Regarder Mission, c'est faire de l'histoire sans ouvrir un bouquin, c'est aussi voir Robert De Niro dans un rôle autre qu'un gangster dépressif ou un beau père parano.
Bref, c'est le genre d'experience qui marque. Paradoxalement je l'ai vu la première fois suite à une erreur de programmation de France 3 et vu que c'était la seule chaîne à peu prés nette dans ma chambre, je n'ai pas cherché plus loin.
Comme souvent les premières minutes sont décisives: des paysages verdoyants du Brésil où s'imposent les gigantesques chutes d'Iguazù, une bande son progressive faite de chants et d'air de flûte traversière que vous avez forcément entendu au moins une fois dans votre vie. Le cadre est posé et inutile de vous dire que le Blu-Ray l'affine encore plus faisant de ce film une véritable aventure.
Je ne suis pas tres fort en Histoire et Mission aborde une partie du programme souvent torchée par nos professeurs faute de temps. Je vais quand même tenter de vous resituer le contexte historique (merci wiki)
Au 18ème siècle, le frère Gabriel, alias Jeremy Irons est envoyé par l'Eglise des Jésuites afin de convertir une tribu amérindienne rebelle. Il est rejoint en cours de route par l'ex-mercenaire Mendoza qui trouve en cette Mission un début de redemption. Il y a cependant un imprévu car espagnols et portugais se partagent le gâteau et n'ont absolument pas les mêmes idéaux concernant l'utilité des missions. Le combat entre jésuites et colons peut alors commencer...
Fait marquant, le film ne comporte que peu de dialogues mais ça n'est pas gênant pour autant. La musique d'Ennio Morricone habille parfaitement le film avec un thème revisité à toutes les sauces. On peut même voir Jeremy Irons jouer cet air à la clarinette même si ses talents techniques de musicien laissent à désirer.
Ce thème devient au fil du film une sorte de cri de guerre, un mélange de cultures, une poussée d'adrénaline par laquelle on est irrémédiablement emporté.
Autre fait marquant (pour moi en tous cas), le film remporte la Palme d'Or du Festival de Cannes en 1986 et les films primés là bas que j'apprécie doivent pouvoir se compter sur les doigts d'une main. Il ne figure pas non plus dans les 1001 films à voir avant de mourir aux Editions Presse de la Cité...il y a de quoi se poser des questions dans les deux cas...
Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter un bon voyage dans l'histoire et à prevenir les âmes sensibles qui pourraient comme les autres en sortir marquées.
1 commentaire:
Très beau film d'autant qu'ils ne sont pas nombreux à aborder ce thème pourtant l'évangélisation est un fait historique important...bref je m'égare.
Ennio Morricone est en plus au sommet de son art avec un de ses plus beaux thèmes !
Un chef d'oeuvre quoi...merci l'accro !
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