dimanche 13 janvier 2013

Shakespeare in love (vost)


John Madden est en quelque sorte le précurseur des préquelles qui fleurissent depuis deux trois ans dans nos salles de cinéma. Au lieu de se contenter d'une énième version filmée de Roméo et Juliette, lui a préféré focaliser l'action de son film sur la génèse de la pièce. Une idée qui fera mouche puisque le film remportera pas moins de sept statuettes aux oscars...
On y découvre un William Shakespeare jeune, rebel avec la petite boucle d'oreille qui va bien et qui anéantit totalement l'image qu'on pouvait se faire de lui au collège. Bien que reconnu pour ses précédentes productions, le créateur est en panne d'inspiration, persuadé que seule la plus belle des muses lui fera retrouver le chemin de la plume. C'est là que débarque Viola De Lesseps, une inconditionnelle du dramaturge qui va aller jusqu'à se travestire pour obtenir un rôle dans sa prochaine production qui n'est autre que le célèbre Roméo et Juliette. Malgré de brillants artifices, la surpercherie est rapidement dévoilée et dénoncée aux autorités de l'époque qui n'hésitent pas une seconde à interdire la pièce sur ordre de la Reine. Entre temps, Viola, pourtant promise a Lord Wessex va tomber sous le charme de Shakespeare et créer quelque discordance dans son entourage et celui du poète...

Bien qu'il se revendique américano-britannique, le film fait la part belle aux acteurs né sur le vieux continent que l'on retrouve tous dans le film. Aussi loin que remonte votre mémoire, vous avez déjà croisé certaines têtes dans les Virtuoses, Full Monty, Raisons et sentiments ou plus récemment la série des Harry Potter. Finalement les américains ne seront représentés que par la sobre Gwyneth Paltrow dont l'oscar de la mailleure actrice a suffisament fait coulé d'encre et le pauvre Ben Affleck dont on peut compter les bons rôles sur les doigts d'une main. Deux rôles qui suffiront pourtant à présenter le film aux oscars dans la plupart des catégories et ramener ainsi pas moins de sept statuettes. Autant se le dire sans détours, il ne les mérite pas bien qu'il ait des qualités! Aussi mielleuse soit-elle, la romance de Shakespeare se vit pleinement. La mise en scène et les costumes y sont pour beaucoup dans cette reconstitution dont on peut mettre en doute certains partis pris. Que s'est il donc passé lors de cette 71 ème cérémonie des oscars pour que le jury tombe sous le charme du poète? La concurrence était elle peut être moins forte lors de cette édition? Voyons voir, Il faut sauver le soldat Ryan, La vie est belle, La ligne rouge, le Truman Show, à croire que les artifices de lumière ont ébloui notre pauvre jury...Quoi qu'il en soit, le film bénéficiera d'un plan marketing béton qui l'aidera autant qu'il le positionnera au centre de la polémique sur la valeur de ces récompenses...

Sur ce, oyé oyé braves gens, profitez pleinement de l'histoire de William et Viola qui ne cessera de faire parler les petites gens au sein de la conté. Et si l'issue est déjà jouée d'avance pour notre pauvre Romeo, l'histoire de son géniteur reste entière pour les braves gens qui oseront en regarder le récit.


Extrait musical




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