Quelqu'un m'a dit un jour "Russell Crowe peut tout jouer". Vu la filmographie assez underground de l'australien je ne pourrai pas m'avancer sur ses capacités d'adaptation. Ce dont je suis sûr, c'est qu'il était taillé pour le rôle de Maximus alias "l'espagnol", gladiateur guidé par la vengeance.
Le film démarre sur une scène incroyable, le genre que vous n'êtes pas prêts d'oublier et qui pourrait vous décrocher une larme sans avoir vu la moindre minute du film. Ceux qui l'ont vu au moins une fois s'en souviennent forcément. On y voit un soldat bléssé regagnant son domaine et sa famille qu'il n'a plus vu depuis des années. L'émotion a presque quelque chose de tangible lorsqu'il carresse les blés dans cette lumière orangée qui le ramène vers les siens. Le contraste avec la violence qui surgit suite à ce passage peut d'ailleurs être assez déroutante.
Pour ceux qui ne connaitraient pas le scenario, Russell Crowe alias Maximus, commandant en chef des armées attire les faveurs de César pour sa succession au grand désaroi de Commode son propre fils dont l'ambition destructrice est sans limites. Pour diriger Rome il n'hésite pas à tuer son père et se débarasser de Maximus et de ses proches. Contre toute attente, Maximus survit et devient gladiateur pour approcher celui qui a tué sa famille et pour laquelle il jure vengeance envers et contre tous.
Alors oui, on pourra reprocher au film certains anachronismes que seuls les puristes de l'Histoire Antique noteront mais l'ensemble se tient parfaitement. A noter d'ailleurs quelques erreurs incroyables comme un oubli de montre qui paraît juste hallucinant pour une super production comme Gladiator. Ajoutez une version légèrement romancée façon Hollywood sans quoi il ne manquerait plus que la voix de Frédéric Mitterrand pour en faire un parfait documentaire pour les noctambules et vous y êtes.
Le casting est quant à lui mis en miettes par un duo qui survole tout le monde. Je parle de Russell Crowe, oscarisé pour sa performance et son rôle dans lequel il s'est totalement investi. (Les rumeurs parlent d'ailleurs d'un acteur difficilement gérable qui, si on l'avait écouté aurait reécrit les trois quart du script). Face à lui, l'homme guidé par l'ambition et le pouvoir, le descendant recalé par son père pour diriger Rome, j'ai nommééééééééé Joaquin Phoenix alias Commode dans une interprétation ô combien réaliste de cet ennemi de la République.
Côté son, Hans Zimmer signe l'un des plus beaux thèmes musicaux au cinéma avec notament un ensemble de cordes qui attireront à coup sûr les larmes des plus sensibles d'entre vous. Petite anecdote pour les mélomanes, Nick Cave avait été approché pour réaliser la suite de Gladiator mais ses idées aussi décalées que son personnage l'ont rapidement mis hors circuit.
Enfin je dédie ce billet à Fabinou alias The Bee, l'un de mes lecteurs et amis, fan inconditionnel de Russell Crowe et disparu trop tôt et trop bêtement.
A Fabien.
Citation :
« Mon nom est Maximus Decimus Meredius, commandant en chef des armées du Nord, général des légions Felix, fidèle serviteur du vrai empereur Marc Aurèle... Père d'un fils assassiné, époux d'une femme assassinée... et j'aurai ma vengeance, dans cette vie ou dans l'autre. »— Paroles de Maximus lorsque l'empereur Commode découvre son identité
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1 commentaire:
Un beau film et un très bel hommage à Fabien !
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