant, il a presque quelque chose de naïf comme s'il n'était qu'un premier film, authentique et naturel. Il est pourtant l’œuvre d'un réalisateur accompli qui n'aura de cesse de mettre en lumière des personnages certainement plus intéressants que l'image que le pays veut bien nous en donner! Chapeau bas!


Teaser

vendredi 21 septembre 2012

Sleepy Hollow (vost) Blu-ray


Le New Jersey a souvent été considéré comme l'anti-chambre de New York, la banlieue de la loose jusqu'à ce que Tim Burton rajoute Sleepy Hollow sur la carte de Big Apple et ses environs. Plus qu'un monde féerique, ce quartier où cohabitent deux grandes familles, les Van Garrett et les Van Tassel fait soudainement les gros titres lorsque ressurgit de nul part un cavalier sans tête qui fait de la décapitation son passe temps pour la mort. Ichabone Crane est alors envoyé pour résoudre ce mystère en bon scientifique qu'il est. Il y a juste un hic. Il va rapidement se rendre compte que tous ses gadgets scientifiques vont s'avérer limités dans cette quette contre le mal qui prend souvent l'allure d'un bon vieil épisode de Scoubidou où l'on soupçonne gratuitement les trois quarts du casting! Je vous rassure, la ressemblance s'arrête là!

Tim Burton signe une nouvelle œuvre aseptisée, morbide et glaciale dans laquelle Johnny Depp ne cherche plus ses marques. Il colle parfaitement à son personnage et semble finalement apprivoiser l'univers de Burton comme personne. Christina Ricci, toute juste sortie de la famille Adams ne doit finalement pas être trop dépaysée d'un univers en noir et blanc qui l'a fait connaître du grand public.
Difficile cependant d'accrocher à ce film dans lequel se cumulent histoires d'héritages, d'adultères et de fantômes en quête de leur tête...assez bancal je vous l'accorde même si le spécialiste du fantastique a certainement pris ses aises par rapport au livre sur lequel il s'appuie pour nous pondre cette fable.

Sleepy Hollow porte néanmoins la patte Burton par une mise en scène soignée, des effets spéciaux dignes de ce nom et une bande son signée à nouveau Danny Elfman duquel le réalisateur ne semble plus se détacher. Le film devient l'aire de jeux d'un réalisateur à l'imaginaire sans limites. L'expo parisienne de la Cinémathèque française qui lui fait la part belle reflète d'ailleurs assez bien la bizarrerie du personnage, une sorte de gamin qui exorcise ses peurs dans une filmographie fantastique mais souvent inégale.  Il devrait incontestablement faire le bonheur des gothiques bordelais, place Pey Berland le samedi après midi, ceux-là même qui côtoient les fanatiques de mangas déguisées en soubrettes sous couvert de leurs ombrelles. Quoi? J'ai pas le droit d'avoir mon univers moi aussi?!!! Vous êtes des jaloux! 


Extrait musical




lundi 17 septembre 2012

Quand Harry rencontre Sally (vost)



Il existe encore quelques piliers du cinéma moderne qui restent intouchables des années plus tard. En matière de comédie romantique Quand Harry rencontre Sally est l’un d’eux. Bien qu’on le situe clairement fin des années 80 grâce au style vestimentaire en vitrine, il pose une question intemporelle et encore loin d’être résolue ! L’amitié entre un homme et une femme est-elle envisageable ? Et là les avis contraires vont bon train ! Nora Ephron l’a d’ailleurs bien compris elle qui est à l’origine de  quelques unes des comédies romantiques les plus notables des années 90. (Vous avez un message, Nuits blanches à Seattle). Après sa disparition du 26 juin dernier, c’est tout le monde du cinéma qui a perdu une scénariste, réalisatrice de talent dont le temps n’altérait jamais les productions. Son dernier film en date, Julie and Julia aura suffit à faire taire les mauvaises langues qui la pensaient déjà enterrée. Mais malgré cette belle filmographie, c’est bien le film de Rob Reiner, When Harry meets Sally qui fera d’elle l’une des femmes les plus convoitées en matière de comédies romantiques. Il hissera même la jeune Meg Ryan vers les sommets du cinéma bien avant qu’elle ne passe sur le billard pour en sortir totalement défigurée…une autre histoire, un autre temps !

