dimanche 19 février 2012

Apocalypse now


Connu pour être le film de tous les excès, Apocalypse Now est né dans la douleur et pas seulement celle du traumatisme post-vietnamien. Des millions de dollars gaspillés pour un réalisateur à deux doigts de tomber dans la paranoïa, ce road movie qui renifle la testostérone à plein nez n'aura de cesse de surprendre son petit monde.
Les soldats américains n'y sont pas présentés sous leur meilleur jour au contraire! Ces gamins, autant au sens propre que figuré, jouent à la gueguerre dans un conflit dont ils ne comprennent pas même l'intérêt. Pas de Call of duty 3 pour calmer les ardeurs de l'époque, les jeunots mitraillent à tout va et reniflent le napalm comme un doux vent de liberté...allez comprendre!
Apocalypse now raconte le périple du Capitaine Willard, chargé par ses supérieurs de démobiliser le colonel Kurtz qui semble avoir littéralement pété les plombs. Il faut dire qu'il en a vu des horreurs pendant ce conflit de toutes les expériences. Le film raconte alors la remontée d'un fleuve sans fin vers les quartiers du Colonel mutin. Le périple peut faire penser à celui d'Ulysse, le napalm et les playmates en plus!

Doté d'une photographie et d'une lumière incroyables, Apocalypse Now est souvent vu comme le film de guerre psychédélique, celui dans lequel le héros est torturé par des sentiments contradictoires, à la recherche d'un ennemi auquel il ressemble peu à peu dans une course à l'horreur humaine. Difficile pour Coppola de se positionner comme le donneur de leçons au lendemain d'un conflit fortement dénigré. Le film devient rapidement une porte ouverte à l'imagination, le récit d'une jeunesse complètement perdue que les anciens ne s'expliquent plus. Au fond Marlon Brando n'est qu'un vieux réac' qui ne comprend plus la tournure que prennent les évènements. C'est l'histoire d'un cycle éternel, pas celui du Roi Lion mais plutôt celui de l'incompréhension des générations et l'appréhension d'un conflit que personne ne s'est jamais réellement expliqué au final.

Dans ce casting dantesque, difficile de ne retenir qu'un nom. Marlon Brando n'a même pas besoin de parler, il n'a d'ailleurs pas besoin d'apparaître avant les deux heures de films pour signer une nouvelle grande prestation. Le Capitaine Willard est campé par Martin Sheen père de, qui ne pourrait renier ses fils Charlie et Emilio devant même une Cour composée de mal voyants. Son regard transparaît malgré les 20 couches de crasse et de camouflage que le réalisateur a pu lui imposer.

Je ressors juste de cette frasque dantesque, pas peu fier mais un peu sonné. Je mettrai ça sur le compte d'un lendemain de réveillon assez chargé mais pas que ... ce plongeon dans le passé est maîtrisé de A à Z si tenté qu'on veuille bien embarquer à bord du navire du Capitaine Willard. Y'a pas à dire ça a une odeur le Napalm le matin au réveil...


Citation : "accuser un homme de meurtre au Vietnam, autant filer un PV pour excès de vitesse aux 24h du Mans"


Extrait musical

Bonus

2 commentaires:

David Tredler a dit…

Ca fait des années que je l'ai pas maté Apocalypse. Vraiment longtemps. il serait temps que je me repenche dessus un de ces quatre...

Squizzz a dit…

"Apocalypse now" est effectivement une grosse claque dont on peut effectivement ressortir un peu lessivé (surtout si c'est la version longue).
J'aime beaucoup la vidéo bonus !!! mdr