lundi 19 mars 2012

La ligne verte


Ma rencontre avec la ligne verte date des années lycée et de cette fameuse collection Librio à 2 euros le volume. Vous vous souvenez certainement de ces livres en papier mâché et à la couverture plus laide que laide. Sachant que l'original fait 546 pages, il m'aura fallu pas moins de 6 volumes dans la collection pour en venir à bout! Maintenant que j'y pense à 2 euros le volume multiplié par 6, j'aurai eu vite fait de m'acheter une simple collection Poche certainement plus esthétique et plus pratique. C'est une autre histoire...
Toujours est il que j'ai découvert le livre avant le film. Un fait presque historique quand on connait ma patience à lire un ouvrage. Des souvenirs qu'il me reste, c'est sûrement l'un des bouquins que j'ai le plus rapidement dévoré avec le Liseur de Bernard Schlink lui même porté à l'écran.

Qu'en est il du film? Généralement on préfère l'histoire lue et appropriée à celle d'un scénario torché vite fait bien fait pour faire du fric facile sur un best seller. Inutile de vous faire attendre plus longtemps, l'adaptation est clairement à la hauteur du roman de Stephen King. Approchant presque les trois heures de bobine, le film déroule sur un rythme assez lent dont les personnages profitent pour partager leur expérience. Les visages connus s'enchaînent. Tom Hanks partage l'affiche avec Tooms, le père de Jack Bauer, l'Ours d'Armaggedon ou encore un vieux confrère d'armes dans le soldat Ryan. Le film sera même un excellent prétexte pour rassembler Forrest Gump et le Lieutenant Dan himself! Il n'en fallait pas plus pour que je partage ce film avec vous!

La ligne verte représente le tracé au sol que suivent les criminels destinés à emprunter le couloir de la mort. Paul Edgecombe en sait quelque chose lui qui a vu défilé moult assassins dans ces antichambres de la mort. Leur destination? La chaise électrique, et pas la moderne imaginée par Drumgoole dans haute sécurité. Je vous parle de la bonne vieille chaise des années 30 qui laissait peu de place à l'imagination de ceux qui devaient y poser leur derche. En 1935, John Coffey (comme le café mais ça ne s'écrit pas pareil) va devenir l'un de ces martyres, accusé de meurtre sur deux petites filles du comté. D'abord impressionné par ce grand gaillard, Edgecombe va vite s'apercevoir que le molosse est fragile, peut être même différent de tous les autres détenus qu'il a vu défiler sous ses yeux...  

Alors oui Stephen King peut faire peur mais cette adaptation est à rapprocher des évadés avec un soupçon de fantastique. La carte Tom Hanks suffit à elle seule pour attirer le grand public dans les salles et la pari n'était pas gagné d'avance. Un sujet difficile et la nom de Stephen King derrière le rideau n'étaient certainement pas des plus rassurants pour les promoteurs.
La ligne verte a quand même eu son petit succès même si ça n'est clairement pas le genre de film qu'on regarde tous les jours pour le plaisir d'en retenir les répliques... Frank Leone et Drumgoole le font si bien!


Extrait musical


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