Impossible de ne pas mentionner non plus Billy Cristal à l’origine de quelques uns des dialogues les plus croustillants du film. Qu’on adhère ou pas au personnage, il manie le sarcasme comme personne. On voudrait le détester, le haïr pour ce qu’il est mais c’est impossible ! Véritable girouette quand il s’agit d’amour, il est l’homme « type », le macho par excellence qui apporte une véritable plus value au film de Rob Reiner.
On notera également la présence de Carrie Fisher qui tente tant bien que mal de faire oublier son statu d’esclave de Jabba dans la trilogie Star Wars. Elle peut pourtant se vanter d’enchainer les grosses productions contrairement à Mark Hamill qui ne fera qu’enchaîner les conventions Scifi et les mauvais restaurants…une autre histoire, un autre lieu !

Avec l’une des quottes de popularité les plus importantes du grand public, le film est une véritable démonstration de l’ambiguïté permanente entre les deux sexes opposés. Et puis qui n’a jamais entendu parler de la fameuse scène de l’orgasme au Kat’z delicatessen de New York ? C’est désormais un passage obligé pour des milliers de touristes qui viennent déguster leur sandwich au pastrami en rêvant secrètement d’y rencontrer l’un des membres du cast.
La popularité du film est telle qu’il donnera même naissance à une parodie orchestrée par le grand Mike Meyers, Quand Harriet découpe Charlie, un film qui ne laisse que peu de place à l’imagination…une autre histoire, une autre chronique !


Extrait musical

mercredi 12 septembre 2012

Orgueils et préjugés

Je vous jure que j'étais motivé pour vous sortir une chronique en bon est du forme en profitant d'un maximum de sources à ma disposition sur la genèse d'Orgueils et préjugés. Et puis j'ai ouvert la page Wikipedia sur le sujet...incroyable! Pour être franc, je suis sûr que certains grands faits historiques jalouseraient cet article dont la longueur pourrait faire concurrence à un des volets complets de l'encyclopédie Britannica...mais revenons à notre série! Simon Langton nous propose 6 épisodes de 50 minutes pour bien paraître en société et je pense notamment à la gente féminine qui n'oserait s'attaquer au roman éponyme de Jane Austen de peur de perdre patience au fil du texte. La série a été diffusée par la BBC en 1995 même si l'on pourrait facilement croire qu'elle triche sur son âge au vu de certains aspects dans sa réalisation. Et là je pense immédiatement à ces quelques secondes qui clôturent chaque épisode dans un flou technique dont Derrick s'enticherait volontiers pour réveiller ses fidèles auditeurs!
Bien qu'avoisinant les 5 heures de programmes, je peux d'ores et déjà vous avouer que j'ai passé un agréable moment aux côtés de la famille Bennet malgré les quelques sautes d'humeur d'un Marc Darcy qui a fait découvrir Colin Firth au grand public.

Orgueils et préjugés n'est pas des plus évidents à résumer. C'est bien pour ça qu'il est toujours en tête de liste lorsqu'il est question de clubs de lectures féministes. Prêtez attention lors de votre prochaine projection romantique et je vous parie à dix contre un qu'il sera l'heureux élu! Pour simplifier l'intrigue du scénario, vous n'avez qu'à savoir qu'il relate simplement la vie de la famille Bennet, un couple de la middle class dont les cinq filles ne facilitent en rien la sauvegarde du patrimoine familial. Il vous faut savoir qu'à cette époque, un simple garçon aurait suffit à régler les questions épineuses relatives aux héritages et autres dotes dont semble obsédée Mrs Bennet, la mère hystérique de cette colonie féministe. L'histoire se trame alors autour de ses cinq filles qu'elle cherche éperdument à caser à de bons partis comme le jeune Bingley qui semble s'être entiché de son aîné pour son plus grand bonheur. C'est également lors d'une de ces nombreuses réceptions qu'une autre de ses filles, la belle Elizabeth va faire la rencontre d'un être froid et hautain en apparence, le fameux Marc Darcy...vous me suivez toujours? Je vous épargnerai donc les tentatives de consanguinité avec Mr Collins ou les charmes de l'uniforme britannique qui plaisent tant aux benjamines de la famille. Vous l'aurez compris, l'intrigue est complexe, c'est bien pour cela que le film s'est transformé en téléfilm. A ce sujet, Joe Wright s'était bien tenté dans un format cinéma qui est finalement presque passé inaperçu en comparaison au succès de cette mini-série so british!

Les amateurs du septième art anglais reconnaîtront d'ailleurs sans mal les multiples références qui sont faites à la mini-série dans le premier volet des aventures de Bridget Jones. Les clins d'oeil sont tellement évidents qu'ils ont même réussi à caster Colin Firth et lui attribuer les mêmes noms et prénoms...un peu gros je vous l'avoue. Toujours est il que les allusions à l'histoire de Jane Austen ne s'arrêtent pas là mais je me tairai pour vous laisser les découvrir. Cela vous fera d'ailleurs une bonne occasion de revisionner Bridget Jones.

Côté casting, pas de grandes découvertes si ce n'est Colin Firth. Vous tomberez pourtant rapidement sous le charme de la jeune Elizabeth, femme naturelle et entière qui fait l'unanimité de la gente masculine. Il faut dire que les sac d'os n'étaient pas de rigueur à cette époque et c'est tant mieux! Dans le jeu des ressemblances, vous pourrez facilement la confondre dans un mix entre Shannen Doherty et la grande Meryl Streep. Plutôt flatteur non? Pour la seconde en tous cas...
Je me dois de vous parler également de la bande son puisqu'elle tient une part importante dans la conception de mes billets. Basée sur quelques accords de piano, elle est simple et douce mais ne manquera pas de vous agacer lorsque vous arrivez au dernier épisode et que vous avez donc subit le générique douze fois en plus d'interludes qui servaient probablement à amener la publicité d'époque. Un grand moment!

Au final, je ne saurai vous conseiller de vous plonger dans ce téléfilm si comme moi, la simple vue d'un bouquin vous rebute immédiatement. La réalisation n'est pas des plus singulières mais l'on oublie rapidement ses quelques défauts si l'on concède à se plonger dans cette chronique britannique qui donne un bon aperçu des moeurs anglais de cette époque. N'ayez pas peur, je l'ai regardé d'un trait, vous y arriverez!


Extrait musical

jeudi 6 septembre 2012

Expendables 2


Pour mes 30 ans tous mes vieux potos se sont réunis pour m'offrir un chouette cadeau: un feu d'artifice vintage! Attention, pas un feu d'artifice de pédés mais plutôt dans le genre explosif à souhait qui vous laisse à peine le temps de reprendre votre souffle entre deux bols d'airs nostalgiques. En tant que chef de bande Sly a qui plus est fait les choses en grand pour booker au même endroit au même moment toutes ces baraques qui squattaient les trois quarts des films d'action de mon époque, les années 90, ahhhh (soupirs). Il s'est même payé le luxe de recruter Chuck Norris dont chacune des interventions est copieusement commentée par le public. Je réalise alors que je n'ai pas été le seul gamin à subir les affres du Ranger Corben Walker tous mes dimanches après midis en famille!
Un rapide coup d'oeil sur la salle me donne la tendance de l'auditoire. Principalement des mâles entre 25 et 40 ans qui ne bouderont pas la plaisir de pouvoir apprécier les gros bras de leur jeunesse réunis pour un même combat. Ça fait plaisir d'autant que les femmes ne seront pas en reste avec Magic Mike de Soderbergh exclusivement réservé à la gente féminine. L'équilibre est respecté, le spectacle peut commencer!!!

L'histoire raconte le périple de Barney et sa bande d'acolytes pour sauver...oh et puis on s'en fout! Peu importe la teneur du scénario aussi simpliste soit-elle! Personne n'est venu voir un prétendant aux oscars. On veut du sang, on veut de la sueur, de la castagne et des répliques cultes! Simon West aux manettes du film l'a bien compris en nous offrant une première scène dantesque et jouissive à souhait. Vu la teneur des 20 premières minutes, on se demande bien ce que le réalisateur va pouvoir nous proposer en suivant. Les munitions sont distribuées à volonté faisant exploser au passage quelques civils qui n'avaient pas choisi leur jour pour traîner dans les rues de cette bourgade népalaise envahie.
Aprés ce premier carton, force est de constater que le film perd un peu de sa force même si quelques passages vous tireront toujours un sourire par-ci par-là. Les personnages jouent le second degré à fond rappelant aux spectateurs qu'ils ont tous un passif de superhéros. Attention je vous parle de vrais superhéros pas de ces fiottes en collants dotés de super pouvoirs d'on ne sait où!

