lundi 26 décembre 2011

Hook


Le personnage a toujours fasciné les enfants mais pas que! Ne parle t-on pas du fameux syndrome de Peter Pan pour ces adultes qui refusent de vieillir et font les choux gras de Confessions Intimes pour notre plus grand bonheur? Tout dépend du point de vue que l'on adopte.
Prenez mon cas! Disneyland Paris 1992, les files d'attente n'en finissent plus pour l'attraction sur le héros aux collants verts. Une fois sorti, des étoiles plein les yeux je me dis que l'attente en valait la peine. Les années ont passé et j'ai refais cette attraction en compagnie de ma moitié. Comme à mon habitude, j'ai (sur)vendu le truc au point de me ridiculiser à la sortie de ce voyage minable dans l'univers d'un énième personnage Disney destiné à faire vendre du papier. Peter Pan demande vraiment qu'on s'investisse corps et âme dans l'histoire au risque de s'exclure totalement du trip. Robin Williams le dit clairement à la fin du film "merci d'y avoir cru" sous entendu "désolé pour les autres qui trouveront le film minable!"

Hook ne se contente pas de retranscrire le compte pour enfants. Spielberg nous présente un monde d'adultes, cruel dans lequel le papa ne vient pas voir son fiston pour son ultime match de la saison. Voilà d'ailleurs un beau cliché du cinéma américain que je supporte de moins en moins mais c'est certainement l'époque qui voulait ça. Personnellement je n'aimais pas avoir mes parents à mes côtés pour me voir cirer le banc les trois quarts d'un match de basketball sans grand intérêt mais ça c'est une autre histoire...
Les années ont donc passé et Peter Pan a grandi. Il est devenu financier sans âme
au point d'occulter totalement le petit garçon pleins de rêves qu'il a été. Mais Crocher est toujours là et profite de la présence de Peter dans cette bonne vieille Angleterre pour kidnapper ses enfants afin d'obtenir sa revanche dans un nouveau duel au pays imaginaire. Peter est désemparé. Il n'a aucun souvenir de ce monde pour enfants qu'il va devoir ré apprivoiser pour récupérer les siens. Heureusement la fée clochette sous les traits de Julia Roberts va lui prêter main forte!

Vous n'avez pas accroché à ce résumé? Inutile d'aller plus loin! Je sais déjà que vous n'aimerez pas le film. Cinq ans après les Goonies, Spielberg nous montre une nouvelle fois qu'il est bel et bien le maître de toute une génération de gamins qu'il parvient à divertir comme personne! Pour tout vous dire, j'avais peur de me replonger dans ce film des années après et je n'ai finalement pas été déçu. Je suis rentré dedans malgré la pauvreté des effets spéciaux et j'ai retrouvé mon âme d'enfant comme par magie! On se laisse facilement emporter dans cet univers où tout devient possible! Même le monde de Crochet devient attirant! Le capitaine le plus célèbre de l'animation gère son monde de poivrots comme une micro entreprise! Son fidèle serviteur "Mousse" devient presque un metteur en scène dans ce monde où tout devient possible y compris réinventer le baseball. A bien y réfléchir le monde de Crochet est presque plus attirant que celui de Peter Pan...encore une question de point de vue!

Côté casting Robin Williams est assez convaincant puisqu'il n'en fait pas des caisses comme à son habitude! Dustin Hoffman est méconnaissable en Capitaine Crochet lui qu'on a rarement l'occasion de voire du côté des méchants. Il s'en sort plutôt bien! Julia Roberts hérite elle de son rôle le plus petit (sans mauvais jeu de mots) puisqu'elle interprète la fée Clochette grâce à des effets spéciaux qui n'en sont pas! Spielberg aurait quand même pu se payer le luxe de consulter Lucas surtout quand il s'agit d'une production Walt Disney! Les mélomanes reconnaîtront même Phil Collins sous les traits d'un personnage anecdotique sans vraiment savoir pourquoi...Tarzan cherchait il déjà à se faire une place chez Mickey?
La bande son est une nouvelle fois signée John Williams comme si cela devenait gage de qualité. Il faudrait que je regarde d'ailleurs si le britannique a déjà composé la musique d'un film qui aurait fait un flan niveau entrées! De mémoire je ne pense pas mais je ne manquerai pas de revenir là dessus!

Mais je réalise que j'en ai déjà trop dis! Aussi si vous êtes curieux et aussi nostalgique que je peux l'être, ne manquez pour rien au monde cette nouvelle production de l'homme à la casquette! Oubliez tout ce que vous avez appris depuis votre enfance! Vous n'êtes pas dans Matrix mais l'imaginaire y est aussi important sinon plus! 


Extrait musical

Aucun commentaire: