lundi 30 avril 2012

Case Départ


Le cinéma réserve parfois son lot se surprises y compris pour de jeunes réalisateurs qui ne s'attendaient certainement pas à frôler les 2 millions d'entrées pour une comédie sur l'esclavage. Les mauvaises langues diront qu'il n'y avait pas grand chose en face question ciné et qu'il fallait bien aller voir quelque chose. Toujours est il que le combo Eboué N'Gijol fonctionne à merveille et fait la fierté de Jamel en plus des royalties qu'il doit toucher à chacune de leur apparition...oui, je suis mauvaise langue et alors!

Case départ raconte le destin de demi-frères réunis aux Antilles pour la mort imminente de leur père. En plus d'avoir été abandonné à la naissance, le patriarche ne leur laisse que son acte d'affranchissement, tout un symbole pour la famille qui se résume à un vulgaire bout de papier pour nos deux hommes. Régis et Joël déchirent alors ce certificat sous les yeux d'une de leur tante qui va s'empresser de leur jeter un sort. A leur réveil, ils se retrouvent dans une plantation de cannes à sucre en 1780, période à laquelle les noirs n'étaient pas forcément appréciés à leur juste valeur dans le pays. Nos deux visiteurs ne vont pas se faire que des amis notamment auprès de leur maîtres qui n'y voient que de vulgaires singes savants.

Pari réussi pour Eboué et N'Gijol qui traitent un sujet grave sur le ton de la plaisanterie et de l'ironie dont ils ont fait leur spécialité depuis quelques temps. Dommage que Fabrice Eboué ne soit pas aussi crédible derrière la caméra que lorsqu'il enfile son costume de sniper pour la télévision. Il est peu crédible, pas autant que N'Gijol en tous cas qui prend son rôle de racaille de banlieue très au sérieux. Le stéréotype pourra faire sourire ou choquer pour les gens plus terre à terre. Les fidèles du combo né sur Canal+ ne seront pas déroutés. Les deux hommes sont dans la peau de leur personnage, n'en déplaise aux ennemis du second degré et du sarcasme. 
Le film jongle alors entre quelques pointes historiques, pour ne pas faire oublier qu'on traite d'un sujet grave
et de nombreuses situations intemporelles qui rendent Régis et Joël à côté de la plaque ou fous selon le point de vue qu'on adopte.

Au final, difficile d'être objectif sur ce film quand on apprécie deux des pionniers du stand-up à la française. Le film se regarde certes, mais les deux hommes restent quand même meilleurs lorsqu'ils agissent dans la spontanéité et le répondant plutôt qu'en relisant leur fiches comme un Ruquier en manque de vannes. Et comme le souligne le film, la liberté appartient à tous, il vous appartient donc de voir ou ne pas voir ce film désormais!


Bande annonce

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