samedi 21 janvier 2012

In the air (vost)


Il n'y a rien de plus chiant que les aéroports! On doit s'y rendre en avance pour garer sa voiture pour 70 euros la semaine, prendre son mal en patience pour bénéficier d'une place convenable sur un vol low cost qui vous conduit à 40 Km de l'endroit réel que vous vouliez visiter. Je prends l'extrême je vous l'accorde mais les aéroports me font font l'effet des hôpitaux. Ils ne présagent souvent rien de bon si ce n'est de longs moments d'attente désagréables au possible.
Par chance, Ryan Bingham ne me ressemble en rien. Il a le physique de George Clooney et une conscience suffisamment forte pour licencier du personnel à tour de bras. Son métier: dégraisser le personnel pour éviter au patron d'avoir à supporter les yeux de merlans fris de ses vieux collaborateurs. Son outil de travail: l'avion et tout ce qui l'entoure. Les hôtels sont sa maison, les torus de location son véhicule attitré et son sourire Colgate une arme de destruction massive. Ryan ne tourne pas au café comme il le laisse entendre, il n'a juste pas d'attaches sur le plancher des vaches. Isolé de tout être humain, il a fait de son métier une ligne de conduite, un plan de vie dans lequel les miles ont remplacé les sentiments. C'est tellement plus facile comme ça!
Le vent tourne soudainement lorsque son patron lui soumet une alternative à cette vie: la visioconférence. Plus personne n'aura à souffrir de balancer du personnel. Licencier devient soudain aussi facile que de terminer une relation par sms. Pas de souffrance, pas de face à face gênant, le tout sans la moindre responsabilité, mais pour qui?

La première demi heure du film est fluide. Elle devient tellement rapide qu'on se demande comment Jason Reitman, le réalisateur de Juno, pourra faire durer sa morale sur la vie plus de quarante minutes montre en main. Et c'est justement là toute sa force! Une histoire qui semblait toute tracée va évoluer lorsque Ryan fait la connaissance d'Alex dans l'un de ces multiples salons réservés aux abonnés. Mais si vous savez, ce genre de salons privés où on vous appelle par votre prénom, pendant que l'anonyme que vous êtes poirote pendant deux heures entre des retraités qui se sentent le besoin de parler et un voyage scolaire qui vous garantit un son dolby surround pour le reste du voyage.
Toujours est il que cette relation affecte notre beau Ryan même s'il joue les gros durs en calant son rencart entre deux vols régionaux.


Le film est rondement mené, si bien qu'on se laisse facilement transporter dans les airs en compagnie de ce  vieux beau et d'une bande son aussi travaillée que celle de Juno. Les premières notes d'angel in the snow d'Elliot Smith suffiront à me convaincre du travail effectué sur cet aspect.
On retrouve également quelques têtes connues au casting. Zach Galifianakis dont il est quasi impossible d'écrire le nom sans regarder Wikipedia et devenu mondialement connu depuis la sortir de Very bad trip. J.K. Simmons déjà au générique de Juno mais également dans les Spiderman. Plus anecdotiquement, on retrouve Melanie Linskey que les accros aux sitcoms américaines connaissent en tant que Rose ou la voisine sans gêne de l'Oncle Charlie.
Pour tout vous dire je ne regrette pas mon achat à moitié compulsif. Le film ne m'a pas vraiment surpris puisque je l'ai découvert au cinéma. J'étais sans doutes en meilleures conditions pour l'apprécier à sa juste valeur cette fois ci. Il ne fera pas partie du Hall au fame cinématographique à coup sûr. On ne le retiendra pas comme un avion en partance. Il passe et vous laisse un agréable sentiment ...jusqu'à la prochaine fois!


Extrait musical

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