jeudi 24 novembre 2011

Le bon, la brute et le truand


Clint Eastwood est un réalisateur talentueux. Ses films ne se valent pas tous mais certaines pépites comme la route de Madison ou Mystic River donnent raison à la nouvelle vie de ce vieux cowboy. On en oublierait presque qu'il n'a pas toujours eu les cheveux blancs et la peau fletrie mais qu'il en imposait déjà derrière son demi mégot cramoisi et la caméra de Sergio Leone.

Le bon, la brute et le truand est une épopée de prés de 3 heures qui raconte le périple de trois bandits finalement unis pour trouver un trésor dissimulé par les confédérés. A bien y réfléchir, les deux escrocs et le guignol n'aurait pas démérité comme titre de film. Sans tomber dans les révélations, les relations entre nos trois mercenaires évoluent sur une corde raide entre complicité et trahison, ce sur quoi se basent finalement les trois quart des relations humaines.

Au final, peu importent les renverements de situations ou les histoires parallèles qui n'apportent pas grand chose au récit, Leone offre au spectateur une oeuvre visuelle rythmée par des plans intelligents et une musique qui habille parfaitement son support. A bien y réfléchir, jamais un compositeur de musiques de films n'aura eu autant de poids sur le résultat final d'une oeuvre. Ennio Morricone entrera finalement dans la légende de ces airs que l'on siffle en grandissant sans réellement savoir d'où on les tient.
Le western est un genre qu'il faut apprivoiser et je pense qu'Eddie Mitchell et sa dernière séance ne sont pas tous blancs dans mon rejet initial du genre. Peu importe le temps qu'il aura fallu pour soigner cette vieille blessure, je savais que mon tour viendrait. Et puis c'est presque un devoir de le regarder ne serait-ce que pour la scène finale dans le cimetière où les regards entre Blondin, Tuco et Sentenza fusent plus vites que les balles.

Il ne vous reste plus qu'à sortir votre plus beau poncho, fuir les douches pendant deux mois et troquer votre coca pour un bon vieux whisky façon Oncle Sam avec trois grammes dans chaque oeil pour profiter pleinement du spectacle.
Mr Eddy n'a plus d'emprise sur nous avec son créneau hebdomadaire, c'est bien pour ça que le dvd existe! Gloire au dvd! 


Extrait musical

2 commentaires:

Muffin Man a dit…

Et je dirai même mieux : Il ne nous reste plus qu'à manger un bon plat de spaghettis devant ce bon vieux western ! :-) merci pour cette chronique !

oblomov a dit…

Rio, rio grandeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee