mardi 15 janvier 2013

Duo à trois


Les films sportifs ne volent généralement pas bien haut. Ils nourrissent nos rêves de gosses frustrés qui compensent en usant les bandes VHS de films comme les blancs ne savent pas sauter ou Blue Chips pour défendre ma paroisse. Quand en plus le film parle de baseball aka le sport le plus compliqué du monde pour les européens, la partie n'est pas gagnée d'avance. Les bribes de règles qu'il me reste grâce à quelques jeux vidéos ou commentaires avertis de George Eddy n'y changeront rien...le baseball nous dépasse!
De l'autre côté de l'Atlantique, l'histoire est toute autre. Le baseball est une religion, une tradition qui méritait qu'on lui consacre un long métrage. Ron Shelton s'y est finalement attelé faisant du film Duo à trois le cinquième meilleur film sportif de tous les temps selon l'American film institue (AFI). Le classement complet se trouve ici pour les curieux.

Revenons tout de même à ce film qui aura finalement eu le mérite de se faire rencontrer Tim Robins et Susan Sarandon, l'un des couples phares du petit monde Hollywood. Le film raconte l'ascension d'Ebby Laloosh, un jeune lanceur bourré de talent mais suffisament bête pour ne pas l'exploiter. Le club va alors faire appel à Crash Davis, un vieux baroudeur du circuit qui aura pour mission de mettre du plomb dans la cervelle de ce jeune effronté. La mission ne sera pas des plus faciles d'autant qu'Annie, la groopie officielle du club des Bulls de Durham a décidé de jeter son dévolu sur Ebby pour cette nouvelle saison.

Sans grandes surprises le film est typique des films de sport de l'époque. Le club est dans la tourmente jusqu'à l'arrivée d'un héros brut façonné par une vieille gloire en manque de reconnaissance. Schéma suffisamment classique pour qu'on scrute ce qui se passe en off, de l'autre côté de ce terrain bizarrement triangulaire...les tournées du club et les groopies sont prétexte à quelques situations cocasses, rien de plus. La dernière partie du film tourne carrément aux troisièmes parties de soirée sur M6 le dimanche sans qu'on comprenne vraiment pourquoi. C'est dommage, j'en attendais certainement plus de Tim Robbins dont les sorties sont si rares. Kevin Costner fait du Kevin Costner et les yeux globuleux d'une Susane Sarandon en soif de sexe n'y feront rien...je n'ai finalement toujours rien compris au baseball!

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