Ils ont pourtant un talon d'achille, ils ont vieillis! Plutôt bien pour certains comme Bruce Willis qui semble défier les années comme personne et assez mal pour d'autres comme Schwarzy qui commence sérieusement à sucer les pissenlies par la racine. Pas grave! Il n'y a qu'à voir son sourire de gamin lorsqu'il tient une sulfateuse en main pour lui pardonner le poids des années. La relève est là à l'image d'un Jason Statham omniprésent dès qu'il s'agit de la jouer à l'ancienne, à mains nus!
Et voilà, tout le monde sait que le film touche à sa fin mais nous ne partirons pas sans le grand final explosif. Il est bien là, plus fort que jamais avec un rappel pour Stallone et Vandamme qui nous offrent le combat qu'on a tous rêver de voir gamin. Rambo contre Kickboxer, Bloodsport contre Rocky, écartez vous ça va saigner!

Finalement on ne pouvait me faire plus beau cadeau d'anniversaire pour mes 30 ans! Je serai peut être un vieux con mais dans ce cas là, nous serons des milliers, fiers d'avoir pu voir une dernière fois les héros de notre jeunesse sur une même pellicule, unis dans un même but, nous faire dreamer!


Teaser

mercredi 5 septembre 2012

Seul au monde

C'est en compagnie de Chuck Noland et Wilson que j'ai décidé de passer mon samedi après-midi à glander sur le canapé de mon salon. Je n'ai rien d'un aventurier, encore moins d'un survivor, je suis juste fan d'entertainment à l'américaine. Et dans ce domaine, autant vous dire que Rob Zemeckis est l'un des meilleurs. D'abord disciple du grand Steven Spileberg, il a rapidement pris son envol en signant quelques blockbusters parmis les plus marquants de ces 20 dernières années. Retour vers le futur, Forrest Gump, et le fameux seul au monde auquel j'ai décidé de m’intéresser aujourd'hui!

Plus qu'un spot publicitaire à la gloire de Fedex, seul au monde raconte le périple de Chuck Noland, un manager du chronomètre pour une société de transport dont j'ai décidé de taire le nom dans cette chronique! Chuck est totalement dans le contrôle de sa filiale jusqu'au jour où l'un de ses avions à bord duquel il a décidé d'embarquer s'écrase en plein océan Pacifique. D'abord plein d'espoirs, le pauvre homme va rapidement réaliser que son séjour sur le rocher qu'il vient de découvrir risque de s'éterniser. Commence alors pour Chuck une nouvelle vie de solitude et d'isolement loin du confort de Belle île ou autre Marie Galante.

Alien prétendait qu'on ne nous entendrait pas crier dans l'espace, il n'est désormais plus seul! Chuck Noland devient l'ermite de Rob Zemeckis, un monstre de solitude accentué par l'absence totale de bande son. Ne cherchez pas à régler votre télécommande, vous n'entendrez que les gémissements de Tom Hanks associés aux doux bruits que l'on croit entendre en collant son oreille sur un coquillage. Il ne vous reste alors qu'à profiter de la nature dans son plus simple appareil. Tom Hanks l'a bien compris et saura profiter de cette communion avec la nature pour régler ses problèmes de poids. Il s'est exactement écoulé deux ans pour que Chuck Noland paraisse autant affamé qu'affuté, quatre si l'on en croit le chapitrage de Zemeckis. Quoi qu'il en soit, le réalisateur nous convie sans mal à partager les péripéties de ce Robinson Crusoé des temps modernes. On souffre avec lui lorsqu'il s'écorche les pieds sur un morceau de corail. On sent monter les larmes lorsqu'il parvient à faire du feu ou se prend en grippe avec son compagnon, Wilson, un ballon de volley customisé dont je tairai également volontairement la marque!

Un chose est sûre, Zemeckis a vu grand pour un casting qui n'a pas dû lui coûter bien cher! Tom Hanks est seul au monde pendant prés d'1h30 de film et les seules têtes connues comme Helen hunt ou Mr Big ne servent qu'à faire du remplissage. Peu importe, les américains aiment Tom Hanks! Les cinéphiles aiment Tom Hanks! Ils vont être gâtés cette fois ci!
Une interrogation subsiste néanmoins. Comment se fait-il qu'il existe au 21ème siècle des petits coins de paradis encore méconnus de l'Homme? Facile me direz vous! Sans eux pas de film et pas de chronique par la même occasion! Je vais quand même plancher sur le sujet quitte à me laisser pousser barbe et cheveux jusqu'à ce que je découvre le pourquoi du comment. Tom Hanks n'a qu'à bien se tenir!


Extrait musical