mardi 27 décembre 2011

A dangerous method (vost)


Etes vous de ceux qui tueraient leur paternel tout en rêvant de le remplacer secrètement dans le lit conjugal? Les pulsions doivent elles être réprimées ou assouvies? Qu'en est il du moi, surmoi et de l'ego qui ont surgit dans notre quotidien d'ado boutonneux comme un pretexte bidon à l'obtention du baccalauréat?
Il y a tant de questions sans réponses comme celles que le vendeur de l'UGC a dû se poser en me voyant arriver clopin clopant avec une invitation pour le dernier cronenberg faite en moins de 30 secondes via Paint 2.0. Je remercie au passage Silence...Action pour l'invitation même si j'avoue que l'objet en lui même pouvait prêter à sourire...jugez par vous même!


De vastes prairies suisses à l'aube de la Grande Guerre. Alors qu'on s'attend à entendre la douce voix de Julie Andrews nous comptant sa mélodie du bonheur surgit Keira Knightley en pleine hystérie. Cette fille de bonne famille au passif plus que douteux va rapidement devenir le nouveau joujou d'expérimentation du Professeur Jung, disciple de Freud qui prétend pouvoir guérir la folie par la discussion via la psychanalyse. La méthode n'en est encore qu'au stade de l'expérimentation mais la conviction des deux hommes surpasse tout le reste, y compris les tendances de Freud à tout justifier par le sexe! Inutile de tourner autour du pot, le professeur Jung va déraper! Bizzarement c'est un patient de Freud qui va lui retourner l'esprit dans ce jeu incessant de savoir qui aura le dernier mot. Il a beau être un grand Professeur, Jung n'en est pas moins un homme dès qu'on le titille un tant soit peu au bon endroit.

Pour résumer l'idée générale de Cronenberg à la hâche, le film devient rapidement un rapport de force entre celui qui bouffera l'esprit de l'autre par de belles phrases à rallonges. Les amateurs et les nostagiques de philo apprécieront, les autres risquent de trouver le temps long. La VO n'arrange en rien ce genre de film dans lequel on perd rapidement le fil de la traduction si tenté qu'on ose s'aventurer dans la reflexion.
Côté casting, Viggo Mortensen qui a tardivement mais heureusement rejoint l'équipe de tournage signe une trés belle prestation. Son interprétation de Freud à l'apogée de sa reflexion, un peu papa, un peu patron lui permet de se distinguer du reste du casting. Keira Knightley en fait des caisses. Elle a peut être cru que tourner avec Cronenberg et surjouer lui permettrait de toucher la palme d'or du bout des doigts. C'est généralement le cas mais là c'est plutôt du côté des Gerards qu'elle risque recevoir une invitation.
A noter la belle prestation de Vincent Cassell dans un anglais impeccable qui semble ne rien avoir forcé dans son rôle de brouilleur d'esprit à la Gitane increvable.
Les amateurs d'os en tous genres seront également comblés par la plastique ô combien non généreuse de la belle Keira qui n'a pas hésité à se mettre à nu aux sens propres et figurés pour se défaire de cette vieille image de pirate qui semble lui coller à la peau depuis un certain temps.

Au final, le film traîne en longueur. On pourra toujours dire qu'il amène l'homme à se poser des questions sur son existence et le sens de sa vie. Peut être qu'il révèlera des pervers cachés dans votre entourage ou qu'il ouvrira une porte dans votre reflexion sur la vie. Vous seuls en serez conscients si vous décidez de franchir le pas...du cinéma.






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