vendredi 22 juin 2012

Les dents de la mer


Messieurs, je vais pêcher le General Sherman! Cette anecdote qui ne fera tripper que les fans des Simpsons reflète pourtant à merveille le combat que vont livrer une poignée d'hommes pour capturer le grand requin blanc qui a fait de la petite communauté d'Amity un garde manger grandeur nature!
Nous sommes dans les années 70, on ne peut se tromper vu la dégaine qu’arborent les touristes venus en masse pour profiter des belles plages d'Amity. Tout irait bien pour eux si le fauve des mers n'avait pas choisi de prendre ses vacances au même moment. A ce propos, le maire de la ville  va rapidement écarter l'hypothèse d'une attaque de requin de peur de voir sa chère station balnéaire désertée en un rien de temps! Martin Brody, le sheriff des lieux va pourtant pousser l’enquête pour démontrer qu'il s'agit bien d'un requin n'en déplaise aux grands pontes de la cité. Il sera d'ailleurs bien aidé par Matt Hooper, un scientifique spécialisé dans les requins qui n'est clairement pas le bienvenu sur les plages d'Amity.

Une chose est sûre, le film n'a pas pris une ride contrairement à son réalisateur et à l'intégrité de la bobine qui fait de cette réédition en dvd un semi-torchon qui fait peine à voir. Heureusement qu'Universal profite de son centième anniversaire pour restaurer complètement ses plus grands chefs d’œuvres dont les Dents de la mer que je viens de me procurer en dvd simple...pas grave, ça me fera une bonne raison de l'acheter en Blu-ray.
A bien des égards le film est considéré comme l'un des meilleurs de Spielberg. Une réalisation dantesque dans laquelle on ne fait que suggérer le monstre pendant près d'une heure, à se demander s'il existe vraiment! Petit bémol sur certains plans à contre jour totalement inexploitables qui feraient presque passer le maître de l'entertainment pour un charlot, mais que voulez vous, il faut bien débuter à un moment ou à un autre!

Dans sa structure, le film est clairement scindé en deux parties. La première s'attache à l'immersion du requin dans l'intimité de ces pauvres touristes. Quelques litres de sang plus tard, les autorités "compétentes" décident finalement de partir en chasse au requin sous la houlette d'un braconnier bourrougne, Quint, dont l'acharnement  habille toute la seconde partie du film. Ce combat qui n'est pas sans rappeler celui du vieil homme et la mer d'Ernest Hemingway tient le spectateur en haleine jusqu'à épuisement. C'est qu'il en faut du courage pour affronter ce squale de presque 7 m de long avec des dents aussi aiguisées et tranchantes qu'une lame de tronçonneuse.
Ah oui, j'allais oublier l'un des personnages les plus importants du film, la musique, qui fait clairement office de sixième homme tant sa structure rythme le film. John Williams donne ainsi vie au requin si bien qu'on ne s'offusque même pas qu'il soit invisible pendant prêt d'une heure! Il signe au passage l'une des bandes originales les plus marquantes du siècle malgré une structure qu'on aurait pu tenir d'un gamin de 8 ans. Quel talent!

Au final j'ai passé un excellent moment en me replongeant dans ce film qui n'a pas que marqué le début d'une filmographie écrasante de la part du jeune Steven Spielberg. Je vous mentirai si je vous racontais qu'il n'a pas pris une ride mais je vous mentirai également si j'affirmais qu'il est totalement hors du coup. C'est toujours un excellent divertissement si tenté qu'on ai pas programmé ses prochaines vacances à la mer. Pour moi en tous cas, cette année, ce sera la montagne bizarrement!


Extrait musical

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