jeudi 17 mai 2012

Moonrise Kingdom (vost)


Si j'ai posé mes congés cette semaine, ça n'est malheureusement pas pour me rendre au 65 ème festival de Cannes. Non pas que je n'aimerai pas me balader les doigts de pieds en éventail à scruter les stars de la croisette, je n'ai juste pas été invité! Tant pis! Je me consolerai en profitant quasi simultanément de la sortie du dernier film de Wes Anderson qui fait l'ouverture du festival. Pour ceux qui ne le remettraient pas, ce jeune texan est à l'origine du Darjeeling limited, la famille Tenenbaum ou encore la vie aquatique qui ont tous les trois une place de choix sur mes étagères. (Tout en haut, c'est dire...)
Quoiqu'il en soit je prends place comme de nombreux bordelais qui semblent s'être donné rendez-vous pour prendre part à l'histoire du festival cannois. Seul mon voisin de gauche semble s'être fourvoyé vu ses éclats de rires à chacune des scènes. On pourrait presque croire qu'il regarde video gag, il n'en est rien! Peu importe, il ne me gâchera pas mon plaisir!

Le film démarre sans surprises aucune puisque Wes Anderson nous plonge immédiatement dans son univers onirique dont il est passé maître depuis qu'il a démarré sa courte carrière. La surprise tient certainement du casting plus impressionnant qu'à l'accoutumé. A croire que les sirènes du jeune réalisateur résonnent dans tout le pays puisque Edward Norton, Bruce Willis ou encore Harvey Keitel ont répondu présents. Exit les frères Wilson et Jason Schwartzman dont l'apparition dans le film est presque anecdotique. Il est souvent bon de se renouveler et Anderson l'a bien compris. La seconde surprise tient à la focalisation sur le couple d'enfants qui sont à proprement parler les véritables stars du film n'en déplaise au reste du casting. Un choix plutôt gonflé pour deux puceaux du 7ème art qui s'apprêtent à passer sous le feu des projecteurs d'ici peu, comme quoi le star system n'est pas qu'à mettre à l'actif de la télé poubelle!

Moonrise Kingdom raconte l’idylle de deux jeunes adolescents promis à un amour certain. L'un est orphelin, bouc émissaire de ses bro-scouts et plutôt terre à terre tandis que l'autre vie sa crise d'adolescence alors qu'elle semble vivre dans un confort familial apparent. Le jeune couple décide alors de fuguer pour protéger leur amour des problématiques d'adultes dont ils ne semblent pas encore prendre la mesure. Le geste est beau mais sûrement pas très mûri...Cette fugue estival va alors entraîner une sorte de chasse à l'homme dans le clan des scouts et dans celui de la police locale, peu prompte à ce genre de situation!

Wes Anderson est clairement l'un des réalisateurs les plus doués de sa génération dont la signature fait désormais loi : un montage esthétique au possible associé à une bande son tout aussi soignée. Je regrette juste un peu qu'il flirte avec un public jeune sur ses deux dernières réalisations. Son Fantastic Mr Fox est à ranger au rayon 8/10 ans alors que Moonrise Kingdom m'a clairement fait l'effet d'un remake du club des cinq remis au goût du jour. Non pas que je me plaigne de faire un bon dans le temps, au contraire j'adore ça! J'aurais juste aimé qu'un tel casting soit mis à profit pour un tout autre projet. Et qui sait? A remonter les étapes comme il le fait Wes Anderson frappera juste la prochaine fois!


Teaser

2 commentaires:

Wilyrah a dit…

Comme je l'ai dit en réponse à ton commentaire (merci), je pense que ce qui m'a plu dans Mr Fox et ce Moonrise Kingdom c'est cette forme d'innocence, de résolution enfantine, de rêverie, d'enfance et d'aventure. J'ai aimé cette fougue de jeunesse, de fraîcheur, de sincérité et d’insouciance. C'était superbe. Je suis en total désaccord avec ton commentaire sur Mr Fox qui est tout sauf un film pour 8/10 ans. J'en ai d'ailleurs eu la preuve en le montrant à des enfants de cet âge qui n'ont pas saisi la richesse, la mélancolie ou les nuances.

L'accro au dvd a dit…

Faudrait sûrement que je me repenche dessus car je t'avouerai que les conditions n'étaient pas vraiment idéales...et j'ai vite lâché l'affaire ce qui ne me ressemble pas d'ordinaire.