mercredi 29 août 2012

My own love song


Entre deux tournées à but lucratif et la page blanche du volume 2 de ses chroniques, Bob Dylan aura donné un coup de pouce à Olivier Dahan pour son film my own love song qui devait bien trouver une raison de faire parler de lui. Alors oui, son réalisateur encore enivré qu'il était par le succès de l'interminable la môme s'est senti poussé des ailes au point de toquer à la porte d'un des plus grands songwriters de sa génération. L'histoire ne dit pas de combien de zéros était paraphé son chèque de banque mais il est fort à parier qu'il ne devait pas en manquer. Et le résultat est là, juste en plein milieu de la jaquette comme pour grappiller quelques fans de folk music qui n'auraient jamais porté la moindre attention à ce film aussi classique que faiblard il faut l'avouer! "Musique par Bob Dylan" Ça en jette, n'est ce pas? Suffisamment pour que je m'y laisse prendre en tous cas! Malgré quelques compositions originales le Zim' passe pourtant le relais à Renée Zellwegger qui succède à Marion Cotillard dans le rôle de l'actrice multi-utilisations.

Et sinon le film il donne quoi? Jane et Joey forment un couple improbable à l'écran. Elle est une ancienne chanteuse meurtrie par un accident de voiture qui l'a laissé dans un fauteuil roulant pour le restant de ses jours. Lui est juste...illuminé mais plutôt dans le bon sens du terme. Entier mais maladroit il va tout faire pour remettre Jane sur les rails de son ancienne vie, celle qui l'a pourtant conduit à abandonner son fils à de parfaits inconnus. Durant leur périple, ils vont faire des rencontres assez improbables elles-aussi notamment celle avec Calwell, un musicien tourmenté interprété sans forcer par un Nick Nolte plus naturel que jamais. Il est vrai que cela peut faire peur...

Plein de bons sentiments sur le handicap et le retour à la vie "normale", My Own Love Song ne restera pas dans les mémoires si ce n'est dans celles de Dylan lorsqu'il se décidera enfin à les achever. Renée Zellwegger ne m'aura jamais convaincu malgré son package de faux tatouages qui sont censés faire d'elle une dure de la vie. Forest Whitaker est plus dans l'esprit du film, lui à qui on ouvrirait la porte à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit pour son côté bonne patte qui ne peut que nous amadouer...quel talent!
Malgré quelques audaces sur le plan de sa réalisation et l'incrustation d'éléments animés assez inopportuns, le film ne connaîtra pas le succès escompté certainement dû à un réalisateur qui s'est peut être vu trop grand trop beau après avoir fait de Cotillard cette icône de la France de l'entre deux guerres. Il remet qui plus est le couvert cet été avec les Seigneurs, un film sur le football avec les trois quarts des comiques français actuels. Ben quoi faut bien manger!


Trailer

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